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Temps de lecture estimé : 18 mn
08/07/15
corrigé 07/06/21
Résumé:  Nos jeunes mariés, Maryse et Vincent, ont acheté une machine à laver. Et alors ? Alors, elle est livrée par deux installateurs.
Critères:  fh fhh hagé couple couplus extracon cadeau cocus inconnu nympho fépilée voir exhib lingerie fellation cunnilingu anulingus pénétratio double fsodo humour -totalsexe
Auteur : Alain Allain  (Valet de coeur)            Envoi mini-message

Série : L'Arlésienne

Chapitre 03
La machine à laver

Dans les épisodes précédents :


  • — Un jeune marié s’était fait du souci au sujet de son épouse qui tardait à revenir d’une visite dans des WC publics dans lesquels la cloison de séparation était pourvue d’un trou pour voyeurs.
  • — Vincent avait suspecté des penchants pour le voyeurisme compromettant sa jeune épouse. Grâce aux motivations de cette dernière, ils étaient passés à l’acte. Cette fois, elle pousse le bouchon un peu plus loin que prévu.





Si le besoin est souverain, de son côté, le choix du lieu pour le satisfaire est souvent laissé au libre arbitre. Dans le jardin, Hubert cherchait précisément le piquet de clôture contre lequel il allait uriner. La matinée était avancée et les passants qui arpentaient la rue le long du grillage de clôture ne le dérangeaient pas ; il s’en fichait même royalement. Il finit tout de même par trouver le piquet idéal et l’aspergea. La gamine qui passait sur le trottoir au même instant et qui le regardait faire ne l’empêcha pas de continuer son aspersion. En revanche, la camionnette qui s’arrêta devant l’entrée l’alarma sérieusement, surtout quand deux types en sortirent pour s’approcher du portail. Hubert dut alors s’interrompre et courir sous le porche d’entrée pour donner l’alarme :



« Driiiing »



Maryse alla ouvrir et passa la tête dans le maigre espace de la porte qu’elle entrebâillait.



Les deux hommes allèrent déplier les portes arrière de leur J7 pour en dégager un gros emballage cartonné pendant que Maryse faisait irruption dans la chambre à coucher.



Maryse ouvrit cette fois la porte en grand et, vêtue d’un long peignoir rose, s’en alla faire claquer ses sandales à talons le long des dalles de grès jusqu’au portillon d’entrée.



À petits pas, le pesant volume à bout de bras, les deux hommes parcoururent l’étroite allée jusqu’au porche d’entrée. Maryse poussa la porte.



Dans la cuisine, elle indiqua où la machine devait être installée pendant qu’on la posait sur le carrelage.



Dans le bruit de l’emballage que l’on arrachait, Maryse, adossée à un placard, pianota des ongles contre la porte derrière elle. À gauche de son oreille, un petit œil-de-bœuf assurait la ventilation du placard. Derrière l’œil-de-bœuf brillait un œil d’homo sapiens : celui du mari, caché par le rond de moustiquaire.


Avec ses arguments de petite fille qui ne demande qu’un bonbon, mais finit par en obtenir un kilo, Maryse, la veille, avait réussi à convaincre Vincent de se cacher dans le placard, alléguant que cela l’amuserait qu’il l’observe pendant qu’elle aguicherait le livreur et, surtout, qu’en aucun cas il ne se manifeste. Vincent avait accepté le pacte pervers parce qu’à l’heure d’y souscrire Maryse lui léchait les roustons, mais aussi parce qu’il avait peut-être à y gagner. En effet, la jalousie, chez lui, se changeait en puissant moteur érotique. Plus il en souffrait, plus il bandait. L’un autant que l’autre devraient donc profiter des termes du contrat, même si deux livreurs au lieu d’un ne put être ratifié comme altération de dernière minute. Ainsi, Vincent se retrouva-t-il dans le placard pour trois motifs : voir, souffrir et bander. En attendant, il avait les tripes nouées. La jeune épouse palpa la clef pour s’assurer que le placard était bien verrouillé puis, obligeante, elle gratta discrètement la moustiquaire du bout de l’ongle en signe de complicité, pour le rassurer.



Comme tout le monde, Maryse savait qu’une ceinture de peignoir se défait sans qu’on y touche.



Le type regarda sa montre.



« Le temps de quoi ? » se demanda Vincent depuis son armoire, « Ce Quasimodo a-t-il déjà des idées en tête ? »



« Voilà qu’elle approuve… »


Le gazier était trapu, ventru, un cou de taureau sur des épaules rondes, chauve, avec une moustache grisonnante au centre d’un visage rougeaud. Bref, le genre pour lequel (millionnaire mis à part), toute femme bien voyante dirait non. Le voyeur, dans son placard, souscrit à l’appréciation féministe : « Non ! »

De son côté, le plus jeune – sans toutefois prétendre à la catégorie Hollywood Star – de plastique svelte, sculpté par le sport, de bronzage naturel, le crin frisotté, pouvait être considéré comme acceptable en dépit d’un front bas et d’un strabisme qui ne lui donnait pas un air particulièrement astucieux. Ses origines exotiques furent confirmées par son patron :



L’employé fouilla à grand bruit la caisse à outils pour finalement annoncer de son regard déroutant :



L’autre allait gueuler, mais se ravisa quand il vit le cordon de ceinture du peignoir défait, révélant de la soie en petite quantité. Il avala sa salive et envoya son subordonné faire un tour chez les Grecs :



Maryse se pencha au-dessus de sa nouvelle machine, offrant une vue plongeante dans son décolleté de soie blanche :



Maryse s’accroupit devant le hublot du tambour et l’ouvrit. La dorure des cuisses s’ajouta à la féerie des tétons moulés dans la soie. Le type passa une main machinale sur sa braguette.



Le mégot que le vilain gardait au bec frémissait.



Pour un cadeau, c’était un cadeau : le rustaud expulsa presque ses mirettes hors des orbites.



Maryse fit glisser le peignoir le long des bras et se tourna pour exhiber son dos.



« Non ! Pas à ce type, chérie… » se lamenta le placardé en glissant tout de même la main dans son pantalon de pyjama.


Enfin, prétextant la canicule, Maryse se débarrassa de son peignoir et, le dos tourné au livreur, se déhancha en adressant un clin d’œil au placard. La babine humide, le rustre osa effleurer une hanche de sa grosse patte carrée.



« Maryse, non, pas lui… »



Dans son armoire à balais, Vincent s’astiquait le manche : « J’y crois pas… »



« Ah, la salope ! »


Encouragé par l’absence de résistance, le trapu cracha son mégot et brûla les étapes en introduisant une main sous le court vêtement pour visiter l’entre-fesse en même temps qu’il empoignait un sein. Maryse fit volte-face :



Maryse recula et donna une tape sur la grosse patte qui voulait l’agripper :



Le frustré fit un effort mental : « Le travail d’abord, conjectura-t-il, ça veut dire qu’après le travail… hé hé ! » Il se frotta les mains.


« C’est dingue ce qu’elle peut être pragmatique, des fois… », songea de son côté le mari en ralentissant le polissage de son gland.


L’employé revint en scène au même instant, la clé de 18 à la main. Il faillit trébucher en apercevant la femme dans sa nuisette brillante. Sa mâchoire tomba. Il détailla la maîtresse de maison depuis les seins qui pointaient sous le tissu jusqu’aux escarpins vernis qui la grandissaient de vingt centimètres. Il avait déjà remarqué qu’elle était jolie, mais pas bandante à ce point. Maryse lui sourit :



Emporté par l’espoir de remettre les mains sur la nuisette – et surtout dessous – le patron fit de l’installation de la machine à laver une discipline olympique. On aurait dit Charlie Chaplin à fond les manivelles. Mustapha, qui ignorait les raisons de cet empressement et qui n’avait toujours pas relevé la mâchoire, suivait des pupilles la Vénus absolue, la muse de l’érection spontanée s’employer à des tâches imaginaires dans son temple domestique. Consciente du décolleté, Cendrillon se penchait au-dessus d’un tiroir ; ou encore, sur la pointe des orteils, levait les bras vers un haut placard pour qu’apparaisse le pli des fesses, ou mieux, afin de renseigner ses admirateurs que sa culotte était assortie au négligé de soie, prenait les concombres dans le bac à légumes du frigo sans plier les genoux. Elle honorait son contrat qui était de provoquer.


Pour les besoins d’un raccordement de la tuyauterie, le plombier dut se coucher sur le dos. La fée approcha ses escarpins du visage et demanda à quoi servait le tube qu’il avait en main. La vue en contre-plongée de la culotte qui moulait le fruit, dorénavant plus fendu que défendu, provoqua un lapsus :



Mustapha, derrière eux, les yeux agrafés sur les cuisses nues, massait lui aussi sa braguette. Il n’avait toujours pas remonté sa mâchoire. Vincent, qui se paluchait de plus belle, le vit plonger la main dans son pantalon. « Ah, l’animal ! Il ne pense qu’à la saillir. » Il faut dire que la situation perdait sérieusement de sa retenue. L’atmosphère chargée de convoitises, contaminée par les provocations, était désormais sur le compte à rebours. Trois javelots étaient tendus vers leur cible ; le tir était inévitable.


Pour varier de l’ordinaire, ce fut la femme qui prit l’initiative de déclencher la bamboche ; les pupilles du butor posé sur sa culotte la chatouillaient. Elle planta son regard dans l’œil-de-bœuf et ses talons de chaque côté de la tête du chef. Avec un clin d’œil provocateur à l’adresse du mari, elle plia les genoux et, tel le LEM d’Apollo XI faisant son approche du relief lunaire, elle descendit lentement son moulage de soie blanche au-dessus de la langue qui l’attendait ; et s’y fixa.


« Perverse ! » soupira le voyeur parmi ses balais. Il observait les jolis doigts aux bagues d’or et aux ongles carmin se poser à leur tour sur la planète Ventre et glisser sous la salopette. De son côté, le gobe-mouche avait arraché son pantalon pour libérer son bambou tropical qui se plaqua contre les abdominaux. L’érection athlétique soulevait des bourses lestées de boules de pétanque. Le pubis projeté en avant, Simplet offrit charitablement la tétée à Blanche-Neige qui, sans quitter le placard des yeux, accepta la friandise : elle l’empoigna et l’emboucha. Tout aussi lentement qu’elle avait abaissé son LEM, elle empala son joli visage sur le pieu circoncis.


Le détenu faillit arroser le côté verso de la porte du placard et, pour éviter la catastrophe, jeta ses mains dans le dos. « Mon Dieu, comment peut-elle… ? »


Le souffle court, il balbutiait des insultes inaudibles à l’adresse de son petit ange qui badigeonnait de rouge à lèvre la merguez XXL tout en servant sa crème citronnée à l’amateur de fruits de mer. Ce dernier avait écarté l’étoffe satinée et prenait un bain de moustache. Avec sa langue de débiteur de jurons, il balayait l’huître délicate et mettait les chairs en désordre depuis la perle de nacre jusqu’à l’ourlet du cratère sacral. Il suçait bruyamment les sucs en grognassant comme un goret.


Son flûteau de Pan en bouche, Maryse dansait et tortillait des fesses pour faciliter la léchouille, tantôt favorisant son petit bouton de licorne, tantôt présentant son œillet défendu à l’étonnant pic gustatif qui jouait au défonceur de porte. Cette dernière sensation était divine, elle s’y paralysait quelques secondes, jusqu’à ce que la vergogne l’y arrache, puis reprenait souffle dans la légalité. Alors elle retournait tester les limites de sa pudeur. Pas même son mari n’avait osé cela. Tout de même, fidèle à ses engagements maritaux, de temps en temps, sans qu’on la voie, elle ouvrait la bouche en direction du placard et agitait sa langue dans le vide avant de reprendre sa tâche de pompeuse bénévole. Le mari avait le gland comme une ampoule survoltée, prête à éclater. Une mouche s’y serait posée qu’il aurait joui.


Le plombier avait défait sa salopette et dégagé sa clé à pipe que Maryse avait aussitôt saisie. L’outil était singulier : on eût dit, dans des proportions moindres, une pastèque plantée sur une corne de rhinocéros, ou encore une sorte de champignon phalloïde. Le gland, boulu comme un pruneau, fendu comme une paire de fesses, pourpre, congestionné, était tant en disproportion avec la hampe qui le supportait qu’il paraissait comme un rajout. Maryse s’était emparée de la chose comme on saisit un petit haltère de musculation, et agitait sa paume entre la boule haute et les pelotes basses.


Les yeux rivés sur l’œil-de-bœuf, elle abandonna sa première sucette et posa l’oreille sur le nombril du bedonnant. Dégageant sa chevelure pour qu’on la voie bien, elle descendit son joli visage dans la garrigue pubienne, tout près du pruneau, et tira la langue. Le méat qui bavait d’impatience lui avait déjà englué les doigts. L’une après l’autre, de manière ostentatoire, elle suça ses phalanges avant de donner un premier coup de langue sur le fruit rubicond.


« Chérie, non, pas lui… » Trop tard : une grosse paluche appuyée sur la nuque l’avait forcée à gober le pommeau de chair. Bien qu’ayant gardé ses mains dans le dos, Vincent endura une contraction de son sexe et assista à l’évacuation d’un long jet de crème ; un seul, comme un orgasme partiel. Sa tige resta d’acier, animée de spasmes, mais sans plus éjaculer. Cela ne lui était jamais arrivé. Sa femme le rendait fou, le rendait autre.


Elle-même était devenue méconnaissable entre les mains de ces deux hommes ordinaires, vulgaires, qui se servaient d’elle pour assouvir des besoins que leur quotidien leur interdisait peut-être ; absence de femme ? Épouse frigide ? Enquiquineuse de 90 kg amoureuse d’Alain Delon ? En tout cas, elle se faisait tâter et malaxer les cuisses, les seins, les fesses et la vulve comme de la pâte à pain tombée du ciel dans le pétrin d’un boulanger affamé. Elle était une déesse, elle était une pute, elle était un rêve en chair et en os (surtout en chair) dont il fallait profiter. Vincent pensait qu’elle faisait cela pour lui ; elle, pensait qu’elle faisait la bonne Samaritaine pour tous, et les deux gratifiés pensaient qu’ils avaient décroché le gros lot et que ça n’arrive qu’une fois dans la vie. Mais à la vérité, personne ne faisait grand usage de ses neurones.


Maryse suçotait la mirabelle du plombier tout en l’allaitant de ses liqueurs intimes ; Simplet avait coincé son gland dans une aisselle glabre et, à travers la soie, massait les nibards à pleines mains, tandis que Vincent, la pupille dilatée, redoutait que la suite des événements ne le fasse éjaculer précocement. « Vicieuse, débauchée, cochonne… » La destinataire de ces hommages muets ne cessait de provoquer son voyeur chéri. Pour le défier plus encore, elle se releva de son accroupissement, retira sa culotte mouillée qu’elle jeta contre l’œil-de-bœuf et se débarrassa de son déshabillé qu’elle accrocha comme à une patère au bambou de Mustapha.


Si, à cet instant, les télévisions du monde entier avaient pu abandonner leur soporifique, leur désinformation, leurs calamités et autres horreurs liées à des idéologies de psychopathes afin de diffuser l’image de cette Ève nue dans ses escarpins, soulevant ses gros seins, exhibant ses tétines, glissant ses doigts dans son sexe glabre ou entre ses fesses cambrées, la planète Terre se serait arrêtée face à Vénus pour un rite d’adoration masturbatoire mondialisé. Le pape lui-même aurait béni la scène d’un asperges me sûrement plus consistant que l’eau bénite.


Bien que les spectateurs ne fussent que trois, Maryse n’en fit pas moins son show de Miss Univers. Non pas comme une strip-teaseuse professionnelle qui ouvre niaisement la bouche et roule exagérément des hanches, mais comme une femme ordinaire dont la raison bascule devant des queues tendues vers elle. Elle poussa Mustapha vers la table et le fit allonger en travers du plateau de bois de manière à ce que la tête se renverse à une extrémité et les jambes pendent à l’autre. Alors elle vint coller son bas-ventre contre le visage renversé et offrit ses chairs à la dégustation. Ne voulant perdre aucun avantage de la situation, le chef, qui avait jeté loin sa salopette, s’en vint glisser son champignon entre les jolies fesses et, collé à la Callipyge, lui pétrit les seins sans souci de ménagement.


Vincent, pourtant aveugle aux détails de l’opération, imaginait aisément le barbotage de la langue et les frictions occultes de la boule du chef contre l’anus de sa petite femme. Le taureau en rut soulevait les seins en pinçant les tétons, léchait à pleine langue le cou de la jeunette et lui suçait l’oreille jusqu’à la faire disparaître dans sa bouche. Le voyeur savait combien ces manœuvres pouvaient plaire à son épouse et en ressentit une forte jalousie. Jalousie qui lui provoqua un nouveau jet de semence lorsque Maryse offrit sa bouche à l’haleine du fumeur alcoolique, bâfreur d’aïoli, qui la fouilla avec une avidité grossière sans tarir ses coups de boutoir entre les fesses. Le baiser choqua le mari davantage que les sucettes qu’elle venait de prodiguer.

Afin de reprendre souffle, l’épouse s’arracha aux farfouillages des deux langues et fit le tour de la table pour y grimper à califourchon au-dessus du Maghrébin. Le mari n’en crut pas ses yeux. La vue qu’elle offrait de ses orifices intimes était d’une impudeur extrême. Cambrée, le cul en l’air, les seins écrasés sur la moquette pectorale, elle passa une main sous son ventre et, avec une fièvre visible, empoigna la queue de Simplet, l’ajusta à son coquillage et s’y embrocha volontairement. Deux longs râles s’envolèrent à l’unisson. Vincent faillit tambouriner à la porte du placard ;« Non ! » Elle dépassait les limites du contrat qui devait se borner à des provocations. Il souffrait, mais il bandait ; « Salope ! »


Le gros pilon, qui retenait toujours la nuisette, brillait de mouille. Les petites lèvres roses qu’il écartelait secrétaient courageusement la liqueur nécessaire à la lubrification. Comme s’il fût complice du mari voyeur, le gardien de chèvres empoigna sa proie par les fesses et, bien en face du placard, les doigts de chaque côté de l’anus, distendit l’anneau du muscle tabou. Mais la manœuvre n’était pas adressée à l’époux.



L’employé espérait-il une augmentation de salaire ? Toujours est-il que son patron céda à l’appel mutualiste et vint boucher la vue au mari en lui tournant le dos pour ajuster son amanite contre l’entrée du club des marginaux. C’est du moins ce que supposa Vincent, qui ne voyait plus rien du détail des activités. Toutefois, les fesses blafardes qui se creusaient en poussant en avant ne faisaient que confirmer la tentative d’effraction. Forcer l’entrée ne semblait pas aisé ; aussi le cambrioleur s’écarta, empoigna le manche de son employé et s’en servit comme d’un pinceau pour badigeonner le seuil de la bijouterie avant de le remettre à sa place (c’est ça, le mutualisme). La fille, en cambrant les reins, se fit complice de la tentative de brigandage. Alors le père Thénardier força, força encore, et tout d’un coup partit en avant, arrachant un cri à la petite Cosette qui fit le dos rond. La tête du champignon avait pris possession de l’ampoule rectale comme une boule d’attelage dans son logement de remorque. Étant donné le point dur qu’elle venait de franchir, elle ne ressortirait que ramollie. Vincent, qui tordait ses doigts dans son dos, allait hurler au scandale quand il éprouva un nouveau jaillissement éjaculatoire étonnant de puissance. « Elle se fait enc… Non, je dois me tromper, elle ne ferait pas ça… » Pourtant, l’épouse tourna son visage vers lui pour confirmer. Les sourcils en ogive et la bouche entrouverte semblaient implorer le pardon, tandis que les paupières alourdies dénonçaient une souffrance lubrique de laquelle elle était la victime ingénue ; bref, le portrait craché de Sainte Thérèse d’Avila.


Les deux mâles se mirent à la fouiller, d’abord en désordre en lui arrachant des petits cris aigus puis, petit à petit, synchronisèrent leurs bielles en alternance. Les halètements des deux grognards accompagnaient les gémissements que la sainte martyre adressait au plafond. Mais il s’agissait d’une sainte-nitouche, car elle se cambrait, gigotait et s’ajustait volontairement aux gaules qui coulissaient dans son ventre offert. La locomotive prenait de la vitesse, les pistons durcissaient, l’huile s’échappait, les sueurs se mêlaient, les jugulaires palpitaient, des mots crus fusaient en même temps que des claques s’abattaient sur les fesses. Et ça accélérait. Quand elles n’étaient pas comprimées dans des étaux à cinq doigts, les mamelles, dans leur valse, étaient attrapées au vol par le gobe-mouches qui les mordait et les suçait comme un bébé affamé. Autrement, elles balayaient de leurs pointes durcies le crin rugueux des pectoraux.


La machine atteignit le paroxysme de son accélération ; elle ne pouvait subir longtemps son crescendo, il fallait qu’elle éclate, déraille, se disloque. Le premier court-circuit eut lieu dans le timon de remorquage qui souffrit le premier spasme de transfert du contenu de la citerne à semence. Des jets précipités se bousculèrent dans le pruneau qui dilata son méat vers les entrailles. La lave propulsée dans le conduit rectal enflamma la pouliche qui tressauta de la croupe et rua dans les brancards en libérant un long hennissement. Le second piston se précipita dans un sprint suicidaire pour rattraper la femelle dans son échappée, et y parvint : un grognement lycanthrope accompagna l’injection de crème fertilisante dans le ventre encore tordu de convulsions.

Le silence qui suivit le cataclysme ne fut émaillé que des halètements des victimes et du spasme post-orgasmique qui expulsa l’escroc sodomite.


En s’écartant, le plombier rendit la vue au mari. « Mon Dieu ! » La boule ramollie était encore reliée aux entrailles par un fil élastique qui finit par se rompre. Jamais Vincent n’avait imaginé voir son petit ange aussi crûment corrompu. Un écoulement argenté s’échappait de la tanière du brigandage pendant que le conduit se refermait lentement en cul-de-poule. À l’étage inférieur, l’anaconda dégonflé glissa hors du terrier pour s’affaisser lourdement dans le vide et y balancer contre l’étendard de soie blanche. Dézobstruée, la grotte libéra un gros flux crémeux qui rejoignit le confluent d’amont pour former un fleuve opalescent, lourd et paresseux. Vincent observa la progression des semences mêlées du patron et de son employé. Cette fusion insolite patronat-syndicat s’écoula le long des roubignoles, puis s’écrasa contre le négligé de soie qui prenait des allures de serviette.


Abandonnant leur victime pantelante sur l’autel du sacrifice, les débardeurs consultèrent leur montre et terminèrent rapidement l’installation. Les outils rangés, ils filèrent à l’anglaise.


Maryse, encore étourdie, se leva, alla déverrouiller le placard et déguerpit en courant. Un peu comme un zombie, Vincent tituba hors de sa cachette et suivit son manche à balai qui le guida jusqu’à la chambre.

Elle était sur le lit, à quatre pattes, les fesses en l’air dressées vers le visiteur, les mains écartant les abîmes englués, le visage enfoui dans la nuisette sale. Il s’agenouilla derrière elle et dirigea son gland vers l’entrée coutumière pour s’y enfoncer presque d’un seul coup. La gaine, d’habitude étroite, était relâchée du fait de la visite de son prédécesseur. Ce dernier avait été généreux avec l’arrosage car la pénétration de Vincent provoqua un débordement ; tout n’était pas parti dans l’écoulement fluvial. La jeune épouse était profondément souillée, débordait de foutre, sentait le mâle, le sexe. Le mari eut une subite montée de jalousie et jeta deux claques sur les fesses qui laissèrent leurs marques par-dessus celles déjà gravées par les mains étrangères. Puis il sortit de la grotte de Bernadette pour positionner sa turgescence contre l’entrée mitoyenne, celle de la petite sacristie.



Il força le goulet d’ouverture, arrachant un cri à la gorge rendue rauque par les vocalises du premier épisode.



À raison d’une insulte par centimètre, il finit par disparaître complètement. La sensation de cette bague serrée coulissant le long de son sexe était affolante, autant qu’hallucinante sa vue. Il recula, puis replongea, glissa ainsi encore et encore sans contrainte dans le lubrifiant laissé par l’autre. Il envahissait sa femme, la possédait, la dominait. Dévouée à sa cause, Maryse l’encouragea en bégayant un mea culpa désordonné, parsemé de mots crus ayant trait à sa conduite envers les deux inconnus auxquels elle s’était livrée. Elle provoqua l’assaut final en tournant son visage et en passant la langue sur les salissures de sa nuisette. Vincent devint fou. Il la bourra jusqu’à l’apothéose et se vida en la voyant enfoncer le tissu dans sa bouche pour une sucette d’adieu aux visiteurs. La possédée reçut cette deuxième injection de lave baptismale avec les manifestations vocales dignes de la circonstance.



*********



Quand Vincent ouvrit les yeux, la machine à laver tournait dans la cuisine. La large tache de glu qui souillait les draps le rappela à la réalité. La buée contre la vitre du box et les rubans de lavande qui embaumaient l’air attestaient de la douche purificatrice à laquelle Maryse venait de se livrer. Elle devait tester sa nouvelle machine ; il la rejoignit dans la cuisine. Moulée dans un short et un tee-shirt à bretelles, le dos tourné, elle était collée à l’engin. Il se demanda ce qu’elle faisait.



Elle se retourna et, espiègle, l’attira pour lui montrer sa trouvaille. La moule calée contre l’angle de la machine, elle tourna le bouton essorage et encaissa les trépidations. Elle souleva ses seins dans ses paumes pour pallier l’absence de soutien-gorge. Ainsi expérimenta-t-elle les différentes vitesses de son jouet à moteur. Les sex-shops pouvaient désormais offrir des essoreuses.

Comme une gamine remercierait le père Noel, elle embrassa son mari.



Maryse brandit la clé de 18.



Elle fit la moue :