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Temps de lecture estimé : 14 mn
22/06/15
Résumé:  Maxime et Lola sont des amis d'enfance ; ils se sont perdus de vue. Plusieurs années plus tard ils se retrouvent, mais elle va lui faire une proposition qui risque de détruire leur amitié.
Critères:  fh rousseur amour cunnilingus pénétration
Auteur : Poterne            Envoi mini-message
Des retrouvailles

Mai 2013, Paris


Une promenade à Paris c’est très agréable, surtout au mois de mai. Je me sens comme Bel Ami de Maupassant ; j’erre sur les grands boulevards parisiens. On rencontre toutes sortes de gens, des touristes à l’air perdu, un plan à la main, des Japonais avec un appareil photo, des cadres en costume-cravate, des employés de bureau pressés, des consommateurs sortant des magasins avec de grands sacs à la main, quelques retraités qui se promènent. J’observe cette faune avec curiosité d’un pas nonchalant. L’air est doux et le soleil brille entre les arbres lourds d’un feuillage de printemps. J’ai terminé mon rendez-vous de travail plus tôt que prévu et j’en profite avant de rentrer chez moi. Soudain, je sens quelqu’un qui me prend le bras. Sensation pas très agréable dans un lieu public ; on se sent agressé tout de suite. Je me retourne vivement et me trouve nez à nez avec une jeune femme rousse aux bleus. Que me veut-elle ?



Je m’appelle Maxime ; une seule personne peut m’appeler comme ça, et c’est Carotte ! Ou plutôt Lola, ma copine d’enfance et de lycée quand nous habitions Saint-Brieuc, en Bretagne. À Paris et périphérie, on parle d’environ cinq millions d’habitants ; la possibilité de rencontrer quelqu’un par hasard est vraiment infime. On s’était complètement perdu de vue. Incroyable ce qu’elle a changé : je me trouve face à une jeune femme distinguée et qui sait qu’elle est belle.




Mai 1998, Saint-Brieuc



Lola, c’était la fille des voisins ; on jouait tout le temps ensemble quand nous étions enfants. Notre amitié a continué jusqu’en troisième, même si quelques railleries de nos camarades nous ont fait quelquefois douter au début de notre adolescence. Pour moi, Lola était pratiquement asexuée, une petite fille maigre et tellement rousse qu’elle était souvent victime de moqueries qu’elle me racontait en pleurant. J’étais l’unique (garçon ou fille) à pouvoir l’appeler « Carotte », et cela en secret, bien sûr. Nous fréquentions les mêmes classes et nous nous racontions pratiquement tous nos secrets. Sa mère était Anglaise. Très jeune, elle avait épousé son père, Français, et était venue s’installer un peu contre son gré en Bretagne.


J’adorais aller chez Lola ; je les écoutais parler anglais, je mangeais du pudding, des gâteaux, et buvais le thé que nous préparait sa mère : c’était tellement exotique ! Je me rappelle que sa maman avait un accent anglais tellement fort que Lola devait me répéter presque tout ce qu’elle me disait. Malheureusement, n’ayant jamais réussi à s’intégrer en France, elle décida de rentrer en Angleterre, emmenant Lola avec elle. Son père déménagea lui aussi rapidement, et malgré quelques lettres nous nous perdîmes de vue complètement. Cette séparation fut assez dure pour moi, mais à ces âges, le temps fait vite son œuvre et j’oubliai rapidement Lola la rouquine.



Juillet 2013


C’est incroyable comment nous avons retrouvé naturellement notre complicité. Quelques jours après notre rencontre, nous avons recommencé à nous voir régulièrement. Lola travaille depuis quelques mois à Paris pour une boîte anglaise qui a son siège pas loin du mien ; c’est avec un grand plaisir que nous nous revoyons de temps en temps pour passer ensemble la pause déjeuner. Nous commentons l’actualité et les gossips. Elle me confie qu’actuellement elle n’a pas de petit ami et qu’elle sort d’une histoire compliquée.



Nouvelle habitude avec Carotte, nous courons ensemble deux fois par semaine. Elle a beaucoup changé, Lola : c’est maintenant une fille avec des formes, de longues jambes musclées et des cheveux épais très frisés d’un joli roux, bien plus clairs qu’avant. Elle m’a confié qu’elle avait un bon coiffeur et qu’elle avait en horreur sa couleur naturelle presque orange. Par contre, son visage est toujours parsemé de taches de rousseur, ce qui lui donne un air très juvénile. Après nos courses, j’ai pris l’habitude de prendre une douche chez elle car elle habite près du parc. Ensuite, nous nous faisons un ciné et un petit restaurant ou une pizza chez l’Italien du coin. Malgré cette intimité, je n’ai toujours aucun désir pour elle ; pour moi, c’est toujours Carotte, ma copine qui va me demander de jouer avec ses poupées.



Septembre 2013


Après un week-end de pluie, le soleil brille sur Paris. Lola m’a envoyé un message me fixant rendez-vous pour manger quelque chose dans le parc. Elle m’attend en tenant deux jambons-beurre dans ses mains. Assis sur un banc, côte à côte, nous profitons du soleil.



Elle sort sa tablette de son sac et me montre la photo d’une grande fille brune en maillot de bain sur une plage.



Je la regarde sans répondre un long moment ; elle soutient mon regard, mais elle ne rigole pas. Seulement un petit sourire malicieux.



Je reste sans voix. D’habitude, on joue les petits amis pour accompagner une fille à un mariage, ou pour en faire un blanc pour une carte de séjour ; avec une lesbienne pour rassurer des parents. Et dans les films, ça finit toujours par une histoire d’amour. Mais pour soirée échangiste, alors là…



Octobre 2013


Nous roulons vers Rambouillet dans ma petite voiture ; j’ai récupéré Lola chez elle. Nous ne parlons pas beaucoup, je suis très tendu. Lola, elle, semble beaucoup plus relax ; il faut dire qu’elle s’est enfilé deux vodkas coup sur coup chez elle avant de partir. Pour moi, pas possible : je conduis.


Nous arrivons devant les portes ouvertes d’un grand pavillon où nous pénétrons. Je gare la voiture à côté d’un énorme 4x4 noir. Je pense à ma vieille voiture et je me dis « À chacun ses priorités ! » pour me consoler. Lola me prend la main et nous nous dirigeons vers la maison. Le gravier crisse sous nos pas.



Elle me pince la main en m’insultant. Il faut dire que ce soir, Lola, elle assure ! Une courte robe décolletée met en valeur sa silhouette, ses cheveux sont retenus dans un sage chignon qui la rehausse, et avec ses talons elle est plus grande que moi.

Sabine nous accueille sur le pas de la porte, nous embrasse chastement sur les joues et nous laisse entrer. Tandis que nous nous installons dans de grands fauteuils, nous entendons la voix de Frank :



Nous buvons plusieurs coupes, surtout moi. Je sens mon cœur qui bat ; cette situation n’est vraiment pas naturelle. Lola n’arrête pas de se tourner vers moi pour me dire des :



Puis elle prend ma main. De temps en temps elle se colle contre moi ; elle joue son rôle à la perfection. Frank est bel homme, rien à dire. Un sportif ; il ne parle que de ça : ses nouvelles chaussures de course, son nouveau vélo, ses prochains skis. Moi, j’observe Sabine, ma future amante. Grande brune aux cheveux courts, elle a un port de tête un peu hautain, mais un sourire magnifique. Je distingue son soutien-gorge sous son léger chemisier blanc presque transparent ; ses longues jambes bronzées nues sont à peine cachées par une courte jupe droite.


Frank nous pose des questions sur notre couple : où nous sommes-nous rencontrés, depuis combien de temps, pourquoi n’habitons-nous pas ensemble ? Avec Lola, on a décidé de ne pas mentir ; seulement sur le fait que nous sommes seulement amis mais pas amants. A-t-il des doutes ?

Sabine nous montre la chambre où nous pourrons finir notre nuit si nous le désirons, puis nous nous installons à table. Une serveuse sort de la cuisine pour nous servir le dîner. Frank entrevoit mon regard surpris, et avec un sourire me dit :



Un peu plus tard, nous sommes de nouveau dans les canapés, Lola à côté de moi, nos hôtes en face de nous. Je me sens bien après le champagne et le vin ; j’ai presque oublié la raison pour laquelle nous sommes ici. Nous rigolons souvent ; Sabine s’avère être de très bonne compagnie, avec un humour malicieux sur ce qui est censé suivre.



Frank prend la parole et déclare tout en souriant :



Un grand silence emplit la pièce. Tandis que Frank embrasse et caresse sa femme, Lola et moi nous nous regardons, l’air ébahi ; j’aperçois de la panique dans ses yeux. Nous observons, tétanisés, le couple se dénuder et se câliner de plus en plus passionnément.



Lola se colle contre moi et me parle à l’oreille :



Elle attrape ma nuque et colle ses lèvres sur les miennes en ouvrant légèrement la bouche ; je réponds à son baiser en l’enlaçant. Que fait-elle ? On va coucher ensemble, là, devant des inconnus ? Son parfum m’envahit, une grande chaleur monte dans mon corps, le contact avec ses formes me provoque une érection presque douloureuse. Elle attrape ma main et la plaque sur sa poitrine ; je sens son cœur qui s’emballe. Puis elle se relève, se retourne et me demande de dégrafer sa robe qui glisse sur le tapis. Je l’attire pour qu’elle se couche sur moi ; mes mains glissent sur son corps tandis que nos bouches se cherchent furieusement. Sa peau est incroyablement douce, légèrement sucrée sous ma langue ; une odeur de cannelle se mélange à son luxueux parfum. Le chignon n’a pas résisté, et ses épais cheveux me picotent le visage.


Elle se retourne pour s’allonger sur le dos tout en retirant sa fine culotte, découvrant un pubis couvert d’une légère toison rousse sous laquelle un sexe complètement glabre attire mon regard. Je retire mes vêtements et me couche sur elle. Ma main glisse entre ses jambes et, encouragé par l’humidité de son sexe, je la pénètre presque brutalement. Lola me serre dans ses bras en me suppliant de bouger plus rapidement.


Il faut que je me contrôle pour ne pas venir tout de suite, mais c’est très difficile tant je suis littéralement aspiré par son corps qui me brûle la peau. Nous sommes justes livrés à notre désir et, mes mains crispées sur ses fesses, nous jouissons ensemble avec des soupirs de soulagement. Nous nous séparons légèrement pour mieux respirer et nous regarder avec des yeux grands ouverts, l’air un peu stupide. Je ne réalise pas encore ce qui vient de m’arriver tout en regardant le corps magnifique de Lola. Jamais je n’avais fait l’amour de cette façon, jamais je n’avais senti cette passion dans l’accouplement. Tout à coup je me retourne et découvre Frank et Sabine, assis sur leur canapé, nus eux aussi et nous observant attentivement.



Elle se lève, et avec la main me fait signe de la suivre. Encore choqué, sans dire un mot, sans regarder Lola, je prends mes affaires et la suis comme un petit garçon.


Une heure plus tard, je suis allongé sur le grand lit d’une belle chambre au style design « minimalisme scandinave ». Après avoir essayé toutes les positions du Kamasoutra, exploré tous les recoins de nos corps, Sabine me chevauche. Je lui caresse les seins, les fesses, j’introduis mon doigt dans son petit trou, mais c’est plus fort que moi : c’est avec Lola que voudrais être. Ma partenaire est certainement aussi sexy et belle qu’elle ; cependant, c’est le souvenir de Lola, de mes caresses sur sa peau satinée, de son odeur, de ses seins qui me fait jouir. Les yeux révulsés, Sabine arrive elle aussi à l’orgasme et s’écroule à côté de moi.


Nous nous remercions, nous complimentons réciproquement, puis elle me propose de prendre une douche dans la salle de bain attenante. À mon retour, je la trouve endormie sous les draps. J’enfile mon caleçon, récupère mes vêtements discrètement et quitte la pièce sur la pointe des pieds. Dans l’appartement, je cherche Lola. Personne dans le salon où je récupère mes chaussures ; notre chambre est encore vide et le lit n’est pas défait : elle est donc encore avec Frank. Je suis un peu déçu et je me résigne à me coucher dans le grand lit et à éteindre la lumière.

Quelques minutes plus tard la porte s’ouvre et j’entends Lola entrer dans la chambre. À voix basse, elle me demande :



Elle se couche délicatement dans le grand lit et se tourne de son côté. Elle a pris elle aussi une douche ; je sens l’humidité des ses cheveux et une odeur fraîche, mélange de shampoing et de parfum, émane d’elle. Un peu gêné, je ne sais pas quoi faire ; peut-être est ce mieux de ne rien dire ? Un silence s’installe, mais c’est elle qui le rompt :



Tout à coup je la retourne et l’attire contre moi pour l’embrasser. J’allume la lumière, écarte les draps et la contemple finalement tranquillement. Elle est vêtue d’une petite nuisette en soie. Elle fait glisser les bretelles sur ses épaules rondes et découvre des seins ronds, émouvants de féminité. Avec mon doigt je remonte le long de sa longue jambe, repoussant la soie ; elle se soulève un peu et retrousse son négligé, découvrant son intimité. Je fixe son corps ; mes yeux vont de son pubis à ses hanches, à ses seins, à son cou, à ses lèvres.



Elle écarte doucement les jambes pour m’offrir une vision plus précise de son sexe plus rose que le reste de sa peau très blanche. C’en est trop pour moi ; je me glisse entre ses cuisses et embrasse ses lèvres intimes, le nez chatouillé par sa toison rousse, tandis que mes mains emprisonnent ses seins généreux. Elle se tord de plaisir avec des gémissements.



Elle m’attire en cherchant ma bouche, glisse sa main dans mon sous-vêtement et emprisonne mon sexe. Nos langues se cherchent, nos dents s’entrechoquent tandis qu’elle m’introduit en elle avec une petite poussée dans le creux de mes reins. Elle est douce, humide et chaude, et je m’enfonce en elle encore et encore.

Nous faisons l’amour avec beaucoup de volupté et nous nous endormons dans les bras l’un de l’autre sans avoir prononcé une autre parole.



Novembre 2013


Voilà maintenant presque un mois que je n’ai pas vu Lola ; je suis un peu triste et je repense à notre fameuse soirée.


Nous nous sommes levés. Sabine nous attendait pour le petit déjeuner ; Frank s’excusa : il avait rendez-vous avec des amis pour une course cycliste. « Quelle santé il a, ce type ! » Nous ne nous sommes pas attardés et nous avons quitté Sabine après les remerciements d’usage en nous promettant de nous revoir rapidement. Le voyage du retour a été un supplice : nous n’osions pas nous parler, et nous n’avons échangé que le minimum de paroles nécessaires.



Je l’ai déposée devant chez elle et nous nous sommes quittés avec deux bises sur la joue sans fixer de nouveau rendez-vous.


Depuis, rien ! Je pense à elle sans arrêt, mais je n’ose l’appeler. Pourquoi ? Je n’arrive pas à me l’expliquer, elle hante mes nuits et peuple mon sommeil de rêves érotiques. Je regarde souvent mon téléphone ; mais pas de message, pas de sonnerie, rien. Tout à coup, je comprends : j’ai peur qu’elle me repousse, qu’elle me dise « On s’est bien amusé, hein ; on est toujours copains ? »


Elle regrette, c’est sûr ; autrement elle m’aurait appelé. Elle voulait être avec moi comme un ami, pas comme un amoureux !



Décembre 2013


Après-demain c’est Noël. En cette fin d’après-midi, emmitouflé dans mon manteau et une écharpe chaude, je me balade sur les grands boulevards. Je dois acheter mes derniers cadeaux quand soudain je l’aperçois, là, devant moi ! Elle porte un bonnet enfoncé sur la tête, une écharpe qui lui couvre le bas du visage, mais je l’ai reconnue : ses yeux bleus, ses taches de rousseurs… Mon cœur se met à battre la chamade, et comme poussé par une force invisible je me précipite vers elle.



Nous nous regardons un instant ; son visage exprime un instant le doute, et soudain elle se précipite vers moi. Nos bouches se cherchent et nous échangeons un long baiser mouillé.



Deux heures plus tard nous sommes dans mon lit, nos vêtements éparpillés sur le plancher. Lola s’est assoupie, couchée sur le ventre, un bras encore sur ma poitrine. Je la contemple en soulevant légèrement le drap : je découvre les courbes sensuelles de ses hanches, ses fesses callipyges, ses longues jambes.



Elle s’empale sur moi ; ses cheveux retombent et me caressent le visage. Ses seins se trémoussent doucement tandis qu’elle se soulève et retombe, encore et encore. De temps en temps elle se penche pour m’embrasser alors que mes mains se perdent sur ses cuisses, ses fesses, ses seins. Je la renverse ; elle se retourne, s’agenouille et me présente sa croupe, sans attendre je la pénètre par derrière. Sa main entre les jambes, elle se masturbe tandis que je la pilonne. Quelques instants plus tard, des ondes de plaisir nous secouent et nous nous écroulons sur mon lit, allongés l’un en face de l’autre.