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Temps de lecture estimé : 6 mn
14/12/14
Résumé:  Hommage à Max l'Africain, et les aventures de l'auteur en Afrique.
Critères:  fh fhh cinéma voyage fellation pénétratio confession aventure -amourcach -amourdram -vengeance -bourge -voyeuroca -fellation -nature -travail
Auteur : Doumarquis
Max

Cette histoire est une histoire vraie ; je n’en parle qu’aujourd’hui car j’ai longtemps cru à des représailles possibles. J’ai fait le dos rond en maintenant totalement le silence sur cette tragédie érotique. Je ne suis jamais retourné dans ce pays malgré des affaires professionnelles. Vingt-cinq ans ont passé depuis cette aventure gabonaise.



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1990 : je travaille dans l’audiovisuel, et mes activités m’amènent quelquefois en Afrique, où je suis très à l’aise et où j’apprécie les gens. Si une opportunité se présente de ce côté, je la saisis le plus souvent. Cette fois, c’est Libreville ; mon ami Max, Gabonais de son état, m’appelle pour me proposer de l’accompagner avec une équipe de la télé gabonaise dans la forêt des Abeilles, dernière forêt primaire du pays, pour aller à la recherche des quelques tribus pygmées qui y vivent encore. Le but de ce film est commercial – il passera à la télé –, prophylactique – l’équipe du film apporte des médicaments – mais c’est aussi un acte propagandiste : Omar Bongo, le président-roi se doit de passer pour un bon Samaritain s’occupant à merveille de son peuple.


Ce n’est pas la première fois que je vais au Gabon, et à chaque fois le sexe y est très présent, Max me réservant les meilleures soirées ou les meilleures situations, soit en les organisant, soit en me faisant inviter dans les soirées de la jet-set. Max est un type adorable ; il a quatre femmes, une avec qui il vit, et trois qu’il visite régulièrement, prodiguant en patriarche plaisir, argent et protection. Il m’a souvent mis dans des situations érotiques parfois particulières, mais toujours avec le soin de me faire plaisir.


D’un voyage précédent, je me rappelle par exemple les baignades avec deux de ses amies. Max connaissait les coins tranquilles. C’était en plein dans les années sida, et j’étais plus que méfiant. Mais dans cet exemple, il n’y a pas eu de pénétration. On s’amusait – comme disaient les filles – à « tire-queue ».


Le jeu consiste à jouer à « chat » en se baignant nus, c’est à dire à se courir après comme des gosses, soit toucher le téton de la fille, soit c’est elle qui vous touche le pénis. Inutile de dire que cela finit très mal (très bien, je voulais dire). Je souris en me voyant encore courir en pleine bandaison, en essayant d’attraper la plus jolie. Cela s’est terminé par une branlette réciproque, mon sperme finissant sur le sol à nourrir les crabes (vous ne trouvez pas que cela a un goût particulier, le crabe ?).


Une autre fois, je me souviens d’une pipe mémorable dans un cinéma à Libreville, avec une jeune fille que je n’avais vue que quelques secondes en plein jour. Rendez-vous avec Max pour aller voir un film. Celui-ci arrive, me dit qu’il ne peut pas rester et me laisse avec la jeune fille qui l’accompagne. Le film démarre ; c’est un vieux film français. Cinq minutes après, je sens une main se poser sur ma cuisse et remonter doucement. Nous étions peu nombreux dans le cinéma, mais tout de même on pouvait nous voir. Faisant fi de tout comportement décent, elle ouvre mon pantalon et sort mon pénis. Regarder Lino Ventura et se faire sucer est un mélange de sensations bizarres. Avec un peu d’imagination, il pouvait sortir de l’écran (vous vous souvenez de la Rose pourpre du Caire) et vous en coller une façon puzzle. Bref, avec l’autorisation de mademoiselle, passablement excitée d’ailleurs par ma main dans sa culotte humide et chaude, je me laisse aller. Salut, Lino !


1990 : je débarque une nouvelle fois à Libreville, et Max m’attend à l’aéroport.

Quel bonheur, ce retour en Afrique ! La dernière fois, c’était au Cameroun et je n’en garde pas un excellent souvenir. Mais là c’est différent, c’est le Gabon, et Max a tout organisé.



Le soir arrive. Tenue correcte exigée. Je pénètre dans la maison de ce riche homme d’affaires. Tout le beau monde de la jet-set gabonaise est là, excepté le président lui-même qui a tout de même payé le groupe de musique qui officie sur l’estrade. Les femmes blanches et noires sont en robes de soirée. Certaines sont très belles. Je remarque une jeune femme métisse qui s’affaire beaucoup autour des invités : un corps parfait, un visage ovale innocent et de très beaux yeux. Bref, je suis sous le charme. Max me glisse doucement :



La soirée avance, l’alcool y est roi (le Gabon est un pays chrétien) et tout le monde s’enivre au malamba, au vin de palme et à la danse. Je ne vois plus Max, peut-être parti ou occupé à l’étage. C’est bien son genre, de disparaître sans crier gare. Ma jolie métisse est là, dansant le jazzé (on l’appellera comme cela plus tard). Quand on est blanc, et si vous êtes un bon danseur, vous valez à peu près 4/20 ; donc, si vous approchez une fille, ce n’est pas pour votre déhanché qu’elle vous écoutera. Mais un Blanc en Afrique, c’est exotique et les femmes peuvent avoir envie d’y goûter. Il faut jouer sur la corde sensible d’une certaine maladresse, de reconnaître cette maladresse, de votre charme possible et de votre aisance respectueuse. Enfin, la curiosité fait le reste et Michelle me propose un verre. Nous nous racontons, moi le film au Gabon et mes aventures professionnelles, elle son ennui de femme riche et souvent seule. Une prison dorée, me dit-elle. Elle est très belle, moi très naïf. Cut.


Quelques jours plus tard, au départ de notre expédition, Max arrive avec Michelle.



C’est la simple explication à cette présence.

Je ne vais pas raconter toute l’expédition, qui fut presque un échec : pannes de caméra dues à l’humidité, pisteur pas au niveau, bouffe exécrable (ah le porc-épic au feu de bois et sa sauce africaine…) et Pygmées pas très coopératifs.


Une nuit, sous la tente, je suis réveillé par le bruit de très légers halètements qui semblent provenir de la tente d’à côté, celle de Max. « Ah, le salopard… Avec qui est-il ? » Plusieurs femmes nous accompagnent, mais je suis intrigué car aucune – à part Michelle – ne peut correspondre aux goûts de Max.

Je me glisse hors de ma tente silencieusement ; ce n’est pas très difficile de le faire discrètement car la nuit est tout de même bruyante dans la forêt avec des sons d’animaux parfois puissants. Et puis, nous nous sommes mis un peu à l’écart du groupe.


Max est agenouillé, les fesses à l’air en dehors de la tente et effectue des allers-retours puissants qui ne laissent aucun doute sur son activité. C’est un spectacle magnifique et j’ai une érection immédiate et puissante. Le cul dans lequel il est fiché est parfait ; je suis jaloux. Max se retourne, me reconnaît et me fait signe d’être silencieux. Je m’approche et lui fais signe du genre « C’est qui ? » Une tête émerge de la tente : c’est Michelle, tout sourire, avec ses petits seins dont les pointes semblent être en béton armé. Elle s’approche et m’embrasse à pleine bouche et m’attirant sous la tente.


Il serait terriblement indiscret que je vous raconte ce qui s’est passé. Sauf si vous insistez un peu. Bon, d’accord. Nous n’avons pas beaucoup dormi cette nuit ; j’ai pris Michelle plusieurs fois dans les positions les plus étranges que permettaient l’exiguïté d’une petite tente et la présence tendre et imposante de Max. J’ai vu Max jouir à gros flocons sur le ventre de Michelle. Ils m’avaient accepté dans leur tente par générosité et un peu pour l’excitation, j’imagine. J’ai regardé Max la faire jouir avec sa bouche pendant qu’elle s’agrippait avec une de ses mains à mon sexe. L’odeur du sexe était prenante, tenace, mais terriblement érotique. J’ai appris que ces deux-là se connaissaient depuis quelques mois et se voyaient en secret. Je crois que nous avons été très heureux tous les trois, cette nuit-là.


Puis je suis rentré en France. Quelques jours après, j’ai appris par la femme principale de Max qu’il avait disparu et qu’elle était sans nouvelles de lui et terriblement inquiète. On n’a jamais retrouvé Max.


Je sais, moi, qu’il a été tué par le mari de Michelle. J’ai eu peur pour moi-même pendant quelque temps, puis j’ai tenté d’oublier. « Affaires africaines », le livre de Pierre Péan racontant l’histoire de cet attaché d’ambassade tué par le régime m’est revenu en mémoire.


Où que tu sois, je t’aime, Max.

Je ne suis jamais retourné au Gabon.