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n° 16571Fiche technique19285 caractères19285
Temps de lecture estimé : 12 mn
04/01/15
corrigé 09/06/21
Résumé:  À la suite d'un baiser involontaire et furtif, deux collègues vont sentir monter leur désir et aller plus loin que leur belle complicité. Ils se découvrent dans une chambre d'hôtel.
Critères:  fh extracon copains collègues fépilée hotel voir strip
Auteur : Émilie Madidus      
Brutale tentation

Nous avions convenu d’un rendez-vous dans un hôtel pas très loin de notre lieu de travail. La situation devenait ingérable car j’étais de plus en plus obsédée par ce collègue au point de lui courir après sans aucune retenue ! Lui non plus ne parvenait plus vraiment à se concentrer sur ce qu’il avait à faire.


Nous entrâmes ensemble dans la chambre d’hôtel et il ferma doucement la porte derrière nous. Je posai mon sac sur une petite table à ma droite, j’enlevai le manteau que j’avais mis par-dessus une tenue simple et discrète, un pantalon noir serré et une légère tunique fluide. Je m’avançai dans la pièce claire.



Bien, le ton était donné. Il était resté debout dans l’entrée, immobile, me regardant. Gilles était un homme d’une quarantaine d’années, à la stature imposante. Le genre d’homme énergique qu’il ne fallait pas chercher sauf si on voulait vraiment le trouver ! Un véritable homme d’action, toujours bouillonnant d’idées pertinentes et de bonnes réparties dans la conversation. Son humour fin était apprécié de tous et de moi plus particulièrement. Nous nous étions rapprochés imperceptiblement au fur et à mesure des années, sans toutefois qu’il y ait la moindre ambiguïté entre nous, toujours en train de papoter et de rire lors des pauses. Mais depuis la semaine dernière, tout avait soudainement basculé…



C’est de cette manière que nos échanges avaient évolué ces derniers jours. Des messages emplis de trouble, saturés de séduction, guidés par le doute et la tentation, et surtout truffés de jeux de mots et d’allusions sexuelles de plus en plus explicites. Je m’animais lorsque je pensais à lui et de son côté, il tentait de tempérer mes ardeurs, tout en ne pouvant s’empêcher lui aussi de me titiller dans ses réponses.



En effet, le vendredi précédent, j’étais venue le voir dans son bureau. Je voulais le remercier pour son soutien. Je venais de vivre une période difficile, avec pour finir une petite opération chirurgicale dont je me remettais rapidement. Je restais cependant angoissée à l’idée des deux petites cicatrices d’un blanc nacré qui ornaient maintenant les deux côtés de mon bas-ventre et de la petite marque laissée dans mon nombril. Je m’étais sentie moins désirable et j’avais douté de moi-même. Gilles avait montré sa gentillesse sans faillir, en me témoignant de l’attention, en prenant de mes nouvelles pendant mon absence, en cherchant à me rassurer et à me faire rire aussi. Il avait suggéré que ces marques n’étaient pas disgracieuses mais plutôt érotiques ! Il l’avait écrit sur le ton de la plaisanterie, bien entendu, mais sa remarque m’avait à la fois amusée et troublée.


J’étais donc venue le retrouver dans son bureau pour lui témoigner ma gratitude. Je suis une femme assez spontanée, pas du genre à taire ce que je pense. Je me lie facilement avec mes collègues, je me fais sans peine de nouveaux amis car je m’intéresse aux autres. C’était donc naturellement et sans arrière-pensée que j’étais venue déclarer mon amitié et ma reconnaissance à Gilles. Pour finir notre conversation, dans un élan d’affection, je m’étais approchée de lui pour le prendre dans mes bras. Mais voilà, que se passe-t-il lorsqu’une femme veut un câlin et que l’homme croit qu’il faut lui faire deux bises comme d’habitude ? Eh bien, ça dérape !


En un instant de confusion, nos lèvres s’étaient touchées. On ne peut pas parler d’un vrai baiser, c’était plutôt un effleurement, un contact aussi rapide qu’électrique. Un dérapage plus ou moins contrôlé ! Je fus parcourue par une chaleur dans tout mon corps. Je n’arrivais plus à raisonner, je ne pensais qu’à la sensation douce et chaude de nos lèvres se frôlant, aux picotements sur ma bouche à cause de sa courte barbe et de sa légère moustache d’aventurier ! Voilà comment le monde bascule pour une maladresse…


Gilles s’était inquiété de ma réaction et il m’avait aussitôt demandé si j’allais bien. Très confuse, je n’avais rien pu lui répondre de cohérent, moi qui maîtrisais pourtant si bien l’art du verbe et qui n’avais pas la langue dans ma poche. Les jours suivants n’avaient d’ailleurs fait qu’amplifier mon trouble, de discussions fiévreuses en messages coquins. J’avais donc rapidement voulu m’assurer que cette attraction était bien réelle en embrassant à nouveau Gilles. Je me disais qu’un contact furtif pouvait être trompeur et qu’en renouvelant ce rapprochement de manière volontaire, j’allais peut-être me rendre compte qu’il n’y avait rien du tout entre nous ! Que cette attirance soudaine était un leurre ! La réalité est souvent bien différente du fantasme. Mais en se refusant à moi de manière catégorique, Gilles n’avait fait qu’attiser mon désir. Il m’avait repoussée fermement lorsque j’avais voulu l’embrasser, évoquant le contexte et les bonnes relations que nous avions déjà. En me saisissant par les épaules il m’avait éloignée de lui et m’avait demandé de sortir de son bureau, sans discussion possible.


Depuis cet instant, je le voulais, j’avais envie de lui un peu comme on a faim, de manière incontrôlable et brutale. Guidée par mon excitation grandissante, je l’avais chauffé petit à petit, chaque jour, sans relâche, jusqu’à obtenir de lui ce rendez-vous à l’extérieur. Tout cela se faisait malgré moi, je ne me contrôlais plus ! J’avais tellement envie de son corps contre le mien que cela me réveillait la nuit. Je me retrouvais fiévreuse et agitée dans mon lit, trempée d’excitation, à côté de mon mari endormi qui ne se doutait de rien.


Maintenant nous étions tous les deux dans cette chambre d’hôtel, l’un en face de l’autre, sans le problème d’éventuels collègues qui pourraient nous voir ou nous entendre, sans l’angoisse d’être surpris par un importun. Je me dirigeai vers la fenêtre de la chambre, jetai un coup d’œil dehors puis je proposai à Gilles de tirer les rideaux.



Je souris car c’est ce que j’avais envie d’entendre. Je voulais qu’il me regarde dans les moindres détails. Plus jeune que lui de quelques années, je suis une femme pulpeuse qui s’assume. Mes courbes assez généreuses sont un appel à la sensualité. Je suis dotée d’une poitrine très généreuse, un bonnet D qui affole les hommes. Lorsque je me déplace, mes seins lourds bougent doucement au rythme de ma démarche, hypnotisant ceux qui me croisent ! Je m’en rends compte et je fais attention à m’habiller de manière discrète, notamment en évitant soigneusement les décolletés sur mon lieu de travail.



Je décrochai alors la fine barrette qui retenait mes longs cheveux blonds bouclés et j’enlevai mes bottines à talons.



Je souriais car j’étais en effet plus petite que lui et je portais toujours des chaussures à hauts talons. Du haut de mon mètre soixante-quatre je devais lever la tête pour planter mes yeux bleus dans son doux regard noisette. Il avait envie de rire lui aussi, ce qui se produisait à chaque fois que nous nous parlions, tant notre complicité était grande. Mais là c’était sa fébrilité qui prenait le dessus, lui aussi était pris par le violent désir de me toucher, de me posséder. Il enleva ses chaussures pour descendre d’un cran alors qu’à l’inverse son excitation montait d’un cran !


Je m’approchai de lui, j’effleurai ses joues mal rasées du bout des doigts, le picotement sur ma peau me rappela immédiatement notre premier contact électrique… Puis je passai mes mains dans ses courts cheveux bruns et je l’attirai vers moi. Je posai tendrement mes lèvres sur sa lèvre supérieure et je l’embrassai. La chaleur se diffusa dans tout mon corps en même temps qu’un frisson me prenait entièrement. La sensation de ce baiser enfin partagé était délicieuse. Nos lèvres ne se quittaient plus, il me rendait mon baiser avec douceur, comme pour savourer ce moment d’intimité tant attendu. Je m’enhardissais et je vins taquiner sa lèvre inférieure du bout de la langue. Cela le rendit fou et il m’agrippa par les hanches pour me serrer contre lui. Je posai mes mains sur sa taille puis je les passai dans son dos, je voulais le toucher, le sentir proche de moi. Notre baiser se fit plus profond, nos langues se mêlaient doucement, naturellement, comme si ce baiser n’était qu’une suite logique de notre relation. Je sentais maintenant contre moi l’érection de mon partenaire, ce qui échauffait mes sens encore plus, je me pressais enfin tant que je pouvais contre le corps massif de l’homme dont je rêvais depuis une semaine.


J’avais finalement la réponse à la question qui me taraudait tant : notre premier baiser fugace et involontaire avait bien été l’étincelle qui avait éveillé mon désir pour lui. Je ne m’étais pas trompée. Désorientée, je rompis notre étreinte et je reculai de quelques pas. Je me touchai le visage, comme pour vérifier que j’avais bien perçu ses lèvres chaudes sur les miennes et sa langue agile dans ma bouche. La sensation agréable et durable de ce baiser semblait faire partie de moi tant j’étais émue. J’étais sous l’emprise de mes sens.



On sentait dans sa voix la fougue de l’homme excité, qui en veut encore plus. J’hésitai un instant. Moi qui pourtant n’étais pas farouche, je me sentais prise d’un tremblement, paralysée par la peur irraisonnée d’une femme qui se retrouve offerte au désir brutal d’un mâle !


Gilles enleva son pull. Je réfléchis rapidement et je décidai de me donner encore un peu de temps. De donner à notre union encore un peu de temps. Je m’approchai de lui, l’embrassai à nouveau puis je défis moi-même l’épaisse ceinture de cuir et l’aidai à faire glisser son jean au sol. Il ôta son tee-shirt et se retrouva debout face à moi. Son boxer noir peinait à contenir son sexe gonflé, manifestement d’une taille imposante.


Je passai ma langue sur mes lèvres. Avec gourmandise, je m’imaginais déjà lécher et sucer cette queue que je n’avais même pas encore vue. Je regardais le corps robuste de Gilles, un vrai corps d’homme bien bâti et massif. C’était cela qui m’excitait en lui, une sorte de vigueur animale qui se dégageait de cet homme, comme si entre ses bras, entre ses doigts, tout pouvait arriver ! Je le poussai légèrement en arrière et le fis asseoir au bord du lit. Il se laissa faire.



Je commençai alors à me déshabiller lentement face à lui. Je fis glisser mon pantalon noir, dévoilant mes jolies jambes à la peau claire et satinée. Je défis ensuite lentement, un à un, les boutons de ma tunique légère. Gilles n’en perdait pas une miette, il me dévorait du regard pendant que je m’effeuillais. Une fois la tunique à terre, j’ôtai le léger caraco noir en dentelle que je portais en dessous. J’étais maintenant en sous-vêtements devant lui. Il avait le souffle court et j’avais l’impression qu’il allait se jeter sur moi ! Je vins près de lui, très près, et je l’embrassai avec passion. Il passa aussitôt ses mains dans mon dos et dégrafa d’un geste habile le soutien-gorge noir transparent qui maintenait mes seins, tendus de désir. Il se débarrassa vivement de la fine pièce de tissu.



Il parcourut du bout des doigts la rondeur de ma poitrine puis il prit mes seins à pleines mains. Ils étaient ronds et lourds, d’une blancheur veloutée, avec des aréoles plus foncées. Mes mamelons étaient tendus, ils me faisaient presque mal tant j’étais excitée. Gilles, sans cesser ses douces caresses, vint les titiller du bout de la langue. Je fermai les yeux tant le contact était agréable. Il descendit ensuite ses mains le long de mon dos. Je sentis ses mains larges et puissantes s’attarder sur mes fesses. Je respirais avec difficulté, mon souffle était suspendu à ce qu’il allait me faire maintenant. Il passa ses doigts sur mon ventre et glissa ses pouces sous l’élastique de ma culotte.



Gilles fit descendre le dernier rempart qui protégeait mon intimité. J’étais toujours debout face à lui. Il effleura du bout du doigt les deux fines cicatrices blanches qui marquaient mon corps. Il approcha son visage et passa sensuellement sa langue sur chacune des zébrures nacrées puis il remonta jusqu’à mon nombril. Je sentais mes genoux fléchir et de l’humidité sourdre de mon bas-ventre. J’avais du mal à me tenir droite. De sa langue et de ses doigts, il m’explorait librement tandis que je gémissais doucement de plaisir. J’écartai les jambes pour lui signifier qu’il pouvait disposer de moi comme il le souhaitait. De ses doigts habiles, il vint jouer avec mon sexe qui était complètement lisse, à l’exception d’un joli triangle de poils châtains sur le pubis, comme une flèche indiquant la direction à suivre. Il ouvrit mes grandes lèvres pour accéder à ma petite chatte déjà mouillée. Son index et son majeur glissaient sans peine sur mes chairs gonflées et trempées, écartaient tous les plis, n’épargnant aucune zone. Il inséra soudain un doigt long et épais dans mon vagin, je dus alors me pencher en avant et m’appuyer sur ses épaules pour ne pas tomber. Il entama un lent mouvement de va-et-vient en moi avec son majeur, tandis que son pouce venait se poser sur mon clitoris. Je ne pus retenir un petit cri. Je tressaillais de plaisir et j’avais l’impression qu’il me possédait tout entière, que j’étais à lui.


Il savait ce qu’il faisait, il jouait délicatement avec mon petit bouton enflé et massait mon intimité ruisselante en se délectant de la jouissance qu’il provoquait en moi. Mon souffle devenait irrégulier, je gémissais de plus en plus fort et je m’agrippai des deux mains à ses épaules. Je n’allais pas résister très longtemps à ce traitement sans jouir. Nos regards se croisèrent, il me sourit légèrement et accéléra ses mouvements. Je sentis l’orgasme monter du plus profond de moi : des spasmes incontrôlables exercèrent une forte pression autour de son doigt habile qui me fouillait toujours. Je rejetai la tête en arrière, et je laissai échapper un cri, stupéfaite face à l’intensité du plaisir ressenti. J’avais le souffle coupé, mes jambes ne parvenaient plus à me porter et je ne pus faire autrement que m’allonger sur le lit pour reprendre mes esprits.


Gilles vint se placer à côté de moi. Il me regardait, les yeux brillants de désir. Sa queue tendue à l’extrême devait le faire souffrir terriblement.





(À suivre… peut-être.)



Le début de cette histoire est bien réel, donc j’ai changé nos prénoms.

Le baiser fugace et involontaire est vraiment arrivé, notre complicité, l’excitation et les messages coquins sont réels.

Malheureusement, tout ce qui se produit dans la chambre d’hôtel n’est encore que pur fantasme de ma part. Nous verrons si j’arrive à mes fins et si je peux vous livrer la suite, ou bien si je dois encore la rêver pour pouvoir l’écrire. Rédiger ce texte m’a aidé à calmer mon excitation et à apaiser la tension de ce désir inassouvi.