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04/02/15
Résumé:  À la suite d'un raid sur le port de Dorbauxe, des prisonniers, hommes, femmes, enfants sont emmenés en captivité. La vie s'organise.
Critères:  fh fplusag voir pénétratio historique
Auteur : Bernard Nadette      Envoi mini-message

Série : Conflits

Chapitre 02
La vie reprend : la curiosité peut révéler des choses

Résumé de l’épisode précédent : À la suite d’un raid sur le port de Dorbauxe, des prisonniers, hommes, femmes, enfants sont emmenés en captivité. La vie s’organise tant bien que mal.





Madeleine Lepont atteint la trentaine ; elle est mariée depuis dix ans avec Eudes, changeur et bijoutier, également Jurat de la ville. Quand l’attaque est survenue, ils ont dissimulé dans une cache aménagée à la cave les marchandises qui n’y étaient pas encore mises en sécurité. À la suite de quoi son mari avait fui sans plus s’inquiéter d’elle. Elle n’a pas d’enfant. Cela est peu surprenant, car elle ne fait rien pour en avoir. Ses parents l’ont sortie du couvent pour la marier à un veuf de plus de quinze ans son aîné. De son éducation elle a gardé l’habitude de se rendre tous les matins à la messe, et elle participe activement aux œuvres de la paroisse.


Elle considère le devoir conjugal comme une corvée plutôt répugnante. Jamais son mari ne l’a vue nue, et réciproquement aussi d’ailleurs. Tout est bon pour se refuser. En premier les fêtes religieuses, carême bien sûr, mais aussi Nativité, Ascension, Toussaint, Pentecôte, les Rois, etc., auxquelles il faut ajouter le vendredi, jour de la Passion de Jésus Christ et le dimanche, jour du Seigneur. On y ajoute les périodes où la nature a ses droits et ça peut être extensif. Depuis sa nuit de noces – durant laquelle elle était si tendue et contractée que cela fut douloureux, d’autant que son mari se montra peu attentionné – elle montre une telle passivité, pour ne pas dire une mauvaise volonté à l’acte que son époux a pratiquement renoncé à tout commerce avec elle. Il doit aller chercher ailleurs un con plus accueillant, peut-être à la maison close, à moins que ce ne soit dans des amours ancillaires, peu lui chaut de l’instant qu’il ne l’importune pas trop.


Comme Mathieu, elle se trouve un peu désemparée. Ce n’est pas que le travail lui coûte : chez elle, Madeleine s’adonne à la broderie et à la couture en plus de la boutique. C’est de ne plus se rendre quotidiennement à l’église pour ses dévotions. Prier dans le dortoir, ce n’est pas pareil. Elle a retrouvé parmi les captifs des voisins : Jean-Baptiste et Blandine Duport avec leurs deux enfants. Ils ont toujours entretenu d’excellents rapports de voisinage ; aussi, naturellement, se sont-ils rapprochés.


Un jour, un problème avec une lourde porte survient. La compétence de Jean-Baptiste, qui est maître menuisier, est requise. Madeleine, qui l’a vu peu auparavant s’éloigner avec son épouse, se propose d’aller les quérir. Elle part dans la direction qu’elle les a vus emprunter, traverse couloirs, cours, entrepôts, demande aux quelques personnes croisées. Disparus ! C’est en revenant de sa quête qu’elle entend du bruit dans une remise. Elle entre, fait quelques pas et s’arrête, pétrifiée, au coin d’une cloison. Dissimulés de l’entrée par celle-ci, Blandine chevauche nue son mari allongé sur le sol. Ils ne se sont pas aperçus de sa présence. Son amie lui tourne le dos et fait écran à son époux. Madeleine se recule doucement et va pour se retirer, hésite un moment et revient sur ses pas pour regarder par une fente dans le bois de la cloison. Elle contemple, fascinée, Blandine se soulever à presque faire sortir de son sexe celui de son mari, descendre pour l’engloutir complètement et recommencer encore et encore. Elle halète de plus en plus rapidement et finit par se raidir en étouffant un cri, puis son corps se détend et elle reste sans bouger quelques instants avant de désenfourcher Jean-Baptiste.


Madeleine n’en revient pas. Elle trouve cela dégoûtant mais ne peut se détacher du spectacle. Des sensations bizarres la traversent. Le couple reste une minute en se serrant tendrement, puis se lève. Ils lavent succinctement leur intimité avec l’eau d’une outre suspendue et commencent à se rhabiller. Cela ramène Madeleine à la réalité. Elle s’éloigne sur la pointe des pieds, laisse passer un délai convenable et revient pour feindre de les découvrir sortant de la remise et délivre son message.


De ce moment, elle ne regarde plus le couple de la même manière. Les jours suivants, elle remarque qu’à un moment de la journée ils s’éclipsent pour environ une heure. Ainsi, chaque jour, ils vont pratiquer le devoir conjugal qui chez eux semble plutôt être le plaisir conjugal. L’idée de les suivre lui traverse l’esprit, et au fil des jours devient de plus en plus prégnante. Elle résiste un peu plus d’une semaine à la tentation avant d’y succomber. Ils se rendent au même endroit où elle les avait surpris, un endroit en dehors des lieux de passage, où personne ne va pratiquement jamais.


Quand elle rejoint son poste d’observation, ils sont en train de s’embrasser. Rapidement ils se dévêtent, se mignardent, et Blandine se met à quatre pattes pour se faire prendre. Elle doit se tenir solidement pour ne pas basculer. Jean-Baptiste s’active longuement avant de s’immobiliser, planté au plus profond de sa femme, puis se retire. Celle-ci s’allonge sur le dos et il vient embrasser ce qu’il vient de labourer, au plus grand plaisir de sa compagne qui se tortille et gémit. Comme la fois précédente, quand ils ont pris tous deux leur plaisir, ils se câlinent avant de procéder à quelques ablutions et de se rhabiller.

Madeleine s’éclipse et regagne l’atelier, le cerveau en ébullition. Elle trouve cela à la fois bestial, mais non dénué d’une beauté sauvage. De voir ces corps communier l’envoûte.


Dès le lendemain, elle ne peut s’empêcher de suivre le couple à nouveau pour épier leurs ébats, et de récidiver les jours suivants. Chaque fois, elle se promet que c’est la dernière, et chaque fois elle cède, attirée comme par un aimant. Cela fait plus de deux semaines que Madeleine suit le couple quand celui-ci s’éclipse pour s’aimer.


Un jour, alors qu’ils ont pris leur plaisir et font leur câlin de fin, des voix se font entendre. Un groupe approche, discutant. Blandine et Jean-Baptiste abrègent et se rhabillent prestement. Madeleine hésite à sortir pour se retrouver face aux importuns. Ses amis, arrivant sur ses talons, se douteront qu’elle les observait ; aussi préfère-t-elle grimper à l’échelle qui mène à l’étage. Elle est à peine arrivée en haut que le couple sort et se met le plus naturellement du monde à parler avec le groupe. Tout le monde s’arrête devant la porte bloquant la sortie. Sur la pointe des pieds, elle traverse le grenier empli de paille et encombré d’objets divers pour voir s’il n’y a pas une autre issue. Il y a bien une porte de l’autre côté, mais point d’échelle pour descendre, et c’est trop haut pour sauter. Elle va devoir attendre que le groupe s’en aille pour quitter son perchoir. Elle referme la porte, se retourne pour se trouver nez à nez avec un jeune marin qui doit s’appeler Athanase si elle se souvient bien. Elle reste muette de saisissement. Il s’approche en souriant et lui murmure :



Lorsqu’elle les regarde – et de plus en plus intensément à chaque fois – ses sens s’enflamment et son sexe suinte. Le plus étonnant, c’est qu’elle ne pense même pas à se soulager avec ses doigts. À dire vrai, elle ne l’a jamais fait et n’en avait jusqu’à présent jamais ressenti le besoin. Aussi après chaque séance met-elle du temps à retrouver un peu de calme, mais elle se sent tout de même inassouvie.


Le garçon, qui est à quelques pouces d’elle pour qu’ils puissent s’entendre sans avoir à élever la voix, se tait, mais la prend dans ses bras et l’embrasse. Elle se débat, le prie de la laisser, mais n’ose crier. Il insiste ; ils basculent dans le foin. Il réussit à passer la main sous ses jupes, remonte le long des cuisses, et quand il atteint à travers le tissu la fente, et surtout le bouton de Madeleine, celle-ci ressent comme une décharge qui la laisse interdite et dolente.


L’autre pousse son avantage pour tirer ses dessous et la peloter. Tout son corps s’enflamme. Elle ne songe plus à le repousser et ne peut s’empêcher de desserrer les jambes. Elle n’est plus que sensations. Ce que voyant, le pêcheur en profite, sans cesser de la caresser, pour la débarrasser de ses jupe, jupon et culotte et délacer son corsage. Tandis qu’il embrasse ou tète ses seins, ses doigts s’activent dans le buisson blond, pinçant ou astiquant le clitoris, ou introduisant jusqu’à trois doigts dans la chatte.


Elle oublie ce qui l’entoure et geint doucement. Heureusement, le groupe de parleurs s’est éloigné. Quand il passe sur elle pour la pénétrer, il n’a nulle difficulté à lui mettre le vit dans le con ; la réaction de Madeleine est d’écarter les cuisses et refermer les bras. Il commence à pistonner. Quelques coups de queue suffisent pour qu’elle prenne le tempo… N’eût-il gardé sa chemise et son gilet, il aurait eu le dos griffé. Elle n’est point longue à prendre, pour la première fois de sa vie, du plaisir aux choses du sexe. Elle se sent tout amollie ; or ce diable d’Athanase ne la laisse pas savourer en repos, il poursuit.


À nouveau son sang s’échauffe. Elle repart pour une nouvelle montée vers la jouissance, mais le garçon arrivé à bout de résistance se vide ; son sexe décline et est chassé du doux fourreau. Elle en crierait de frustration. Elle voudrait qu’il poursuive, qu’il ne la laisse pas ainsi en chemin vers une nouvelle apothéose. Un éclair lui traverse l’esprit. Elle se rappelle que quelques jours auparavant, dans un cas semblable, son amie – pour redonner de l’allant à son époux – s’était agenouillée et penchée pour prendre le vit dans sa bouche, le sucer, le lécher jusqu’à ce qu’il eut repris fière allure. Elle s’était demandé comment Blandine pouvait prendre dans sa bouche cette chose gluante sans avoir de nausées. Une autre fois, ayant pris son plaisir, elle avait pompé Jean-Baptiste jusqu’à lui faire cracher sa semence. Elle hésite un moment et, forte de cet exemple, passant outre une certaine répugnance, elle gobe le sexe du garçon.


Elle trouve le goût un peu douceâtre et en même temps un peu âcre, mais poursuit jusqu’à ce que l’objet de ses attentions retrouve la consistance indispensable à la visite de son intimité. Cela fait, elle va pour se rallonger, mais il l’en empêche pour la faire mettre à quatre pattes. Bien qu’elle ait toujours trouvé cette position bestiale, elle obtempère, ne voulant pas perdre de temps à discuter. Ce qu’elle veut, c’est de l’avoir de nouveau en elle et repartir. Elle est exaucée. Il la pénètre d’un coup. Ne l’eût-il tenue solidement par les hanches, elle aurait perdu l’équilibre tant il y est allé rudement. La vigueur de l’abordage la laisse un moment pantoise, mais rapidement elle accompagne le mouvement. Plusieurs fois de petites décharges la secouent, mais sans que la pression redescende. Puis brusquement elle sent une nouvelle vague arriver. Celle-ci, plus puissante que les précédentes, déferle, lui arrachant un cri qu’elle ne peut tout à fait retenir. Tout son être s’embrase. Elle est secouée de spasmes qui se confondent avec ceux du pêcheur qui décharge aussi. Elle s’effondre littéralement, le souffle court. Athanase s’allonge à ses côtés et lui susurre :



Ce discours emplit Madeleine de confusion, mais elle a suffisamment d’honnêteté pour en reconnaître la véracité. Ce n’était pas qu’aux autres qu’elle cachait qu’elle avait du tempérament, mais surtout à elle-même. Elle ne soupçonnait pas qu’elle puisse prendre autant de plaisir à se faire baiser. Elle s’abstient de répondre et préfère se rhabiller le plus dignement possible. Elle descend l’échelle, suivie du garçon, et va se servir de la gourde pour nettoyer un peu son intimité poisseuse. Il faudra qu’elle aille au bain au plus tôt. Le garçon fait également un brin de toilette, achevant de vider la gourde. Elle lui demande d’aller la remplir. Avant de sortir, il lui donne une claque sur les fesses ; comme elle se retourne pour protester, il l’embrasse. Après ce qui vient de se passer, elle préfère s’éviter le ridicule de jouer les effarouchées, mais se promet d’éviter le garçon autant que faire se peut.


Les jours suivants, si elle cherche à l’éviter, lui cherche à la rencontrer. Et à chaque occasion il l’invite à l’accompagner ou lui glisse quelques grivoiseries. Elle s’abstient également de suivre ses amis quand ceux-ci vont s’isoler. Le souvenir de ces moments la taraude. D’une part un sentiment de culpabilité pour le pêché commis, d’autre part le souvenir ébloui du plaisir ressenti. Son corps la tourmente. Il aspire à de nouvelles jouissances. À certains moments elle se sent tout humide. Pour éviter ces tourments, elle se met à travailler furieusement, jusqu’à quasi épuisement. Tous se demandent ce qu’il lui prend de faire ainsi du zèle.


Un jour, elle est désignée avec un groupe de femmes pour aller en ville préparer un local devant servir à une fête. Le travail est rapidement fait et le groupe rentre en début d’après-midi. Sur le chemin du retour, le désir point. Le simple fait de marcher la met en émoi. En arrivant, on lui demande d’aller faire du nettoyage dans une resserre au fin fond du couvent après un jardin. Elle accepte sans protester : elle va pouvoir se défouler. Elle s’y rend et se met à la tâche. Le sort veut que l’on envoie une personne pour travailler avec elle, et que cette personne soit Athanase. Quand il arrive, elle tourne le dos à la porte. Il s’approche à pas de loup, la saisit par la taille, la tourne et l’embrasse. La surprise passée, elle le repousse en disant :



Il ne la lâche pas et continue de la serrer dans ses bras. Elle se dégage et lui intime l’ordre de se mettre au travail. Il obtempère de mauvais gré. Qu’il soit ainsi près d’elle et de sentir son désir n’aide pas Madeleine à dominer sa chair en émoi.

Le travail touche à sa fin. Il l’attrape à nouveau par la taille et l’embrasse en lui disant :



Et c’est vrai : de sentir les mains du garçon sur son corps et la lutte pour le tenir éloigné échauffe Madeleine de plus en plus. Elle recule et se retrouve dos au mur. Elle implore :



Rien qu’à son intonation, Athanase comprend qu’elle a déjà capitulé ; aussi passe-t-il outre et ferme sa bouche d’un baiser. Elle ne fait plus mine de se défendre et lui rend son baiser. Quand il entreprend de la déshabiller, loin de retenir ses vêtements, elle l’aide à accélérer le mouvement et défait elle-même les chausses du garçon. Les deux heures suivantes se passent de la plus agréable des manières.

De ce jour, Athanase n’a plus aucune difficulté à entraîner Madeleine vers des coins isolés de l’abbaye, quand ce n’est pas elle qui le fait.