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10/03/15
corrigé 09/06/21
Résumé:  Où l'on voit Brodsky rencontrer un oeil bien étrange, apprendre qu'il est le descendant d'un dieu de l'Olympe, et devoir choisir entre trois femmes plus belles les unes que les autres...
Critères:  hagé bizarre nopéné attache yeuxbandés nonéro portrait pastiche humour fantastiqu -revebebe -initiatiq
Auteur : Brodsky      Envoi mini-message

Série : Brodsky contre les Vieux de l'Olympe

Chapitre 02
Frère Brodsky

Chapitre 2 : Frère Brodsky



Où l’on voit Brodsky rencontrer un œil bien étrange, apprendre qu’il est le descendant d’un dieu de l’Olympe, et devoir choisir entre trois femmes plus belles les unes que les autres…





Je le sortis de ma poche, et quelqu’un que je ne pouvais pas voir s’en empara.



On m’ôta le masque.


Je me trouvais au centre d’une pièce lumineuse, avec un tas de gens assis sur des fauteuils installés sur des gradins, tous dans des tenues étranges. Les mecs étaient torse nu, avec juste un petit tablier de cuir autour de la taille, orné d’un triangle isocèle à l’envers avec au centre un œil. Le même triangle, avec le même œil se trouvait au-dessus. Cet œil était vachement étrange… Ce n’était pas l’œil habituel que l’on peut voir dans les loges maçonniques. Il avait quelque chose de plus… Il semblait… « coquin ».


Les femmes, elles, étaient toutes dans des tenues invitant aux divers et variés jeux de l’amour. Je vous ai décrit Lilas ; mais Cyrielle, dans son petit voile blanc transparent et vaporeux, ressemblait à une des vierges promises par les livres saints. Quant à Démonia, elle contrastait comme on pouvait s’y attendre avec son ensemble de latex noir et sa crinière blonde qui descendait jusqu’à ses fesses sublimes.


Jakin se tourna alors vers l’œil coquin qui se trouvait derrière lui, exhiba cérémonieusement le testament et implora :



L’œil s’anima soudain et scruta impitoyablement le document. On entendit un petit grésillement, puis il finit par déclarer :



Une musique religieuse retentit alors dans toute la pièce tandis que Lilas me déliait les mains. Avant de retourner à sa place, elle me glissa tout bas à l’oreille :



Le Chevalier du Lac remplaça Jakin sur l’estrade et se plaça devant le micro. J’avais pas remarqué, mais le micro avait la forme d’une bite. En fait, si on y faisait attention, tout le design de la salle avait le sexe pour thème. C’était subtil, agréablement conçu, mais c’était clair : on était bien dans une sorte de lupanar géant.


Le Chevalier commença son oraison :



Bon, jusque là, on était dans ce que j’imaginais au départ. Le discours franc-mac’ type. Dieu est un enfoiré et c’est nous qu’on est les plus intelligents et qu’il faut écouter. On est la Vérité, la Lumière et la Vie. Bref, on n’aime pas Dieu parce qu’on veut juste lui piquer sa place. Et on s’invente des origines extraordinaires pour épater les couillons. Au choix, on peut descendre des derniers Templiers, des premiers Extraterrestres, de la treizième Tribu, mais jamais du Dernier des Cons, ce qui pourtant aurait le mérite de mieux cerner le niveau culturel des prétendants à l’entrée. Bon, là, on était des descendants des dieux olympiens. Pourquoi pas… Je dois dire que c’était marrant ; ça avait de la gueule, et j’attendais qu’arrivent les muses, les vestales, et toutes ces petites salopes légèrement vêtues pour que la fête puisse enfin vraiment commencer.


Mais le Chevalier continuait son discours, et je comprenais bien qu’on n’avait pas fini la cérémonie. J’eus un peu honte quand même… Parce que finalement, tout ce cirque était pour MOI, que c’était en l’honneur de ma gueule à MOI que tout le monde se baladait quasiment à poil, et que quand même, la moindre des politesses, c’était de prêter attention à ce qui se passait autour de MOI.



Là, j’avoue qu’il était fort, le bougre. Même si c’était une histoire à dormir debout, faut avouer que c’était bien raconté. Bon, fallait juste être totalement ignorant pour tomber dans le panneau. Juste un truc, comme ça, qui ne tenait pas debout deux secondes… Fille d’Artémis… hé hé… Cette conne était pucelle. La fille d’Artémis, c’était aussi crédible que le fils de la Vierge Marie… Mais c’est comme ça… Les religieux adorent les vierges. Et les autres adorent les verges… Moi, je me suis toujours méfié des vierges adorant les verges, surtout la mienne. Elles se ruent là-dessus comme des affamées sur un MacDo, et te l’attrapent à pleine main comme s’il s’agissait d’un vulgaire bâton de berger.

Sauf que même si elle est énorme, dure et ferme… elle est sensible, et VIVANTE, merde ! Faut être gentil avec elle, lui parler doucement, avoir des mots délicats… Bref, seules les femmes d’expérience savent VRAIMENT se servir d’un braquemart comme le mien.

Je possède comme qui dirait la Rolls des quéquettes, et une Rolls, ça ne se conduit pas comme une Simca 1000.


On apporta une urne noire sur l’autel, et le Chevalier du Lac y enferma mon testament. Puis il le présenta en offrande à l’Œil Coquin au-dessus de lui et entama une étrange psalmodie du type « Sikanjav’ encetur ecule komen komen komen vetuq uejeten Kull. » Une langue inconnue pour moi qui ne parle que le français… J’optai pour le grec… Du grec très ancien…



Un tonnerre d’applaudissements retentit soudain. Tout le monde était debout et criait quelque chose que l’écho de la salle m’empêchait de bien comprendre… Petit à petit cependant, cela finit par être clair ; mes nouveaux Frères criaient « LE CHOIX, LE CHOIX, LE CHOIX… »

Le choix de quoi ?


Ce fut alors au tour de Radagast de s’emparer du micro :



Cyrielle s’approcha la première. Elle était plus belle que jamais dans son petit voile vaporeux. On pouvait au travers deviner la douceur de ses petits seins lourds qui pointaient et réclamaient les caresses de mes mains…



Étrange… À aucun moment elle n’avait parlé de faire des pirouettes, et pourtant elle avait touché une corde sensible. Ouais… C’est vrai que je commençais à en avoir ma claque de courir d’une gonzesse à l’autre, de me faire larguer par des dindes, posséder par des grues, ou de me faire chier avec des connes dont la superficialité était ce qu’elles avaient de plus profond. Cyrielle me proposait somme toute une vie plan-plan, assis dans mon canapé à regarder des films à la con, en me prélassant avec ma bière… Ça avait l’air très bête, et pourtant, dans sa manière de le vivre, cela ressemblait quand même sacrément à du bonheur.


C’est alors que Démonia se planta devant moi sur ses 14 centimètres de talons aiguilles :



Oups… Elle me défiait, cette conne ! J’avais bien envie de répondre au défi. On se serait battu, et pas sûr qu’elle aurait gagné. Franchement, ça me démangeait d’aller voir ça de plus près… Des journées entières de jouissances, pendant un an… putain, j’étais venu pour ça ! Elle avait raison, la démone : ne jamais perdre de vue son objectif.


Ce fut alors au tour de Lilas de prendre la parole :



Putain, là, j’avais la totalité du corps en éveil… Envie de la bouffer toute crue, là, comme ça, devant tout le monde. Je sentais les effluves de son parfum… J’avais envie d’elle… J’ouvris la bouche pour répondre quand soudain une voix résonna dans ma tête :


Allô Brodsky, c’est Hank…



Ferme ta gueule et pose pas de questions, tu peux pas me voir mais je suis là. Pour répondre, contente-toi de penser. Compris ?

Ouais…

Te fais pas couillonner, « Frère ». Le piège, c’est ça…

C’est quoi ?

Le choix… Rappelle-toi Pâris, les trois salopes et la pomme d’or ; ça débouche sur quoi ?

Sur la guerre de Troie…

Ben ouais mon pote… Si tu en choisis une, tu auras les deux autres sur le dos… et elles te pourriront la vie.

Ça n’a pas l’air d’être le cas pour les autres…

T’en sais rien, mec… Pourquoi tu crois qu’elles sont toujours collées l’une à l’autre ? Elles se détestent, je te dis…

On pourrait peut-être arranger ça…

Comment ?

Laisse-moi faire, j’ai mon idée…

NOOOON, Brodsky, tu vas encore faire une connerie… Ne fais rien, tu entends, ne fais ri…


bip bip – fin de communication – bip bip



Je me retournai vers Radagast et levai la main pour prendre la parole, qui bien entendu me fut donnée immédiatement. Toute l’assistance était suspendue à mes lèvres… C’était pas si souvent, j’en profitai un peu…






À suivre…