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Temps de lecture estimé : 13 mn
08/11/14
Résumé:  Dans des temps anciens, deux femmes qui s'aiment affrontent une créature diabolique avec l'aide d'une hamadryade.
Critères:  ff amour voir cunnilingu conte merveilleu sorcelleri -merveille -fhomo
Auteur : Calpurnia            Envoi mini-message
Les amoureuses et le sorcier

Il y avait, dans des temps anciens et un pays qui n’existe plus, un village où vivait un homme au nom de Gwyndell. C’était un riche commerçant dont la femme était morte en mettant au monde leur unique enfant. Celle-ci, Végane, était devenue une très belle demoiselle avec de grands yeux sombres si doux et si brillants que les garçons du village ne pouvaient pas y rester indifférents.


Or, son père avait pour projet de la marier avec le fils du capitaine de la garde personnelle du roi. C’était un garçon de bonne famille, dont la noblesse devait permettre au commerçant de se faire une place correspondant à sa fortune dans la société de son époque. Il avait pour cela réservé une dot considérable sous forme de pièces d’or qu’il avait cachées dans sa maison. Mais ce jeune homme déplaisait à sa promise car il était sans relief, amateur de fêtes paillardes et de filles de joies, sans compter que son visage n’avait pas de charme. Devant les réticences de sa fille, le père, qui n’avait pas l’habitude d’admettre que ses plans fussent entravés par la mauvaise volonté des gens qui l’entouraient, enferma Végane dans sa chambre avec interdiction d’en sortir autrement qu’accompagnée par lui ou sa servante. Celle-ci, Mirabelle, était comme une maman pour la jeune demoiselle dont elle avait été la nourrice. C’était une dame robuste aux yeux clairs et aux cheveux gris ; son aspect sévère cachait une très grande douceur. Au service de Gwyndell depuis trente ans, elle se désolait que son maître fût si dur pour sa fille et de voir ainsi Végane recluse et malheureuse.


Par une nuit sans lune, une ombre se glissa dans la maison silencieuse. Un témoin ayant une vue très perçante aurait vu la silhouette de Menedid, une jeune et intrépide voleuse vêtue de la tête aux pieds d’un justaucorps noir, souple comme un chat et capable de grimper rapidement sur une façade comme le fait un lézard. La chapardeuse pillait les résidences de gens aisés. Par la fenêtre, elle entra directement dans la chambre de Végane qui ne dormait pas et pleurait silencieusement sur son sort. Lorsque la jeune fille aperçut la visiteuse, elle ne cria pas.


Les yeux de l’intruse, à la lueur d’une chandelle, distinguèrent ceux de la demoiselle, qui en retour croisa le regard de Menedid. L’amour, qui agit toujours où et quand il le veut, entra en action sans aucun égard pour les circonstances, de sorte que les deux jeunes femmes fut immédiatement liées par une attirance sans faille que rien ne laissait présager. Les mains se touchèrent, puis les bouches et enfin les corps tout entiers. L’une se débarrassa de son habit noir, l’autre de sa chemise de nuit. S’efforçant de garder le silence pour ne pas réveiller la maisonnée elles s’aimèrent charnellement, se livrant sans aucune retenue aux jeux saphiques qu’elles inventaient au fur et à mesure, car elles en ignoraient tout la minute d’avant. Si les soupirs étaient discrètement étouffés, leur désir était puissant et leur volupté intense.



Sur la pointe des pieds, Végane récupéra, cachée sous une latte du plancher, un sac rempli de pièces d’or. Elle n’en préleva qu’une poignée, s’habilla, et se fit aider par Menedid pour quitter sa maison sans être repérée, en passant par la fenêtre de sa chambre. Arrivées dans leur cave, les deux femmes se plongèrent à nouveau dans la tendre étreinte, multipliant sans se lasser baisers fougueux et douces caresses sur leurs corps dénudés. Les jours et les nuits s’écoulèrent sans que la fugueuse, activement recherchée par son père, puisse quitter l’inconfortable cave de son amante. Mais l’une comme l’autre n’avaient cure de cette claustration car elles s’aimaient à la folie, ne se quittant que lorsqu’il fallait discrètement acheter quelques provisions sur le marché.


Cependant, la maison possédait de nombreux habitants. La prudence commandait de s’aimer sans faire de bruit. Un jour, alors qu’elles s’adonnaient à de délicieux bucco-génitaux, elles oublièrent cette précaution. Sous l’effet d’un orgasme puissant, Végane laissa échapper un hurlement de plaisir. Une vieille bigote alla voir ce qu’il se tramait et constata horrifiée que des choses absolument condamnables avaient lieu juste sous son plancher. Elle dénonça les deux amoureuses aux autorités. Le crime d’homosexualité était une chose sérieuse, passible des pires sanctions. Le juge voulut faire un exemple : il les condamna l’une et l’autre au bûcher sur lesquelles elles devaient se consumer jusqu’à ce que mort s’en suive.


Après seulement quelques jours de geôle, la sentence fut mise à exécution et les deux coupables, vêtues d’un simple vêtement blanc et les mains liées dans le dos, furent poussées jusqu’à la place centrale du village où on les attacha ensemble à un poteau entouré de fagots et de bûches. Malgré leur absence de résistance, même leur ultime volonté, qui consistait simplement à s’embrasser une dernière fois, leur fut refusée. Déjà les premières flammèches entamaient leur habit.


Cependant Mirabelle, informée de cette condamnation, ne s’était pas résolue à laisser mourir celle qui était comme sa propre enfant. Elle était née au village et savait depuis longtemps qu’il existait un lieu maudit situé à un jour de marche : une forêt dont le sous-bois était un inextricable treillis de ronces et de broussailles et où la lumière du jour pénétrait difficilement. Au centre de cet endroit effrayant vivait un sorcier dont les pouvoirs étaient diaboliques autant qu’immenses et dont il était possible de bénéficier à condition d’en payer le prix fort : son âme, tout simplement, ce qui signifiait une éternité de flammes et de tourments. Cette perspective ne parut pas excessive à la servante qui, profitant de son jour de repos, se mit en route afin de rencontrer le sulfureux personnage.


Faute de repères et connaissant mal les lieux, elle se perdit dans les bois. Épuisée, les vêtements déchirés par les ronces et surprise par la nuit, elle s’endormit sur un lit de mousse. Une hamadryade, qui est une nymphe d’un arbre de la forêt, vient la réveiller et à la lueur de la pleine lune la guida vers la maison du sorcier. Mirabelle lui demanda son nom : elle s’appelait Séléna, dryade d’un noisetier, appelée ainsi parce qu’elle ne quittait sa demeure que lorsque l’astre de la nuit prenait sa forme la plus ronde.


La maison à la porte de laquelle la servante frappa était sinistre. Deux nains en livrées de domestiques, aux visages difformes et aux grandes oreilles, la reçurent silencieusement. Lorsqu’elle annonça vouloir parler au maitre des lieux, ils la forcèrent à se dénuder complètement afin de la fouiller pour vérifier qu’elle ne possédait pas sur elle quelque gri-gri hostile aux forces obscures : objet en argent, relique d’un saint, branche d’églantier… Les mains se promenèrent sur la peau blanche et douce de Mirabelle qui subit durement cette humiliation en pensant au sort de Végane et son amante, d’autant qu’aucun des replis intimes de son corps ne fut épargné durant cette fouille minutieuse. La servante était dans le plus simple appareil lorsqu’elle fut introduite dans le salon du sorcier. C’était un homme âgé dont les jambes qui émergeaient de son pantalon étaient celles d’un cheval, signe qu’il s’agissait vraiment d’une créature issue de l’au-delà et possédant des pouvoirs surnaturels. Il s’adressa d’abord à ses domestiques :



La femme dut surmonter sa peur afin d’expliquer la raison de sa venue. Silencieusement, son hôte la considéra longuement.



Le sorcier éclata de rire.



Mirabelle était troublée. Elle hésita à prendre cette lourde décision pour autrui. Finalement, elle accepta.



La servante rentra pensive chez son maître. Elle se tint parmi la foule des spectateurs devant le bûcher des deux femmes coupables du crime d’union contre nature. Alors que le bourreau avait enflammé un fagot et que le feu commençait à se répandre sur les vêtements, un orage éclata, ce qui était d’autant plus surprenant que le temps était clair et dégagé en ce matin d’été. Les flammes s’éteignirent sous l’ondée ; on attendit que le temps se calme, on apporta d’autres bûches bien sèches, et l’exécution reprit son cours. De nouveau, une pluie très forte malgré le ciel bleu empêcha que la condamnation se poursuive. On attendit une accalmie et on apporta de nouveaux fagots. Alors que le bourreau tenait son tison afin de rallumer le feu, il fut frappé par un éclair venu de nulle part et s’écroula, foudroyé. C’en était trop : chacun comprit que quelqu’un, là-haut, ne voulait pas de cette exécution et que si cela continuait, tout le monde allait y passer sauf les deux condamnées qui furent sur-le-champ libérées. Afin de conserver un semblant de légalité à l’affaire, le juge, tremblant comme une feuille, commua la peine en bannissement définitif du village.


Menedid et Végane, accompagnées de Mirabelle, firent leur sac et partirent sans regarder derrière elles l’endroit qui les avait vu naître et commencèrent une existence d’errance et d’amour, conteuses et bardes, vivant de la générosité des gens qu’elles distrayaient, car elles savaient chanter et raconter des histoires. L’ancienne servante regardait chaque soir ses deux protégées s’unir amoureusement. Elle n’osa pas leur avouer le pacte qu’elle avait conclu avec le sorcier pour ne pas détruire le bonheur sans nuage des deux amantes, auxquelles cette vie de vagabondes convenait très bien. Sept ans plus tard, le jour vint où Mirabelle, en larmes, dut expliquer à ses compagnes les raisons du miracle leur ayant permis d’échapper au bûcher. Elle leur dit qu’elle s’apprêtait à revenir seule chez le sorcier, pour le supplier d’accepter sa seule âme en échange de celle de ses amies. Celles-ci refusèrent de laisser celle qui les avait sauvées se débrouiller toute seule. Elles décidèrent de faire à trois le voyage à travers les sombres bois maudits.



Comme auparavant, elles s’égarèrent et durent s’endormir sous un noisetier. Séléna, l’hamadryade qui habitait cet arbre, se présenta à nouveau car la lune était pleine et Mirabelle lui conta toute l’histoire. La nymphe eut pitié des trois femmes, et leur confia à chacune une noisette.



Les trois femmes remercièrent l’hamadryade qui leur répondit que c’était bien naturel : le dieu Pan, son maître qui était encore vivant à cette époque, lui avait donné pour mission de venir en aide aux amours contrariées entre femmes. Muni des bonnes indications pour ne plus se perdre, le trio reprit sa route jusqu’à la maison du sorcier. Mirabelle se souvint avoir été minutieusement fouillée par deux ignobles nains avant de pouvoir rencontrer le propriétaire des lieux, aussi décida-t-on que chacune devait cacher sa noisette magique au creux de son vagin afin que leur ressource secrète ne fût pas découverte avant la nouvelle lune. Il faudra donc faire patienter le sorcier deux longues semaines, car la date anniversaire du pacte serait alors atteinte et il n’était pas question de repousser le terrible rendez-vous.

Comme prévu, les trois compagnes durent se mettre complètement nues devant les deux affreux gnomes et laisser ceux-ci les palper de leurs mains sales ; cependant la fouille ne permit pas de découvrir les noisettes magiques que chacune gardait au creux de son intimité car, par chance, elles trois avaient leurs règles en même temps ce jour-là, ce qui dégoûtait les deux domestiques de venir glisser leurs doigts au fond de la gaine vulvaire. Puis, les invitées furent présentées à leur hôte.



Puis s’adressant à Menedid et Végane :



Les deux amantes offrirent donc à leur hôte le joli spectacle de leur étreinte amoureuse. Le sorcier fut satisfait de contenter son regard voyeur et gourmand de la vue de deux jolies femmes pratiquant entre elles mille blandices aussi tendres qu’érotiques, éclairées par la flamme de bougies, ce qui donnait à leurs jeux lubriques un aspect étrange et tout-à-fait plaisant. Tout d’abord, elles s’embrassèrent à pleine bouche, avant de se caresser longuement les seins et aussi différentes parties du corps qu’il serait trop long d’énumérer ici. Elles se positionnèrent tête-bêche, afin de s’extraire délicatement, l’une pour l’autre, entre pouce et index, le clitoris du fourreau. Puis, chacune plongeant son visage au cœur de la toison pubienne de son aimée, elles se léchèrent mutuellement le minou, lapant à grands coups de langue le sang menstruel qui s’écoulait, mêlé de la cyprine sécrétée en abondance sous l’effet du plaisir suscité par l’agacement prolongé des petits boutons des délices, au moyen d’habiles balayages et vrillements des muscles buccaux. Enfin, elles éclatèrent en orgasmes immenses et simultanés, ponctués de cris de joie sincères, quoiqu’un peu exagérés pour l’occasion, il fallait bien le reconnaître. Ce fut une démonstration magistrale qui se poursuivit longtemps, et plut beaucoup au propriétaire des lieux. Celui-ci s’approchait pour mieux voir sans toutefois se permettre de toucher les deux tourterelles.



Le lendemain, les deux amoureuses éblouirent de nouveau le sorcier par de gymniques ébats saphiques qui se prolongèrent jusqu’à une heure avancée de la soirée. Il était ainsi trop tard pour jeter les amantes dans le feu infernal, car le maître des lieux eut sommeil : il reporta la sentence pour une journée de plus. De la même façon, par leurs démonstrations érotiques, Menedid et Végane purent jour après jour retarder l’échéance de deux semaines. Par la fenêtre de leur chambre, avant de sombrer dans le sommeil, épuisées par tant d’ébats, les deux femmes observaient chaque soir la lune qui décroissait petit à petit, jusqu’à disparaître complètement. La nuit tant attendue venue, chacune plongea avec précaution deux doigts humectés de salive au fond du vagin de son aimée afin d’y récupérer la noisette magique dont elles brisèrent la coque et mangèrent le cœur, avant d’aller retrouver Mirabelle qui avait fait de même avec son fruit magique. Puis elles allèrent d’abord trouver les nains qui dormaient paisiblement, les sortirent de leur lit et les saucissonnèrent de cordes. À son tour le sorcier fut bien surpris : il eut droit au même traitement. Il eut beau se débattre, protester et jeter toutes sortes d’imprécations et de sorts, sa résistance s’avéra inefficace. Les trois femmes firent descendre leurs prisonniers dans le sous-sol de la maison et ouvrirent la trappe qu’elles trouvèrent. Il s’en échappait de terribles flammes. Elles jetèrent les trois êtres malfaisants dans le feu qui ne s’éteint jamais, refermèrent l’ouverture et placèrent un meuble lourd au-dessus afin d’empêcher toute évasion.


Ensuite, elles incendièrent la sinistre maison pour éviter qu’elle soit à nouveau habitée par quelque créature diabolique, et reprirent avec bonheur leur vie d’errance et d’amour à travers le pays qui n’existe plus.