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n° 16623Fiche technique7506 caractères7506
Temps de lecture estimé : 5 mn
02/02/15
Résumé:  Caroline, du haut de ses trente-cinq ans, de sa réussite professionnelle et de son élégance raffinée, est-elle aussi distinguée qu'elle se prétend être ?
Critères:  fh fplusag couple voir exhib fsodo -exhib
Auteur : carolinep            Envoi mini-message
Je veux qu'il voie



Car c’est arrivé de nouveau…


Mon petit écart à la plage de Cassis aurait dû me suffire. Mais ce ne fut pas le cas, ou presque. Je m’explique.

Quelques mois après mon exhibitionnisme involontaire mais fort consentant, mon mari et moi avons repris notre vie parisienne. Un soir, Quentin m’indique qu’un des dirigeants de l’entreprise organise une soirée pour sa retraite.

Je lui fais part de ma réticence. De la journée horrible que je viens de passer à travailler sur un dossier assommant. Prétextant l’importance de se montrer pour progresser au sein de sa boîte, il finit par me convaincre.



Évidemment ! J’opte pour une robe longue bleue nuit ouverte dans le dos. Le style bimbo n’étant plus de mon ressort, je choisis de rester sobre et élégante. La robe colle suffisamment à mes formes pour faire ressortir la finesse de ma ligne, mais pas trop pour être provocante. Chaussures fines en velours, à talons, collants noirs, parure or et perles fines pour éviter le bling-bling, maquillage sans tarte à la crème et un chignon laissant dégager quelques mèches blondes. On y est.


Quentin semble apprécier le spectacle, il m’embrasse dans le cou dès qu’il m’aperçoit, et semble oublier quelques instants que nous devons nous rendre à une soirée, me prenant par la taille et faisant remonter sa main vers mon entrejambe. Je le ramène à la réalité et nous sautons dans le premier taxi.


L’endroit est effectivement magnifique : un grand salon au dernier étage d’un immeuble haussmannien qui donne directement sur le Champs-de-Mars. Les participants sont tous plutôt classe, et le champagne coule à flot. Bonsoir les clichés.



Mais mon mari est trop stressé par sa volonté de bien paraître pour faire attention à moi. Après quelques coupes et échanges sans intérêt avec différents invités, il finit par apercevoir son chef de service dans la foule.



Puis, plus bas, il me glisse à l’oreille :



À la bonne heure ! Me voici maintenant potiche de première classe ! Au fond, je ne suis pas vexée (mon salaire est presque aussi élevé que celui de mon mari et je n’ai pas de complexe de ce côté-là), mais plutôt déçue que Quentin soit si fébrile sur son image.


Mathieu s’approche, et se présente. Plutôt beau gosse, sans être gravure de magazine. Il est très à l’aise, mais pas du tout expansif ni envahissant. Il s’intéresse à moi, et me questionne sur mon travail, mes enfants… Nous discutons assez longtemps, mais je ne m’ennuie pas, au contraire ! Par son attention, sa délicatesse et la force que dégage son regard, cet homme est profondément chaleureux. Bref, il me plaît.

À tel point que je suis presque étonnée que Quentin intervienne :



Oui, je le sais, et lui aussi, certainement. Mais un détail nous avait échappé : son appartement est situé exactement en face du nôtre, un peu plus haut. Si bien que de sa cuisine, il voit notre salon !


Il finit par prendre congé, en nous témoignant du plaisir qu’il avait eu à nous rencontrer et de sa satisfaction du travail de Quentin : mission accomplie. Juste avant de nous quitter, il me lâche :



Le reste de la soirée fut mortellement ennuyeux.

Nous rentrons assez tard, je n’ai pas vu Mathieu partir mais je pense qu’il a quitté les lieux avant nous. En rentrant dans l’appartement, je m’installe sur le canapé, qui fait face à la baie vitrée. Je regarde l’appartement de notre nouveau voisin : la fenêtre de sa cuisine est allumée. Il me semble voir une silhouette s’y tenir mais la lumière s’éteint avant que j’en sois certaine.


Quentin s’assoit à mes côtés. Il est encore très excité de l’impression que nous avons faite auprès de ses patrons. Je l’écoute, mais parviens difficilement à me concentrer : est-ce Mathieu que j’ai vu derrière la fenêtre ? Vu l’heure tardive, je ne vois pas qui d’autre pourrait être encore levé.

C’est peut-être lui. Ou peut-être pas.


Et pourtant, une chose me semble absolument certaine : je veux qu’il voie.


Je saisis Quentin par le cou et l’embrasse langoureusement. Il part au quart de tour mais je freine ses ardeurs, car je souhaite prendre mon temps. Nous continuons de nous embrasser, puis il me caresse doucement et finit par retirer une bretelle de ma robe, puis l’autre. Quentin cherche à s’allonger sur moi, mais j’oriente sa tête vers mes cuisses. Il finit par comprendre et, remontant ma robe, retire maladroitement mon collant et culotte.


Moi, je n’ai qu’une préoccupation : je veux qu’il voie !


Je me tiens maintenant jambes écartées sur le canapé, appuyant la tête de mon mari sur mon bas-ventre. Le plaisir du cunnilingus commence à venir, et je me cambre de plus en plus ardemment.

Sans que Quentin ne s’en aperçoive, j’enlève mon soutien-gorge. Je veux qu’il voie mes seins se gonfler de désir, tandis que mon mari lèche mon clitoris.


Après quelques minutes délicieuses, je repousse Quentin de la main et, à sa grande surprise, je me retourne, pour lui présenter ma croupe.

J’avais toujours refusé qu’il me prenne ainsi, jugeant cette pratique dégradante. Mais ce soir, Quentin m’attrape par les hanches et rentre brutalement en moi, m’arrachant un cri de douleur, auquel le plaisir prend rapidement le pas.


Car ce soir, je veux qu’il voie.


Qu’il peut me prendre comme il aime prendre une femme, sauvagement, sans aucune retenue. Je veux qu’il voie mon homme s’éreinter sur moi et qu’il rêve d’être cet homme-là.


J’en viens à orienter notre position pour que notre éventuel vis-à-vis bénéficie du meilleur spectacle possible. Il pourrait ainsi voir ma croupe tendue vers le haut, mon dos descendre car je me tiens sur les coudes, et je dégage mes cheveux pour être certaine que mes seins pendants et remuant sous l’effet des coups de Quentin soient visibles. Je suis entièrement nue maintenant mais, perfectionniste, j’ai gardé mes talons !


Je veux que ses yeux explosent de plaisir, et qu’il ait envie de monter sur moi.


Mon orgasme et celui de Quentin viennent rapidement. Je me retire, prend une douche et pars me coucher sans un mot. Quentin, lui, reste endormi sur le canapé. Je pense qu’il a passé une bonne soirée.

Avant de m’endormir, la question me revient : m’a-t-il vue ?


Je ne sais pas si je le souhaite ou non.


La seule dont je sois certaine c’est que ce soir, je voulais qu’il voie