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n° 16555Fiche technique12874 caractères12874
Temps de lecture estimé : 9 mn
21/12/14
corrigé 09/06/21
Résumé:  Mon ex-maîtresse avec qui j'entretiens une relation épistolaire me demande de lui décrire un de mes rêves au cours duquel nous faisons l'amour sur une table un peu spéciale et franchement magique.
Critères:  fh extracon cérébral revede cunnilingu anulingus yeuxbandés tutu lettre délire fantastiqu
Auteur : Caarpediem      Envoi mini-message
La table magique

Angélique et moi, avons vécu une relation adultère pendant quelques mois.

Nous sommes à présent séparés parce qu’elle est partie habiter à l’étranger avec son mari, mais grâce à Internet nous nous écrivons régulièrement.

Je passe les détails qui n’intéressent personne et j’en viens à cette dernière lettre que je lui ai envoyée alors qu’elle me demandait de lui décrire le contenu d’un de mes rêves contenant nos rapports sexuels.

Je fais donc un simple copier-coller du texte que je lui ai envoyé.

C’est mon premier essai du genre et j’avoue que je ne me croyais pas capable d’écrire autant à propos de l’acte d’amour.

Bon, voilà :



Mon ange,


Je suis quelque peu inquiet car te décrire un de mes rêves est aussi te dévoiler un grand pan caché de ma personnalité.

Avouer ses fantasmes n’est pas chose aisée et je ne l’ai jamais fait avec personne avant toi, mais, je ne sais pas exactement pourquoi, je sens qu’avec toi je peux avoir totale confiance, ne fût-ce que parce que nous sommes murés tous deux dans le secret de notre relation.

Bon, allons-y…


Comme tu le sais, dans un rêve, tout est possible.

Il suffit de laisser aller ses envies, ses fantasmes dans le sens du vent des pulsions qui, pour ce qui nous lie, sont de l’ordre de l’attirance, du physique, des caresses et du sexe, tout en prenant le temps de choisir ses mots.


Ainsi, il m’arrive fréquemment de nous imaginer dans un cadre qui n’a pas vraiment de consistance, pas de contour, pas de début concret, juste des épisodes fantasmagoriques où tout est organisé pour te procurer les plaisirs sensoriels et libidinaux que je ne pourrais te donner dans la réalité.


J’ai déjà imaginé une table spéciale au revêtement chaud et souple où tu es amenée à te coucher.

La table est magique et tout ce qu’il y a autour aussi, donc je ne peux expliquer comment par exemple, sans effort, sans doute avec l’aide de mains imaginaires (oui c’est ça, des mains sorties de la table) tu es soulevée de terre et portée sur cette table, sur le dos (enfin je crois, parce que dans mon rêve il n’y a pas vraiment d’endroit ni d’envers) et ces mains, en plus des miennes, te débarrassent de tes vêtements, te caressent les pieds, les mollets, les cuisses, le ventre, les seins, les aisselles, les bras, les cheveux.


Il n’y plus de pesanteur, tu flottes dans un vide de volupté.

Tu es partagée entre la crainte et plaisir… Toutes ces mains, mains masculines, puissantes… Quel plaisir de sentir ces doigts et ces paumes parcourir ta peau.

Toutes ces caresses, ces frôlements, ces légers pincements font naturellement naître en toi des frissons qui ne sont que les prémices d’un émoi bien plus grand encore.


Tu m’interroges du regard et le coach que je suis te rassure (en fait, avant son départ, j’étais son coach sportif) : « N’aie pas peur mon amour, c’est de la magie… Tout est ici fait pour te donner le plaisir que tu mérites et que je voudrais te donner. »


Tu me fais confiance, tu acceptes que je te bande les yeux à l’aide d’un foulard de soie.

Ma bouche s’approche de la tienne, tu ne me vois pas mais tu me sens et tu viens frénétiquement à ma rencontre pour m’embrasser avec fougue.

Tu aspires ma langue comme si tu voulais l’avaler.

Ton corps est comme un champ de mines.

À chaque toucher un frisson explose… et chaque ombre qui te touche te fait frémir.

La magie redouble de puissance, aux mains s’ajoutent des bouches, elles aussi sorties de nulle part, douces, patientes, chaudes, mais armées de dents qui te mordillent la peau, s’attardent sur tes chevilles, tes genoux, tes fesses, le lobe de tes oreilles et ta nuque, s’approchent de ton sexe sans oser aller trop loin, juste souffler dessus pour le faire vibrer d’impatience.

Des bouches de femmes ou d’hommes ?

Difficile à dire du premier abord mais privée de vue, tes autres sens s’affinent et tu perçois assez vite qu’un léger voile velu les entoure, oui, ce sont des bouches masculines !


Le décor est dorénavant bien planté, la machine diabolique est bien réglée : les mains soulèvent tes cheveux pour laisser les bouches te mordiller le cou, les mains t’écartent les bras pour qu’aussitôt deux bouches prennent d’assaut tes mamelons dressés qui n’attendent que ça.

Les mains t’écartent les jambes pour mettre au grand jour le trésor de ton sexe qui palpite de désir, qui a faim, qui voudrait avaler quelque chose !

D’instinct tu pousses ton bassin en avant, ton corps est demandeur, ton cerveau salive d’impatience… Ta vulve s’ouvre comme une bouche pour appeler un baiser !


Mais là, je ne laisse à aucune autre bouche le soin de s’en occuper, tandis que mains et bouches te harcèlent de toute part et que tu es déjà secouée de spasmes de plaisir, j’embrasse ton sexe avec fougue, mes mains à moi te prennent les globes charnus de tes fesses pour les écarter, les soulever et je commence à te lécher le clitoris.

Le contact de ma langue chaude et humide sur ton bouton rose si sensible fait exploser ton corps d’un énorme soubresaut qui fait perdre pied aux bouches et aux mains qui, un instant à l’arrêt, reprennent aussitôt leur travail de sape.

Je voudrais t’embrasser en même temps donc je ne me gêne pas et mentalement je commande les services d’un jeune adjoint, un brun ténébreux aux dents éclatantes et aux yeux rieurs à qui tu donneras les traits que tu souhaites.

Et il t’embrasse à pleine bouche… Ah il sait y faire le bougre et, bien que tu ne le voies pas, tu aimes ça ma belle, je le ressens jusqu’en bas de ton ventre.

Ton clitoris est fontaine.


Sans que je ne l’aie commandé, la table nous joue un tour à sa façon.

Elle sort une arme supplémentaire, une autre langue !

Longue, chaude, puissante, humide, elle sort de la table, juste sous mon menton et s’attaque à ton autre orifice qui n’est guère habitué à ce traitement de faveur.

Tu ne sais plus où tu es, l’orgasme qui monte en toi va être tellement fort que tu as peur de partir dans le néant, de te perdre dans ce labyrinthe érotique où je t’ai emmenée et, à l’aveugle, tu cherches des mains quelque chose à quoi te retenir.

Et là, quelque part dans l’espace qui t’entoure, tes deux mains s’agrippent à ce que tu ne mets guère de temps à reconnaître, incrédule : eh oui, un ixième tour de magie !

Des verges tendues et gonflées de désir !

Tu ne les vois pas, tu n’y croirais pas si ce n’était un rêve mais tu es bel et bien en train de t’agripper à des zizis bien durs et qui ne te demandent que de la gentillesse…


Tu parles d’un rêve de fou, un truc de ouf !


C’est dingue, c’en est trop, tu as beau te souvenir de mes mots « Ce n’est que de la magie, donne-toi ! »

C’est vrai, tu as un peu peur, tu t’affoles, même.

Tu voudrais crier au fou, au viol, mais rien n’y fait, c’est plus fort que toi, tu veux vivre la suite.

Un geste ancestral venu du fond des âges agite tes mains dans un va-et-vient mécanique.

Tu n’en connais pas la raison parce qu’il n’y en a pas, ça ne s’explique pas, c’est un réflexe et ton corps est en feu.

Ces sexes d’hommes, tu les branles comme un automate.

Ce n’est pas ta volonté, c’est ton instinct seul qui guide tes gestes, tu voudrais voir ou plutôt sentir jaillir cette semence masculine, source de vie.

Mais ton désir enfoui est aussi de vouloir donner du plaisir, et je l’ai compris.

Je me place enfin devant ton minou miaulant de chaleur et salivant d’appétit.

Nos deux sexes, tels deux amis qui se retrouvent après une longue absence, s’aimantent l’un l’autre, ni toi ni moi ne pourrions les retenir et nous n’en avons d’ailleurs pas l’envie.

Mon gland se présente à l’entrée de ta grotte sacrée et bien que bouillant d’excitation, c’est sans détour et sans retenue qu’il te pénètre froidement jusqu’au fond du fourreau bouillonnant de bonheur.

Je te prends sauvagement, furieusement, car moi aussi, cette mise en scène m’a excité.

Ton périnée se contracte par saccades, je sens ton vagin m’aspirer avec force, mon pénis est pris dans un étau délicieux qui le masse avec vigueur, mon plaisir est imminent…


Toi, Angélique, mon amour, ainsi prise de toute part (rappelle-toi le tableau) d’ailleurs tiens, on enlève le bandeau et tu peux enfin le voir ce bellâtre qui te regarde de ses yeux bleus, qui t’embrasse et qui tente de masquer tes cris en te tenant la tête de ses deux mains.

Ces deux verges tendues que tu tiens fermement qui essayent de se rapprocher, sans doute pour prendre la place du jeune amant et gagner ainsi une de place de choix dans ta bouche.

Tu ne serais d’ailleurs pas contre le fait de les goûter de ta langue encore chaude de la salive de ce beau gosse.

À qui sont ces pénis tellement vigoureux ? Ça n’a guère d’importance, seul compte le symbole qu’ils représentent ; le sexe masculin, l’élément qu’il manque à ta féminité pour atteindre le Graal.

Le Ying et le Yang !

Plus tard, la philo, il y a plus urgent, les mains et les langues sont fidèles au poste depuis le début, tels des Lilliputiens, ils te harcèlent un peu partout et moi, ton amant, je te pilonne vaillamment.

Ah oui, il y a aussi cette langue qui s’occupe de ton anus, où en est-elle ?

Elle a disparu à moitié la fripouille, à peine a-t-on le dos tourné qu’elle en profite, mais est-ce encore une langue ? Comme iceberg, on n’en voit que la partie émergée, le principal est enfoui.


Mais l’endurance a ses limites, la retenue aussi.


Soudain, le temps suspend son vol, un peu comme tous les instruments d’un orchestre philarmonique se taisent l’espace d’un instant avant de jouer à l’unisson aux ordres du chef. Les trois coups sont donnés, alea jacta est ! Le concert peut commencer.

Comme un tsunami retire d’abord ses eaux avant d’envahir les côtes, tu aspires goulûment l’air de la bouche du jeune homme et boum ! Une bombe atomique explose depuis ton bas-ventre, un raz de marée de jouissance, un flot de vagues électriques successives prend possession de ton corps, de ton âme, de ton cerveau, plus rien d’autre n’existe…

Au gré des vagues, ton corps ondule, ton bassin monte et redescend à contretemps par rapport à ta poitrine qui ne peut que suivre le mouvement, et ces bouches qui n’arrêtent pas pour cela de te mordiller les mamelons.

Tu cries, tu hurles ton plaisir.

C’est comme… le Big Bang originel, la naissance du monde… Chaque cellule de ton système génital part en fusée comme le bouquet final d’un feu d’artifice.

Chaque parcelle de ton corps vit son orgasme séparément tout en rendant des comptes à ton cerveau qui n’en finit pas de décrypter les informations.

Il n’y a plus de cerveau à proprement parler, il est complètement débordé par tant de sensations, il perd haleine, il est noyé, et ça dure, ça dure…

Moi, sexuellement affolé par les soubresauts de ton plaisir, je te rejoins, j’éjacule en toi, les yeux mi-clos, en soufflant ma jouissance, en t’admirant, en pleurant de joie !

J’ai les jambes qui flageolent, je m’agrippe à tes hanches, je te regarde et je suis tellement content.

Content de t’avoir donné ça ! Content d’avoir partagé ça avec toi !


Peu à peu, tu émerges de ton voyage dans l’inconscient, ta vue se remet à voir, tu recommences à entendre, tout le monde est parti, nous sommes seuls dans notre lit, la table a disparu et tu es dans mes bras.

Tu me demandes ce qu’il s’est passé et je te réponds simplement que nous avons fait ensemble un merveilleux voyage… que nous referons, vers d’autres horizons…si tu le veux…

Tu fermes les yeux et tu t’endors pour reprendre des forces.


Voilà !

Je ne sais pas si tu vas encore me regarder comme avant en ayant lu la folie de mon rêve, les méandres tordus de mon fantasme, mais moi je sais que si ce rêve avait été réalité, je t’aurais demandé « Ça ta plu, mon amour ? »



Cette lettre est assez récente et Angélique ne m’a pas encore répondu…