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Temps de lecture estimé : 12 mn
15/03/15
Résumé:  Elles se sont connues en chat, elles se retrouvent pour un week-end.
Critères:  f ff intermast cunnilingu 69 fdanus tutu confession nostalgie
Auteur : Saphanny            Envoi mini-message
Histoire d'un week-end

Je suis dans le train qui m’amène vers toi et j’ai peur. Depuis que nous nous sommes rencontrées sur le chat, j’attends ce jour et j’ai peur. Peur de te décevoir, de ne pas être à la hauteur. Je repasse dans ma tête les longues conversations que nous avons eues ces dernières semaines, les réticences premières à trop nous livrer pour nous reconnaître enfin semblables, deux filles timides, réservées, craintives. Nous avions fait le pari de la délicatesse et du pouvoir des mots, et je repense à toutes les précautions que nous avons prises pour ne pas nous choquer, pour ne pas risquer d’interrompre une relation à laquelle nous semblions tenir l’une autant que l’autre.


Petit à petit, nous nous étions découvertes semblables, insignifiantes pour tous, mais pleines de passions et de pulsions soigneusement cachées dans nos jardins secrets. Avec quelles circonvolutions de langage avons-nous abordé les sujets très intimes concernant le sexe, nos fantasmes, nos envies, nos fréquents moments de plaisirs solitaires. Avec toi, ils le sont devenus un peu moins. Et tout ce que nous commettions d’inavouable, en tout cas de vive voix… Mes mots t’excitaient, disais-tu, et tu me décrivais avec précision l’auréole qui ornait ta culotte que tu te décidais à ôter, ton petit buisson doré tout brillant de liqueur intime, tes petits seins qui pointaient. À mon tour j’étais excitée, et d’une main je tapais sur mon clavier les caresses que je me prodiguais de l’autre. Tout cela repasse dans ma tête avec le même effet que lorsque nous croyant satisfaites, nous prenions congé et allions nous coucher. Mais les mots trottaient encore dans ma tête, devenaient images de corps mouvants, et dans la tiédeur du lit mes mains de nouveau s’animaient. Je te l’ai avoué. « Insatiable gourmande ! » m’as-tu dit, avant de m’avouer que tu faisais de même.


Je quitte ma place et me dirige vers les toilettes. Il n’y a pas grand monde dans le train, je ne devrais pas être dérangée, je peux faire vite. Je referme la porte. C’est l’été, j’ai mis ma jolie petite robe verte, boutonnée sur le devant. Dessous, mon soutien-gorge et ma petite culotte gris perle, mon élégance lorsque je dois aller chez le médecin. Je déboutonne ma robe et j’ôte ma culotte. La cabine est étroite et le train brinqueballe ; difficile de rester debout pour me regarder me caresser dans la glace et me concentrer suffisamment. J’ôte complètement ma robe et la suspends au crochet, puis je m’assieds sur la cuvette. Mes doigts parcourent ma fente, je ferme les yeux et je pense à toi. Mon majeur me pénètre et mon pouce stimule mon clicli. Le plaisir si longuement préparé monte vite. Je frotte fort, je serre les mâchoires pour ne pas gémir et vite j’explose. Ça n’a pas dû prendre plus de trois minutes. Je me rhabille en vitesse, me lave soigneusement les mains et me passe un peu d’eau sur le visage. Qu’est-ce que je suis rouge ! Je remarque la forte odeur de désinfectant qui évitera que la personne qui viendra après moi ne perçoive les effluves de mon parfum d’amour ; d’habitude, j’aère après m’être caressée. Je retourne à ma place ; personne ne prête attention à moi. J’ai l’habitude de passer inaperçue.


Nous nous le sommes avoué avec un certain plaisir : « Nous ne sommes pas des poupées cosmétiques, en général, les hommes nous foutent la paix ».


Je sonne à ta porte et mon cœur bat la chamade. « Je serai seule à la maison ce week-end. Veux-tu le passer avec moi ? » Tu m’ouvres et je te vois pareille à la photo que tu m’as envoyée. J’ai un peu honte de t’en avoir envoyée une de moi qui m’avantageait. Tu portes une petite robe bleue qui s’accorde merveilleusement avec la couleur de tes yeux et ta blondeur. Tu me souris. Solaire, tu es solaire ! J’ai comme un moment d’ébahissement ; je te souris aussi et je ne trouve rien à dire ou à faire. Tu rends tout très simple. Tu prends mon sac, tu le poses, par terre, tu me prends les mains, tu me fais entrer et tu refermes la porte. Nous voilà face à face, mains dans les mains. « Bonjour Fanny », dis-tu et nous restons là, immobiles, un peu gênées de ce que nous savons l’une de l’autre, puis tu m’entraînes. « J’ai envie. » C’est la phrase magique qui interrompait la banalité du début de nos conversations pour nous amener vers les sphères intimes de l’effeuillage et du plaisir partagé.


Dans ta chambre les rideaux sont tirés ; il y a une douce pénombre et on n’entend aucun bruit. De nouveau nous voilà face à face, de nouveaux gênées malgré tout ce que nous savons, tout ce que nous nous sommes dit en entrant dans les moindres détails anatomiques. Pourtant nous sommes là, immobiles, osant à peine lever les yeux, attendant que l’autre fasse le premier geste.


Tu commences à dégrafer ta robe, très lentement, le premier bouton, puis le suivant ; je fais de même. Nos robes glissent presque instantanément au sol. Nous nous en dégageons. Tu quittes tes escarpins et moi aussi. Un instant nous laissons nos yeux parcourir nos corps. Très jolis, ton soutien-gorge et ta petite culotte d’un blanc à peine bleuté. « Dégrafe-mon soutien-gorge… » dis-tu en me tournant le dos. Je le fais et tu le retires avant de te retourner. Tes seins sont aussi petits et mignons que tu me les as décrits. Ils pointent. Je me retourne sans un mot et à ton tour tu me dégrafes. Tu poses un baiser sur mon épaule et je me sens fondre ; je ne suis que liquide. Tu as dû percevoir mon émotion et tes mains glissent sur mes hanches jusqu’à ma culotte que tu fais descendre doucement jusqu’à mes pieds. Je me retourne face à toi qui ôtes la tienne et nous voilà nues et immobiles, n’osant pas le moindre geste vers le corps de l’autre.


Tu prends mes mains dans les tiennes et nous nous approchons. Nous nous regardons dans les yeux, nos visages se rapprochent, nos lèvres se cherchent, se trouvent. Je ferme les yeux et je laisse ta langue conquérir la mienne en mille arabesques. Tes mains caressent ma nuque ; les miennes sont sur tes hanches, sur ton dos, et je continue de me liquéfier. Un nouveau frisson parcourt tout mon corps lorsque nos seins se touchent.


Nous sommes sur ton lit dont tu as dégagé la couette ; j’ai pu détailler ton corps en mouvement et je te trouve très harmonieuse. Nous sommes étendues face à face, à quelques centimètres l’une de l’autre, la juste distance pour nous regarder dans les yeux, nous toucher doucement le visage du bout des doigts, frôler nos seins en une parfaite symétrie puis descendre entre nos cuisses. Je sens ton humidité aussi abondante que le mienne et nous nous embrassons lorsque commencent les caresses que nos minous réclament. Tu es aussi douce que j’espérais et que je le suis moi-même, comme tu me disais que tu aimais. Dans un ensemble parfait nos doigts nous pénètrent, nous fouillent, ressortent et transportent leur douceur humide sur nos boutons d’amour. L’envie et l’excitation si longtemps contenues éclatent rapidement, moi d’abord et toi aussitôt après. Sans que nous soyons rassasiées.


Enlacées étroitement, les yeux fermés, de longs baisers se succèdent, nos mains glissent doucement sur nous. Puis ton genou vient s’insérer entre mes jambes, ta cuisse frotte la mienne, je me laisse aller sur le dos et je m’ouvre. Je relève aussi mon genou pour qu’à ton tour tu goûtes le plaisir que tu es en train de me donner. Tu ondules sur moi, tu remontes et te laisses redescendre en une longue caresse que j’accompagne en me cambrant pour mieux profiter aussi du lent glissement de ta cuisse entre mes lèvres béantes. Tu te redresses et me redresses aussi ; nos minous entrent en contact. Je suis au comble de l’excitation et toi aussi, je crois. Nos minous l’un contre l’autre, nos liqueurs se mélangent, nous appuyons plus fort, je te sens gémir et je gémis aussi, et dans une dernière crispation nous venons quasi simultanément. Qu’est-ce que tu es belle quand tu jouis !


Allongées sur le dos, main dans la main, nous reprenons notre respiration. Tu me dis que tu me trouves belle et que je te donne un plaisir très fort. Ta voix un peu rauque est aussi douce que tes caresses. Tu te relèves en appui sur le coude et tu me regardes. Je sens ton regard glisser sur ma peau, et jamais je ne me suis sentie si belle. Est-ce pour cela que le désir te reprend ?


Tu approches ta bouche de mon sein ; frissonnante, j’anticipe ta caresse et en jouis déjà lorsque tu poses un baiser sur ma pointe dressée. Puis tu la prends dans ta bouche, ta langue la titille, tes lèvres l’aspirent et moi je gémis de plaisir. Une main déjà est entre mes jambes ouvertes et tu parcours mon ventre de petits baisers.



J’ai vite ton minou brillant devant mon visage ; je sens ta langue qui s’insinue dans le mien. Je répète tes gestes à l’identique, je goûte ta liqueur si semblable à la mienne puis je déraille, je perds mes repères, tout mon corps se tortille, je lèche, je pénètre, j’aspire et je sens que toi aussi tu es en train de te laisser complètement aller. Tu gémis la première, tu t’écartes tout en continuant à me lécher, et très vite moi aussi je me cambre et je lâche un petit cri de plaisir. Tu reviens m’embrasser. Nos salives et nos liqueurs se mélangent dans nos bouches en un cocktail délicieux.


Tu me tiens par la main et tu me fais visiter ta maison. Nous sommes nues et sans plus aucune gêne. Chaque endroit est l’occasion d’une anecdote sensuelle ; la chambre de ta grande sœur si complice où tu entrais discrètement pour visiter les tiroirs de ses dessous, où aussi tu es entrée une fois par mégarde et tu l’as trouvée nue avec son copain nu également. Tu t’étais enfuie, te sentant trahie. Là, la chambre de ton frère où tu as appris ce qu’était la masturbation masculine. Le coin discret de la bibliothèque où tout en haut, derrière des ouvrages sérieux, il y en avait d’autres qui l’étaient beaucoup moins ainsi que des DVD. « Si tu veux, ce soir on en regarde un. » Le grenier, où tu te cachais pour lire les fameux livres licencieux, où tu aimais venir te caresser, où tu amenais tes petites copines, comme toi avides de découvertes et d’excitations nouvelles. Tu m’as fait asseoir sur les coussins, tu t’es assise à côté de moi, tu m’as embrassée et tu m’as caressée. Je t’ai laissée faire, passive, comme si de cette façon j’entrais un peu dans ta vie.


Nous avons mangé devant la télé. Tu as mis le DVD d’un vieux film où une jeune blondinette vierge se caresse souvent et rencontre d’autres blondinettes. Les filles sont belles ; le film est très excitant, surtout à la fin lorsque la copine de la blondinette la pénètre avec une carotte qu’elle ressort rougie de sang. En général je n’aime pas les films pornos. Je les trouve vulgaires et très peu sensuels. Là, ce n’est pas le cas : le film est joyeux, et surtout nous le voyons ensemble. Nous sommes enlacées et nos mains agiles soulignent les instants les plus excitants. Nous jouissons plusieurs fois. Insatiables.


Nues sous ta couette, dans le noir, enlacées, nous nous racontons certaines des aventures féminines que nous avons eues. Les toutes premières – les plus excitantes – qui réveillent de nouveau nos sens et appellent les caresses. Puis nos corps rassasiés sombrent dans le sommeil.



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Je suis couchée sur le ventre ; tu me découvres lentement en posant de petits baisers sur mon dos. Que c’est agréable de se réveiller ainsi !



Tu me passes une de tes nuisettes. Tu as fait les choses bien : la théière au milieu de la table, des biscottes, divers pots de confiture et de miel, des biscuits. Nous sommes assises face à face, nous parlons peu ; j’ai besoin de temps, le matin. Je lis sur ton visage un sourire coquin lorsque je sens sous la table ton pied qui vient s’insérer entre mes cuisses. Je te souris aussi, je m’avance un peu sur ma chaise et je m’ouvre pour faciliter ta caresse tout en continuant à tremper ma biscotte. Que c’est agréable ce mélange des plaisirs ! Je retrousse la nuisette pour jouir aussi du spectacle de ton orteil qui m’ouvre, me fouille, cherche à me pénétrer un peu. Tu fais monter mon plaisir puis tu t’arrêtes.



L’eau coule sur nous, collées l’une à l’autre, qui nous embrassons longuement. Puis tu t’écartes, tu arrêtes le jet, tu saisis une savonnette, tu me demandes si j’aime son parfum – oui, j’aime – et tu commences à la passer sur ma poitrine. Tes gestes sont doux et excitants à la fois. Tu frottes doucement mes seins après les avoir savonnés et je frissonne. Tu descends ensuite sur mon ventre, et déjà mon minou t’appelle. Mais tu le fais attendre ; tu savonnes mes cuisses puis tu remontes lentement et tu l’atteins. Mon corps ondule sous tes caresses. Tu me tends la savonnette et à mon tour je répète le rituel, puis nous nous collons l’une à l’autre, nos corps se frottent, nos jambes se croisent et nous nous embrassons à pleine bouche.


Maintenant tu es derrière moi, tu savonnes mes épaules, tu descends sur mon dos, sur mes fesses, puis tu insinues la savonnette. De lents allers-retours, puis une pression sur mon petit trou. Je saisis ce que tu souhaites, mais c’est un non-lieu de mon corps, un point aveugle – bien naturellement je l’ai parfois regardé avec un jeu de miroirs, mais généralement je l’ignore – que j’ai toujours défendu contre les envies des garçons avec qui j’ai couché et que les filles ont ignoré. Je vais te laisser faire ; je ne sais trop si c’est par pure envie, pour éprouver cette sensation ou bien simplement excitée par l’idée que mon petit trou t’excite et que j’ai envie de te faire plaisir.


Je m’appuie au mur, je me cambre et je m’offre à toi. Entre mes fesses tes doigts remplacent la savonnette et je me sens doucement pénétrée. Ton doigt fait de longs va-et-vient ; j’éprouve une sensation très forte et je pousse de petits cris. Tu te colles à moi, je sens tes seins contre mon épaule et ton minou contre le haut de ma cuisse. Tu ondules et tu gémis aussi. « Caresse-moi aussi devant… », une sorte d’imploration que tu satisfais et qui me fait rapidement exploser. J’ai besoin de t’embrasser très fort, de faire tournoyer ma langue dans ta bouche pendant que je suis encore toute vibrante.


À ton tour maintenant. Tu prends ma place, appuyée contre le carrelage, tu fais de nouveau couler l’eau sur nous. Je te savonne le dos puis je m’accroupis pour passer la savonnette entre tes fesses ouvertes. Je veux apporter une petite variante. J’ai devant les yeux ton petit trou que je vois vibrer ; le fait de te sentir regardée semble t’exciter, alors je fais durer, je passe et repasse mon doigt, j’écarte un peu la mousse puis la reforme. Je me sens de nouveau toute excitée ; mon majeur te pénètre lentement et ton corps l’accompagne. Mon autre main passe sur ton minou que je fouille et que je pénètre également. « Ouiii… » Mes doigts vont et viennent ensemble, tu trembles et tu gémis, ton petit trou enserre mon doigt puis se relâche, je frotte ma joue contre ta fesse, j’y pose un baiser ; il me faudrait une autre main pour moi. L’eau coule sur nous de nouveau enlacées, nos bouches sont collées l’une à l’autre et les yeux fermés nous échangeons de longs baisers.


De nouveau étendues sur ton lit, face à face, nos jambes entrelacées, nous laissons nos doigts frôler nos visages, nos bras en de légères caresses. Le repos des guerrières : cette idée me fait sourire. Tu me demandes pourquoi je souris ; je te le dis et tu souris aussi. C’est bon, cette complicité. « J’ai beaucoup aimé », dis-tu ; et cette phrase, je le sens bien, marque une fin. La gorge un peu serrée, je murmure un timide « Moi aussi ». Nouveau baiser, doux et lent dont nous avons du mal à nous détacher. Mais il est vrai que l’heure tourne… Tu me proposes de m’accompagner à la gare ; je refuse : il me sera plus facile de te quitter ici. De mon sac je sors une culotte propre et je la mets. Tu me regardes faire avec un sourire mélancolique.

Dans ton entrée, nous nous embrassons une dernière fois ; tu tiens ma tête de tes deux mains et tu appuies fort tes lèvres. C’est un adieu.


Dans le train, je regarde le paysage qui défile. Je suis assise dans le sens contraire de la marche et je me dis que je vois ce qui est déjà passé. Je pourrais changer de place, mais je me complais dans cet état morose. « Après l’amour, l’animal est triste » et c’est peut-être ma nature animale qui s’exprime. On s’est donné rendez-vous ce soir en chat, mais je sens que ce ne sera plus pareil.


De fait, le désir que nous avions, l’excitation que nous procurait le fait de se savoir également désirantes ne fonctionne plus : elle sombre dans l’évocation de ce qui a été, de la façon dont nous avons vécu les divers moments de notre rencontre. Tu dis que cette évocation t’excite de nouveau, que tu as retiré ta culotte, que tu veux qu’on se caresse. Je te dis que moi aussi, mais je pense que comme moi tu mens.


Notre relation s’est éteinte petit à petit, remplacée par d’autres… Mais j’ai eu envie d’écrire l’histoire de notre brève rencontre pour la fixer avant qu’elle ne s’estompe en se mêlant à d’autres. Souvent, dans la douceur de mon lit, dans mes rêveries nocturnes ou dans la torpeur des petits matins, je la fais défiler dans ma tête pendant que mes mains s’animent entre mes cuisses et me procurent ce plaisir dont je ne peux me passer.