| n° 16724 | Fiche technique | 13902 caractères | 13902Temps de lecture estimé : 8 mn | 27/03/15 corrigé 09/06/21 |
| Résumé: Poème mis en situation et autres fumisteries. | ||||
| Critères: fh extracon telnet cunnilingu poésie humour | ||||
| Auteur : Athanagor Envoi mini-message | ||||
APOAL est la mise en situation d’un poème : « Ma langue sait… ». L’histoire est anecdotique. Elle est née d’un calembour moulé à la louche et de l’envie de jouer sur le décalage qui existe parfois entre l’image virtuelle et la réalité. Elle présente surtout l’avantage d’atteindre un nombre suffisant de caractères pour que le poème soit publiable.
D’une manière générale, lire APOAL n’est pas recommandé, l’auteur lui-même souffrant de troubles incurables. Lire APOAL peut, à la rigueur, soigner la curiosité.
Si vous présentez un de ces symptômes, ne conduisez pas de véhicule. L’utilisation de machines (godemichet, canard vibrant, etc.) est déconseillée ; de toute façon, quand ça veut pas, ça veut pas.
Je tiens à remercier les correcteurs de Revebebe pour leur travail et pour rendre possible la publication de ces inepties.
Je remercie également Catherine, sans qui cette notice n’existerait pas.
Merci enfin aux téméraires qui liront APOAL.
Atha.
À prendre ou à lécher, belle brune, sportive, 37a, en mal de testostérone. Cherche rencontre aussi intense qu’éphémère. Discrétion garantie hors coït, ne répond de rien pendant. Pas sérieusement viril s’abstenir (de même qu’irrespectueux, malpropre…). Premier contact par mail ; feras-tu en sorte que le second soit plus tactile ?
Ouah, elle est chaude celle-là ! Même pour un site de rencontres, c’est direct. En voilà une qui sait ce qu’elle veut !
« En mal de testostérone » : encore un mari trop feignant pour faire jouir sa femme. Ils sont à la masse, les mecs, sans déconner. Et là, c’est un bon, parce que Maman est grave en manque, c’est clair !
En plus, elle n’a pas l’air trop con, la souris. Marrante, en tout cas. « À prendre ou à lécher », fallait oser. Pour moi ce sera les deux, ça ne va pas faire un pli !
J’imagine bien une petite intello un peu apprêtée. Du genre libraire qui cache son jeu. Ou une nympho cultivée des beaux quartiers. Une que si je l’attrape, ça va être un bonheur de la faire crier.
Ou alors c’est une cadre sup’. Ouais, ça collerait pas mal. Tailleur et talons hauts, sans pitié pour ses collaborateurs. « Sportive » : oui, c’est ça, une putain de cadre prête à tout. Esprit de compét’ à fond ! Pas de sentiments : que de l’hormone et de la sueur. La salope de première, dans tous les sens du terme.
Mais elle va bientôt connaître le Jojo ; elle va pas être déçue, la winneuse ! Ça va la changer de sa lavette de mari cocu ! C’est un étalon qu’il lui faut, un endurant ! Mister Big en personne !
Enfin, elle se fait pas chier quand même : « Pas sérieusement viril s’abstenir. » Qu’est-ce que ça veut dire, d’abord ? Elle veut du 22 cm ? De la tablette de chocolat ? Bon, on va dire que les poils ça compte.
Oh et puis merde, je m’embrouille ! Je vais déjà atteindre la phase « tactile » : ce sera du tout cuit quand elle aura goûté au Jojo.
À moins que… C’est presque trop beau pour être vrai. Si ça se trouve, c’est encore un crétin qui se fait passer pour une meuf. C’est clair que ça pue le coup fourré, cette histoire. Il y a forcement une paire de couilles derrière le PC. Fais voir le profil de Miss Bobard…
Ben non, ça a l’air réglo. On dirait même qu’elle connaît du monde, la chaudasse.
Regarde-moi cette bande de queutards qui a posté sur sa page !
Ils en redemandent en plus ! « Je ne réussis plus à faire l’amour à ma femme depuis toi, rappelle-moi ! » Ah, quand même…
Tiens, celui-là n’a pas passé la première sélection : « pk tu répon pa a mé msg ? » Hé gamin, réfléchis deux secondes.
Bon, mon petit Jojo, à toi de jouer maintenant. C’est du sérieux, ce coup-là : ça vaut le coup de te sortir les doigts. Faudrait pas laisser passer l’occase. Allez, c’est parti.
Bonjour belle brune sportive,
Je m’appelle Joël. 41a. Brun légèrement dégarni : c’est signe d’un trop-plein de testostérone. Nous sommes faits pour nous entendre ;-)
Laisse tomber, c’est trop naze. Et oublie ta calvitie au passage, ça sera mieux.
Bonjour belle brune sportive,
À prendre ou à lécher : je choisis les deux, dans l’ordre que tu préfères.
Et bam ! Droit au but. Je prends le même ton qu’elle. C’est bon ça, c’est bon. La suite…
Je me suis fait le spécialiste des époux défaillants et absents. Je les remplace dans leur lit, dans leur cuisine ou ailleurs, le temps d’un 5-à-7 mémorable ! Garantie satisfaite ou remboursée. 100% des gagnantes sont passées chez Joël.
Mouais… Attention à ne pas en faire trop, quand même. Elle va te prendre pour un gros mytho.
Et puis, c’est pas super classe quand même. Fais mieux, mon Jojo, c’est une bêcheuse, cette fille, c’est clair.
Bonjour belle brune sportive,
À prendre ou à lécher : je choisis les deux, dans l’ordre que tu préfères. Je remplace avantageusement tout époux défaillant et de préférence absent (en respect de la paix conjugale). Garantie satisfaite et invitée. Si tu apprécies ma plume, laisse-moi te faire découvrir ma langue.
Eros.
Ouais : Eros, ça claque. Bon, ça m’a pas l’air trop mal, cette affaire. Allez, je verrai bien ce que ça donne. Envoyer.
------- Nouveau message ! -------
Cher Eros,
Ta plume, même adroite, ne suffirait pas à combler mes envies. Quant à ta langue, beau parleur, je crains qu’elle ne soit utilisée à mauvais escient.
Détaille plutôt ta garantie : quels en sont les termes ? Sur quoi porte-t-elle ? N’aie pas peur d’être technique, j’ai quelques connaissances dans le domaine.
Mia Wallace.
Hou ! On joue les expertes ? Et on tacle au passage ! Ça confirme ce que je pensais : madame est joueuse, elle me cherche… Bon, OK, je me sens d’attaque ce soir. À nous deux, ma jolie « Mia » ; si tu veux que je te chauffe, je vais t’en foutre plein les yeux ! Hé hé, direct la faciale !
Je vois que tu es dure en affaires, chère Mia.
Tu veux des garanties ? Soit, commençons par rassurer tes craintes à propos de ma langue. Elle est peut-être bien pendue, mais c’est le châtiment réservé aux impudentes et à celles qui osent.
Ma langue sait…
Appuyer un baiser sur ta bouche impatiente.
Prémices d’incursions plus intimes, le satyre
S’immisce dans le nœud de tes lèvres brûlantes,
Les délace et libère, don sublime, un soupir.
Dans le cou elle butine, assoiffée de frissons,
La peau fine enivrante, puis effleure une oreille.
De mots doux, la mutine détourne l’attention.
La comptine obsédante augure des merveilles.
Aux abords de la nuque, pudique, elle s’efface.
Émane de ce havre un parfum fort fragile,
Qu’un moment égoïste, onirique et fugace,
J’inhale, emporté par l’élégance indocile.
Elle repart de plus belle jusqu’au creux des aisselles.
Si la gêne s’y décèle, elle modère ses ardeurs.
Mais le pli si sensible qu’il serait puits sans sel
Peut s’avérer sensuel. Au plaisir, bonnes mœurs !
Ma langue sait dompter un sein trop arrogant,
Amadouer le têtu, combler le généreux.
Elle sait se faire aider, l’espace d’un instant,
Car elle est seule… et ils sont deux.
Le long de l’échine, édifice névralgique,
Ma langue s’étonne que la colonne se dérobe,
Que le mât subisse les durs caprices tectoniques
Qui naguère ébranlèrent le Colosse de Rhodes.
Est-ce là le dessein de ce muscle terrible :
Soumettre, inquisiteur, les os fiers et solides ?
À moins qu’il ne préfère la chair vive pour cible,
Dans l’espoir d’y ravir des plaisirs plus torrides ?
Au creux des reins, ma langue est reine.
Sous sa houlette, le dos se creuse,
Des monts arrondissent les plaines,
Et roulent les hanches amoureuses.
(Une fossette rebelle ? Diable, la beauté reste sauvage !)
De la pointe elle souligne le galbe rond des fesses,
Effleure le sillon, s’y glisse et puis s’efface.
L’indécente manœuvre est un jeu de finesse
Où s’insinuent le doute comme l’espoir tenace.
Dans l’attente de nouvelles promesses,
La fourbe dépose au creux du nombril
La plus habile des sombres caresses
Que goûte, avide, une fente fébrile.
Résolue à percer tes arcanes,
Ma langue exhorte à lever le voile
Chevauchant les hanches, câlinant l’aine,
Qu’à ses papilles tu livres le Graal !
Elle est prête à flatter encore,
À servir tes moindres caprices
Pour sentir tes lèvres éclore
À subir les pires sévices.
Libre à toi qu’elle le fasse,
Impose-lui tes désirs.
Avant que l’envie ne passe,
Soumets-la au martyre.
Œuvre-t-elle à ta guise,
L’habile séductrice ?
Si tu la crois soumise,
Ouvre-lui tes cuisses…
Et laisse venir
Une insidieuse,
De loin la pire
Des vicieuses.
Car ma langue
Est sournoise :
Même exsangue,
Elle s’embrase.
Abandonne
Tes défenses
Et pardonne
Sa violence.
C’est ta perte,
Quête ultime,
Qu’elle souhaite,
Ton abîme !
Capitule !
Innocente,
Incrédule
Amante.
Ô, chatte
En transe,
Exalte
Les sens !
Pleure,
Crie !
Mors,
Jouis !
Oh…
Oui !
En faut-il davantage pour t’allécher ? Ne préfères-tu pas découvrir par toi-même ce dont ma langue est capable ?
Eros.
Qu’est ce qu’il faut pas faire, quand même…
------- Nouveau message ! -------
Voilà une jolie réponse écrite à la hâte
Dont la lecture m’a fait venir l’eau à la… bouche.
Peut-être m’as-tu finalement convaincue
De laisser ta langue se glisser dans mon… cou.
RDV jeudi 20 h à La Bavette à l’échalote, rue du Quai.
Mon tel : 06 54 32 10 00
Félinement, Mia W.
06 54 32 10 00 ? Ben merde… Bibiche ?
------- Nouveau message ! -------
J’ai déjà croisé des mauvais coucheurs, des mauvais coups tout court, mais jamais encore de poseurs !
Un bon lécheur ? Tu parles… Un bon gros lâcheur, oui !
Et pas même le cran de s’excuser ! Mais à quoi s’attendre d’un trou du cul, à part du vent ?
Tu ne vaux pas mieux que mon mari : grande gueule et petite bite.
Ne remets plus les pieds ici ! (Même la prose, oublie !)
Mia Wallace.
------- Nouveau message ! -------
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L’équipe administrative.