n° 16716 | Fiche technique | 18324 caractères | 18324Temps de lecture estimé : 12 mn | 21/03/15 |
Résumé: C'est la première fois qu'on me propose un homme en cadeau. | ||||
Critères: f fh fhh hplusag extraoffre cadeau inconnu exhib vidéox fmast facial fellation préservati pénétratio fdanus init journal confession | ||||
Auteur : Anouchka Farland Envoi mini-message |
Jérôme était vendeur de téléphones lorsque je l’ai rencontré. Ma grand-mère souhaitait s’équiper d’un mobile et avait besoin de mes conseils avisés pour le choisir. La rencontre elle-même n’a pas été significative pour moi, car la présence de ma grand-mère interdisait à Jérôme de montrer quoi que ce soit. Ma première impression en le voyant : il avait l’air d’un ancien surfeur, le teint doré de ceux qui vivent près de l’eau, un sourire carnassier, et un regard bleu-gris très clair donnant à son visage une lumière solaire. Il portait un tee-shirt bien ajusté de couleur azur qui participait à lui donner un air estival.
Je ne me serais pas doutée qu’il se servirait de mon numéro de téléphone pour autre chose que l’aspect professionnel. Pourtant lorsqu’il m’appelle, je me souviens très bien de lui et j’accepte le rendez-vous qu’il me propose. Je ne sais pas quel âge il a ; plus âgé que la plupart de mes conquêtes, c’est sûr. Plutôt l’âge d’être mon père (j’espère que non). L’idée me dérange et je préfère ne pas y penser.
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Lors de notre premier rendez-vous, tout se passe bien. Il vient me chercher dans sa belle voiture grise et on prend la direction des beaux quartiers de Paris. On se promène sur les quais de la Seine, on s’embrasse, je lui raconte une de mes histoires (celle de l’île en plastique). On déjeune d’une salade en terrasse, on se câline, on rigole. En remontant dans la voiture, la conversation tourne autour du sexe ; pourquoi attendre ? Il me parle de ces filles qui allument et n’assument pas les conséquences de leurs actes. Je le comprends car à cet instant je pense que c’est quelque chose de vraiment déterminant dans une relation ; autant être fixé tout de suite et savoir si on se correspond.
Sans être à la recherche d’une relation dite « sérieuse », j’aimerais bien trouver un peu de stabilité ; mais si la mayonnaise affective ne monte pas des deux côtés, ça reste amical et physique. Je pense être claire avec moi même. Le feeling passe bien entre nous.
On prend la direction de son appartement, et après une petite visite on fume un joint et on commence les choses sérieuses. Il aime les fellations. Il a un très beau sexe, agréable à prendre en bouche ; son plaisir apparent décuple mon appétit. Il promène sa main dans ma culotte, trouve vite son chemin et tente de me déstabiliser sans grand succès. Lorsqu’il enfile sa capote, il me sourit comme un diable, presque en ricanant, m’attrape par les hanches et me rapproche de lui. À cet instant, j’ai limite un peu peur, mais je crois que c’est ce qui m’excite. Il me pénètre franchement en tenant son sexe, en regardant ce qu’il fait ; il est concentré. Je me laisse aller à la sensation d’être remplie et me surprends à penser que, pour une fois, je trouve un mec qui n’a pas peur d’y aller. Cette idée me réjouit car il est vrai que je me lasse assez vite lorsque les gestes sont hésitants, retenus…
Il entre entièrement en poussant un peu pour voir l’effet que ça me fait ; je me tortille en gémissant, ce qui l’encourage à reprendre son geste encore et encore jusqu’à ce que je manifeste que c’est trop pour moi. Il me met à quatre pattes et me prend en levrette. Au rythme qu’il soutient, je sais que cela ne durera pas très longtemps encore. J’essaie de me cambrer, de sentir mes cheveux balayer mes reins quand ses mains m’emboîtent les seins et m’impriment la cadence. Les choses sont posées : cela s’annonce comme une histoire de cul sans baratin ; son audace me surprend tellement que je considère à cet instant qu’il y aura d’autres occasions pour mon plaisir, et me dis que c’est flatteur de produire autant d’effet.
Lorsque nous décidons de nous revoir quelques jours plus tard, il me laisse sur ma faim encore une fois, et je ne sais plus quelle remarque me fait éclater en sanglots dans la salle de bain. Lorsque je réapparais, il me lance que c’est à cause de ce genre d’histoire qu’il ne sort plus avec des « trop jeunes ». Autrement dit, il considère ma réaction comme immature. J’ai envie de rentrer chez moi mais il me dit qu’il a trop fumé pour conduire, et comme il n’y a plus de transports, je rentrerai demain. J’enrage, mais j’ai toujours cette palpitation au creux de mon ventre qui ne demande qu’à pouvoir exploser. Sans dire un mot, je m’installe sur le canapé au milieu du salon et me saisis d’un tube de crème d’une physionomie acceptable. J’entame de l’installer derrière, là où il n’est pas encore allé, et me place à califourchon sur les coussins où je peux me frotter aisément. Très vite la sensation prend le pas sur la gêne et je sens le plaisir monter. Je sais qu’il me regarde, et au fond de moi j’espère lui faire comprendre comment faire. Le spectacle lui a manifestement beaucoup plu.
Pendant la nuit, il se montre plutôt câlin ; et au petit matin, alors qu’il cherche à se rapprocher, je me dis que c’est peut-être l’occasion pour lui de se rattraper. Mais cette fois comme les autres, il n’essaie même pas, comme si mon plaisir ne comptait pas.
Je suis soulagée de rentrer chez moi, je ne pense pas donner suite.
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Pourtant, quelque temps après, il me propose de sortir un soir. Il a une amie à me présenter ; il espère qu’elle va me plaire et que le contexte nous permettra de nous « lâcher ». L’idée m’amuse et la curiosité répond pour moi. Ce fut une soirée sympathique et amicale, mais rien de plus. Les blagues salaces de Jérôme n’auront pas suffi à nous mettre dans l’ambiance.
Jérôme a un humour très misogyne ; il s’amuse à tourner les femmes en dérision, il semble croire qu’elles aiment être dominées. Il lui arrive de dire des choses surprenantes pendant nos ébats.
Un jour, tandis que je suis allongée sur le ventre, il tape avec son sexe sur mes fesses avant de me dire « Je vais t’empaler comme un papillon. » L’image d’un papillon épinglé et encadré m’évoque aussitôt quelque chose d’à la fois beau et morbide ; je suis flattée d’être comparée à une si belle créature, mais je pense aussitôt à un collectionneur qui sacrifie l’insecte pour le garder comme un trophée.
Une autre fois, il soulève mon bassin pour me rapprocher de lui en insinuant son sexe vers l’orifice le plus bas, et me dit « Viens voir papa… » Je suis horrifiée à l’idée qu’il soit sérieux, sachant que ses filles sont deux superbes jumelles de quinze ans. Une autre fois encore, à genoux sur mon canapé, il n’a pas jugé crédible le « non » que j’ai prononcé alors qu’il tentait à nouveau de rentrer par derrière; cela l’a même excité, semble-t-il, puisqu’il est rentré d’un mouvement franc sans sommations avec une telle vigueur qu’il parvint à m’extirper un gémissement de douleur.
Le débat que je mène seule n’aboutit pas à faire reconnaître que si mon corps en conserve un souvenir agréable, il sera plus enclin à s’offrir sans résistance. J’essaie de faire entendre qu’aimer faire l’amour, ce n’est pas aimer être frustrée, bien au contraire, mais cela ne l’intéresse pas semble-t-il.
Puis un jour il m’envoie un message en me disant qu’il a un cadeau pour moi. Quelle n’est pas ma surprise de découvrir qu’il dit vrai. Le cadeau : un modeste mais pas moins efficace pénis en silicone rose translucide muni d’une ventouse à la base, dans son emballage. Les reliefs réalistes me donnent instantanément envie de l’essayer, mais j’attends sagement d’être seule chez moi pour m’en servir.
L’exploration de l’objet est telle que je laisse mon ami sans nouvelles pendant un long moment.
Quelques jours plus tard, lorsqu’il m’écrit à nouveau, je lui réponds que son cadeau me comble suffisamment et qu’il est plus efficace que lui. Je n’ai plus de nouvelles. Je l’imagine en rester là, probablement blessé dans son orgueil, mais c’est sans compter sur son imagination débordante et son culot démesuré.
Les jours filent, et alors que je ne m’y attends plus du tout, il me propose un autre cadeau qu’il a fait livrer chez lui ; il me propose de venir me chercher et de m’expliquer dans la voiture. Encore une fois, la curiosité l’emporte et me voilà partie vers je ne sais quoi qui m’émoustille complètement.
Dans la voiture, il inspecte ma tenue d’un air coquin, et tandis que nous prenons la direction de son appartement, il entreprend de m’expliquer ce qui se trame. Je me souviens encore de mon rire suraigu lorsqu’il m’annonce qu’il m’offre un modèle vivant de la plus grosse bite qu’il connaisse.
Comment réagir autrement ? Je suis stupéfaite, et aussi nerveuse qu’enthousiaste.
Je ravale ma salive, sans savoir quoi dire. Je souris nerveusement en secouant la tête.
Ma respiration est trop lourde de sous-entendus pour qu’il ne comprenne pas l’état dans lequel la situation me met ; cela nous fait rigoler, mais réalisant ce vers quoi je vais, je lui demande comment cela va se dérouler. J’exprime quelques conditions, comme l’importance d’entendre un vrai non… Il me rassure en me répétant « Mais oui, tu verras… », mais le fou-rire permanent qui s’est engagé depuis le début de la conversation me laisse douter d’un brin d’ironie qui n’est pas sans m’effrayer légèrement.
Nous arrivons enfin. Il me dit de me mettre à l’aise et revient avec une nuisette en plumetis – à sa fille, probablement – mais à ma taille. Je pouffe de rire, prétextant ne pas m’être préparée, en précisant que mon épilation n’est pas toute fraîche. Il me propose alors de me doucher, le temps de prendre des nouvelles de son ami. Il me donne tout ce dont j’ai besoin : serviette, rasoir, savon, et m’observe me laver le téléphone à l’oreille. Il me caresse les cuisses tandis que j’essaie, imperturbable, de ne pas me couper.
Je me retrouve donc en petite tenue transparente sur le canapé. Jérôme, un peu impatient, me propose de rouler un joint ; je m’exécute gentiment. Son ami tarde à le rappeler, mais lorsque le téléphone sonne enfin, Jérôme répond sans ménagement « Mais gare-toi et viens à pied, je m’en fous, moi. Elle est là, elle t’attend, mec… » Un long silence puis il raccroche.
« Il doit avoir la pression… » me dis-je intérieurement.
On sonne à la porte ; un grand type à l’allure d’un rugbyman entre dans l’embrasure, un peu voûté ; il a l’air timide. Au bout de ses grands bras pendouillent une série de sacs pleins de choses à manger ou à boire. Il les brandit devant lui en s’excusant de son retard, l’air épuisé. Jérôme l’accueille d’un geste amical et me présente. Depuis le canapé, je m’avance avec ma nuisette et mon joint à la main ; il doit penser que je suis très décontractée, mais il faut bien avouer que dans ce genre de circonstances, je n’ai pas froid aux yeux. Je viens lui faire la bise, mais le premier contact est un peu crispé. Jérôme file en cuisine pour nous laisser faire connaissance.
Le jeune homme a du mal à se mettre dans l’ambiance. « Allons-y doucement… » Je me sens investie de la mission de le mettre à l’aise. Nous commençons à discuter de tout et de rien. À cet instant je constate que même lorsque les choses sont convenues clairement à l’avance – en l’occurrence il vient pour une partie de jambes en l’air – ça ne paraît pas si évident de se jeter à l’eau ; comme s’il fallait d’abord se rencontrer normalement, comme on l’aurait fait dans un bar, avant de passer à l’action. Lorsque Jérôme revient avec des verres pleins, nous sommes en train de dire que c’est une situation pour le moins incongrue, du moins pour moi.
« Incongru » : ce mot revient tout au long de la soirée, tant et si bien qu’à la fin nous le disons tous en chœur avant de partir en fou-rire collectif.
Jérôme, contrairement à son ami, est parfaitement à son aise ; il lance un film du cul avant de tendre la boîte de matos à notre invité.
Pendant ce temps, j’essaie de me rapprocher de lui mais il semble tellement mal à l’aise que je n’ose pas trop insister. Jérôme me montre un petit paquet en souriant et me dit qu’il a une surprise pour moi. « Encore une surprise ? » Je me demande ce que ça peut être, vu la taille minuscule du paquet. Je déballe, les yeux pétillants comme une gamine à son anniversaire, et je découvre… un anneau vibrant. Quelle brillante idée… « Là, c’est vraiment mon anniversaire ! » Je reste là, avec l’anneau au bout des doigts.
Jérôme me prend l’objet des mains d’un air désabusé. Il fait une remarque en marmonnant dans sa barbe quelque chose au sujet de la paresse des femmes. Il passe sa langue sur la partie texturée de l’objet en me regardant et pousse le petit bouton pour l’allumer sans me quitter des yeux. Il s’approche un peu de moi et écarte avec délicatesse le fin sous-vêtement qui me couvre à peine. Semi allongée, haletante, j’attends sans prêter attention à ce qui fume toujours au bout de mes doigts, le mégot de tout à l’heure dont notre ami me débarrasse gentiment pour le remplacer par celui qu’il vient d’entamer. Jérôme pose les vibrations sur moi et je ferme les yeux…
Notre invité se tient près de moi et me tient la main. Je presse la sienne quand le plaisir me resserre le ventre. Je commence à respirer plus amplement quand je sens un baiser se poser près de mon oreille. Instant suspendu qu’il serait cruel d’interrompre ; et pourtant… On entend bel et bien un téléphone vibrer. Jérôme demande à son ami de le remplacer entre mes jambes. Celui-ci n’arrive pas à se débarrasser de son air embarrassé, mais il se dépêche de venir prendre le relais. En partant, Jérôme me débarrasse du joint fumant auquel je n’arrive pas à prêter attention. Les yeux mi-clos, je le vois revenir peu de temps après avec sa coupe à la main. Il sourit comme à son habitude lorsqu’il est excité en me regardant intensément. Il se rapproche en ricanant, me tend son verre que j’accepte en me redressant légèrement ; j’essaie de boire quelques gorgées.
Jérôme commence à retirer sa cravate ; il la lisse entre ses doigts et vient près de moi pour la placer autour de mes yeux. Le nœud se resserre en coinçant quelques cheveux. Je l’entends dire « Essaie de boire, maintenant… » Sans trop de mal, j’arrive à porter le verre jusqu’à ma bouche. Il me met le joint dans l’autre main et me demande à présent si je peux avaler ça aussi. Cette situation m’amuse beaucoup de me retrouver aveugle, les deux mains déjà occupées et la bouche prête à goûter tout ce qui se présente à sa portée. Je ne parviens plus à garder mon sérieux quand Jérôme se met à faire semblant de me donner des coups avec la sangle de la cravate toujours nouée autour de mon visage, et ridiculement petite pour parvenir à m’atteindre de manière honorable. Je ne peux m’empêcher de partir dans un fou-rire contagieux qui nous décontracte, certes, mais qui laisse transparaître aussi la tension nerveuse créée par la situation.
L’ami qui tenait l’anneau semble avoir cédé la place à son hôte, et tous deux ont comme qui dirait du mal à se partager mon corps. Chacun me voulant pour lui, ils ne parviennent pas à s’entendre à ce sujet, et Jérôme finit par se retirer, préférant se mettre devant le film toujours en lecture.
« Enfin seuls : cela devrait être plus simple pour se découvrir… » je me dis, car je n’avais jusqu’alors pas encore eu d’aperçu sur ce qui faisait la réputation du jeune homme. Mais quelque chose de trop « incongru » le gêne encore : la présence de Jérôme peut-être, puisqu’il me propose de passer derrière le canapé, à l’abri des regards. Finalement, il aurait été plus simple que je devienne le cadeau de l’invité, car en définitive ce n’est que lorsque je me positionne en tant qu’offrande qu’il parvient à savoir quoi faire.
Je passe la soirée à faire de mon mieux pour qu’il se sente bien ; c’est touchant, sa manière de demander la permission avant d’entreprendre chaque geste, on dirait qu’il n’ose pas. À la fin, lorsqu’il est en train de me demander « Je peux ?… Je peux ? » en se rapprochant de mon visage, je dois lui dire « oui » quatre fois avant qu’il comprenne qu’il en a non seulement le droit, mais que j’attends fortement qu’il finisse par le faire.