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n° 16782Fiche technique7287 caractères7287
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Temps de lecture estimé : 6 mn
27/04/15
Résumé:  Elle est avec son amant dans le lit conjugal. La porte s'ouvre brutalement. Le mari entre avec un révolver. Des cris.
Critères:  fh extracon vengeance fellation -théâtre -humour
Auteur : Samuel            Envoi mini-message
Drame de l'infidélité

Elle est avec son amant dans le lit conjugal. La porte s’ouvre brutalement. Le mari entre avec un revolver. Des cris.


HELENE – Je t’en prie, Lucien. Je t’en supplie !

AMANT – Écoutez, on va discuter, s’expliquer. C’est possible quand même…

LUCIEN – Toi, tu t’habilles pour commencer. (à sa femme) Non, toi, tu restes à poil.

AMANT – Écoutez, je suis aussi responsable qu’Hélène.

LUCIEN – Justement, c’est toi qui vas payer.

HELENE – Lucien, ne fais pas de bêtises ! Ne commets pas l’irréparable.

AMANT – Écoutez, aujourd’hui, on ne tue plus l’amant de sa femme… On ne va pas faire non plus un duel…

LUCIEN – Qui parle de tuer ? Tu vas payer.

AMANT – Comment ?!

LUCIEN – Avec ton portefeuille. Tu payes tout simplement.

AMANT – (sortant des billets de son portefeuille) À combien vous estimez… ?

LUCIEN – Non, pas tant que ça.

AMANT – (restant avec un seul billet en main) Voilà.

LUCIEN – Non, c’est encore trop. Juste un peu de monnaie. De la petite monnaie.

AMANT – Vous vous moquez ?

LUCIEN – Je t’assure que je n’ai pas encore renoncé au flingue et que la gâchette me démange.

AMANT – (sortant de ses poches quelques pièces) Tenez.

LUCIEN – Réfléchis un peu. Ce n’est pas moi que tu dois payer, mais elle. Tu déposes sur la table de nuit tes petites pièces. Ce n’est pas beaucoup, mais elle ne mérite pas plus.


L’amant s’exécute.


LUCIEN – Maintenant, tu files. Et tu reviens quand tu veux, puisque tu connais le prix désormais.


L’amant sort.


HELENE – Tu es content ?

LUCIEN – Ce n’est pas le mot.

HELENE – Mais pour moi, le mot, c’est pute, n’est-ce pas ?

LUCIEN – C’est lui qui t’a payée, pas moi.

HELENE – Écoute, Lucien, oui, j’ai eu tort. Oui, je regrette. On s’est rencontré à la piscine. Je ne peux pas nier que j’ai eu le béguin pour lui, mais c’est une bêtise. C’est toi qui comptes et tu le sais bien.

LUCIEN – Alors, viens, on va baiser.

HELENE – Attends quand même que je me lave. Je suis…

LUCIEN — …pleine de sperme, n’est-ce pas ?

HELENE – Oui. Évidemment.

LUCIEN – Évidemment. Tu penses que ce type est propre parce que tu l’as rencontré à la piscine ?

HELENE – Il n’a pas le SIDA, si c’est ce que tu veux savoir.

LUCIEN – Ça se voit sur sa figure ?

HELENE – Il a fait des tests et il m’a montré des certificats.

LUCIEN – Foutaises ! Moi, j’attends tes tests et tes certificats. Pour l’instant, nous n’aurons plus que des rapports oraux. Pendant que tu suces, tu ne mens pas. Tu vas délicatement me déboutonner le pantalon, voilà… Et tout aussi délicatement, me prendre en bouche. Et je te conseille de garder ta salive, parce que ça va durer un moment. Et pendant ce temps-là, je vais essayer de deviner comment est née votre belle idylle dans le chlore de la piscine. Quand je serai sur la bonne voie, tu glisseras un doigt dans mon anus et j’éjaculerai dans ta gorge. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas le maître-nageur ; ils sont autrement gaulés que cela. Le type qui vend des billets à l’entrée… ? Non plus. Alors imaginons un peu la scène. Tu es dans l’eau en train de t’ébattre gracieusement, et un jeune homme passe et repasse à côté de toi, au point de te frôler, de t’éclabousser. On se met à rire, à discuter, puis on plonge un peu sous l’eau, il en profite pour descendre un peu le bas de ton maillot… Non, bon, c’est autre chose. Tu es assise sur un des transats dans une position que tu affectionnes parce qu’on devine le bout de tes seins et que ton entrejambe est de toute façon mouillé. Le garçon s’approche pour te demander l’heure alors que la pendule est en face de lui. Tu distingues déjà une bosse dans son… Ce n’est pas ça non plus. Oui, telle que je te connais, ça doit être plus sophistiqué, plus compliqué, plus tordu pour tout dire. Si ce mec était un copain de ta copine Alice et qu’il venait avec elle à la piscine… Alors, on peut penser qu’il te drague un peu, comme ça, gentiment. Alice en plaisante. Ah, on dirait que j’ai trouvé un bout de la mèche et qu’il reste à dévider la pelote. Ah oui, j’ai une idée. Alice et toi, vous ne prenez qu’une seule cabine. Évidemment. Les petites caresses après le bain, il me semble bien les avoir entrevues. D’ailleurs, tu m’as bien dit qu’elle était rasée, complètement. Comment tu l’aurais su ? Et ta main a voulu vérifier la douceur et la peau d’enfant d’un sexe imberbe. Évidemment. Seulement, cela a duré assez longtemps. Assez longtemps pour intriguer aussi le copain. Alors, il s’est glissé dans les cabines des femmes. Il a collé discrètement son oreille à la paroi. Il a compris ce qu’il se passait à l’intérieur. Il a fait irruption. Bien sûr, parce que pour en avoir pour son argent, pour connaître une émotion supplémentaire, on ne ferme pas la cabine avec le loquet. Ou alors, on est tellement pressé de profiter du corps de l’autre qu’on oublie cette simple formalité. Toujours est-il qu’il vous surprend alors que vous êtes engagées dans un 69 qui ne permet aucune équivoque. Il entre, mais lui, ne commet pas l’erreur de laisser le loquet ouvert. Il vous présente à chacune une érection inévitable quand on découvre deux filles dans cette position avantageuse. Bien sûr, il y a un temps d’hésitation. Mais on voudrait surtout éviter le scandale. À trois dans une cabine… Alors, on le calme, l’une après l’autre. Il éjacule avec ravissement comme je vais le faire dans ta bouche, maintenant que ton doigt fait son office dans mon orifice.

HELENE – Oui, c’est un copain d’Alice. Tu sais comment elle est. Elle change de mec tout le temps. Et celui-là est resté, même quand elle en a pris un autre. Seulement, il nous fait un peu chanter, si tu veux. Écoute, je ne t’ai jamais caché que j’aimais aussi les filles. Je crois même que cela t’amusait. Ce n’est pas un drame. On faisait cela au pensionnat et j’ai continué quand j’en ai eu l’occasion. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec notre vie de couple. C’est juste une distraction, comme si on allait au cinéma.

LUCIEN – Ou à la piscine. Mais cela n’explique pas que je retrouve ce gentil garçon dans ton lit, qui est aussi le mien de temps en temps. Je ne vois pas comment il peut te faire chanter, puisque tu penses que ta liaison avec Alice est insignifiante pour moi.

HELENE – C’est qu’il a fait des photos dans la cabine… Et si tu n’étais pas intervenu ce soir d’une façon aussi saugrenue, j’avais bien l’intention de récupérer ces photos.

LUCIEN – Toutes mes excuses ! Mais explique-moi comment tu fais pour récupérer maintenant des photos. Tu détruis tous ses ordinateurs ? Et encore, ce n’est pas sûr que les dites photos ne soient pas déjà diffusées ailleurs.

HELENE – Je peux quand même exiger de lui un papier, et dans ce cas, je peux l’attaquer.

LUCIEN – Tu couches avec un type pour récupérer des photos ! Mais tu te crois une espionne dans un film de James Bond ?

HELENE – Je ne t’ai pas caché non plus que j’avais le béguin pour lui. Et je m’en excuse. Il m’a fait de tels compliments que j’ai craqué.

LUCIEN – Moi, je ne t’en fais jamais de compliments ?

HELENE – Non.

LUCIEN – Tu suces divinement.

HELENE – C’est un compliment pour une pute !?

LUCIEN – Oui, tiens, je n’y avais pas pensé.

HELENE – Merci.

LUCIEN – Il y a de la petite monnaie sur la table de nuit. Va acheter le pain pour le petit-déjeuner.

HELENE – Je vais quand même me laver un peu. J’en ai autour de la bouche et partout…

LUCIEN – Non, tu iras comme cela. Va faire prendre l’air à nos foutres.