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Temps de lecture estimé : 32 mn
02/05/15
Résumé:  Il est temps pour Aline de réagir. Les années passent, elle s'étiole, sa vie est triste et morne. Elle se prend en mains, mais Alain ne comprend pas ce qui se passe. Il la soupçonne et la harcèle.
Critères:  fh extracon collègues dispute cunnilingu pénétratio fsodo -vengeance -cocucont
Auteur : Tito40      Envoi mini-message
C'est au pied du mur qu'on voit le mieux... le mur



● Elle a envie moins souvent. De plus en plus rarement, même.

● Elle a perdu 5 kg et a raccourci ses jupes.

● Elle ne porte plus de soutien-gorge quand elle sort.

● Elle a abandonné les culottes pour des strings.

● Elle a changé de parfum.

● Elle sort de plus en plus souvent avec ses copines.

● Elle ne répond pas au téléphone quand elle est avec elles.




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Alain est obsédé. Il renifle les petites culottes de sa femme dans le bac à linge, à la recherche de la moindre fragrance suspecte ou d’une trace séchée. Il profite de la moindre occasion pour fouiller le téléphone d’Aline. Il est sur le pas de porte dès qu’il peut quand le facteur passe.

Mais il ne trouve rien. Il ne dort plus, ne mange plus, ne sourit plus. C’est un enfer.



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Aline est en effet très belle ce matin. Le printemps est propice aux bonnes résolutions. La sienne, c’est débord de s’occuper d’elle. Son mari ne la regardait plus et la traitait un peu comme une bonniche. Elle a fini par se dire qu’elle n’avait que ce qu’elle méritait : quinze ans de mariage, quatorze de laisser-aller. Il se détournait sans doute justement parce qu’elle était moins soucieuse de son apparence. Alors elle a décidé de changer du tout au tout. Une nouvelle coupe au carré qui a redonné à ses fins cheveux bruns un air de jeunesse. Un peu de sport et une surveillance de son alimentation lui ont permis de se débarrasser de quelques kilos en trop. Elle a acheté des vêtements à sa nouvelle taille, plus modernes, plus classe. Ses hauts sont dorénavant ajustés, elle peut se le permettre : sa poitrine très fine et ferme ne nécessite pas de maintien. Ses jupes sont plus ajustées également, mais aussi bien plus courtes. Ce ne sont pas des mini-jupes mais des jupes courtes, à mi-cuisses. On lui disait qu’elle avait de jolies jambes mais elle ne les montrait jamais. Ses chaussures plates restent au placard. Elle a renoué avec les escarpins pointus, sur des talons de quelques centimètres qui lui affinent la jambe. Depuis qu’elle a fait ce choix de se montrer davantage, elle sent bien que les regards des hommes sur elle ont changé. Ils se retournent sur elle et la complimentent. Même ses collègues femmes lui ont fait des remarques positives qui l’ont encouragée à persévérer.


Mais Aline commence à douter. Tout ça, c’était pour faire plaisir à son mari. Et au lieu d’être content, il est devenu encore plus con. S’il croit qu’il lui suffit de montrer qu’il bande pour lui donner envie, à elle, de lui sauter dessus, il se trompe. Elle a envie de ses regards gourmands, ceux qu’il avait au début de leur histoire. Elle a envie de caresses, de compliments, d’attentions. Il fait la gueule toute la journée, et le soir il veut qu’elle ait envie de lui. Elle culpabilise presque en se disant que tout ça c’est de sa faute. Mais elle perdure dans ses efforts.



Aline est rouge pivoine. Elle n’avait pas réalisé que son chemisier ne cache en effet pas grand-chose. Elle saisit rapidement sa veste qu’elle avait posée sur le dossier de sa chaise et la passe.



Aline n’aime pas trop les gros lourds qui la draguent aussi ouvertement, mais finalement c’est qu’elle a réussi son changement de look. Cyril, elle le connaît depuis quatre ans et elle travaille avec lui chaque jour ou presque. Il la regardait à peine. Ou bien comme une mère. Depuis quelque temps, son regard n’est plus le même. Il la déshabille des yeux. Il est devenu prévenant. Il cherche son contact, physique. Il ne s’échappe plus entre midi et deux pour déjeuner seul. Il reste avec elle, même pour une barre de protéines. Elle sait bien qu’elle n’aurait qu’à claquer des doigts pour qu’il lui mange dans la main.



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Aline est en colère. Sidérée par l’absence, la brutalité des mots de son mari, et plus encore par son absence de confiance.



Elle déboutonne son chemisier et le jette à terre. Sa jupe suit. Elle est en string, juchée sur ses talons. Elle le regarde dans les yeux. Il la fixe lui aussi, interdit. Elle s’allonge sur le dos, replie les jambes, écarte sa culotte, et sans quitter ses yeux lui assène :



Pour toute réponse, Alain attrape son paquet de cigarettes et sort de la pièce en claquant la porte. Aline se retrouve comme une conne, le cul par terre, humiliée. Non seulement elle ne l’excite pas, mais en plus il la traite comme une catin.


Le soir, hôtel du cul tourné et gueule de travers. Quelle vie !



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Aline est dépitée. Elle se sent presque sale en remettant son jean pourri et un polo épais. Ses chaussures ouvertes de mamie mettent une touche finale à sa parure de vioque.



Elle se dit qu’après tout, ça lui fera du bien de se confier. Devant la machine à café, heureusement, ils sont seuls. Aline ne retient pas ses larmes. Elle dit à Cyril pourquoi elle voulait avoir l’air plus jeune et plus sexy, et comment son mari l’a envoyée péter la veille ; elle lui parle de son harcèlement, des fouilles répétées de son téléphone (bien entendu qu’elle le sait), du fait qu’il fouille le linge sale (ça aussi elle l’a vu). Elle lui parle de ses insinuations permanentes, de sa parano, puis finit par se blottir dans les bras réconfortants de son collègue qui ne sait plus où se mettre.



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Décidément, il est pénible. Aline ne sait plus comment s’est sortir. Le matin, Cyril lui a conseillé – puisque son mari est jaloux sans raison – de le rendre jaloux pour de bon en lui racontant des salades. Elle ne croit pas trop que ça calme la situation, mais elle a déjà tout essayé. Tout donné.



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Aline se dirige vers sa chambre au pas de charge, largue ses pompes et ses vêtements à la hâte et fonce vers la salle de bain pour se refaire une beauté. Elle revient à la chambre, nue, ouvre les portes du placard et choisit une tenue pour la soirée. Elle ne sait pas encore ce qu’elle va faire ni même où elle va se rendre, mais elle doit sortir de cet étouffoir. Ce string dentelle sera parfait. La petite jupe d’hier également. Un chemisier pas trop transparent, pas de soutif, et des bas noirs autofixants. Ça fera l’affaire. Il fait frais ce soir, alors cet imper couvrira tout ça. Ses petits escarpins bleus finissent bien le tableau. Ainsi métamorphosée, Aline s’observe dans le miroir. À défaut d’être belle, elle se trouve jolie et pimpante. Peut-être un peu « too much », mais après-tout…

Elle redescend et traverse le salon en claquant ses talons au sol, d’un pas lent et chaloupé. Alain la fixe, l’air furibard.



Aline déboutonne l’imperméable et en ouvre les pans. Elle reste ainsi, une jambe légèrement pliée et le bassin de trois quarts, le menton relevé et une moue sensuelle, comme un mannequin devant un objectif.



Aline ne se démonte pas. Sa main droite quitte le pan de l’imper pour soulever la jupe devant elle et dévoiler son joli string. Le mouvement est bref ; la jupe retombe, mais il a eu le temps de voir.



Et Aline tourne les talons avant qu’il ne réagisse, referme la porte derrière elle et saute dans sa voiture. Elle quitte le lotissement en direction du centre-ville.



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Demi-tour. Direction chez Cyril. Aline se demande si elle n’est pas en train de faire une connerie. Alain l’a appelée plusieurs fois. Elle ne répondra pas. Elle coupe son téléphone, augmente le volume de la musique et roule pour traverser la ville.


Arrivée au pied de l’immeuble, elle hésite encore un instant. La résidence est protégée par deux portes à code. Elle sonne au 408. Aucune voix ne sort du haut-parleur, mais elle entend le bruit de la gâche électrique. Elle entre dans le sas. Le bruit de la porte suivante lui arrive aux oreilles. Elle la pousse et se dirige vers l’ascenseur. Ça résonne. Arrivée au quatrième, elle sonne à la porte de Cyril. Il ouvre la porte en grand, tout sourire. Il la détaille de la tête aux pieds, comme hypnotisé. Il fait un pas à l’extérieur pour lui faire la bise. À ce moment précis, la lumière du couloir s’éteint. Il reste à peine une lueur pour qu’ils se voient. Cyril prend Aline par la main et la dirige dans l’appartement. Quand il referme la porte derrière lui, il n’y a plus de lueur. Le noir est complet. Un petit point rouge subsiste près de l’interphone. Ils marchent tout droit, puis virent sur la gauche. Aline ne sait pas où elle est. Sa démarche est hésitante.


Cyril s’arrête. Elle le sent devant elle. Il la saisit par les épaules, comme pour évaluer sa position. Puis il déboutonne l’imper, délicatement, sans la toucher. Il l’en débarrasse puis la reprend par les épaules et la pousse légèrement. Elle comprend qu’elle doit s’asseoir. Elle cherche un contact derrière elle de ses mains à mesure que ses genoux plient. Elle sent le cuir d’un canapé ou d’un fauteuil et s’y appuie pour s’asseoir. C’est un canapé. Elle est assise au milieu, sans doute. Elle entend des bruits de verres qui s’entrechoquent, puis sent la main de Cyril qui cherche la sienne. Il lui place un verre dans la main puis s’assoit à côté d’elle.



Aline sent la cuisse de Cyril contre la sienne. Ce contact la gêne. Elle recule un peu, mais quelques secondes plus tard il est à nouveau contre elle. Elle se recule carrément jusqu’à toucher l’accoudoir du canapé.



Cyril s’approche à tâtons. Sa main trouve la cuisse d’Aline. Elle saisit cette main pour lui passer le verre. Il le prend et le dépose. Il est à nouveau contre elle. Elle peut sentir son souffle chargé de houblon. Elle se sent un peu gaie après ce demi-verre avalé rapidement.



Cyril prend la main d’Aline pour l’aider à se lever, puis la dirige tout doucement dans l’obscurité.



Cyril guide Aline jusqu’au guéridon et l’aide à prendre place dans le fauteuil. Il s’assoit en face d’elle.



Aline savait bien qu’à un moment ou à un autre il allait essayer de profiter de la situation. Peut-être même l’avait-elle souhaité. En tout cas, sa seule réponse est le silence. Elle est dans le noir avec cet homme, tout près, qui a envie d’elle. Elle a chaud. Sa raison lutte contre sa tentation animale. Elle sent l’odeur de Cyril, elle entend son souffle. Sa peau le réclame, mais elle résiste.



Aline refuse et se refuse, mais c’est sa raison qui parle, pas son corps. S’il l’approchait plus directement, qu’il pose ses mains sur ses seins au lieu de les effleurer, s’il lui proposait sa bouche contre la sienne, sans doute se laisserait-elle aller. Mais elle ne veut même pas y penser.



Cyril s’est évaporé. Elle sait qu’elle se trouve sur la mezzanine, probablement au milieu, mais n’ose pas bouger. C’est long. Puis elle entend des pas sur le parquet.



Cyril est debout derrière Aline. Il l’a prise dans ses bras et lui embrasse le cou. Ses mains s’aventurent sur ses petits seins fermes, sa bouche cherche ses lèvres. Elle sent son souffle contre sa bouche qu’elle ouvre pour le laisser insinuer sa langue. Elle se laisse embrasser. Ses mains qui entrent dans son chemisier son si douces, sa langue est si chaude… Elle sent le corps de son collègue collé dans son dos ; il la presse contre lui. Elle ondule, elle fond. Une chaleur intense s’est installée entre ses cuisses fébriles. Elle ne devrait pas être là, elle devrait hurler, elle devrait partir.



Il tire alternativement sur ses tétons érigés qu’il mordille doucement. Ses mains s’aventurent dans le dos d’Aline. Elle a froid. Elle soupire doucement.



Cyril embrasse Aline passionnément. Elle est debout devant lui, le torse dévoilé, les cuisses légèrement écartées. Elle ne lui demande pas d’arrêter quand il la pénètre de ses doigts. Elle se cambre et le laisse entrer. Il la masturbe avec tendresse.



Il s’exécute. C’était convenu comme ça. Il libère sa bouche et se lèche les doigts, humides et gluants. Le silence s’installe. Aline cherche à reprendre ses esprits, à lutter contre son envie de se laisser aller. Il aurait pu refuser d’arrêter, elle n’aurait pas protesté.



Aline évacue ses frustrations dans les mots peu châtiés qu’utilise son mari pour évoquer ses éventuelles frasques, et en les prononçant, elle sent le besoin impérieux de les éprouver, de les ressentir.


Elle se laisse enlacer et caresser. Elle se laisse embrasser et ne résiste pas quand Cyril la pousse au sol pour la mettre à genoux. Elle le laisse la pénétrer profondément. Elle n’a pas vu son sexe, mais elle s’en fout. Il la remplit à merveille et lui procure d’exquises sensations. Elle se comporte comme une pute, et elle adore ça. Elle n’a plus froid. Sa sueur se mêle à celle de son amant dévoué qui la bourre comme un malade. Elle entend les bruits de l’amour bestial, les râles de son baiseur, ses propres cris aigus qui transpercent la nuit. Elle est heureuse. Ses sens sont exacerbés. Elle ne proteste même pas quand Cyril lui titille l’anus avant d’y entrer un pouce. Elle ne se serait pas laissé aller à une telle impudeur en plein jour, mais ils ne se voient pas ; ils peuvent juste s’imaginer et se sentir. Ses seins sont douloureux tellement ils sont tendus et excités. Cyril la tire par les cheveux et se crispe, proche de l’extase. Elle lui demande de ne plus s’arrêter, de jouir d’elle, de jouir en elle.


Cyril rêvait de la posséder. La réalité est tellement plus exquise que ses rêves… Il n’aurait pas rêvé qu’elle se donne ainsi, la croupe offerte, la chatte trempée. Il sent ses testicules remonter au moment de jouir quand elle le lui demande. Il se répand en elle et s’affaisse de tout son poids.


Ils reprennent leurs esprits. La honte est venue s’installer dans la tête d’Aline, qui regrette déjà. Elle voudrait s’enfuir et oublier. Mais le sperme qui lui coule le long des cuisses et les mains de Cyril qui lui caressent les jambes lui rappellent qu’elle est toujours là, nue, entre ses mains. Elle se sent quitter le sol. Il la porte dans ses bras. Elle le prend par le cou. Elle s’abandonne.

Ils descendent les escaliers, tout doucement, puis ils se dirigent vers la droite. Il ouvre une porte, fait quelques mètres et la dépose sur un lit.



Aline a trouvé l’interrupteur le long du fil. La lumière, pourtant blafarde, l’éblouit. Cyril est devant elle, à genoux sur le lit, le sexe tendu. Son regard est celui de la découverte béate d’un trésor, d’une illumination sidérante. Elle se sent belle tout à coup dans les yeux de cet homme qu’elle n’avait pas imaginé sans son habituel costume. Il est jeune, musculeux, presque imberbe. Ce n’est pas une gravure de mode, mais elle a envie de lui, encore, de sentir sa peau contre la sienne, de transpirer avec lui. Il s’allonge sur elle et saisit sa bouche pour la pénétrer de sa langue avec une infinie tendresse. Il couvre son corps de ses grandes mains chaudes et douces, l’explore de ses doigts et de ses yeux curieux, la hume avec délectation. Il va la posséder à nouveau, mais avant cela il veut profiter ; elle en a envie elle aussi. Elle a envie que cet homme la regarde, qu’il la voie comme elle est, offerte et sensible, impudique et animale. Elle écarte tout doucement les cuisses, inconsciemment ; elle offre son fruit défendu à ses yeux, à ses mains, à son nez. Elle sent la langue de son amant lui explorer l’intimité. Il se repaît de ses effluves, se nourrit de ses sucs ardents. Il remonte le long de son corps pour enfin la pénétrer doucement, tendrement. Elle se cambre pour l’accueillir, le serre dans ses bras pour fusionner leurs corps. Leur étreinte est sensuelle, lente. Elle le garde en elle et veut que ça dure, qu’il bouge peu, lentement, profondément. Il ne perd pas une occasion de saisir chaque parcelle du corps de cette femme pour le fixer dans sa mémoire, celle des images, celle du toucher, celle des odeurs. Elle se sent amoureuse. Elle le veut encore ; elle fait durer, et il l’a bien compris.


Cyril s’est tapé une salope dans le noir, une avide de bite qui criait en lui offrant sa croupe. Il fait l’amour à une femme qui aime son corps, qui réclame sa tendresse. Il veut tout lui donner de ses sensations, du moment magique qu’il vit avec elle. Il en pleure presque quand enfin elle le presse d’accélérer ses mouvements. Il la sent jouir sous lui. Elle lui mord une oreille et lui griffe le dos, elle se cambre avec force et le retient. Leurs jouissances sont simultanées, fortes, pleines et profondes. Aline aurait voulu que ça dure encore.

Ils restent enlacés, sous la couette, sans parler. Ils se regardent et se caressent. Aline est sur un nuage, hors du temps. Il vole avec elle, ils ne font qu’un.


Elle sent tout à coup une forme de panique la submerger, quitte le lit à la hâte, se précipite hors de la chambre pour chercher ses vêtements sur la mezzanine, qu’elle passe rapidement pour s’enfuir. En partant, elle passe la tête à l’entrée de la chambre, fait à Cyril un petit signe d’adieu, des larmes dans le regard, sans voix.



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Aline sait que c’est un moment de vérité. Elle ne pourra pas garder ce qui s’est passé pour elle et faire comme si ça n’était pas arrivé. Elle ouvre son imper et soulève sa jupe. La jupe retombe.



D’un geste rageur, elle passe ses mains sous sa jupe et descend son string. Elle en sort un pied et se sert de l’autre pour jeter le tissu en direction de son mari qui se baisse pour le ramasser. Il le touche et le met sous son nez.



Aline est toujours debout devant le canapé où Alain, effondré, la regarde les yeux pleins de colère. Il tient le string de ses deux mains, et nerveusement le presse comme une balle. Elle commence à craindre qu’il ne se lève pour la frapper, mais il ne bouge pas. Elle voit Alain sombrer petit à petit. Ses yeux se chargent de larmes qu’il retient. Les hommes, ça pleure pas. Puis il semble changer à nouveau, à mesure que ses pensées se bousculent.



Aline est perdue. Plutôt que de l’insulter, il la questionne. Si elle répond à cette question, il en posera d’autres, et d’autres encore. Elle ne sait pas si elle veut entrer dans ce scénario ou le laisser là. Elle n’a pas le temps de réfléchir. Elle n’avait pas anticipé ça, cette détresse qu’elle lit dans les yeux de son mari, son envie de savoir. Elle aime cet homme, depuis toujours. Et elle vient de le tromper, de se comporter comme une pute. Il l’avait insultée déjà alors qu’elle n’avait rien fait. Peut-être savait-il déjà qu’un jour elle le tromperait ; peut-être est-ce son comportement à lui qui l’a conduite à sortir des rails. Elle décide finalement de ne rien lui cacher. Au point où en est leur couple, autant se dire les choses. Elle quitte son imper, tire une chaise sous ses fesses et lui fait face, les coudes sur les genoux, penchée en avant.



Alain devient rouge. Son sang semble se concentrer sur son visage.



Aline se demande si finalement Alain n’est pas un peu maso. Elle imagine les questions qui vont suivre, et à l’instinct elle se dit qu’il rebondira encore mieux s’il touche le fond.



Alain ne dit plus rien. Il fixe le sol. C’est la tempête dans sa tête. Il a peur. Il est en colère. Il aime cette femme en face de lui qui vient de lui faire subir la pire des humiliations. Il est tenté de se lever et de la gifler. Il est tenté de se lever et de partir en claquant la porte. Il est tenté de la secouer jusqu’à ce qu’elle lui dise avec qui elle était pour aller lui casser la gueule. Il est tenté d’aller se jeter d’un immeuble ou d’avaler tout ce qui traîne dans l’armoire à pharmacie.


Il se lève, s’approche d’elle. Elle est prête à prendre une gifle, mais il s’agenouille devant elle, passe ses mains derrière ses mollets et pose sa tête sur ses genoux. Elle tressaille, mais le contact doux de son mari la rassure.



Elle lui caresse les cheveux.



Alain n’est pas agressif. Sa voix est douce, son corps est détendu. Aline sent qu’il veut être humilié, c’est ça qu’il cherche. Elle ne sait pas ce qui suivra, mais s’il a besoin de ça…



Dès qu’elle a commencé à parler, il a commencé à remonter ses mains le long des jambes d’Aline. Il la caresse tendrement en l’écoutant.



Les mains d’Alain remontent sur ses hanches, sous sa jupe. Elle comprend qu’elle doit continuer.



Alain s’est redressé en écoutant sa femme. Il a relevé la jupe d’Aline qui est maintenant adossée à la chaise et continue de parler. Il regarde sa toison brune et passe ses mains entre les cuisses blanches de son épouse pour qu’elle les écarte.



Le visage d’Alain s’approche du haut des cuisses d’Aline. Il regarde avidement ce sexe puant de sperme possédé peu de temps avant par son amant d’un soir. Il n’a pas l’air de se rendre compte que la semence de Cyril s’écoule encore entre ses lèvres distendues.



Alain la lèche. Il la lèche. Il lèche son clito. C’est physiquement intense mais totalement indécent, immoral, impossible. Plus elle parle cru, plus sa langue s’insinue. Il la tire vers lui pour poser sa bouche ouverte sur son vagin et lui fourre la langue dans la vulve. Elle est honteuse, mais tellement excitée par ce qui se passe… Il se déchaîne sur son intimité. Elle ne peut même plus parler. Il y a tellement longtemps qu’il ne l’avait pas léchée comme ça… Elle se sent partir, proche de la jouissance. Il s’arrête net, relève la tête et la regarde dans les yeux.



Aline est allongée sur la chaise, la tête à la renverse, les cuisses écartées, les mains sur les seins. Alain a baissé son pantalon et se masturbe à côté de son visage. Elle ouvre les yeux et voit son sexe là, tout près, qu’il agite frénétiquement. Elle ouvre la bouche et tire la langue pour recevoir sa semence, chaude et visqueuse. Il se crispe. Elle l’engloutit. Elle l’avale.


Alain soulève Aline de sa chaise et vient la déposer sur le canapé. Il l’allonge et s’allonge derrière elle, collé à elle. Il la garde dans ses bras et la serre amoureusement. Leurs corps sont chauds. Ils se connaissent depuis si longtemps, et pourtant l’un et l’autre se découvrent à la faveur de ce qui aurait pu signer la fin de leur couple.



Elle n’ose plus bouger tellement elle est honteuse. Il lui fait faire et dire n’importe quoi. Mais quel pied elle a pris ! Elle a joui avec deux hommes dans la même nuit, et s’il s’en présentait un troisième là tout de suite, pas sûr que la fatigue la dissuade d’écarter les cuisses à nouveau.



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