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n° 16646Fiche technique44779 caractères44779
Temps de lecture estimé : 26 mn
19/02/15
Résumé:  Franck a une technique éprouvée pour minimiser les désagréments lorsqu'il se faire verbaliser pour excès de vitesse.
Critères:  fh fhhh fplusag hotel fête vengeance sandwich exercice
Auteur : Viona      
Excès de vitesse

Malgré les portières ouvertes, il fait une chaleur insoutenable dans le fourgon. Le gendarme m’a fait sortir tous mes papiers. Ils forment un petit tas sur la table et il les examine un à un, en vérifiant sur son ordi la validité. Mais je suis en règle. Déjà je viens de souffler dans le ballon et faire leur test pour la drogue. Je suis "clean".



Le gendarme est étonné lorsqu’il quitte son écran des yeux pour me regarder.

Je pleure.

Il répète sans vraiment tenir compte de ce qu’il voit. D’habitude ce sont les femmes qui pleurent, pas les hommes. Mais maintenant je sanglote sans retenue ; alors, tout de même étonné, il essaye de me rassurer :



Mes sanglots redoublent.



Malgré mes pleurs j’arrive à articuler :



J’éclate d’un rire nerveux et annonce :



Je me calme un peu.



Mais une voix arrive du fond de la camionnette :



Se présente alors à la porte une femme gendarme, un lieutenant si j’en crois le brigadier en face de moi.



La perspective d’avoir un officier sur le dos ne m’enchante pas. Cela doit se voir.



Le brigadier est prêt à tout pour se débarrasser de moi, et quelques minutes plus tard me voici de nouveau sur la route de Dijon. Sauf que je suis le passager de mon véhicule car la femme n’a pas voulu me laisser le volant.

Les premiers kilomètres se passent dans le silence, puis la femme me parle :





« Ma femme est en stage à Paris pour deux semaines, et comme elle avait décidé de ne pas rentrer pour le week-end, j’ai voulu lui faire la surprise et je suis monté.

En arrivant à l’hôtel et me faisant connaitre, le gars à la réception me dit :


  • — Bonjour, Monsieur XXXXX, votre femme et votre fils viennent de passer. Vous avez prévu de rester plusieurs nuits ?

Il doit voir que je fais une drôle de tête, aussi il n’insiste pas et me tend un badge.


  • — Tenez, ce n’est pas urgent. Vous me direz cela tout à l’heure. La chambre est prévue pour deux ; et si vous restez, j’imagine que vous en prendrez une autre pour votre fils.

Qu’est ce que c’est que cette histoire ? Mon fils ! D’abord je n’ai pas de fils : juste une fille, et elle est actuellement en stage à Londres. Un ami, alors. Mais pourquoi le portier parle de chambre ?

Arrivé devant la porte, je vais frapper, mais une petite voix me dit de ne pas le faire. Le badge magnétique libère la porte sans bruit. Elle donne accès à un mini-couloir qui dessert manifestement un placard-penderie, un WC et une salle de bain. Les portes sont ouvertes. Seule celle qui donne dans la chambre est à moitié refermée.


  • — Tu crois que je vais leur plaire ? dit une voix que je reconnais comme celle d’Ania, ma femme.
  • — Mais oui, ne t’inquiète pas, répond une voix masculine. Tourne-toi… Avoue que j’ai bien choisi : cela te va comme un gant.
  • — Tu ne trouves pas que cela fait un peu « pute » ?

Le mot « pute » me fait l’effet d’une douche. Ania ne se permettrait pas une telle remarque. J’avance sans bruit jusqu’à ce que je puisse voir dans la chambre. Un homme est assis sur le lit et regarde ma femme qui se pavane devant lui.


  • — Mais oui, Ania, c’est tout à fait cela. C’est exactement ce que je veux. Tu es ma petite pute qui me donne tant de plaisir et qui tout à l’heure va réaliser son fantasme. Car c’est bien ce que tu veux, n’est-ce pas ? C’est bien toi qui m’a proposé d’inviter des amis ?

Je suis sidéré d’entendre la femme répondre :


  • — C’est vrai. Merci. Mais on est bien d’accord : rapports protégés, et pas de photos. Je ne veux pas me retrouver sur un site et que ma famille me découvre. Tu sais, je ne suis « pute » qu’avec toi. C’est toi qui m’as dévergondée. Quand j’y pense, on se connaît seulement depuis huit jours et tu fais de moi ce que tu veux…

C’est la voix de ma femme, mais j’ai beaucoup de mal à la reconnaître dans ce que je vois. C’est son visage, encore que, si je voulais être mélo, je dirais qu’elle respire la perversité. Elle est outrageusement maquillée : de très longs cils de couleur, les lèvres éclatantes d’un rouge vif, les joues roses, à moins que ce soit l’excitation. Pour le reste, c’est une pute. Une pute avec de la lingerie de pute.

Une sorte de combinaison-bustier – je ne connais pas le nom exact – noire, moulante, qui laisse les seins à l’air et qui se termine en porte-jarretelles pour supporter des bas. Quant à la culotte – enfin, le peu que j’en vois – c’est plutôt un morceau de tissu qui fait tout pour éviter de cacher la chatte et le cul.

Ah, ils peuvent se tenir bien droits et fermes, les seins que souligne la dentelle noire ; ils m’ont couté pas loin de dix mille euros les deux. Si j’avais su que d’autres profiteraient de ces lobes gonflés et raffermis, je n’aurais pas cassé ma tirelire !


  • — Approche, que je mette la touche finale, dit l’homme.

Maintenant je le vois mieux ; c’est vrai qu’il paraît jeune, ce qui explique la remarque du portier. Il tend à ma femme une boule brillante qu’elle s’applique à sucer. La vision est obscène. Ania a la bouche déformée par l’objet. Ses lèvres sont cachées par le disque qu’elle n’a pas pu gober, et de cette partie brillante une sorte de crinière pend. Je comprends que c’est un plug qu’il lui fait sucer ; et d’ailleurs, sans même qu’il ne lui demande et comme si cela était naturel, elle le lui rend et se place pour lui offrir ses fesses. L’homme pousse le plug dans le cul de ma femme qui ne proteste même pas. Cela ne m’étonne pas : son cul est capable d’accueillir un train, et ma propre queue s’y engouffre facilement. Elle a toujours aimé cela, et dès nos premières rencontres c’est un chemin qu’elle m’a proposé, en particulier pour éviter de tomber enceinte. Oh, je lui ai ramoné bien des fois son conduit de derrière y déversant des litres de foutre, perdus pour la reproduction de l’espèce mais pas perdus pour le plaisir de lui lessiver les entrailles.


Elle se pavane devant son jeune coq, femme salope et infidèle que je ne reconnais pas. Comment pourrais-je retrouver dans cette pute la femme réservée, presque chaste, qui vit à mes côtés ?

Mon cœur est brisé par ce spectacle. Si elle avait un amant, même jeune, je pourrais peut-être pardonner ; mais celle qui est dans la chambre est hors de tout pardon. En plus, si j’ai bien compris, ils attendent des amis.

Non, c’est irrémédiable. Jamais je ne pourrai reprendre dans mes bras une épouse qui me bafoue et se roule dans une telle fange ! Je vais partir. À quoi bon rester ? Ma décision est prise. Juste, pour me servir de preuves, quelques photos avec mon smartphone. Mais je n’ai pas le temps de les faire car on frappe à la porte et je sursaute, en totale panique.


  • — Les voilà, dit l’homme qui se lève. Pas de regrets ? Tu veux que je te mette le bandeau ?
  • — Non, pas de bandeau : je veux tout voir… dit la salope qui semble déjà se tortiller d’impatience.

Je n’ai que le temps de me glisser dans le bas de la penderie, tirant au mieux sur la porte pour qu’elle coulisse assez et me cacher. Je vois les jambes de l’homme qui va ouvrir la porte. J’entends les salutations. Je vois passer dans l’autre sens trois paires de jambes. Étrangement, après avoir fait les présentations, ils sont silencieux.

Heureusement, comme tout à l’heure, la porte de la chambre n’est pas totalement fermée. Je peux m’extirper de ma cachette.


  • — Allons les gars, ne soyez pas timides. Elle s’est faite belle pour vous. Ania, montre-leur. Montre leur ton petit cul déjà occupé.

Dans ma cachette, j’ai eu le temps de configurer mon smartphone pour supprimer le flash et le clic de chaque photo. Je fais deux, trois photos de ma salope de femme montrant son cul et le gode qui l’occupe. Encore une, pour que l’on voie bien son visage et qu’on ne puisse pas me dire que ce n’est pas elle.

Mais… mais, je n’arrive pas à partir.


« Ne reste pas, me dit une petite voix. Tu vas te faire souffrir pour rien. »

« Reste, me dit une autre voix. Ainsi, tu verras ce que ta salope de femme est capable de faire. La salope qui te refuse depuis toujours d’aller sur les plages nudistes et qui se pavane devant trois mecs qui ont l’âge de votre fille. »


Les nouveaux arrivants s’enhardissent. Bientôt ils me cachent ma femme. Ils l’entourent, l’enveloppent de leurs corps, faisant comme une ronde autour d’elle. L’autre s’est installé dans un fauteuil et regarde le trio. Petit à petit des vêtements tombent. Une chemise, un polo. Il fait si chaud en cette fin juin que tout le monde porte des tissus légers. Un pantalon suit un autre. Les slips ne sont pas loin. Le string fait une tache noire sur la moquette. Je ne peux m’empêcher de penser que le string n’était pas un obstacle, plutôt un concentrateur d’envie.

Même l’autre s’est dépouillé de ses vêtements. Les deux hommes qui sont avec ma femme sont si collés à elle que je ne vois qu’une succession de fesses blanches mais fermes comme peuvent l’être celles de garçons dans la force de l’âge. Par contre, celui que j’appelle « l’amant », ne connaissant rien de lui si ce n’est son influence sur ma femme, me montre une magnifique érection.


Je me suis toujours demandé comment les femmes choisissaient leurs amants pour découvrir la pépite qui les ferait jouir. Elles disent toutes que la taille de la queue en érection ne compte pas, mais pourtant vous ne les verrez jamais avec une petite bite.


J’ai devant les yeux un mur de dos, de fesses et de jambes qui cachent ma femme. Pourtant je sais qu’elle est bien là. Je le sais car je vois ses mains sur les fesses des gars. Des mains avec des ongles rouges vifs et qui palpent les muscles de l’homme. Pas la peine de voir pour imaginer ce qu’elle fait : la salope est à genoux devant ses amants et les suce. Ses doigts qui bougent, ses ongles qui griffent la peau tendre sont le reflet de ce qu’elle lui fait de l’autre côté. Ma salope doit pomper et lécher la queue du gars, attirant vers elle le monstre qu’elle attendait.

Les mains passent des fesses aux suivantes. Étrangement, les hommes sont silencieux. Ils la regardent sucer leur queue ou celle du voisin. Pas de doute qu’avec ce traitement elle ait mis en route une locomotive qui ne pourra plus s’arrêter.


Et puis le mur se disloque. Les trois hommes vont s’asseoir côte à côte sur le lit. Maintenant je vois leur sexe tendu. Belle brochette, mais c’est celle de son amant qui les dépasse. Maintenant je vois Ania, pute à quatre pattes, avec une crinière qui lui sort du cul et qui rampe vers son quatre heures. Elle reprend ses agaceries, mais en plus maintenant chacune de ses mains entretient l’érection des queues qu’elle ne peut pas pomper. Les hommes profitent de la situation pour la caresser. Ils se penchent pour flatter ses fesses, sa chatte et ses seins. Chaque fois qu’une main étrangère touche ses lobes mammaires, je me sens doublement cocu.

Mais à ce petit jeu, les excitations demandent plus. Ania doit s’en rendre compte car elle recouvre deux des bites avec une capote. Même cela, elle le fait avec une vulgarité et une provocation insoupçonnées.


Deux ; pourquoi pas trois ? Elle a parlé de rapports protégés. Oh, mais après tout, cela ne me concerne plus. Si elle veut se faire refiler des saloperies, c’est son problème, plus le mien. Moi, je ne l’approcherai plus jamais. Qu’elle aille au diable !

Le diable… Il rôde, sinon pourquoi je ne suis pas encore parti et que je multiplie les photos ?

Ania invite d’un geste un des gars à s’allonger en travers du lit. Bientôt elle vient le chevaucher. La salope, elle est presque belle, de profil, ses seins – mon investissement – qui se tiennent bien droits et ignorent la pesanteur. Et que dire de cette lingerie qui la moule, et de ces bas qui affinent sa silhouette ?


Mais sa silhouette a une autre préoccupation. C’est le mandrin qu’elle tient entre deux doigts et qu’elle guide entre ses cuisses. Une cuisse me cache le cheminement de la queue dans la grotte qui doit ruisseler, mais la façon dont elle se tient maintenant assise sur son amant ne peut que faire comprendre qu’elle s’est déjà enfilée sur lui. Le soupir qu’elle pousse, je le connais bien, c’est celui qui sort de ses lèvres lorsqu’elle se sent bien prise, ma queue bien au fond de son vagin. C’est une autre queue, mais c’est le même soupir. Aussi cette façon de se tortiller pour en prendre et en ressentir le plus possible. La garce…


Mais la scène n’est pas finie, sinon pourquoi avoir invité des amis ? Pour l’instant, c’est l’amant en titre, enfin celui qui est le « fils de Madame » qui vient se placer. Ania se penche en avant pour lui laisser de la place. Mais d’abord le mec tire sur la crinière du plug pour l’extraire. Il en jaillit et est bien vite abandonné sur le lit.

Vue de profil, la scène est spéciale. La longue queue du gars semble démesurée par rapport aux fesses qui doivent l’accueillir. Et pourtant, il doit profiter que l’anus reste ouvert pendant un instant, juste avant de retrouver son petit diamètre, pour pousser au cul. J’en oublie de photographier la scène tellement je suis subjugué par la lente progression du mandrin dans le cul de ma femme. Elle se tortille sous la contrainte, grimace de plaisir ou de souffrance ; en tout cas, son enculeur ne se pose pas de questions métaphysiques : il avance, il avance.

Ah, tout de même un petit cri d’Ania qui montre la difficulté de l’exercice. Ce n’est pas la première fois qu’elle se fait prendre par ses deux trous mais, avec moi du moins, ma queue n’entre en concurrence qu’avec un petit gode. Ici, ce sont deux vraies queues bien vivantes, et surtout celle de l’enculeur qui la prennent.


« Ô temps, suspends ton vol… » n’est pas de mise dans cette chambre. Déjà le gars dont la queue n’est pas enveloppée vient la lui mettre entre les lèvres. Ainsi, c’est cela son fantasme : se faire prendre par tous les trous. Je pensais que seuls les hommes pouvaient avoir de telles envies perverses…

Je me réveille. J’enchaîne les photos, utilisant au mieux le zoom pour graver dans le silicium mon infortune. Comment peut-on pardonner un tel comportement ? Si encore elle m’en avait parlé. Mais non, je ne suis rien pour elle. Même pas un confident.


La chambre bruisse d’abord des gémissements retenus et des corps qui s’activent. Mais bientôt les gars se lâchent. Ils encouragent la salope qui s’agite sous leurs assauts. Rien ne lui est épargné. Les queues s’activent et avancent si fort que j’ai peur pour elle. Sa gorge est un trou à bites dans laquelle le gars se baise. Son cul, un gouffre qui doit permettre de rencontrer dans ses profondeurs la queue de l’autre. L’un claque ses fesses en la traitant de cochonne, de bourgeoise salope. L’autre lui triture les seins, déclenchant des gémissements de douleur. Les gémissements sont totalement filtrés par la queue qu’elle suce et pompe. Plus exactement par la queue que l’homme lui tenant fermement la tête entre ses mains utilise comme un pieu de chair.


Le bruit devient insupportable. Déjà le gars qu’elle suce crache sa purée et lui inonde la glotte, laissant couler sur le partenaire allongé sur le lit des filets de son jus. Les autres ne tardent pas à le suivre, et l’enculeur a la présence d’esprit de s’extirper à temps pour arracher la capote et balancer de longs jets de foutre qui viennent la souiller un peu plus.


C’en en trop. Je pars. J’ai honte. Honte pour elle. Honte pour moi de n’avoir pas eu le courage d’intervenir et stopper cette infamie avant qu’elle se produise. Mais à quoi bon ? Le mal était déjà dans cette chambre lorsque je suis entré.


La porte se referme derrière moi. Un malaise me saisit. Un client m’aide à descendre à la réception. »





Bien sûr, je n’ai pas été lui raconter tous les détails, mais j’ai bien insisté sur le côté bestial de ces quatre corps qui me déshonoraient à jamais.



Et au même moment, elle se gare devant chez moi.

Je n’ai pas vu le temps passer. Aussitôt elle passe un appel demandant qu’on vienne la chercher. Nous allons sortir. Je vais l’inviter à attendre à l’intérieur mais déjà elle me salue. Pourtant elle ne peut s’empêcher de me dire :



Sur ces paroles, elle sort de la voiture, réajuste sa tenue et s’éloigne.

Moi, je suis épuisé par tant d’émotions. Le verre de whisky que je me sers est une offense au slogan "boire avec modération".


La nuit tombe doucement. Je somnole, légèrement ivre. Mon téléphone sonne. Je réponds.

Une voix sèche m’agresse :



Merde ! Je suis dans la merde. Tout se déroulait pourtant comme sur des roulettes.

Depuis plusieurs années que je fais mon numéro de « cocu en suicide » avec les radars mobiles, c’est la première fois que je me fais choper. J’ai suivi des cours de théâtre dans ma jeunesse et les applique maintenant dans ces situations particulières. Mon cirque ne marche pas toujours, mais souvent j’arrive, comme aujourd’hui, à attendrir les femmes. Et, dans la police et la gendarmerie, les femmes sont de plus en plus nombreuses. Mon taux de réussite est d’une fois sur deux, et avec ma façon de conduire, j’ai économisé pas mal de points. Mais aujourd’hui j’en ai trop fait. Il a fallu que je fasse le malin. Eh bien, c’est moi qui me suis mis dans la panade.






Je ne peux pas dire que je passe une bonne nuit, mais comme disait le brigadier, « Il n’y a pas mort d’homme. »

Je sors de la douche alors que le téléphone sonne. Aussitôt je reconnais le numéro, et la voix me confirme mon interlocutrice. Qu’est-ce qu’elle me veut ?



Le ton est moins sec, et la présence du prénom rend l’appel moins officiel.



Oh là là ! Je sens que je vais déguster. Mais je peux difficilement mentir. Ce serait reculer pour mieux sauter.



« Accord, conne, éponge » : voilà un langage bien différent du gendarme. Pourquoi pas ? Qu’est ce que je risque ?



Elle me prend de haut, la petite lieutenante. Pourquoi ne pas préciser : douché et rasé de près ?






La femme qui sonne à ma porte n’a rien de la militaire qui m’a raccompagné hier. Le chignon s’est transformé en chevelure soyeuse qui tombe sur les épaules ; la robe qui remplace l’uniforme, rose bonbon, lui donne une silhouette plus que féminine, et les talons ne sont pas faits pour courir après les délinquants. Une femme, une vraie femme, avec les rondeurs qui l’accompagnent et ce côté fragile que l’uniforme masquait, même si l’oreille attentive à mon infortune imaginaire reflétait bien une âme sensible.


Dans la voiture elle m’explique la situation, et à ce moment-là je retrouve le côté « militaire ».

Divorcée depuis peu après avoir surpris son mari avec une jeunette, mais toujours en excellentes relations avec ses ex-beaux-parents. Ils l’ont invitée pour leurs 40 ans de mariage mais elle ne veut pas s’y rendre seule, sachant qu’elle va y retrouver son ex avec l’autre.

Elle insiste que c’est juste pour une question d’amour-propre. Que, avec son métier, il lui est difficile de trouver l’âme-sœur, etc., etc.

Le reste de la route est utilisé pour accorder nos violons et pouvoir donner l’illusion d’un couple avec tout ce que cela comporte de connaissances de l’intime de l’autre.


En arrivant, c’est la belle-mère qui nous accueille. Surprise mais heureuse de la venue de Claude.



Suivent deux bonnes heures de rencontres, présentations, haltes aux buffets et mondanités diverses. Le lieu est agréable : petit château en bordure d’un grand parc, endroit parfait pour organiser des festivités. La moyenne d’âge est élevée, 40 ans de mariage obligent, mais les gens sont sympas et manifestement Claude a laissé un bon souvenir. On me regarde un peu comme une curiosité, mais je fais bonne figure et essaye de faire honneur à ma cavalière.

Mais l’ex-mari n’arrive que bien plus tard.


Enfin nous le croisons, et le bonjour est d’une froideur polaire. La femme qui l’accompagne est totalement ignorée par Claude, certainement celle qui est la cause du divorce. Commence alors un round d’observation. Claude ne cesse de chercher à croiser le chemin ou le regard de son ex. Manifestement, elle veut lui montrer, par ma présence, qu’elle n’est pas restée seule après leur séparation.


La soirée s’avance. Une piste de danse est ouverte. Le soleil descend lentement.

À un moment je vais chercher à manger et à boire au buffet ; lorsque je reviens, je vois que Claude discute avec son mari. Celui-ci la quitte à mon retour, et en me croisant me gratifie d’un sourire que je trouve déplaisant.



Elle est aux bords des larmes. Je m’approche assez près pour la prendre dans mes bras.



J’ai le plaisir de l’entendre pouffer dans mon oreille.



Abandonnant sur une table ce que je viens de ramener, je l’entraîne vers la piste de danse. Alors qu’elle cherche ma main comme un couple d’inconnus, mon regard lui fait comprendre que nous devons forcer un peu le trait. Je l’enlace et je sens, malgré une certaine retenue, qu’elle accepte le contact.

Il faut toute mon insistance et des conseils murmurés à l’oreille pour qu’elle se laisse un peu aller. Enfin, un œil attentif peut voir en nous un couple, si ce n’est d’amoureux, au moins d’un homme et d’une femme qui profitent de la danse pour agacer leurs sens.


Les danses qui se succèdent et les verres de champagne participent à la libération de ma cavalière. Elle se révèle redoutable de sensualité et de souplesse dans tous les rythmes. Cela ne passe pas inaperçu à son ex-belle-mère qui, voyant que notre consommation d’alcool nous rend inéligibles à la conduite, vient me proposer de profiter d’une chambre libérée au dernier moment. Je ris sous cape d’imaginer Claude se retrouver dans la même chambre que moi.


Pourtant le regard de son ex ne nous quitte pas, et je le sens peu convaincu. Pendant un slow, j’en fais part à ma complice. Je lui propose de nous éloigner ostensiblement dans le parc pour laisser l’imagination de son ex faire le reste. Un couple qui part ainsi a obligatoirement une idée derrière la tête. Une idée qui nécessite de se retrouver seul dans le noir.

Mais alors que nous faisons nos premiers pas dans la partie sombre du parc, je remarque que l’autre nous suit.



Comme elle craint un mensonge, elle vérifie que son ex est bien là. Il est facile à reconnaître, encore éclairé par la fête.

Son baiser est de rage, mais ses lèvres touchent les miennes. Elles ont un goût de pêche. J’oublie ce que le théâtre m’a appris, savoir embrasser sa partenaire « sans y mettre la langue », et ose une avancée. Elle se laisse faire, à peine surprise de mon audace.

Le reste est tout simple, parfaitement naturel entre un homme et une femme dans cette situation. Très vite, il est difficile de faire la différence entre la simulation et le sensuel. Je n’hésite plus à la prendre dans mes bras, plaquant son corps contre le mien, l’enveloppant dans ma tendresse. Elle ne résiste pas, et c’est à peine si je la sens qui se tortille pour vérifier que son ex est toujours là à nous regarder. Pour mon plus grand plaisir il reste, maintenant silhouette indéfinissable. Cette présence semble la stimuler, et maintenant c’est une femme décontractée que je serre dans mes bras. Sa poitrine s’écrase contre la mienne, ajoutant sa chaleur à la mienne. L’espace d’un instant nous ne faisons qu’un, mais je la sens qui déjà s’écarte.



Ce n’est pas une question, mais une constatation. Je crains un instant sa colère, mais elle ne réagit pas, juste libérant un peu d’espace entre nous. Peut-être que la présence insistante de son ex la retient de réagir. Je profite de cet instant encore intime pour avouer :



Ses yeux cherchent les miens, cherchant à détecter de la malice ou de la provocation. Mais rien de cela. Je parle vrai. Elle commence à m’échauffer les sens, la gendarme en civil.



Quelques pas, et en nous embrassant à nouveau nous constatons que l’ex est une véritable sangsue. La situation commence à m’amuser en plus de m’exciter. Je décide de voir jusqu’où ma partenaire est prête à aller pour convaincre cet homme.



Claude ne fait aucune remarque. Elle joue le jeu. Elle fait glisser sa culotte de dentelle qui se révèle être blanche et devenir un parfait étendard que je poursuis en riant, annonçant à la volée des « Attends lorsque je vais t’attraper ! »

Nous nous effondrons sur le banc, jouant d’abord des mains pour conquérir le trophée, puis des corps en nous embrassant. Mais Claude, qui doit encore deviner la silhouette, me dit :



L’homme ne peut être que derrière le banc, celui-ci faisant face à un petit étang. Une idée perverse me vient à l’esprit.



Mais elle ne retient que « fellation ».



Ma remarque doit la vexer, car sans répondre elle s’exécute.

Cela fait un drôle d’effet d’avoir cette femme dont le visage est au niveau de mon sexe, même si la barrière du tissu est bien présente.



M’entendre parler de cette façon lui fait lever les yeux vers moi. Je m’amuse de cette situation et la regardant dans les yeux insiste :



J’ai la surprise, agréable, de voir Claude me rendre mon sourire et même de me tirer la langue, comme si elle se moquait de moi. Pendant quelques instants je continue des remarques salaces destinées à son ex, mais aussi à celle qui est à mes pieds.



Elle se lève, monte sur le banc et se place sur moi, face à face. Mais pour ce faire, elle doit tirer sur sa robe pour se donner du mouvement. Aussi, lorsque mes mains cherchent à soulager sa position pour ne pas m’écraser la queue déjà étouffée par le slip et le pantalon, elles découvrent la tiédeur des muscles de ses cuisses. Sans réfléchir, je caresse la peau et remonte vers les hanches. Si le voyeur était vers le lac, il pourrait voir son ex, découverte jusqu’à la taille, les fesses à l’air avec mes mains qui ont décidé de jouer leur partition.

À chaque instant je m’attends à recevoir une claque, ou tout le moins une remontrance et des menaces. Mais rien de vient, et qui ne dit mot consent. La peau est douce, délicieusement tiède. Je sens les muscles des fesses vivre et, mon Dieu, que les hanches sont en rondeur.



C’est un appel délicieux. On est loin des premiers baisers de convenance pour les autres. Sa bouche dévore mes lèvres pendant que sa langue pénètre en territoire conquis. Je caresse son corps en essayant de glisser mes mains sous la robe, mais le tissu forme une barrière infranchissable. En bon stratège, je change d’angle d’attaque. La fermeture Éclair qui part du cou pour s’achever au niveau des reins se laisse tirer, au moins sur une bonne partie, jusqu’à ce qu’elle rencontre le tissu remonté et froissé. Mais qu’importe ; c’est bien suffisant pour que les épaules se libèrent et que ma cavalière accepte de laisser passer les manches le long de ses bras.


Le soutien-gorge blanc, frère jumeau de la culotte qui fait une bosse dans ma poche de veste, suit le même chemin. J’ai sous les yeux deux magnifiques lobes dont les mamelons sont des aimants. Je quitte les lèvres humides pour venir sucer les pointes qui m’agaçaient à travers les habits. Je suce, j’aspire, je lape. Mes doigts viennent participer au concert, et j’ai la joie d’entendre ma cavalière gémir sous mes caresses.


De la robe, il ne reste plus qu’un chiffon autour du ventre. Claude se tortille, mais je sens que c’est pour me soulager de son poids. Ses mains malhabiles cherchent le crochet de ma ceinture, tirent sur le zip pour extraire d’un slip écarté ma queue raide et douloureuse de la trop longue pression.

Par contre, dès que mon membre est à l’air, Claude devient plus efficace, et en deux temps trois mouvements son minou vient m’avaler. C’est chaud et humide. La coquine devait, elle aussi, sentir que notre jeu ne pourrait pas durer éternellement et que ses sens attendaient autre chose que du théâtre.


Pas de doute que la gendarmerie soit une descendante des gardes à cheval d’une autre époque : ma cavalière m’en fait une délicieuse démonstration. Chaque avancée est plus profonde, et ses cuisses s’ouvrent de plus en plus.


Son ex est-il encore là ? Manifestement, Claude s’en moque maintenant, et c’est pour moi une délicieuse récompense. Mais moi, juste pour mon honneur de mâle, j’aimerais savoir.

D’un coup de reins je désarçonne ma cavalière. Je veux voir son corps nu offert à la lune qui se reflète maintenant sur l’eau du lac. Je termine de défaire sa robe. Un poussée, et la voici qui vient se mettre à genoux sur le banc et s’appuyer sur le dossier. Le spectacle est magnifique. La croupe est une invitation, et j’y plonge mon visage. Je déguste son odeur, chatte et cul dans un parfait mélange que j’adore.

Quelle plus belle récompense que de voir sa maîtresse se tortiller pour vous offrir le meilleur alors que vous léchez sa fente et titillez son petit trou ?



Je viens. Mon dard s’engouffre. Une seule poussée, et déjà elle jouit. Je ne sais pas si c’est naturel chez elle ou si c’est pour exorciser la présence de son ex, mais j’adore l’entendre le dire.



Il n’est pas nécessaire de m’encourager. Je la baise avec une envie que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. J’aime m’agripper à ses hanches et entrer en elle sans retenue. J’ai l’image de la femme gendarme, droite dans ses bottes, mais que je soumets à mon désir.



Je ne sais pas si l’homme est encore là à nous regarder mais, à cet instant-là, je n’aimerais pas être à se place. Quel pire affront un homme peut-il recevoir que d’être abaissé par une ancienne maîtresse ?

Mais mon propre plaisir monte. Un dernier coup de boutoir et je m’immobilise pour libérer ma semence qui s’est patiemment accumulée depuis nos premières danses d’amoureux déguisés.

Claude gémit lorsque je me déverse en elle. Je me rends compte que ni elle ni moi n’avons pensé à nous protéger. Mais je sais que je suis clean, et je ne vois pas ma lieutenante se donner au premier venu.

Enfin, lentement le plaisir reflue. J’embrasse le dos que je couvre maintenant de mon corps. Elle tourne le visage, et naturellement nous nous embrassons. Une tendresse particulière me touche. Maintenant, je n’aimerais pas être le coup d’un soir, juste un prétexte pour se venger d’un ex.


Lorsque nous retournons à la fête, la plupart des invités sont partis ; et c’est heureux, car la robe de Claude n’est plus tout à fait présentable. C’est à cet instant-là que je parle de la chambre proposée. Claude est d’accord : nous ne pouvons pas partir avec ce que nous avons bu.

Le réceptionniste a bien une chambre pour nous. Au moins nous pourrons dormir un peu avant de reprendre la route de bonne heure, car Claude est de service et moi je bosse.

Alors que nous nous dirigeons vers l’ascenseur, je retourne parler au veilleur. Oui, la chambre est payée et nous pourrons partir sans problème.

Mais déjà, mon naturel affabulateur reprend le dessus. En refermant la porte de notre chambre, je dis à Claude :



Je sais déjà que la nuit n’est pas terminée. Je vais encourager Claude à enfoncer le clou et montrer à son voisin et la garce de femme qui le lui a pris combien elle est heureuse avec un autre.

Je sens que notre chambre va résonner des plaisirs de la chair et que nous allons les faire partager à d’autres.

D’ailleurs, je vais très vite vérifier si la promesse « Après, je te donnerai mon petit trou si tu veux… » est une parole en l’air ou une vraie invitation…


Que voulez vous, j’ai un côté cabotin. Mais cela n’empêche pas le sentiment, et si Claude veut encore de moi après cette nuit, je serais le plus heureux des hommes.