n° 16698 | Fiche technique | 15472 caractères | 15472 2635 Temps de lecture estimé : 10 mn |
13/03/15 |
Résumé: Une première expérience de triolisme entre amitié et amour. | ||||
Critères: f fh ff fbi frousses rousseurs copains vidéox pénétratio fdanus jouet jeu attache bondage confession -bisex | ||||
Auteur : Anouchka |
Iris était une amie, une connaissance, une fréquentation, quelqu’un qui a fait partie de mon entourage à une époque. On s’est rencontré lors d’un concours d’entrée dans une école d’art. Le courant est tout de suite passé entre nous. Nous avions seize ans, on partageait la même adrénaline lors de nos escapades de petites voleuses de vêtements dans des boutiques de prêt-à-porter. On se racontait nos aventures amoureuses et d’autres, moins sentimentales.
Nous avions le même goût de l’audace, de la provocation, on faisait une belle paire.
Elle, un peu plus grande et plus ronde que moi avait une chevelure rousse naturelle et magnifique qui lui donnait un charme fou. Le temps nous a mis sur des routes différentes, elle intégrant l’école d’art et moi non.
Bien des années plus tard, les nouvelles technologies permettant de retrouver des amis perdus, nous avons repris contact avec toujours autant d’enthousiasme. Comme si nous nous étions quittées la veille, la complicité était toujours là. Elle était devenue artisan du verre et possédait son propre atelier dans Paris, je fabriquais des bijoux et rêvais d’une entreprise de sextoys. Toutes deux nous nous sommes mises à réfléchir au projet : réaliser des sculptures, des objets de plaisir d’une finition soignée. Je façonnais des prototypes en argile et elle se chargeait de les réaliser en pâte de verre. Le modelage même des sculptures était très stimulant, le contact de l’argile glissante sous les mains qui se promenaient à loisir sur des formes équivoques, la réflexion autour de ce qu’on souhaite sentir en nous, les reliefs, l’angle d’attaque, la prise en main… le côté technique n’en était pas moins inspirant. La confection des ustensiles me rendait très impatiente, l’envie de les utiliser me nourrissait de désir, une ambiance très chaude s’installait dans l’atelier.
Un soir, nous étions chez moi, nous avions bu, fumé, parlé et ri toute la nuit…
Au petit matin, après lui avoir raconté mes expériences avec des femmes et elle, ses péripéties de « professionnelle à ses heures perdues », nous étions pleines de désir, gorgées de chaleur, prêtes à s’ouvrir comme des fleurs. Cette nuit-là nous avons fait l’amour.
C’était beau, intense, magique… Son corps divin était ferme et bien proportionné, ses fesses bien rondes et douces donnaient envie de s’y enfoncer avec délice. Ses seins souples, généreux, étaient les plus beaux que j’aie pu voir jusque là. Les tétons orangés, dressés, serrés appelaient à être pincés ou mordillés… personne n’aurait pu les voir sans les convoiter. Son odeur enivrante me rendait folle, j’avais l’impression de flotter, tel un navire perdu, dans ses cheveux. Ses mots crus, son sourire plein de perversion la rendaient impressionnante et je me laissais aller sous ses mains expertes. Quelle belle nuit nous avions passée, enlacées l’une dans l’autre.
Pour ma part, les expériences avec les filles ne prenaient pas de tournure sentimentale. Cela prenait la forme d’amitiés complices, additionnées de plaisirs charnels. Pour Iris, je ne sais pas ce qui se jouait, la tournure que les choses prenaient n’était peut-être pas assez chargée de sentiments amoureux. Par la suite elle m’en a voulu, j’ai longtemps regretté ma maladresse… Mais j’en aimais un autre, un homme, celui que j’avais perdu et souhaitait secrètement reconquérir…
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C’était un après-midi de printemps, un soir en avril je crois. Paris était pareil à lui-même. J’avais mis une robe noire à petits pois blancs, une robe qui me donnait l’allure d’une Italienne sortie d’un film de Fellini. Mes pieds chaussés d’escarpins rouges claquaient à chacun de mes pas dans le grand hall de la gare de Lyon. Cet endroit, qui me rappelle tant de départs vers le Sud, a un certain goût d’évasion. Le passage incessant de tous les voyageurs pressés ou hagards, le rend intemporel et impersonnel, puisqu’il est à tout le monde.
Je m’y sens légère au bras de mon amie, fière de me tenir par la taille lorsqu’un homme se retourne sur mon passage. « Elle est belle, hein ? » lance-t-elle à celui qui, sans répartie, n’a plus qu’à baisser les yeux.
Tandis que nous cherchons un endroit où manger un morceau, le ciel dehors commence à se couvrir. Un de ces premiers orages de printemps qui assombrit le ciel tout d’un coup et par là-même fait tomber la nuit. Iris et moi sommes pleines d’euphorie à cet instant. Pénétrant dans un restaurant désert, on trouve un beau piano à queue, noir laqué, dans l’arrière-salle.
Elle s’y installe pour jouer tandis que j’entreprends de m’allonger sur le couvercle fermé afin de mieux sentir les notes résonner dans mon ventre. Elle sent mon excitation monter et joue de plus belle, plus fort à mesure que je me tortille et frotte mes jambes l’une contre l’autre… et si quelqu’un nous voyait ? On s’en fiche, on est folles, libres, ivres de notre audace, on a la moitié de notre âge.
Dehors des éclairs transpercent le ciel tel le flash d’un photographe voyeur, le tonnerre gronde et fait vibrer tout mon corps déjà palpitant. La foudre va-t-elle tomber sur nous ce soir ? Pour ajouter comme un peu plus de danger, voilà que mon téléphone se met à vibrer : c’est un message de celui que j’aime, il s’est souvenu de l’état dans lequel les orages peuvent me mettre et s’enquiert de savoir ce que provoque celui-ci. Je lui réponds que depuis la baie vitrée, on voit qu’il pleut des trombes d’eau, une rivière s’est formée dans le caniveau, et moi je ruisselle aussi mais d’une autre manière. S’ensuit une série de messages où il me dit m’imaginant en train de me faire prendre par derrière par un inconnu sous un abribus. Il connaît mon penchant pour les lieux publics. Il n’en faut pas plus pour mettre le feu aux poudres, son imagination et la présence de mon amie, tout cela se met à fuser dans mon esprit. Ça y est ! C’est trop tard… il me faut le rejoindre au plus vite.
Mon amie se sentant délaissée, je lui propose de venir, en lui expliquant qu’étant séparés cela ne sera rien d’autre qu’une bonne partie de rigolade entre adultes consentants. Elle ne semble pas séduite par la rencontre, mais je fais preuve de tellement d’obstination que j’arrive à la convaincre de venir, juste en tant qu’observatrice.
D’un coup, les choses deviennent plus concrètes et je sens de la nervosité de toute part, j’essaye de dissimuler la mienne en pressant le pas. Dans le métro qui nous emmène en banlieue Est de Paris, les regards sont insistants, sans équivoque, et nous, trempées par la pluie, en petite robe, ne ferions pas le poids en cas d’agression. Pourtant, l’excitation qui nous porte est tellement palpable qu’aucun d’eux ne trouve le courage de nous aborder. Le seul qui s’y risque se retrouve vite pris pour un idiot et dépossédé de son joint que je termine à sa barbe. Ce soir rien ne m’arrête, je suis une conquérante.
Enfin dehors, la nuit déjà bien entamée, il fait froid mais cela me remet les idées en place, j’appréhende moi aussi : et s’ils ne s’entendaient pas ? Nous entamons la côte bien raide qui monte jusqu’à sa tour. En haut de la colline, des pompiers nous barrent le passage car une maison s’est effondrée. Il nous faut contourner. La foudre est bel et bien tombée ce soir…
Après presque une heure de route, laissant tout le temps à l’hésitation de s’installer, je tente tant bien que mal de rassurer celle qui m’accompagne et qui n’a pourtant pas souvent froid aux yeux. Nous y sommes, l’ascenseur nous isole au vingt-neuvième étage au-dessus du sol. Il ouvre la porte torse nu, avec un bonsoir caché dans son sourire, il s’incline pour saluer à la manière des Asiatiques. J’ai du mal à reconnaître son appartement qui d’habitude n’est pas aussi feutré. Là, planent les volutes de l’encens, la musique y est discrète et raffinée, les lumières voilées de rouge. Le lit nous attend comme un trône au milieu de la pièce et sous la fenêtre une banquette moelleuse confectionnée à l’attention spéciale de ma ravissante Iris. La conversation est vite engagée, ils parlent de thé, du Japon…
Iris est agréablement surprise par ses connaissances en matière de culture du thé, c’est rare. Je commence à la sentir presque admirative bien que toujours sur la défensive, ce qui rend son phrasé un peu agressif. Je tente de dévier le sujet : Japon… bondage… cordes. On est là pour jouer après tout.
Pour illustrer nos propos, nous voilà en train de visionner un film très instructif qui me met dans l’ambiance. Les scènes se passent dans une demeure du style le plus traditionnel qu’il soit au Japon. Une jeune femme qui pourrait bien être la petite domestique de la maison se fait tendrement et consciencieusement ligoter de différentes manières par un homme manifestement plus âgé à la barbe frisée et grisonnante rassemblée en une petite tresse sous son menton. Les gestes sont lents, précis, silencieux. On entend le feulement de la soie du kimono tombant sur le tatami. Les cordes sont placées de manière méthodique. Il passe sous son bras sans trop serrer mais un peu tout de même pour imprimer la marque de la corde, elle se retrouve petit à petit totalement privée de mouvements et parfois suspendue. Quand son travail est achevé, l’homme se contente de la contempler, ou tout juste lui donner une petite claque sur la cuisse ou sur les fesses, là où la peau est tendue et découverte entre les lignes de cordes enroulées. Elle est clairement excitée par la situation à la manière dont elle regarde son maître agir avec patience, le serrage des cordes semble lui transmettre des vagues de plaisir qui lui font basculer la tête dans un soupir.
Moi aussi, je veux être attachée. Iris trouve les cordes, sorties pour l’occasion et entreprend tranquillement de m’immobiliser les jambes que je ne cessais de frotter l’une contre l’autre depuis le début du film. Elle s’empare de ma cuisse avec fermeté et passe à l’intérieur son avant-bras pour y ressortir de l’autre côté le morceau de corde, m’habillant ainsi de mi-cuisses jusqu’aux genoux, la corde rouge est bien serrée, mes jambes soudées l’une à l’autre comme la queue d’une sirène. Sa peau parsemée de petites taches de rousseur me frôle à chaque entrelacs, ses cheveux chatouillent mes épaules lorsqu’elle entreprend de m’asseoir pour me lier les mains derrière le dos, sa voix était grave profonde lorsqu’elle me livra aux mains d’Alexis. Celui-ci faisait mine de se concentrer sur les aimants de forme oblongue qu’il manipulait tout en souriant, mais il ne perdait pas une miette du spectacle j’en suis sûre.
Ces aimants provenaient d’un jeu qui n’a aucun rapport avec le nôtre, mais bien souvent les objets qui m’inspirent sont ceux qu’il faut détourner. Ceux-là sont joliment chromés, mesurant à peine un centimètre de diamètre pour quatre de longueur.
Je me retrouvai allongée, les mains derrière la tête, jambes relevées. Alexis joua longtemps à me rendre impatiente, sous le regard d’Iris. Tout d’abord la culotte tirée d’un côté, puis de l’autre, dévoilant mon intimité encore scellée. Sous le passage de ses caresses douces comme des plumes, je commençais à briller d’un voile de nacre. Le contact froid de l’aimant sur un point qui pouvait être précis car l’instrument le permettait, me fit sursauter et contracta en moi l’envie de sentir quelque chose s’introduire. L’idée même était devenue impérieuse, l’aimant n’eut aucun mal à trouver son chemin mais Alexis se garda bien de le perdre si tôt. Il pouvait glisser à tout instant et s’échapper mais Alexis voulut voir ce que pouvaient faire deux aimants et leur champ magnétique. Le premier ayant enfin trouvé une place au chaud, la proximité immédiate du second faisait se déplacer l’objet vers la sortie. Le tintement des deux aimants réunis côte à côte nous surprit et nous fit sourire.
On continue… trois quatre, les aimants se placent de manière géométrique à l’intérieur, ils ressemblent à une petite boule de quatre centimètres de diamètre que je joue à garder à la limite. Je suis glissante et essoufflée, j’ai envie de plus. Alexis tente de placer le cinquième entre les quatre premiers ce qui les pousse un peu plus à l’intérieur. Dès lors que les aimants tintent, je les sens se placer en cylindre creux, tout ceci est follement instructif. Le sixième vient tout réorganiser et voilà que les aimants forment deux pyramides encastrées par la base. La septième trouvant une place entre les trois qui pointent leur nez à l’entrée et petit à petit les aimants me remplissent, le volume me ravit et je commence à désirer Alexis plus que toute autre chose.
Iris, que je n’observe pas, lance qu’il me faudrait une bonne sodomie. À ce moment-là, c’est vrai que cela aurait été efficace, mais peut-être douloureux. Peut-être que les aimants ne seraient pas tous restés à leur place ? Alexis fait la sourde oreille et finalement me délivre des seize aimants logés en moi. Je suis prête à exploser lorsqu’il s’introduit sans résistance. J’ai le souffle court, j’oublie tout. Il se saisit du morceau de corde au niveau de mes genoux et me soulève pour me replacer sur lui, glissant entre mes cuisses millimètre par millimètre. Il pose une main sur ma bouche, ce qui ajoute à mon agitation.
Il me semble avoir aperçu mon amie sur la banquette, la jupe retroussée, une main entre les jambes. Alexis s’est saisi de mes fesses pour me retourner sur le ventre et joue à me faire perdre la tête. Alternant les passages appuyés sur les deux orifices que je lui offre, je me demande à cet instant s’il va suivre le conseil d’Iris. Il me devient alors impossible de distinguer ce qui se passe, tout se confond. Mon entrejambe palpite tellement qu’une seule pénétration plus profonde parviendrait à tout faire basculer. Je sens que ça rentre… ici, puis là… Je suis devenue une sorte d’instrument de musique qui gémit en fonction des touches que l’on presse…
Je suis totalement ailleurs… j’attends le train, il entre en gare dans un vacarme assourdissant, le sol en tremble, j’entends la voix d’Iris qui se met à monter par paliers, elle va jouir ! Rempli de toute part, mon corps se contracte, se referme autour d’Alexis. Des vagues de plaisir se répandent dans un instant suspendu, fixé, que l’on voudrait sans fin. Je reprends mon souffle. Un nuage de vapeur reste embrumer le quai pour finir par se dissiper petit à petit… J’ouvre les yeux, il reste nous, hilares, confus, heureux je l’espère…
Iris a préféré rentrer chez elle car c’était déjà le petit matin, me laissant passer quelques instants enlacés de tendresse avec mon amant.