Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 16598Fiche technique33216 caractères33216
Temps de lecture estimé : 20 mn
21/01/15
Résumé:  Trente ans après, nous rencontrons Aurore pendant nos vacances.
Critères:  fh ffh jeunes couple vacances hotel douche cunnilingu -initff -couple+f
Auteur : Tito40      Envoi mini-message
Douce Aurore

Quelle joie de la retrouver ainsi totalement par hasard, alors qu’avec mon épouse nous venions de nous installer pour deux semaines dans un club du sud-est de la Malaisie. On dit que le monde est petit, c’en était la confirmation.


Aurore était la fille de nos voisins d’en face quand j’étais gamin. Je m’intéressais plus à sa sœur, qui avait mon âge, qu’à cette pourtant mignonne petite brune, trop jeune pour moi, mais à laquelle, visiblement, je faisais de l’effet.


J’étais en 3ème quand elle était en 6ème, et à cet âge-là, ça fait une différence énorme. Pendant mes années de lycée, je la croisais encore occasionnellement, et j’étais à chaque fois aussi désagréable avec elle. Ce n’était pas tant que j’aie contre elle quoi que ce soit, que le besoin de faire le malin en me foutant d’elle qui m’animait.


Puis j’ai quitté le quartier pour partir à la fac, et nous ne nous sommes croisés que pendant les vacances scolaires. J’ai bien remarqué qu’elle devenait de plus en plus belle, mais pour moi elle était toujours aussi gamine. Le temps a passé. Durant son année de terminale j’étais en licence, et durant les vacances de Pâques que je passais chez mes parents, elle est venue me voir pour soi-disant que je la conseille sur son orientation. Je dois dire que j’avais alors été assez troublé par son étonnante beauté, même si je la considérais toujours comme une môme. Sexy au possible, elle s’était employée à m’allumer et, contrairement à mon habitude, j’avais évité les conneries un peu lourdes, et surtout de la vexer en lui redemandant son âge. Ce n’était plus une gamine, enfin plus vraiment.


Aux vacances d’été, elle venait d’obtenir son bac et rejoindrait la même fac que moi à la rentrée. Elle aurait besoin à nouveau de mes conseils pour s’organiser sur place, mais pas seulement, puisqu’elle avait choisi la même filière que moi.


À la rentrée universitaire elle s’est installée en co-loc avec une copine, à l’autre bout du campus. J’entrais en maîtrise et j’avais mes habitudes, mes amis, mes objectifs.


À de nombreuses reprises elle m’a sollicité, toujours pour des motifs futiles. Elle cherchait à croiser mon chemin, à se trouver dans les mêmes endroits que moi, à fréquenter les mêmes cercles. J’avais un peu les boules de me faire chasser comme ça par une « petite » mais j’en étais un peu flatté en même temps. Elle était de plus en plus femme, de plus en plus féline, et visiblement de plus en plus coquine. Elle m’a présenté plusieurs petits amis, et je me suis demandé si ce n’était pas pour provoquer en moi un réflexe de grand frère ou pourquoi pas même de la jalousie. Plus on avançait dans l’année, et plus mon refus de me laisser aller devenait difficile à assumer. Si je ne l’avais pas connue toute petite, j’aurais profité de ses ouvertures. C’est certain.


Durant une soirée étudiante au centre-ville en mars, je n’ai pas été surpris de la voir arriver avec un nouveau copain qu’elle est venue me présenter. Son regard de biche m’a un peu retourné, et sa tenue ce soir-là devait y être pour quelque chose. Elle portait un legging très tendu et un chemisier un peu transparent, très court, qui laissait quelques centimètres de peau visibles au-dessus de sa ceinture. Les formes de son corps étaient ainsi totalement dévoilées. L’alcool aidant, je ne me suis alors pas gêné pour mater et me rincer l’œil.


Elle avait bien changé, la petite Aurore. Ce n’était plus une gamine. Assez grande, des cuisses fuselées, elle semblait avoir également une très jolie poitrine que la dentelle qu’on apercevait en transparence magnifiait encore. Mais ce qui m’a le plus marqué à ce moment-là, c’est la forme de ses fesses. Ni trop, ni trop peu ; elle avait de fait un cul magnifique, rond, ferme, bien dessiné. Que dire de ses cuisses, délicieusement dessinées par la Nature et affinées par le sport. Sans mentir, si ça avait été une inconnue, j’aurais ouvert la chasse pour la mettre le plus vite possible dans mon lit. Mais avec elle je me retenais. C’était presque une petite sœur.


Elle a dansé un peu avec son copain, mais elle est revenue me demander plusieurs fois de danser avec elle. Je trouvais toujours une bonne raison de refuser. Avec son mec, ils semblaient distants. Il ne l’embrassait pas, ne la caressait pas, et pour tout dire ils semblaient un peu coincés.


J’ai fini par la rejoindre pour un slow. « Un seul » lui ai-je dit. Et finalement nous avons dansé longtemps ensemble. Elle posa son visage sur mon épaule et se serra contre moi. Je pouvais sentir son parfum, son souffle dans mon cou, ses mains dans mon dos. J’ai vite oublié qui elle était pour savourer ce moment de tendresse voluptueuse. J’avais entre les bras le corps d’une femme souple et sensuelle, tendre et câline. Je ne pouvais que lui rendre en partie ce qu’elle m’offrait alors, et j’ai oublié aussi le temps qui passait. Elle a fini par s’écarter un peu de moi pour me parler, me dire ce qu’elle avait sur le cœur.


Elle était amoureuse de moi depuis toujours. Depuis toujours elle avait cherché à me plaire ; elle avait aussi choisi cette fac pour qu’un jour je la remarque enfin. Elle m’a avoué tout de go qu’elle vivait à cet instant précis comme un rêve. Sentir son corps contre le mien, elle en avait tellement rêvé, elle l’avait tellement voulu ! Je ne savais quoi répondre devant tant de tendresse, tant de gentillesse. Et il faut dire que mon ego adorait ça… À cet instant précis je la considérais encore comme une sœur, mais les frottements répétés de son bassin sur le mien m’ont surtout vite rappelé que j’étais d’abord un homme.


Plus elle parlait, plus elle avait chaud, et plus je transpirais également. Le mec avec lequel elle était venue n’était qu’un copain ; les autres avant, c’était pareil. Elle avait couché avec quelques-uns juste pour voir, mais n’y avait trouvé que peu de plaisir. C’est moi qu’elle voulait. C’est à moi qu’elle voulait s’offrir. J’aurais dû l’interrompre, mais je ne pouvais pas. J’ai fini par la faire taire en l’embrassant, et j’ai tout de suite senti le feu qui brûlait en elle.


Nous sommes partis vers mon appart. Elle était pressée que nous arrivions, je l’étais un peu moins. Je n’étais pas sûr de vouloir profiter d’elle. Je l’aimais bien, évidemment, mais je n’aurais sans doute jamais d’amour pour elle, et lui laisser croire qu’on pourrait aller plus loin ensemble, par exemple, eh bien ça, je ne le voulais pas. Ce n’est pas ce qu’elle avait pu me dire qui m’avait affolé, mais le contact de son corps.


Dans l’escalier, je marchais derrière elle. J’ai clairement vu la tache d’humidité qu’elle avait entre les cuisses. Elle avait une grosse envie de sexe, et moi je suis généreux. On n’a pas perdu de temps à faire une visite. J’ai déboutonné rapidement son chemisier pendant qu’elle baissait son legging. Son petit string a volé, comme mon pantalon et mes chaussettes. Je m’apprêtais à me jeter sur elle quand je me suis figé net. En effet, ce n’étaient plus une petite fille. La promesse venue de ses vêtements près du corps était oubliée. Elle était encore plus belle que je n’avais pu l’imaginer. Des proportions parfaites, une peau d’une douceur exquise, des petits seins tendus, un ventre plat et musclé, des petits pieds tout mignons : rien à jeter. Certes il y avait sa candeur et son âge pour renforcer cette idée de perfection, mais ça n’expliquait par le sentiment d’émerveillement qui m’a envahi. Plus belle que toutes les filles que j’avais connues. Plus belle encore que les belles créatures dans les magazines. Plus « femme ».


La nuit a été longue, tendre, chaude, agitée parfois. Elle mangeait mon corps, ma peau, ma salive. Son envie de moi était gigantesque, au point que j’ai eu peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes. Ses jouissances m’étaient offertes comme autant de cadeaux. Elle parlait tout le temps, criant ses désirs, hurlant ses plaisirs. Au matin, quand nous sommes sortis du coma, elle s’est emparée de mon sexe pour le caresser avec douceur. Je l’ai laissée faire, tout à mon plaisir. Elle le regardait, le masturbait doucement, puis plus fortement. Sans aucune indication de ma part, elle semblait connaître mes envies intimement. Quand elle a recueilli mon sperme dans sa bouche, ça avait l’air aussi très naturel, comme si nous l’avions fait régulièrement. Je me suis mis à me demander combien de mecs il avait fallu pour la rendre si « sexe », et ce fut là ma première erreur que de le lui demander.


Je venais de jouir et j’avais entrepris de lui lécher le clitoris pour la faire monter dans les tours, et je n’ai pas pu m’empêcher de distiller quelques cochonneries au passage. C’était du genre « T’aime ça, salope, hein ? » et elle réagissait en criant des « Ouiiiiiii » de chaudière. Mais quand j’ai lâché « Elle a dû en voir des bites, ta petite chatte ! » elle a blêmi. Elle m’a repoussé et pris son visage dans ses mains pour se cacher. Elle pleurait. Elle m’a expliqué qu’elle n’avait jamais fait l’amour comme ça, qu’elle vivait un rêve éveillé, qu’elle s’était donnée comme ça une seule fois, à moi, rien qu’à moi. Je me suis mis aussi à pleurer devant tant de détresse, me disant que, décidément, j’étais un sacré con. Après quelques excuses, j’ai enfin réussi à lui arracher un sourire avant de lui torturer à nouveau l’entrecuisse. Nous avons passé un temps fou au lit à nous aimer, comme si rien d’autre n’existait.


Nous sommes restés ensemble pour le reste de l’année universitaire, ne ratant jamais une occasion de nous envoyer en l’air. C’était à chaque fois un émerveillement que de la voir nue, offerte, si amoureuse finalement. Je connaissais chaque parcelle de sa peau, ses odeurs, ses ardeurs, ses folies. Elle avait exploré mon corps dans ses moindres recoins, sans aucun tabou. C’était du sexe pur, de l’amour au sens physique dans toute sa plénitude.


À cette époque je voulais encore profiter de la vie, vivre des expériences, ne pas me fixer. Aussi, si j’avais bien quelques sentiments pour elle, je me refusais à en faire cas, ou même à le lui dire. Elle me répétait à l’envi qu’elle m’aimait ; je ne répondais pas. Elle faisait des projets d’avenir que j’éludais. Je n’avais pas en tête de projet à long terme, juste celui de réussir mes études et de m’éclater. Son corps convenait à mes besoins, et j’étais assez fier de l’exhiber. Je devais faire des jaloux, et ça me remplissait d’aise. Elle me donnait tout ce qu’elle avait, je ne lui donnais que ma queue. J’étais un vrai con, mais je l’ai réalisé plus tard seulement.


L’année suivante je suis parti aux États-Unis poursuivre mon cursus. Loin des yeux, loin du cœur. À l’époque, il n’y avait ni portables, ni réseaux sociaux. Je me suis tapé tout ce que je pouvais de coquines et de chaudasses. J’ai vécu là-bas mes premières partouzes, mes premières orgies, et j’ai un peu oublié Aurore. Pas son corps, non, que je savais plus beau et plus exquis que tous ceux dont j’avais pu profiter, mais son âme, dont en réalité je me préoccupais très peu.

Nos entretiens téléphoniques étaient de plus en plus courts. Elle appelait d’une cabine, et neuf fois sur dix d’ailleurs je n’étais pas là pour décrocher. Je n’avais pas envie de lui raconter, de perdre du temps que je pouvais utiliser pour m’amuser ; alors je faisais le distant, le mec qui s’en fout. Et ainsi j’ai détruit notre histoire, comme un âne.


À mon retour, elle m’attendait à l’aéroport. Elle a tout de suite vu à mon regard et à mon attitude en général que c’était terminé. Une fin piteuse et minable. Je m’en suis voulu, mais bien plus tard. J’ai su qu’elle avait épousé un connard après ses études, qu’ils ont eu des enfants, mais rien de plus.

Et pourtant, j’ai pensé souvent à elle. Je me disais souvent, en voyant une très belle femme, qu’elle ne pouvait égaler Aurore, la douce Aurore. Je me disais souvent quand des femmes s’offraient à moi que jamais aucune ne s’offrirait comme elle l’avait fait avec moi. Aurore, c’était la douceur, mais aussi la sincérité, le don absolu, et une beauté parfaite.


Trente ans après, nous allions donc tomber nez-à-nez, ou plutôt nez-à-dos, à 8000 km de la France.


Sandrine, mon épouse, savait qui était Aurore. Je lui ai à peu près tout raconté de ma vie passée, de mes frasques, de mes joies et de mes peines. Ainsi nous n’avions rien à cacher et ça a facilité le climat de nos retrouvailles. C’est étrange ; j’ai d’abord vu Aurore de dos, mais je l’ai immédiatement reconnue. Sa silhouette était tellement ancrée dans ma mémoire qu’il m’est apparu comme évident que ça ne pouvait être qu’elle.


Elle était au bar, debout, discutant avec le serveur. Je me suis placé juste à côté d’elle, et me suis tourné dans sa direction. Elle a senti une présence, et j’ai vu son joli visage s’éclairer quand elle s’est enfin tournée vers moi. Tellement émue qu’elle en a perdu la parole ; ses yeux rieurs se sont chargés de larmes quand elle a ouvert grands ses bras. Nous nous sommes serrés l’un contre l’autre un long moment, sans un mot, retrouvant nos odeurs, nos souffles, comme si nous ne nous étions jamais quittés. J’ai ensuite fait les présentations. Sandrine et Aurore se sont fait la bise et nous sommes restés tous les trois à discuter une partie de la nuit, nous remémorant nos escapades, nos amis de l’époque, nos luttes gauchistes, nos goûts musicaux ; enfin tout y est passé. Sandrine partageait notre conversation, visiblement heureuse que le bonheur d’avoir rencontré Aurore se lise sur mon visage. Aurore nous a raconté sa vie, compliquée, et son récent divorce. Elle a deux enfants, grands, et devait venir au club avec un ami mais ils se sont fâchés. Elle est quand même venue, mais seule, convaincue qu’elle allait s’ennuyer. Elle était ravie bien entendu de découvrir qu’il n’en serait rien grâce à nous.


Il devait être quatre heures quand, fatigués, nous nous sommes quittés sur une bise et la promesse de nous revoir dès le matin au petit déjeuner.


Sandrine ne voulait pas que nous nous endormions avant que je lui ai tout dit sur Aurore et notre aventure. Elle me connaît tellement bien, ma femme, qu’elle voit si j’oublie des choses, volontairement ou pas. Ses questions ne versent jamais dans l’inquisition mais elle est persuasive, tenace. Une fois lancé, je suis allé au bout. Je devais avoir les yeux qui pétillaient et parlant de ce corps magnifique que je n’avais jamais oublié. Sandrine m’a fait remarquer à plusieurs reprises que je parlais peu ou pas de sentiments, des discussions que nous avions eues ensemble sur tel ou tel sujet, de son âme ou de ses goûts, mais beaucoup de son corps, voire uniquement de ça. C’était totalement vrai. Ce qui m’avait intéressé chez Aurore, c’était son corps majestueux et unique, pas ses projets ou ses envies, pas ses goûts ou son avenir. C’est sans doute pour ça que nous nous étions perdus de vue.


Sandrine n’a pas eu l’indélicatesse de me demander si Aurore était plus belle qu’elle, mais lorsqu’elle s’est dévêtue devant moi pour me faire admirer encore une fois sa grâce, je lui ai fait l’amour avec une grande tendresse, m’attachant à évacuer ces images fugaces du petit cul d’Aurore qui venaient agiter mon imaginaire alors que je baisais ma femme.


Le matin, comme convenu, nous nous sommes retrouvés pour le petit déjeuner. Immédiatement, Aurore et Sandrine se sont comportées comme deux vieilles complices, ou comme deux sœurs. Je sentais naître peut-être une amitié et une connivence, adorable, superbe, entre deux si belles personnes.


Et nous ne nous sommes pas quittés de la journée, trouvant que le temps courait trop vite.


Le soir, en terrasse au dîner, nous nous sommes éternisés à table, reparlant du « bon vieux temps ». Sandrine participait à la conversation en questionnant, et s’étonnant, et se marrant franchement parfois. Naturellement, nos souvenirs de nos escapades sont vite venus occuper nos propos. C’est d’ailleurs Sandrine qui la première a évoqué le sujet. Nous avions fait le tour de nos amis réciproques, communs ou non, de nos souvenirs de fac, des particularités de tel ou tel cours ou de tel ou tel prof.


Sandrine ne tourne jamais autour du pot. Elle m’en a fait encore la démonstration ce soir-là,


Alors que la conversation tournait un peu en rond, elle a évoqué l’admiration que j’avais, à l’époque, pour le corps juvénile d’Aurore.



Le visage angélique d’Aurore venait de s’empourprer. Elle aurait sans doute voulu être ailleurs.



S’en est suivi un long silence, durant lequel chacun hésitait à regarder l’autre dans les yeux. Sandrine seule avait l’air satisfait. Elle aime surprendre, elle aime mettre devant ses choix et parfois devant ses contradictions.


Pour rompre ce silence pesant, je suis allé au bar demander qu’on renouvelle nos boissons. À mon retour, Sandrine et Aurore étaient assises face à face, penchées en avant, leur visage proches l’un de l’autre. Sandrine tenait les mains d’Aurore dans les siennes. Elle lui parlait à voix basse. Elles se faisaient visiblement des confidences qui se sont interrompues à mon arrivée. Notre conversation est partie sur d’autres sujets, jusqu’à l’heure du coucher.


Alors que nous étions en chemin pour nous rendre à notre chambre, Sandrine m’a tiré par la main pour me faire arrêter.



Elle s’en est allée, me laissant perplexe. J’ai attendu longtemps un SMS, le téléphone à la main, puis j’ai sombré.


À mon réveil, j’étais seul ; et c’est seul que je me suis rendu au petit déjeuner. Sandrine et Aurore étaient attablées, dévorant leur repas. Elles se sont levées de concert pour m’embrasser. Sandrine a cherché mes bras pour un petit câlin furtif. Je n’osais rien demander, rien dire en réalité.


Nous sommes repassés par notre chambre avant de partir en excursion. Enfin seuls.



Il nous restait dix minutes avant de partir ; je les ai mises à profit pour démontrer à mon épouse qu’avec une queue, c’est mieux. En tout cas, c’est ce dont je voulais me convaincre, mais je n’y suis pas totalement parvenu. J’ai joui rapidement, tout excité que j’étais, la laissant sur sa faim. Mais après tout, elle avait pris de l’avance la veille au soir.


Nous nous sommes retrouvés devant le bus avec Aurore. Elle ignorait si je savais ou pas qu’elles avaient fait l’amour. Elle a dû rester dans le doute pendant tout le trajet. Sandrine s’est vite endormie, et Aurore peu après. Durant le voyage je les observais, imaginant leurs corps enlacés, leurs bouches jointes, leurs chattes en fusion. De sorte que pendant deux heures j’ai entretenu une gaule douloureuse, très douloureuse.


Les visites dans le parc naturel ont été assez rapides et animées, de sorte que nous avons eu peu d’occasions de nous reposer. Le retour s’est déroulé comme l’aller. À dormir. Mais cette fois, je m’y suis collé aussi.


Nous avons pris notre dîner comme la veille, à la même table. Les regards entre les deux femmes étaient empreints d’une affection qu’elles ne cherchaient pas à dissimuler. J’avais l’impression qu’Aurore me narguait en touchant Sandrine dès qu’elle le pouvait. Et ma femme n’était pas en reste, multipliant les allusions, se touchant innocemment en la regardant, ou lui passant la main dans le dos quand elles allaient chercher des plats.


Les entrées terminées, Sandrine s’est levée. Je pensais qu’elle voulait aller chercher la suite ; mais au lieu de cela elle s’est approchée de moi, me regardant dans les yeux.



Elle avait dit cela suffisamment fort pour qu’Aurore entende, mais pas assez pour que les tables alentours le puissent. Je l’ai regardée, estomaqué, laissant traîner mon regard vers Aurore pour capter sa réaction. Mais Sandrine était décidée à mener la danse et ne m’a pas laissé le temps de répondre. Elle avait déjà tendu une main à Aurore pour qu’elle la suive, et elles se sont éloignées. De deux pas. Sandrine s’est retournée pour me lancer :



J’ai suivi comme un con jusqu’à notre chambre. Les femmes devant, bras dessus bras dessous. Voir Sandrine avec d’autres hommes, j’adore ; et plus elle se fait baiser, plus j’aime ça. Mais là, ce n’était pas pareil. Une femme. Une femme avec laquelle j’avais vécu, qui plus est. Et une très, très belle femme. La plus belle que j’ai jamais connue. J’étais perdu entre des sentiments contradictoires et j’ai failli faire demi-tour, les laisser seules. Ma curiosité l’a tout de même emporté et je suis entré derrière elles dans notre chambre.



Je compris alors qu’elles avaient parlé avant de ça, et que sans doute Aurore connaissait maintenant mes travers candaulistes. Sauf qu’à l’époque où nous étions ensemble, cette tendance ne s’était pas encore révélée. Je n’avais jamais imaginé Aurore avec un autre, encore moins avec une autre.


Pour la première fois je ne savais pas où me mettre. C’est debout dans l’entrée que j’ai assisté à leur effeuillage, sensuel, lent, découvrant petit à petit leurs corps de déesses. J’ai réalisé qu’en effet Aurore n’avait pas perdu son corps de jeune fille, ou plus exactement qu’en vieillissant elle était devenue encore plus femme, encore plus désirable. Aucune gêne dans ses gestes : de la grâce, de la volupté, et toujours cette souplesse et cette fluidité que je lui avais connues.


Elles se sont embrassées, caressées, cajolées ; c’était à n’en pas douter un spectacle magnifique. Pas une scène de sexe animal, non : une danse érotique lente et graduelle où le plaisir des sens est à son paroxysme, où le plaisir de l’autre est à l’égal du sien, partagé et somptueux. Toujours debout, j’ai vu Sandrine s’allonger sur le ventre, et Aurore venir à genoux entre ses jambes écartées. Elle a enfoui sa langue entre les fesses offertes. Les fesses d’Aurore était au premier plan pour moi, toujours aussi belles, toujours aussi fermes. Elle avait gardé cet art subtil d’une épilation limitée, laissant quelques poils autours de son anus et le long de ses lèvres. L’envie de venir goûter ce joli fruit est montée très vite, mais je voulais les laisser s’aimer comme elles le voulaient, sans homme, sans moi.


Sandrine a joui sous les caresses de son amante, râlant, soufflant, comme si une bite épaisse la déchirait. Aurore s’est laissée aimer elle aussi, me donnant le spectacle indécent de son offrande sans retenue, écartant grandes ses lèvres de ses mains pour accueillir la chaude langue baveuse de mon épouse déchaînée. Si « beau » a un sens, c’est celui-là. Il n’y a rien de plus beau que le plaisir partagé, fût-il exclusif du mien.


Ça a duré longtemps, mais ça aurait pu durer des heures encore sans que je ne me lasse. Sandrine s’est retrouvée assise, le dos contre les oreillers, les cuisses écartées, Aurore dans la même position, le dos contre le torse de Sandrine. Aurore avait les cuisses grandes ouvertes et se laissait caresser le sexe par les mains expertes de mon amour. Elle avait tourné la tête sur le côté et elles s’embrassaient tendrement. Quand leurs bouches se sont écartées, Aurore m’a fixé, droit dans les yeux, un sourire magnifique en prime. Sandrine me regardait également. Tendrement.



Ah, c’était ça, le plan ! Ça ne se refuse pas… J’ai vite quitté mes vêtements pour les rejoindre. À genoux, je suis monté sur le lit pour m’approcher d’Aurore et l’embrasser à pleine bouche. J’ai immédiatement retrouvé cette sensation qu’elle me procurait à l’époque, faite de douceur et de chaleur. Elle a tourné lentement son visage vers celui de Sandrine pour que nos langues se mélangent. Mon cœur devait battre à 200, mon pouls en tout cas tambourinait dans mes tempes.


Je me suis laissé guider par la main d’Aurore qui avait saisi mon sexe pour l’approcher du sien, humide et chaud, et m’inviter à la pénétrer. Sandrine lui caressait les seins pendant que je la prenais tout doucement, profondément. J’étais dur et sensible, tendu comme un arc. Certes, ses chairs étaient moins fermes que 30 ans auparavant mais ce n’était pas moins bon, au contraire presque. Elle savait serrer son vagin pour comprimer son visiteur, et t’aspirer bien au fond pour son propre plaisir. Aurore entre nous, nos corps mélangés, ma queue bien au chaud, j’ai ressenti alors une immense quiétude, un bonheur absolu, celui de partager notre plaisir. Nous n’étions pas en train de baiser mais de partager, de nous donner du plaisir, de nous éclater de nos corps, de fusionner dans la sueur.


J’aurais voulu que ça dure toujours, mais quand j’ai demandé à Aurore de ne plus bouger, elle a compris que j’étais proche de l’extase. Elle a continué à bouger ses fesses au rythme que lui imposait Sandrine, et je me suis laissé aller. J’ai vécu cette éjaculation comme une offrande. Je lui offrais mon sperme et mes spasmes en échange des caresses subtiles et si excitantes qu’elle venait de me donner. Ça a déclenché chez elle un orgasme doux et long, ses yeux clos, son souffle court, et les contractions de son bassin témoignaient d’un plaisir intense, meublé sans doute aussi des souvenirs de notre jeunesse.


Nous avons très peu dormi cette nuit-là, et pas beaucoup plus les nuits suivantes. Tout le club devait savoir que nous « faisions ça à trois », tant la tendresse que nous nous distribuions indifféremment était spontanée et visible.


Aurore nous a regardés faire l’amour, j’ai regardé ma femme avec elle, elle nous a regardés avec Aurore, nous avons fait l’amour tous les trois. Du plaisir, j’en avais déjà eu, beaucoup, mais jamais autant, et jamais aussi souvent, et jamais aussi fort.


À la fin des vacances, nous nous sommes échangés nos portables avec deux promesses : la première, de ne plus nous perdre de vue ; la seconde, de passer d’autres vacances ensemble.