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n° 16570Fiche technique38558 caractères38558
Temps de lecture estimé : 23 mn
02/01/15
Résumé:  Son mari l'a quittée. Elle découvre la vie de la femme seule que le plaisir taraude. La cueillette de champignons peut devenir un excipient.
Critères:  fh cocus forêt hgode hsodo yeuxbandés confession
Auteur : Viona      
Cueillette en forêt

Je me sens l’effet d’une gourde, à mon âge, de devoir regarder ce genre de choses sur internet. Quarante ans et des poussières, deux enfants qui ont quitté la maison, un mari qui a décidé d’aller voir ailleurs une plus jeune, une plus expérimentée sûrement, voilà mon lot.


Mais moi aussi j’ai des envies, des désirs, des fantasmes, sauf que jusqu’à maintenant, je les avais cachés sous ma parure de bourgeoise et surtout d’épouse modèle et de mère parfaite. Ma récompense, si s’en est une, c’est que mes enfants vivent leur vie. Par contre mon mari vit la sienne avec une autre. Heureusement il s’est comporté en « honnête homme » avec une belle pension alimentaire et m’a laissé notre maison où j’ai passé tant de temps pour la décorer, petit nid parfait et bourgeois que je trouve maintenant suranné.


Donc, c’est par internet que je découvre tous ces objets, ces sextoys que, jusqu’à maintenant, je pensais n’être réservés qu’à ces femmes qui ont une sexualité exacerbée, un peu pute sur les bords et salope au centre.

Mais il n’y a que les « connes » qui ne changent pas d’avis. Moi, depuis le départ de mon mari, j’en ai marre de me caresser la chatte, me frotter le bouton et les tétons. On a beau être bourgeoise et mère, il y a des envies qui doivent être satisfaites.


L’offre est généreuse, diverse, impossible à appréhender. Dois-je choisir entre le godemichet vibrant ou mouvant ? Celui avec une extension pour clito ? Celui double, pour vagin et anus ? Un œuf vibrant avec télécommande ? Un plug pour anus ? Ou encore ces nouveautés, c’est ce qu’ils disent, genre de pinces qui vibrent pour le clito et le point G ? Non, celui-là, ce n’est pas la peine, ils le conseillent pour « couple », pour que le mari et la femme sentent les vibrations alors que l’homme est dans le vagin. Pour l’instant ce n’est pas mon cas, je n’ai droit qu’à des plaisirs solitaires.

Je prépare ma commande. Ils promettent une livraison « discrète ». Heureusement, je ne voudrais pas que le facteur se fasse des idées sur moi. Encore qu’il soit assez bel homme !


Allez, au diable l’avarice. Je me lâche. Un gode rose bonbon qu’ils appellent « rabbit » avec cette excroissance et ses aspérités, un œuf « Lilo » avec sa télécommande, soi-disant la Rolls du genre et un plug avec une belle pierre rouge.

Je n’ai jamais été contre le sexe, c’est juste que j’avais d’autres priorités. Je n’ai pas connu beaucoup d’autres hommes avant mon mari, en tout cas pas de liaisons durables. Quelques baises en fin de soirée ou en sortie de boîte, à l’arrière d’une voiture ou dans une chambre d’ado.


J’aimais bien le sexe en vacances ou lorsque les enfants étaient absents. Je ne suis pas une « cul serré ». J’aimais lorsqu’il me prenait. J’aimais même ce plaisir particulier lorsqu’il me sodomisait, encore qu’il ait fallu un moment pour que j’apprécie. Par contre, j’ai toujours aimé la fellation et recevoir sa semence dans ma gorge. Bizarre non ?


Ce qui est extraordinaire, maintenant, c’est la livraison rapide si les produits sont disponibles. Deux jours plus tard, je reçois ma commande. C’est vrai, paquet anonyme avec un nom d’expéditeur anodin. Le livreur est d’ailleurs revenu quelques minutes plus tard pour me demander si je voulais bien accepter un colis pour les voisins, qui ne répondent pas. Bien sûr, j’ai accepté. On doit se rendre des services.

Je ne les connais pas vraiment, ils viennent d’emménager. La maison est restée vide pendant de longues années. Leur entrée ne donne pas de mon côté et je ne vois pas chez eux avec la haute haie que mon mari a fait pousser. D’ailleurs il faudra que j’aille regarder car j’ai l’impression que des arbres sont malades. On devine des trous entre les feuilles.


La femme est venue se présenter mais je n’ai encore jamais vu son mari. Elle doit avoir vers les trente ans et elle n’est pas mal du tout. Nous avons juste échangé nos téléphones et quelques infos pratiques sur le village.

Leur paquet est à peine plus gros que le mien et n’est pas très lourd. Je le stocke dans mon salon et j’envoie un SMS à Maryse, c’est son prénom.


J’ouvre mon colis. Les objets commandés sont bien là. Le plug me paraît bien gros, je me demande si je ne me suis pas trompée de taille et pourtant c’est bien un « small ». Mais il est magnifique, métal brillant, parfaitement poli et la pierre est très belle. J’ai commandé trois choses mais j’en trouve quatre. Oh, les coquins. Un tube de crème.

J’examine les objets, je les déballe et constate que le toucher est délicat, presque agréable. Gode et œuf sont en silicone. Les piles sont en place, il suffit de tirer sur la languette plastique pour démarrer. Nombreuses vitesses, fréquences diverses. Il ne me reste plus qu’à essayer.


La bourgeoise fait des siennes. Je me sens coupable. Quelle conne je fais ! Enfin, on ne se refait pas. Mais j’ai le remède. Je dois reconnaître que depuis le départ de mon mari, j’ai découvert sa cave et que je m’en sers. Un petit verre n’a jamais fait de mal à personne. J’aime particulièrement le Cointreau. Glacé, dans un verre ballon, c’est divin contre la mélancolie et me libère de ma culpabilité mal placée. Est-ce ma faute si mon mari m’a laissée choir ?


Au premier verre je me décontracte, mais je me sens encore coupable. Au second, j’envisage une vie de célibataire et pense que je vais me « remettre sur le marché » et on verra bien. Oh, combien j’aimerais me présenter un jour devant mon mari avec un bel homme à mon bras qui serait ma fierté et ma vengeance.


En attendant, je me retrouve dans ma chambre. Ma jupe tombe et ma culotte la suit. Le plug brille et attire mon regard. Décidemment il paraît bien gros, pèse un bon poids, mais… Le tube de graisse sent bon et je l’étale copieusement sur le cône poli. Un moment j’hésite pour trouver la meilleure façon de le mettre.

Dans un coin traîne un petit tabouret d’à peine vingt centimètres de haut et guère plus large. Le plug, posé en son centre fait un peu anachronique, métal sur bois, mais dès que je m’accroupis dessus, il se place tout naturellement. Mon anus résiste mais je le distrais en me caressant un peu le minou. C’est dur. Je vais renoncer mais dans un geste incontrôlé, je m’assois littéralement dessus. Le monstre est entré. J’ai parfaitement senti mon sphincter reprendre sa respiration en se contractant après le gros diamètre.

Lentement je me redresse. Je constate toute étonnée que l’objet ne tombe pas. Il est bien calé en moi. Je suis debout, fais quelques pas. C’est une sensation étrange de l’avoir dans les fesses. Chaque mouvement le stimule, me stimule.

Et la pierre ? Le plus drôle c’est que j’ai longtemps hésité sur sa couleur. Mais qui peut la voir ?


Moi, si ! Je m’allonge sur le lit, relève les jambes face à la glace de l’armoire. Elle est bien là, tache rouge au milieu de mes fesses, preuve vivante de ce que j’ai dans le cul.

Quelle position honteuse de se regarder le cul dans un miroir ! Et alors ! Je peux faire mieux, plus salope, plus perverse, petit jeu entre la bourgeoise et celle qui veut se libérer de sa chrysalide. Le gode rose est juste là. Je le lèche un peu pour le graisser. Il entre facilement dans mon minou bien que le plug fasse de la résistance. C’est bien la première fois que je suis prise par les deux trous. Je sursaute lorsque l’excroissance vibre sur mon petit bouton. Le reste ne se raconte pas. C’est la montée du plaisir. La jouissance qui vient. Les vibrations qui se propagent dans mes entailles par l’intermédiaire du plug.

Il me faut un long moment pour revenir à la réalité. Le gode vibre encore, abandonné sur le lit. Je l’arrête.


C’est la sonnerie du portail sur la rue qui me réveille. J’ai dû m’endormir. Le Cointreau n’y est pas étranger. Par la fenêtre je vois que c’est la voisine. J’entrouvre pour lui dire que j’arrive. Le temps de passer ma jupe et je vais dans l’entrée pour l’interphone. Elle entre.



Nous entrons. Le carton est sur la petite table et je vais le chercher. Je découvre alors que non seulement le mien est un peu plus loin, que le Cointreau traîne aussi, mais que les emballages de mes achats gisent sur le canapé. Le temps de me saisir du paquet et de me retourner, il est trop tard. Maryse est juste derrière moi et elle peut voir tout ce capharnaüm.


Si le carton d’expédition est anonyme, les emballages affichent clairement des images de ce qu’ils contiennent. En un instant je vois que ma voisine appréhende la scène et je n’ai qu’une envie, c’est de me glisser dans un trou de souris.

La honte. Me faire surprendre par une quasi-inconnue avec ce genre d’objets. Que va-t-elle penser de moi. Jamais je n’oserais affronter son regard.



Il me faut un moment pour comprendre sa remarque. Fournisseur ? En suivant son geste, je constate qu’elle me montre son paquet. Son paquet ? En quoi cela me concerne ?

Et puis je comprends. Comme le mien, aucun expéditeur, aucune publicité dessus, juste son adresse. Je la regarde. Aucune moquerie, aucune ironie, aucun reproche. Malgré tout, je ne sais que répondre.



Enfin je me retrouve dans mon élément de maîtresse de maison.



Je n’entends pas vraiment sa réponse, déjà je vais dans la cuisine pour rapporter des glaçons. Lorsque je reviens, elle s’est assise sur le canapé et est en train d’examiner les emballages.



Maryse m’en parle comme si c’était des objets classiques. Elle semble à l’aise. Heureusement elle n’attend pas ma réponse et continue.



Lui montrer le plug ! Si elle veut ! Je ne suis pas à cela près.



Je vais répondre que je vais le chercher, mais réalise qu’il est encore en moi. Je me suis endormie avec, je me suis réveillée avec. Quoi dire, maintenant que j’ai dit oui.



Je bredouille, comme une gamine prise en faute. Je ne sais si c’est mon attitude ou ma façon de baisser les yeux, toujours est-il qu’elle comprend.



Alors nos regards se croisent et nous partons dans un énorme fou rire qui me fait craindre un moment que j’expulse le plug sous les secousses de ce rire nerveux, mais libérateur.

Quelques minutes plus tard nous bavardons. J’avoue une liberté retrouvée bien malgré moi et mon ignorance dans ce qu’elle semble connaître parfaitement. L’alcool n’est pas étranger à notre nouvelle amitié. Spontanément elle me tutoie. Plus difficilement je m’y emploie. Je fais plus de confidences à cette femme, que je connais à peine, qu’à mes amies de longue date. J’ose même lui demander ce qu’elle a commandé.


Sans hésiter elle ouvre son colis. Sa commande s’étale sur la table. De la lingerie, enveloppée dans des sachets. Des menottes, une, non, deux paires. De la corde, rose, bleue. Une boîte plus grosse. Un gode, mais différent. Elle doit comprendre que je suis intriguée. Elle en sort l’objet et ses accessoires. Je dois avoir l’air idiot car elle assemble l’engin.



Tout en m’expliquant, elle positionne l’engin. Je comprends son usage. Usage double. Bon d’accord et alors ? Quel intérêt ?



Je suis gênée pour elle. Est-elle en train de m’expliquer ce que son mari aime ?… Je savais que cela existait, je ne suis pas demeurée à ce point. Il faut bien que les gays trouvent leur plaisir. Mais un homme et une femme. Un homme apprécierait que… Je me suis jamais posé la question avec le mien… Non, ridicule…

Nous nous quittons pompettes mais bonnes amies et maintenant complices de nos révélations intimes.


Les jours passent. Le début du mois de septembre est magnifique. L’avantage d’habiter à la campagne c’est que le contact avec la nature est permanent. Moi, la bourgeoise, j’ai découvert les joies des promenades en forêt et mon ex m’a initiée, à défaut d’autres choses, à la cueillette des champignons. Même seule, je n’ai pas peur de m’aventurer car le réseau passe partout, résultat de cette antenne démesurée qui gâche le paysage sur la colline plus loin.


Il paraît que les cèpes abondent. Un vrai cueilleur part à l’aube, mais moi je préfère dans l’après-midi. Il fait meilleur et la terre embaume.

Je vais rentrer, mon panier presque plein, mais je remarque à bonne distance, un homme qui semble louche. Il avance sur le chemin forestier mais, alors qu’il ne cesse de regarder partout, n’a même pas de panier. Je décide de faire un détour, sortant déjà mon portable et prête à appeler quelqu’un. Appeler, mais qui ? Qui pourrait venir à mon secours, mes amis sont en vacances et j’aurais le temps de me faire assassiner bien avant l’arrivée de la police.


Heureusement, l’homme ne me remarque pas et je le vois même faire quelques pas pour quitter le chemin et s’appuyer contre un gros chêne. Il a passé l’âge de jouer à cache-cache et pourtant il donne l’impression de se dissimuler tout en laissant dépasser sa tête. Que fait-il ? Un chevreuil ? Non, à cette heure les animaux se cachent encore et je ne vois pas d’étang ou de mare pour les attirer.



Il me semble entendre comme une plainte.



Mais oui, je ne rêve pas. On dirait une voix humaine. Le bruit vient de devant, dans la direction de l’inconnu.

Je décide d’aller voir. Je coupe par la forêt pour éviter l’homme. À peine une cinquantaine de mètres. Moi aussi je me fais toute petite. Déjà, j’ai composé le 17 et il suffit d’une pression pour appeler. Je connais parfaitement le nom de l’endroit où nous sommes. Heureusement, le chemin est carrossable pour un quatre-quatre.


Mais en arrivant je comprends tout. L’homme est en train de regarder un couple faire l’amour et les « Ahhh ! » sont ceux de la femme. Elle est penchée en avant, appuyée sur un tas de bois, la jupe retroussée sur les reins alors qu’un homme la possède avec vigueur. Si je vois bien le visage de l’homme, celui de la femme m’est caché.

Moi aussi je fais la voyeuse. Le spectacle champêtre est bien agréable quoiqu’il fasse me souvenir qu’il y a bien longtemps qu’un sexe d’homme ne m’a pas visitée. Les sextoys c’est bien mais cela manque de chaleur. Ah, sentir un bâton bien chaud…


Le couple continue sa petite affaire. Les gémissements annoncent la conclusion. L’homme jouit. Il se retire. La femme se redresse, abaissant sa jupe sur ses fesses.

Je reconnais ma voisine. Maryse. La coquine a profité de la belle journée pour varier son plaisir. Moi, j’ai dû le faire deux ou trois fois, pas plus, avec mon mari, en vingt ans de vie commune.


Ils quittent la clairière. Ils ne voient ni l’homme ni moi. Les voyant passer, je me demande comment ce voyeur est tombé sur eux. Il ne cherche pas des champignons. Il n’est pas équipé pour la balade en forêt. On pourrait penser qu’il les cherchait ! Qu’il savait !

J’attends et je constate que le couple ne reprend pas seul le chemin. L’autre les suit. À distance, mais il les suit.

Et si c’était le mari de Maryse ? C’est idiot comme pensée, mais elle me vient. Mais non, si c’était lui et qu’il découvre sa femme avec un autre, il aurait réagi. Pourtant cet inconnu suit le couple, qui manifestement se dirige vers sa maison. Sûrement un voyeur occasionnel.


Cependant, si je ne veux pas déranger ma voisine par une intrusion dans sa vie privée, je décide malgré tout de lui envoyer un texto.


Je suis dans le bois et j’ai l’impression qu’un homme vous suis, toi et ton mari. Soyez prudents. Signé Clarisse.


Une minute plus tard, je reçois une réponse.


Chère Clarisse. Merci pour ta vigilance. Nous allons faire attention. Signé Maryse.


Voilà, j’ai fait mon devoir. Moi aussi je rentre chez moi. Avant de rentrer, j’en profite pour aller jeter un œil sur ma haie et estimer les arbustes que je devrai remplacer. Il fait un temps vraiment magnifique et le soleil assez bas illumine. Mieux, des éclats de lumière scintillent. Ils viennent d’à côté. Ils bougent. Lentement, j’arrive à en trouver l’origine. On dirait un objet métallique. Non, en réalité un écran. Oui, la face réfléchissante d’un smartphone ou d’une tablette que quelqu’un manipule.


Je comprends enfin que le voyeur n’est pas parti. Il a suivi mes voisins. Pire, je le distingue maintenant à côté de chez eux, continuant manifestement sa surveillance et ajoutant la prise de photos à son infamie.


C’en est trop. Je me saisis d’un bâton et m’avance pour corriger cet intrus qui met en péril la parfaite harmonie de notre village. Quelque pas et il disparaît. C’est comme s’il était entré dans le mur. En avançant, je remarque que le mur est une fenêtre. Il est dans la maison. Quelques pas encore et moi aussi je suis près de la fenêtre, en réalité une baie vitrée qui donne une parfaite vision de la pièce.

Alors ? Alors tout bascule ! J’allais entrer et me précipiter pour aider mes voisins et ce que je vois me fige. L’homme est là, mais aucune scène de panique n’éclate.

Je n’ai que le temps de me cacher. D’un seul coup, c’est moi qui suis de trop. De trop, mais toujours assez impliquée pour chercher à comprendre.



D’un geste il montre sa femme. Maryse est dans une drôle de position. Nue, attachée sur le lit, les yeux bandés, elle ressemble à une vierge prête pour le sacrifice. Son mari n’est pas plus habillé qu’elle, mais au moins il est libre de ses mouvements.

D’abord, je ne comprends pas. Pourquoi cette scène ? Pourquoi Maryse ne proteste-t-elle pas ? Pourquoi son mari est-il si accueillant avec cet inconnu ? Et puis, la lumière se fait. Si je suis ignorante des subtilités du sexe, ce n’est pas au point de ne pas connaître le penchant de certains hommes pour le partage, pire : le plaisir dépravé de voir leur femme avec un autre homme. Candaulisme, cocu-content, voilà ce que je dois avoir sous les yeux.


Tout cela n’est-il qu’une mise en scène, un prétexte ? Sûrement, car le mari va s’asseoir un peu plus loin, laissant le champ libre à l’inconnu.

D’abord c’est le silence. Le seul bruit est celui du tissu, des boutons, de la ceinture, d’un zip qui siffle, de vêtements qui chutent sur la moquette. Autant dire, rien. Enfin rien pour tous, sauf pour Maryse qui ne peut qu’imaginer. L’homme s’avance. Elle frémit au premier contact. Les mains sont lourdes, envahissantes, possessives. Lady Chatterley a dû avoir la même sensation lorsque le rustre mais puissant garde-forestier l’a touchée la première fois.


Petit à petit, les mains se font plus douces. Elles explorent ce corps offert, ses rondeurs et ses courbes charmantes. Les tétons pointent lorsque les seins sont pressés et la bouche de l’homme virevolte de l’un à l’autre.

Maryse est aveugle mais pas bâillonnée et ce sont ses soupirs qui emplissent la chambre. Heureusement ils ont laissé la baie vitrée bien ouverte et je peux tout entendre.


Tout entendre mais aussi tout voir, le soleil illuminant la pièce de ses rayons couchants. Avant que l’homme ne plonge son visage entre les cuisses de la suppliciée, je peux remarquer que de la fente suinte des traces d’humeur. J’imagine, et cela m’excite que ce sont les coulures du sperme que son mari a abandonnées dans sa grotte, un peu plus tôt dans la forêt. Quelle perversité de faire lécher à un autre son propre jus. En tout cas, cela ne rebute pas l’homme qui lèche le minou avec délectation arrachant à la belle de nouveaux soupirs.


Maryse se cambre sous les caresses. C’est un très beau spectacle. Le mari n’en perd pas une miette. Son sexe est dressé entre ses cuisses. Ainsi c’est cela, le candaulisme. Étranges mœurs, mais quelle sensualité exacerbée. J’imagine que peu de maris sont capables de supporter cette vision.

Et encore, cela ne fait que commencer. L’homme abandonne la chatte pour ramper sur le lit et apporter sa queue à la bouche gourmande de la femme qui n’en attendait pas moins.


Voir sa femme se faire lécher est une chose. La voir la bouche pleine de la queue d’un autre est d’un autre niveau. Maryse s’applique. Ses lèvres enveloppent un dard qui s’enfonce dans sa gorge. Les gargouillis sont forts. La salive déborde et coule des lèvres. C’est à la fois érotique et choquant. Mon mari se faisait sucer mais jamais avec une telle possession. Je ne suis pas une voyeuse indifférente à ce que je vois. La scène m’excite. Pour un peu, si je n’étais en jean, je glisserais bien ma main vers mon bouton.


L’homme revient vers les cuisses de Maryse. La queue brille au soleil couchant. Bientôt, je ne vois plus qu’un corps d’homme, fesses crispées qui baise une femme. Il alterne coups violents et profonds avec des avancées lentes et contrôlées.

Un regard vers le mari me le montre en train de se caresser la queue, crachant dans sa main pour la transformer en gaine glissante et grasse.

L’homme s’active. Maryse semble une pauvre chose sous sa violence, abandonnant son corps au plaisir masculin. Il est infatigable. Mon mari n’en faisait pas tant et je le pensais endurant. Les reins se cambrent encore et encore. Enfin, on devine la montée de la jouissance. Maryse n’est plus qu’une voix gémissante. Voilà, quelques dernières crispations et on devine que l’homme jouit, crachant sa semence dans le ventre de sa maîtresse.

Le mari s’est levé. Il s’astique si vite que sa main couvre sa queue. Une giclée jaillit qui va s’écraser sur les seins de sa femme. Une seconde. Une troisième. Maintenant il ne se branle plus mais se trait pour extirper chaque goutte de son jus et l’ajouter aux traînées blanchâtres sur la peau encore halée de sa femme.


Voilà, je me secoue comme d’un rêve. C’est la première fois que j’assiste à ce genre de scène. Il faut que je bouge. Déjà l’amant détache Maryse. Si je ne veux pas être découverte, je dois partir maintenant. J’ai honte mais je suis excitée. Je n’ai qu’une envie, rentrer chez moi. Oui, rentrer, faire tomber mes vêtements et me caresser pour faire disparaître cette tension que mon corps a accumulée. Mes gadgets vont faire merveille. Je vais jouir, jouir…


Plus tard dans la soirée, je reçois la visite de Maryse qui vient aux nouvelles pour me remercier de mon SMS.



Enfin toute une série de platitudes, auxquelles je réponds par d’autres.



Mais je ne suis pas une bonne dissimulatrice. Elle comprend que je ne dis pas tout, que mon récit ne tient pas la route.



À quoi bon m’enfoncer ?



J’essaie de me défendre, argumentant que c’était pour son bien et avec de bonnes intentions. Que j’avais même pris un morceau de bois. Elle réalise alors que j’ai également été la spectatrice de la chambre.

Je me confonds en excuse. Décidemment, à chaque fois qu’elle vient chez moi, je me retrouve dans mes petits souliers.



J’hésite à continuer dans les confidences.



Elle va partir sur cet aveu mais se ravise et demande :



Le reste de la semaine, je cherche à tirer un voile sur cette affaire. C’est drôle mais je crois que je me sens plus coupable que l’intéressée.

Tout serait devenu normal si je n’avais reçu un appel de Maryse, m’invitant le samedi suivant chez elle.



Et, croyant me rassurer :



Si elle pense me rassurer ! Mais je ne suis plus une petite fille et j’accepte.


Maryse m’accueille. Elle m’introduit dans le salon. Un homme est là, il se lève à mon arrivée.



Son mari ? Je ne comprends pas. Ce n’est aucun des deux hommes de l’autre fois. Je réalise que c’est moi qui ai pensé mari et amant. En réalité, c’étaient deux amants. Eh bien, quelle santé.



Je m’efforce de paraître naturelle et de faire comme si tout cela était normal.

Les premières minutes sont d’un grand classique. On s’installe, on bavarde, on boit, on grignote. Et puis le mari, le vrai, l’officiel, lance un pavé dans la mare.



Je sens venir le problème et dois faire une drôle de tête.



Au début, j’essaie de rester assez neutre mais Lionel m’interrompt pour me poser des questions, des questions très crues. Alors, petit à petit, l’ambiance se réchauffe.



Il se lève pour venir s’asseoir sur le canapé à côté de moi. Tout simplement, il passe son bras derrière moi.



Alors qu’il se penche vers moi, j’ai le temps de voir le visage de Maryse qui me sourit et cligne des yeux en assentiment. Cela se fait comme dans un rêve. Je mentirais si je n’avais pas envisagé cette situation lorsque Maryse m’a invitée. Ses lèvres sont douces, sa langue ne fait qu’avancer alors que je réponds à son baiser. Il devient plus fougueux et j’aime sa force de mâle. Je vois Maryse sortir de la pièce alors que son mari prend possession de mon corps. Elle doit penser que je serais plus à l’aise sans sa présence.

Que c’est bon de sentir des mains courir sur moi, se glisser entre tissu et peau, tirer sur ma robe pour me découvrir en sous-vêtements. Hypocritement, je me félicite de la prévoyance qui m’a fait choisir un bel ensemble et surtout défricher la forêt vierge de mon minou abandonné depuis si longtemps.

Je frémis lorsque je sens ses doigts ramper sous ma culotte, écarter mes lèvres alors que la paume de la main frotte mon minou.


Je ne suis pas inactive et je m’occupe aussi de ses vêtements. Bientôt nous sommes nus, l’un contre l’autre et pendant qu’il m’embrasse, me caresse les seins, titille mon bouton, moi j’ai pris en main sa verge dressée. Je retrouve cette sensation de puissance lorsque la queue frémit et je ne peux me retenir d’aller la voir de plus près. Pendant que je m’agenouille devant l’objet de mon désir, je remarque que Maryse est revenue, certainement rassurée de ce qu’elle voit. Étrangement sa présence ne me gêne pas, au contraire. De toute façon, rien ne pourrait plus m’empêcher de me saisir du bâton magique de son mari. Un jour il faudra que je me fasse « analyser » afin qu’on m’explique pourquoi j’aime tant prendre un sexe dans ma bouche. Il paraît que toutes les femmes ne le font pas et encore moins accepter qu’il jute entre leurs lèvres.


Moi, je dois avoir quelque chose de pervers, mais j’adore. Celle de Lionel est belle, fine, longue. Le gland est déjà totalement découvert laissant tout le loisir à ma langue d’en tester la finesse. C’est comme une glace, une boule, une seule, au cornet. Il faut la lécher délicatement pour la former en boule parfaite alors que la marchante vient de la poser sur le cône en gaufrette. Surtout ne pas oublier de bien passer le bout de la langue à la base, veillant que rien de coule le long de pâtisserie.

Combien d’ados ont regardé avec envie une copine, une inconnue déguster cette friandise. Ils font des plaisanteries entre eux mais si vous regardez bien, si vous regardez plus bas, quelquefois une bosse apparaît.


Mais un gland, c’est encore meilleur. Prenez-le entre vos lèvres et laissez votre langue vagabonder. Elle découvre ce qui fait la différence avec la glace, ce filet de chair qui retient la peau au bord du petit trou. Elle va y découvrir la petite goutte, qui est la signature d’une belle érection, promesse avouée de ce qui se prépare dans les deux boules qui pendent un peu plus bas.


Et les boules, les fameuses boules. Avez-vous remarqué combien elles pendent, d’une façon que je trouve négligée, disgracieuse à la base du sexe, comme si elle voulait marquer leur différence lorsque l’homme est au repos. Mais tout change avec l’excitation. La différence n’est plus de mise, elles doivent faire bloc, se regrouper pour bien montrer que rien de ce qui se passe plus haut ne les laisse indifférentes. La gravité n’est plus de mise, elles viennent se coller à la hampe. Celles de mon ex restaient bien séparées. Gonflées, remontées mais facilement séparables et il adorait lorsque je les prenais une à une dans ma bouche.


Qu’est-ce qu’il a pu trouver à ma rivale ? Plus perverse, plus cochonne ? Peut-être qu’elle lui susurre à l’oreille ou hurle dans l’intimité de leur chambre des mots crus pour l’exciter et l’encourager ? À moins, à moins qu’elle soit adepte de l’amour attaché. Depuis son départ j’ai gambergé mais lui n’a jamais voulu me dire quoi que ce soit. Salaud, mais gentleman.


Les boules de Lionel sont faites pour être prise dans la main. Je crache sur ma paume pour la rendre plus douce et glissante. Je les masse, délicatement, très délicatement, surtout pas de chocs pour cette partie si fragile des hommes.

Voilà, comme on dit, je le tiens parfaitement « en mains », « à ma poigne ». Les couilles roulent dans leur cocon. Le gland frotte au fond de ma gorge alors que mes lèvres coulissent sur la hampe dans ce mouvement vieux comme le monde de va-et-vient.

J’abandonne la queue maintenant grasse et gluante de ma salive pour lui procurer un autre écrin que ma bouche. Ma chatte est brûlante et lorsque je viens chevaucher cet homme, sa queue en trouve facilement le chemin.


Putain que c’est bon ! Ah, se glisser sur ce pieu raide et dur que ma main maintient pointée vers le ciel. L’obscurité se fait pour le gland qui, déjà est englouti, éclaireur du corps d’armée qui, peu à peu, entre dans mon défilé. C’est autre chose que ces godes, même de silicone, même parfaitement imités.


Mes fesses s’appuient sur ses cuisses. Je n’ai plus qu’à bouger, ondulant du bassin pour bien la sentir en moi. Je monte et descends maintenant, me faisant du bien avec ce mandrin que Maryse me prête. Au fait, où est-elle ? Elle ne doit pas être bien loin car je devine une robe sur le sol. Elle doit être en train de se caresser. De toute façon je n’ai plus qu’une envie, c’est me baiser jusqu’à plus soif, jusqu’à ce que ma grotte coule, jusqu’à…


Il ne faut pas longtemps pour que mes doigts se tendent vers mes tétons et que les yeux fermés, je jouisse. La terre entière pourrait me regarder que cela ne me ferait ni chaud ni froid. Rien ne remplacera jamais une belle bite, chaude et vivante, frémissant à chaque mouvement. Ma mouille coule, détrempant un peu plus ma grotte et produisant ce floc-floc si érotique.


Mais l’homme me renverse. Il m’allonge et se couche sur moi. Sa bite me transperce. Il s’active sans retenue. Son envie est belle. Sa puissance me plaît, me rend hommage. J’aime sa façon de s’enfoncer, puis de reculer et de revenir. Son ventre claque sur le mien.

Soudain, à côté de lui, sa femme apparaît. Maryse, nue se montre à lui. Il regarde. Je regarde. Son pubis n’est pas libre. Il en pointe une queue de plastique. Je reconnais le gode qu’elle avait acheté et qu’elle m’a montré. Je comprends qu’une partie est immergée dans sa chatte mais que la partie visible de l’iceberg est destinée à une autre plongée.

L’homme se tait et s’immobilise sur moi. On le sent près au sacrifice. Par-dessus lui, je vois maintenant sa femme qui se place. Je ne vois pas le gode entrer dans le cul du mari mais j’en ressens le contrecoup. Elle n’y va pas de main morte et d’une longue avancée, bientôt c’est son pubis qui vient buter sur les fesses de son mari.


Est-ce une impression, mais c’est comme si le gode transperçait l’homme pour se transformer en coin qui dilate encore un peu plus la queue qui me possède.

Bien vite, comme un couple bien familier de la chose, je sens que Maryse recule. Mais c’est pour laisser le chemin libre à son mari. Je le comprends car il oscille entre le marteau et l’enclume, mais c’est lui qui contrôle les deux. Il s’avance en moi et me baise. Il recule, me libérant un peu de sa possession, mais c’est pour mieux se faire prendre par le gode de sa femme qui l’encule.

Combien de fois a-t-il répété le mouvement ?

Un, je te baise.

Deux, je m’encule.

Je ne sais pas mais c’est bon. Mon jus transforme ma grotte en piscine où la bite gonflée ondule et me pistonne. Quelle étrange impression de savoir que lui aussi se fait posséder. C’est vicieux, pervers et excitant. Je jouis à nouveau uniquement par cette pensée. Que ne donnerais-je pour voir le gode dilater l’anus et glisser dans le conduit étroit.


Une nouvelle poussée. Plus forte, plus profonde et la queue qui semble gonfler à chaque fois un peu plus me perfore délicieusement.

Voilà, il m’inonde. Son jus gicle en coulées chaudes qui lessivent tout sur leur passage. J’ai la pensée obscène que le gode pourrait avoir une réserve de liqueur, de la crème épaisse par exemple, chaude à souhait et que Maryse pourrait lui balancer dans le cul en parfaite synchronisation avec la jouissance du mari.

Mais au diable la perfection qui n’est pas de ce monde. L’excellence est bien présente et mon orgasme me le rappelle.

Maryse me sourit, complice d’un soir.


D’un soir ? Mais pourquoi seulement une fois. Moi, j’ai plein d’idées, de fantasmes à assouvir. S’ils le souhaitent, avec le concours de leurs amis, je pense déjà à des sorties en forêts, des baises champêtres, des averses de foutre, des jouissances sans fin…