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n° 16815Fiche technique30337 caractères30337
Temps de lecture estimé : 17 mn
15/05/15
corrigé 09/06/21
Résumé:  Deux couples libertins découvrent l'univers des de Valmont. Derrière se cache une organisation importante où des libertins sont recrutés pour leurs compétences professionnelles.
Critères:  2couples couple telnet chantage vidéox pénétratio aventure
Auteur : Patoune  (Auteur Libertin)      Envoi mini-message

Série : Marie & Joseph

Chapitre 05 / 07
Initiation et Organisation

Résumé des épisodes précédents : (N° 16758, 16766, 16777 et 16789)

Marie et Joseph, un couple libertin, ont organisé un week-end dans un gîte avec un autre couple, Catherine et Henri, rencontré sur un site internet. Après avoir fait connaissance, ils se sont amusés à un jeu comportant des gages tous plus coquins les uns que les autres, puis ils sont allés se restaurer, ce qui a été l’occasion de se livrer à d’autres activités libertines. À la fin du repas, ils sont invités par les propriétaires du gîte à découvrir certains aménagements très particuliers de leur établissement, puis ils leur font absorber une mixture qui exacerbe leurs sensations.



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Initiation




L’Orangerie se dresse fièrement face à nous. Des tables sont dressées devant, des couples sont déjà là à converser gaiement, tous revêtus d’un loup, picorant à l’occasion des toasts, les accompagnant de champagne ou d’autres apéritifs. L’ambiance est festive, distinguée, et Jean-Baptiste Lulli rythme les agapes.


Le véhicule s’arrête, nous en descendons. Ce dernier repart vers la bâtisse, les jeunes ayant certainement d’autres missions pour la journée.


Jocelyne s’avance vers nous et embrasse Catherine et Marie fort civilement, Alain nous serre une poigne de fer, puis c’est au tour des dames de sentir la douceur de ses lèvres sur leur paume. Nous exécutons les mêmes mondanités vers Jocelyne qui nous saisit par ses deux mains pendant qu’Alain fait de même :





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Le groupe rejoint l’intérieur et se place en cercle, nous les rejoignons. Les personnes présentes nous scrutent sans malignité, un peu de curiosité, des personnes d’un âge mûr. Alain et Joyce ferment la marche. Alain sort son smartphone et appuie sur son écran. Nous sommes sur une plate-forme qui descend ; nous reconnaissons la salle où nous avons été initiés à nos fantasmes S/M sur une croix de Saint-André.


Quarante fauteuils forment un cercle, Alain et Jocelyne nous retiennent par la main, les dix-sept hommes et dix-sept femmes prennent leur place. Nous distinguons quatre sièges vides aux quatre coins cardinaux.

Alain attend que tous soient installés :



Au sol, quatre points. Nous nous mettons machinalement chacun sur un point, puis Maeva, Dona, Stan et John s’installent derrière nous.



Méthodiquement, nous sommes dépouillés de nos vêtements, et nos sous-vêtements ne tardent pas à rejoindre le sol.



Des anneaux de fer, tels pour des bagnards, encerclent nos poignets.



Holà ! L’initiation doit-elle passer par le marquage au fer rouge ?



Un léger picotement ; effectivement, plus de peur que de mal. Maintenant je me demande comment Marie et nos amis ont vécu cette épreuve.




—oooOooo—





On nous glisse dans un tissu très vraisemblablement composé de quatre draps de soie, parfumé d’huile qui nous redonne de la vigueur et nous attire instantanément. Nous mêlons nos quatre corps dans un ballet sous les accords, cette fois, du Boléro de Ravel.

Nous offrons au public une symphonie de corps qui, non par pudeur mais par esthétisme, se déplacent sous ces draps de soie au son des violons et des cymbales qui, crescendo, accompagne la sève de nos phallus dans la gaine vaginale de nos compagnes. Lèvres soudées, en position du nœud coulant et entremêlés pour le premier mouvement, de la liane et de l’équilibriste pour le second, les draps nous recouvrant toujours aidés je pense en cela par nos hôtes pour finir par une union suspendue.


Les dernières notes s’achèvent ; nos bandeaux et nos loups nous sont enlevés et le public nous encercle en nous applaudissant. Ils sont nus également et viennent à la découverte de nos corps. À croire que nous avons été persuasifs dans notre démonstration, car c’est ce que semblent dire les bouches qui se délectent, qui de mon gland, qui de ma hampe, de mes bourses ou de mon anus, de ces mains qui couvrent mon corps, de ces langues qui happent la mienne. Je distingue ma mie et mes amis dans cette mêlée de corps tous plus beaux et appétissants les uns que les autres.

Une sarabande se forme autour de nous pour nous emmener vers le réservoir. Henri se glisse vers moi et me susurre :



Une superbe blonde me prend la main.



Nous nous enfonçons, et comme par un aimant, ma queue se retrouve happée par sa main ; comme par magie elle m’encapuchonne en me susurrant à l’oreille :



Et comme pour appuyer ses dires, elle s’enfiche sur ma queue jusqu’à la garde. Je réponds à ses baisers en me disant que voilà un projet qui sera une vraie réponse mais qui soulèvera une opposition allant des religions aux industries du latex et aux Républicains américains les plus obtus.


Mon ballet aquatique avec Océane fait que je me retrouve non loin de Catherine, fort occupée dans les bras de deux hommes et d’une femme, de Marie qui se fait saillir par deux hommes de près de deux mètres, et d’Henri qui se laisse porter par un trio de deux femmes et d’un homme qui l’investit avec force.


Tout autour de nous, les couples s’enlacent et se désenlacent, s’imbriquant à qui mieux-mieux. Je comprends maintenant mieux l’usage du collier, qui n’est ni plus ni moins qu’une ceinture renfermant entre quatre et six préservatifs, fonctionnant un peu comme ces ceintures dotées d’une fermeture Éclair, fort pratiques pour servir de porte-monnaie lors de voyages dans des pays exotiques.

Connaissant notre hôtes, j’imagine que des robots doivent faire le ménage afin de récupérer le latex qui – comme tout le monde le sait – est biodégradable s’il est entièrement naturel ; mais le lubrifiant, lui, ne l’est pas. Comme quoi, on peut être libertin avec une conscience écologique.

Marie me rejoint avec Catherine et Henri. Tous semblent heureux de ce nouvel interlude.





—oooOooo—




Entracte




Des peignoirs nous attendent. Nous rejoignons le chemin qui nous mène au gymnase ; un vestiaire à nos noms nous permet de retrouver nos effets. Un gradin est installé, que nous rejoignons avec le groupe. Au milieu, deux fauteuils, table basse, micro, verres et bouteilles d’eau, ingrédients d’une conférence qui va se dérouler. Pour y dire quoi ? Nous allons bientôt le savoir. Alain se lève sous les applaudissements.



Marie se penche vers moi et me déclare à l’oreille :



Je laisse ma chérie à ses rêves d’expertise-comptable, de mon côté à imaginer les règles de sécurité inhérentes à des sociétés de l’actionnaire principal et majoritaire !



À la lettre O, je retrouve Océane, avec un numéro et un mail. Je suis persuadé que son compagnon sera au goût de Marie ! Je poursuis la consultation et retrouve les coordonnées de nos amis.





—oooOooo—




La salle se lève pour applaudir l’orateur ; Jocelyne embrasse Alain avec passion.



Un géant de 2,10 m me tend une paluche digne d’un moule à tarte.



Je connais cet homme et il sait que je le connais, et que le lieu n’est pas de se reconnaître, même si la mémoire me revient.



Et de lui répondre :



Et Océane de compléter :



Puis se tournant vers Marie :



Marie se penche vers Christophe, lui dépose un bisou sur les lèvres et lui dit :



Je reconnais bien là Marie, toujours aussi malicieuse, et surtout pragmatique.

Nous remontons à la surface par un souterrain. Nos amis Henri et Catherine sont, quant à eux, en grande conversation avec deux autres couples.

Équipé d’un micro, Alain nous interpelle :



Je fais signe discrètement à Henri :



Nous rejoignons notre gîte par une sente au travers de genêts. Il fait doux en cette fin d’après-midi de mai ; nous sommes étrangement silencieux, repensant à ces dernières vingt-quatre heures. Qui aurait pu nous dire que nous allions vivre un moment aussi extraordinaire ? Nous avons le sentiment que nos vies basculent vers l’inconnu, mais un inconnu que l’on sait bienveillant et qui sera source d’émotions.

Marie me tient la main ; nous pénétrons dans le gîte.



Cette expression hors du temps désigne une infusion.



J’en profite pour me déshabiller dans la chambre, puis je prends la direction de la salle de bain et fais couler un bain. Je m’observe devant la glace ; autre surprise, je réalise que je n’ai plus besoin de lunettes, et mes poches sous les yeux ont disparu. Je masse mon aine à la recherche de la marque que l’on nous a infligée : rien, absolument rien, et pourtant je sens un léger dessin sous mes poils, côté droit juste à la jointure de la cuisse.

Marie me rejoint dans la même tenue.



Une idée se fait jour :



Je me mets à genoux devant Marie, coupe le citron en deux et presse dessus ; soudain les lettres ajdec apparaissent. Nous sommes bel et bien tatoués à l’encre sympathique. Le nombre 38 y est associé ; les mêmes lettres pour ma part, avec le nombre 37.

Et Marie de déclarer :



Avec la technique – comment dire – Marie, c’est un peu comme une poule qui trouve un couteau ; ce n’est vraiment pas ça, sauf que parfois le couteau est suisse, et ce fut le cas.



Alain et Jocelyne viennent d’apparaître sur un écran de cinq mètres de diagonale, dissimulé dans le mur.



Alain et Jocelyne se mettent à nous offrir un strip-tease des plus excitants, digne des meilleurs shows des lieux de perdition les plus chauds, tout cela sur un fond musical approprié. Une fois nus, ils se mettent à nous présenter le Kâma-Sûtra dans ses positions les plus folles. Vingt secondes par figure pour 33 minutes 33, soit les cent positions recensées, ce qui est une performance somme toute exceptionnelle nécessitant un long entraînement. Leurs prouesses, outre le plaisir offert par la beauté de leurs corps, font que nous jouissons sans nous toucher, jouissance que nos coquins accompagnent, Al déversant son sperme sur la poitrine offerte de Joyce.

Nous sommes estomaqués : même si nos amants nous reconnaissent un certain savoir-faire sur les pratiques amoureuses, le récital auquel nous venons d’assister est d’une rare précision en ce qui concerne le contrôle.

Curieuse comme une chatte, Marie demande :



Joyce de répondre :





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Organisation





L’écran vient de s’éteindre et de disparaître dans le mur. Décidément, nous sommes hors du commun. Un bref coup d’œil au smartphone : il est 17 h 30. Nous avons trois heures devant nous, la nuit risque d’être longue ; un petit somme de 90 minutes nous fera le plus grand bien. J’envoie un SMS à nos amis pour les prévenir, et je mets l’alarme. Je ne sais pas pour Marie, mais me concernant, il n’y a pas eu besoin de me bercer.


Nous avons cette chance, avec Marie, de pouvoir nous endormir dès que nous avons la tête sur l’oreiller, sauf si – bien sûr – nous avons décidé de jouer avant, mais aussi si nous nous réveillons dans la nuit de provoquer, comme dirait un de nos amis « un petit quickly ». Bref, 90 minutes, et nous émergeons de notre sommeil réparateur. Catherine et Henri ont dû avoir la même idée que nous ; nous entendons leur respiration dans la chambre voisine.



Ça, c’est Marie dans toute sa splendeur, avec son humour grinçant pour me rappeler que lorsque je suis fatigué, je peux avoir une respiration un peu forte.

Rien de tel qu’un café pour se réveiller ; direction la cuisine. Je passe devant la porte palière ; une enveloppe au sol. Je l’ouvre. À l’intérieur, quatre cartons nominatifs. Je lis :


M. et Mme de Valmont ont le plaisir de vous convier à la soirée du « Club des Quarante ».

Merci de conserver votre carton ; il vous sera demandé à l’entrée.

Merci de vous munir également de votre bracelet.

Rendez-vous à l’orangerie à 20 h 30 précises.


Quatre bracelets de couleur bleue, jaune, verte et blanche avec nos prénoms dessus. Je pose l’enveloppe sur la paillasse de la cuisine et fais couler le café.



Nous nous retrouvons dans la cuisine ; douche et réception des tenues de soirées. Pas à dire, nos hôtes disposent d’une logistique redoutable.

Nos petites occupations ne nous empêchent pas pour autant de discuter de nos impressions avec nos amis.





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Je montre l’enveloppe et les cartons tout en me connectant sur mon compte préféré de musique en ligne et je recherche de l’AC/DC à la grande surprise de Marie, à qui je fais signe de ne rien dire et je déclare :



Je fais signe à tout le monde de ne pas réagir. Il est vrai que je suis plutôt jazz et je lance la musique avec un volume au max et nous nous retrouvons sur la terrasse.

Henri est le premier à réagir :



Joseph les interrompt :



Joseph joint le geste à la parole et sauvegarde les précieuses données sur sa clé USB, format carte de visite, puis sur trois autres et supprime les données du micro.



Il est temps de rejoindre les nouveaux amis de Catherine et Henri ; et aux petits sourires en coin, j’ai l’impression qu’ils ont dû faire connaissance pendant le temps libre.