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Temps de lecture estimé : 11 mn
15/03/15
Résumé:  Depuis que je suis enceinte, j'ai des envies inattendues.
Critères:  fh extracon enceinte amour fsoumise hdomine pénétratio fsodo
Auteur : Olaf      Envoi mini-message
Congé maternité

La morsure de Paul sous mon sein droit est douloureuse. Je vais devoir me passer de soutien-gorge ces prochains jours. Pourtant, malgré le désagréable tiraillement de la chair meurtrie, je ne peux m’empêcher de sourire.


Les autres passagers du métro doivent me prendre pour folle. Ils n’ont pas tort. Paul aussi l’a cru un instant. Heureusement, il s’est vite repris pour mieux abuser de moi. Exactement ce que je voulais de lui.

Folle ? Sans doute, même si je me suis rarement sentie autant moi-même que ce matin. Incapable de résister lorsque certaines émotions me traversent, je me laisse de plus en plus souvent submerger. Or, depuis que je suis enceinte, je n’ai plus envie de retenir ces élans. D’une manière ou d’une autre, il faut que je vive ces émotions. Et si le partenaire que j’ai sous la main n’est pas de taille, tant pis pour lui, un autre fera l’affaire. C’est aussi simple que ça.


Les raisons profondes de ce changement sont sans importance pour moi. Disons que c’est hormonal. Je n’ai pourtant pas l’impression de m’être beaucoup transformée. Si ce n’est que mes seins ont pris un bonnet de plus, que mon ventre est à peine plus rond qu’avant et que quelques désirs étranges échauffent mes sens. Rien à voir avec une envie de fraise. C’est beaucoup plus concret, et pénétrant…


On dit que la jalousie chez l’humain mâle est due à l’absence de garantie que le rejeton que porte sa femelle est bien de lui. Or, pour s’assurer l’exclusivité génétique de sa descendance, il devrait dépenser tant d’énergie à éloigner les concurrents qu’il n’en n’aurait plus assez pour assurer la survie de sa famille.

Dès lors, pour organiser au mieux la vie sociale et éviter aux mâles l’épuisante surveillance de leur chasse gardée, nos ancêtres ont mis au point un système de morale amoureuse arrimant la femme à l’homme sans garantie de réciprocité. Au palmarès des dernières inventions dans ce domaine on trouve : amour toujours, Bulgari, Chanel 5, Saint Valentin et Fête des Mères.


Moi, si on me demandait mon avis, ce que j’apprécierais le plus serait une Fête des Salopes. Parce qu’être mère, d’accord, ce n’est pas super facile et c’est sympa de le rappeler une fois par an. Mais rester salope tout en étant mère, ça, c’est pratiquement mission impossible sans le bon partenaire et quelques rituels lubriques bien rodés. Je trouverais correct qu’on s’y intéresse de temps à autre.


Or justement, depuis que je porte le fruit de mes amours avec Marc (trois mois déjà), j’ai décidé de m’accorder un congé maternité. Dans le vrai sens du terme, c’est à dire que, la filiation génétique de l’enfant étant cent pour cent certaine (même si je laisse planer un doute raisonnable à l’égard de Marc, mon mâle alpha), l’impératif de fidélité devient caduc pendant la grossesse. Il dépense d’ailleurs depuis longtemps plus d’énergie à courir après un ballon rond ou à tailler la route à vélo avec ses copains qu’à assurer son exclusivité génétique avec moi.


Ce serait trop bête de perdre le goût, et surtout l’habitude du plaisir pendant neuf mois et de se retrouver la libido en berne après le retour de couches. Sûre qu’il apprécie les vagues du plaisir, le petit bouchon qui pousse en moi. Et comme il ne voit pas comment, ni surtout par qui sa mère se fait prendre, retourner, aimer, baiser ou câliner, elle restera à jamais enveloppée d’une aura de dignité et d’abnégation.



Ceci dit, il serait inexact de prétendre que je suis mes pulsions par choix mûrement réfléchi. C’est au contraire un besoin impérieux, irrésistible qui s’est peu à peu fait sentir. Au point de m’inciter à recontacter Paul, un ex que je n’aurais jamais dû balancer. Trop conne, je l’avais laissé filer après quelques mois de bonheur sans nuages. Je l’avais même viré dans un mouvement de panique de célibattante. Il avait traversé ma vie bien trop tôt. C’est d’ailleurs ce qu’il avait eu l’élégance de dire en guise d’adieu. La classe…


Beau, chaleureux, drôle, sportif, sensible, caressant, attentif, respectueux, il répond à tous mes critères de choix d’un extra. En plus, il n’est à coup sûr plus amoureux de moi après ce que je lui ai fait subir.



*

* *



J’ouvre un œil, étonnée de m’être assoupie. Il fallait sûrement ça à la femme enceinte que je suis, après avoir été agréablement malmenée pendant une heure de baise sensuelle.

L’odeur du corps de Paul fait remonter des souvenirs très doux dans ma mémoire. Je le découvre complètement nu à mon chevet, en train d’introduire une rose rouge dans un soliflore posé sur une pile de livres à côté du lit. J’apprécie l’attention.


Comme je connais mon amant, elle devrait être suivie d’une copieuse collation. Puis de nouvelles douceurs érotiques. À cette heure, des baisers et quelques coups de langue sur ma chatte baveuse pourraient bien être au programme. Et quelques mignardises, tant qu’on y est. Même sans être originales, elles font toujours du bien au creux des reins.

Et après ? Un autre rendez-vous coquin dans quelques jours ? Quid de quelques mois de furtives retrouvailles ? Paul saurait-il être un aussi bon parrain pour mon enfant à naître, qu’il n’est un amant prévenant ?


Il s’approche maintenant avec un plateau chargé de victuailles, un large sourire aux lèvres et un émouvant début d’érection entre les cuisses. C’est là que je commence à paniquer. Dans quel voyage me suis-je embarquée ? Il m’a bien baisée, ça oui. Mais de là à imaginer ma brosse à dents à côté de la sienne, fût-ce par intermittence…


Je me redresse vivement, la mine probablement peu réjouie. Le voir subitement déchanter me fait réaliser à quel point mon attitude doit être peu reconnaissante de ses prouesses sensuelles. Quelle ingratitude… Une vraie salope je suis ! Car c’est bien là le nœud du problème. Il m’a très agréablement fait l’amour ce matin. Que demander de plus ? Objectivement rien, c’est exactement ce que je cherchais.


Certes, mais tout compte fait, mes orgasmes ont en réalité été si… comment dire… si prévisibles. Les élans de Paul m’ont comblée, là où j’en avais besoin, mais juste là. Il n’a pas su éteindre mes impatiences, ma soif de risques.

Or, tant qu’à prendre du bon temps avec un amant, autant le faire de la plus inattendue manière. Pour la routine, j’ai ce qu’il me faut à la maison. La rose et le brunch romantique en moins, mais bon, avec les années, on fait moins sa difficile.


Dans un éclair de lucidité, je réalise que, fondamentalement et aussi loin que je me souvienne, tout excellent amant qu’il soit, Paul est avant tout lisse. C’est ça, c’est exactement ça : Paul est inventif, délicat, respectueux du plaisir de sa partenaire ; mais en matière de sexe, il ne prend aucun risque.

Vu de l’extérieur, il est parfait. Or, justement, j’abhorre ce trop-plein de facilité. J’ai besoin qu’on fasse déborder la volupté par tous les pores, par tous les orifices. En vérité, depuis que je laisse mes hormones régir mes émotions, je ne sais trop que faire d’un mec qui me chauffe sans me griller à cœur. Le seau d’eau et le sac de sable à côté du lit, très peu pour moi.


Il était pourtant bien, ce petit intermède cul. Et la peau de Paul est si douce. Comme ses gestes. Sans parler du balancement de ses reins, ni de son incomparable manière d’exprimer le plaisir. Et, par-dessus tout, son parfum viril qui me fait chavirer. Ah, le goût de ses bourses pendant le sexe ! Peu de mecs ont une sueur scrotale aussi goûteuse. Un truc qui me fait mouiller plus sûrement que n’importe quelle caresse.



Il a un air si triste en disant cela. Comme s’il l’avait su depuis notre première caresse. Cette franchise me trouble, je baisse ma garde. Je devrais partir en courant, mais quelque chose me pousse à lui laisser une seconde chance.


Mis en alerte par mes phrases inachevées, il est prêt à reprendre la balle au bond. D’ailleurs, après l’avoir échaudé, ma réaction paradoxale commence à lui mettre la pression. J’ai même l’impression qu’elle décuple son taux de testostérone.

Tandis que j’essaie d’expliquer le fond de ma pensée, il sent la fêlure dans mon armure d’amazone. Changeant du tout au tout de registre, il réagit de manière fulgurante et me jette le contenu d’un verre de jus d’orange à la tronche, inondant au passage les draps et nos habits éparpillés par terre. Puis, avec une force que je ne lui connaissais pas (mais qui fait monter d’étranges frissons au creux de mon ventre de femelle ataviquement soumise à toute virilité triomphante), il glisse ses mains sous mes aisselles et me soulève hors du lit. Sans cesser de me maintenir fermement en l’air, il plonge son regard au fond de mes yeux.



Ah, putain, ce regard fou, cette bouche charnue ! En colère, il est encore plus beau, plus troublant qu’à l’instant de l’orgasme. Comme ça, je le veux encore. Au moins une fois.

Je pose mes mains sur son visage et bouffe ses lèvres. Il faiblit, me laisse retomber sur le lit.

Avec toute l’arrogance de la Venus genitrix, je lui offre alors mes seins à téter, pour commencer.



Enfin, il se jette sur moi. De tout son poids, de tout son désir, de toute sa frustration de bourdon évincé. J’arrive à m’esquiver. Il me reprend en mains. Fermement. Sa queue raidie contre ma cuisse me met en transe. Je vais passer un mauvais quart d’heure inespéré.

« Mon Dieu, faites que Votre pécheresse ait même droit à un peu plus de luxure et de stupre que ce qu’elle démérite. Et si telle doit être ma pénitence, je suis prête à commencer par une punition corporelle. Longue et douloureuse, pour que Votre volonté soit faite. »


D’une main sur ma gorge, Paul me plaque dos contre le lit. De l’autre il saisit la pointe de mon sein gauche entre pouce et index. Et il tire, tire, tire… La douleur est fulgurante, sublime, transcendante. Jusqu’où osera-t-il aller ? Je ne ressens aucune violence dans ce geste, juste une tonitruante virilité, et la soudaine et inestimable faculté de se lâcher.


Je veux tenir, ne pas lui faire le plaisir de crier. Peine perdue… Au moment où le pincement devient insupportable, où mon corps se rebiffe, où les premiers signes de lutte pour la survie apparaissent, je bascule dans quelque chose d’inconnu. Quelque chose qui me dépasse par l’intensité des émotions que cela libère. Je me mets à hurler à pleins poumons, à évacuer comme jamais auparavant tout ce que j’ai accumulé de douleur et de plaisir depuis que j’ai retrouvé Paul. Tout ce que j’ai en réalité accumulé depuis qu’un premier homme a posé la main sur moi, depuis que je me suis ouverte au sexe. Par ce cri inouï je vibre de tout ce qui m’a été imposé, de tout ce que je me suis laissé faire, de tout ce dont des hommes m’ont frustrée juste au moment où j’étais prête à les sucer jusqu’à la moelle, juste au moment où j’étais si complètement en désir de l’ultime abandon.


Lorsque le souffle commence à me manquer, Paul pose sa paume sur mon mamelon meurtri. Puis il tend ses lèvres vers ce qui sera son prochain sévice. Tout va de plus en plus vite. Je n’aurais par dû le provoquer. Il va me bouffer crue, se repaître de mes entrailles fécondes, se venger d’avoir dû céder à un rival inconnu sa place dans ma matrice.


Une peur viscérale de ce que j’ai déclenché monte en moi. J’ai perdu tous mes repères avec cet amant déchaîné. Je suis à sa merci. Avant même de m’avoir pénétrée, il m’aura faite autre. Et je parie qu’il le sent. En mode animal, sa queue prête à me perforer sans ménagement, ses muscles saillant sous l’effort de copulation, il me sait béante. Il sait aussi d’instinct que j’ouvrirai pour lui chaque orifice dont il désirera s’emparer.


Je n’ai pas besoin d’attendre longtemps avant la prochaine charge. Alors que mes sens sont encore accaparés par ce qu’il a provoqué au bout de mon téton, il varie les plaisirs en me mordant cruellement sous le sein. La douleur est fulgurante, insupportable, asphyxiante. Cette fois, je reste muette sous la déferlante, des larmes giclent de mes yeux. Je n’ai jamais été si loin dans la soumission, ni surtout si subtilement dépassée par la meurtrissure de mon enveloppe charnelle.


Sur sa bouche, qu’il me laisse apercevoir avant de m’embrasser une nouvelle fois, Paul a toujours cet étrange sourire carnassier, et un peu de mon sang au coin des lèvres.

Nous avons dépassé la limite, mon corps lui appartient. Victorieux, il écarte mes cuisses et me pénètre, plongeant d’un coup de reins jusqu’à l’orée de ma matrice. Le contact de ma chair contre son gland excité doit lui fait prendre conscience d’un obscur sacrilège. Je voudrais le sentir plus au fond de moi, plus intensément bandé. J’aimerais que mes parois intimes gorgées de sang le poussent à prendre du plaisir dans mon ventre. J’aimerais, mais il me refuse ce triomphe.


Après s’être retiré de mon vagin, il me retourne sur le ventre. Déjà je sens sa queue palpiter entre mes fesses, sa pointe prendre ses aises contre mon anneau étroit. Je n’offre aucune résistance, réponds même à chaque secousse de son bas-ventre. Satisfait de ma docilité, il savoure longuement le plaisir qu’il prend entre mes fesses. Je sens à la vigueur de ses coups de reins qu’il n’a plus peur de s’approcher du petit être qui grandit en moi. Maintenant, il peut me saillir tout son saoul. Plus rien ne l’arrêtera. Vraiment rien. Il aurait tort de se priver. Ce n’est pas tous les jours qu’on a une salope au menu.


J’ai mis mon corps entre ses mains pour qu’il en jouisse, et c’est exactement ce qu’il fait. Sa queue me remplit si volumineusement que je perçois chaque frémissement, chaque vague de plaisir, puis peu après, chaque spasme qui va vider ses couilles distendues. Contre les parois de mon intestin, malgré la rudesse de la pénétration, la montée de son orgasme me comble de bien-être. Plus que la sensation de son sperme qui gicle entre mes fesses, ses grognements de mâle satisfait me font jouir à mon tour. Paul prend longuement son pied avec moi, en moi, de la plus égoïste manière, et c’est juste ce que je voulais provoquer. Assouvissement de pulsions profondément enfouies sous d’épaisses couches de bienséance. Frémissements jouissifs de mon séant habilement malmené.


Quelques minutes plus tard il m’abandonne, sans même un compliment sur ma résistance à ses assauts. La queue dégoulinante de sperme et de sécrétions diverses, il se rhabille à la hâte avant de quitter l’arène tel un gladiateur invaincu, me laissant seule et délicieusement dévastée dans sa tanière.



*

* *



C’est cette image de Paul qui me fait sourire une demi-heure plus tard dans le métro, malgré le douloureux rappel de ses pulsions cannibales sous mon sein gauche.

Ce qui ne manque pas de provoquer un pincement d’angoisse à l’idée qu’il me reste juste deux stations de métro pour trouver une bonne explication si Marc remarquait quoi que ce soit avant que je me love entre ses bras rassurants de futur père de famille.