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n° 16672Fiche technique14757 caractères14757
Temps de lecture estimé : 9 mn
04/03/15
Résumé:  Un critique littéraire a repéré sa proie.
Critères:  fh hplusag hotel fdomine humilié(e) chantage contrainte chaussures fmast cunnilingu pénétratio jeu sm attache baillon gifle fouetfesse
Auteur : Brodsky      Envoi mini-message
Prédateurs



Je faisais partie à cette époque d’un jury littéraire et je m’appliquais à mettre des zéros consciencieux aux jérémiades incessantes de quadragénaires mal baisées, qui racontaient pourquoi et comment leurs mecs étaient des salauds qui méritaient de perdre la garde de leurs mômes et de raquer un max de pension alimentaire. « Tous les mecs sont des enfoirés, t’as raison ma cocotte. La preuve, te voilà éliminée d’office. »


J’étais plus indulgent avec les boutonneux qui, n’ayant rien à raconter, se réfugiaient dans l’heroic-fantasy. Il y avait souvent un réel effort, vu les circonstances, mais les nains qui tabassent les dragons pour leur piquer leur trésor tandis que les elfes sauvent la gentille princesse, ça m’a toujours gavé. C’était 10 pour tout le monde si c’était écrit en français, ce qui leur laissait une chance pour une des 10 premières places primées au concours.


Une fois ces deux piles corrigées – ce qui représentait les neuf dixièmes des manuscrits – restaient quelques histoires originales, parfois intéressantes, souvent assez inégales. Je cherchai désespérément LA perle et je la trouvai dans le tout dernier manuscrit.


C’était l’histoire d’une môme depuis peu sortie de l’adolescence, éperdument amoureuse de son vieux prof de piano. On y suivait pendant quatre pages tous les stratagèmes employés par cette apprentie Merteuil afin de prendre ce pauvre homme dans ses filets. Le vieux était clairement troublé, mais résistait avec toute la vigoureuse morale chrétienne dont il était capable. Comprenant que tout était perdu, la fillette se décidait à l’empoisonner à l’aide d’une tasse de thé, et pendant que le professeur glissait lentement vers la mort, elle lui déboutonnait son futal afin de lui tailler une pipe magistrale juste avant son trépas. « Tu es à moi désormais ! » concluait-elle avec un sourire démoniaque.

Toutes ces perversions étaient servies par une écriture au style naïf, presque enfantin, qui donnait au texte un côté surréaliste et profondément malsain. De la belle, de la grande écriture. Magnifique.


Cette année-là, les débats furent assez courts. Cette histoire, racontée par une certaine Marie, fit sensation et remporta le prix à l’unanimité moins deux voix, celles de deux quadragénaires divorcées.


C’est une jolie jeune femme timide de tout juste dix-huit ans qui s’avança pour recevoir les 700 euros qui récompensaient la gagnante du concours. Une véritable bombe, dans une robe de soirée noire qui mettait en valeur ses hanches larges, deux jambes magnifiques et un 95 double D à tomber à la renverse. Mais visiblement, tout le monde s’en foutait…

Parce que ce qu’il faut savoir, sur les prix littéraires, c’est que le petit monde qui les organise n’a pas d’autres préoccupations que sa propre auto-glorification. « Regardez comme on est beaux, comme on est généreux, comme on est intelligents, comme on découvre des talents, comme ils sont bons nos petits fours. Et notre champagne… Aaaaah, notre champagne… Du Feuillatte, monsieur, et l’année prochaine on aura du Dom Pérignon. »


Je m’approchai de Marie, qui semblait toute perdue au milieu de cette bande d’escrocs et entrepris de la féliciter. Elle était toute timide, la pauvre puce, pas à sa place. Moi non plus…



On s’est trouvé une pizzeria encore ouverte ; j’ai commandé une escalope milanaise avec une bouteille de valpolicella, et elle une salade de fille. On a parlé de tout, de rien, de sa façon d’écrire, de ses lectures, de sa passion pour Victor Hugo, de sa détestation de Sartre… Les yeux dans les yeux… Ses beaux yeux noirs… Ses longs cheveux noirs… Ses seins magnifiques dans son superbe décolleté noir… Baudelaire… Poe… Le corbeau… Son rimmel noir… On se souriait, nos mains se frôlaient sans cesse… David Goodis… Le roman noir… Chandler… Deux expressos… noirs… Silence… Un ange passe… Elle me regarde intensément…



Immédiatement je reçois son expresso en plein visage. Me voilà la barbe et la chemise pleines de café.



Elle est debout, désemparée. J’éclate de rire. Je me lève à mon tour et la prends dans mes bras. Elle lève la tête, me regarde, sourit… Premier baiser.


Nous voici dans sa chambre d’hôtel… Le vin, son regard, ses jambes, ses seins… J’ai envie d’elle, comme un fou. Elle déboutonne ma chemise lentement, ses ongles parfaits caressent doucement ma poitrine. Puis, dans un murmure…



Je n’en crois pas mes oreilles. Elle ne doute vraiment de rien. Je vais la pousser un peu dans ses limites.



Je ne sais plus où j’en suis. Je trique comme un malade, mais je me mets à flipper grave.



Son regard est devenu glacial.



Je ne sais plus quoi faire. Mes jambes tremblent. J’ai peur, putain… Elle est malade. Lentement je me mets à genoux. Elle s’avance devant moi, hautaine, merveilleuse, démoniaque.



Je m’exécute fébrilement tandis qu’elle fouille son sac à main. Elle en sort une paire de menottes.



Elle sort le téléphone portable de la poche de mon blouson.



Le flash m’éblouit, je ferme les yeux.



Elle me colle une gifle d’une force incroyable. J’ai la joue en feu, et les larmes me montent aux yeux



Je suis dans une panique complète. Pas moyen de bouger avec ces putains de menottes. Complètement à sa merci. Je tente une dernière feinte.



Elle éclate de rire…

Elle est diaboliquement belle.



En disant ça, elle s’est approchée de moi et a relevé sa robe. Elle me colle sa culotte sous le nez. Elle est trempée.



Je n’en peux plus d’excitation, je lui obéis et la lèche comme un fou.



Elle ôte sa culotte et s’approche à nouveau.

Puis elle me prend par les cheveux et l’enfourne dans ma bouche.



Elle va jusqu’à sa valise et en sort une cravache. Elle sourit en voyant la stupeur au fond de mes yeux et m’assène un premier coup. Putain, ça fait mal ! Je tombe par terre en essayant de hurler, mais mon cri est étouffé par le bâillon. Elle frappe encore, plus fort, sur le dos, sur les bras. Je réussis à articuler :



Je fais oui de la tête. Elle se penche pour ôter la culotte de ma bouche.



Je m’exécute, mais avec les mains dans le dos ce n’est vraiment pas facile. Lorsque ma bouche est presque arrivée à la pointe de sa chaussure, elle recule et je me retrouve à terre, comme un con.



Je me tortille comme je peux et j’arrive tant bien que mal à ôter mon futal et mes pompes. Elle s’est assise sur le lit et a commencé à se caresser la chatte.



J’ignore combien de temps j’ai passé à lécher ses escarpins, entièrement, le dessus, les semelles, les talons, tandis qu’elle se masturbait.



Elle vient alors s’asseoir sur moi et commence à prendre son plaisir. Je suis au comble de l’excitation, je sens l’orgasme arriver, impossible de me retenir. J’explose malgré l’interdiction qui m’est faite.



Sa voix est à nouveau très douce.



Elle éclate de rire.



Elle avait raison : la nuit ne faisait que commencer.