Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 16980Fiche technique15594 caractères15594
Temps de lecture estimé : 9 mn
31/08/15
corrigé 07/06/21
Résumé:  Un homme blessé moralement et physiquement revient à la sensualité par la délicatesse de son infirmière.
Critères:  fh -h+medical
Auteur : Hunky Dory
Roman... évidemment

À l’arrêt pour cause de densité de circulation parisienne, ce 11 juin, il repensait aux événements de ces dernières semaines.


Du roman… évidemment… quoi d’autre ?


C’était sa première sortie, seul, avec sa voiture depuis l’agression, quasiment un mois plus tôt. Ses blessures le faisaient toujours souffrir, bien qu’un peu moins, mais il craignait la longueur de cette soirée.


Pour autant, il n’allait certes pas manquer le concert de Sir Paul, même si son fils, entravé par des exigences professionnelles, ne l’accompagnerait pas. La douce Celia, l’infirmière qui s’était occupée de lui profiterait de sa place à ses côtés…

Elle avait accueilli de son sourire son retour à la conscience et l’avait gentiment questionné sur son identité et celle de cette femme qu’il n’avait cessé d’appeler.


Lentement, les faits lui revinrent à l’esprit et, tout au long des séances de soin, d’abord quotidiennes, il essaya de lui raconter…


Lui raconter son choix de rester à Paris un week-end entier, seul, pour essayer d’oublier et de comprendre aussi. Il lui dit que sa manière à lui d’évacuer de trop fortes tensions intérieures ou ses démons comme il disait, c’était l’errance solitaire, nocturne et anonyme, dans les rues de Paris. Dans ces circonstances, ni téléphone portable, ni papiers ne lui semblaient utiles pour s’en remettre au hasard des rues et des rencontres.


Le hasard ne fut pas bienveillant avec lui cette nuit-là, car ils ne le crurent pas, lorsqu’il déclara ne pas être muni d’un portable. Sa tenue vestimentaire sans doute leur donna à croire que ses moyens ne permettaient même pas d’envisager qu’il en fut ainsi.

Alors sous leur action violente, il fit la connaissance du pavé parisien en même temps qu’il perdit la sienne. Il en rira avec Celia lorsqu’elle massera quotidiennement et parfois coquinement sa blessure à l’aine.


« Une infirmière noire pour une blessure à l’arme blanche », la faisait sourire.



Il lui raconta, tout, de leurs derniers instants torrides et du reste aussi.


Assise en tailleur et tenue d’infirmière sur son lit de soins quotidiens, elle l’écouta, l’air parfois amusé, parfois émue, parfois excitée.


Elle m’avait convaincu, reprit-il, bien que je n’y étais pas favorable, de passer ces deux derniers jours ensemble, dans un gîte confortable à la campagne.


  • — Pour garder une belle image de notre histoire, disait-elle.

Je ne me souviens plus du premier jour ni de ce que nous fîmes, en revanche je me souviens parfaitement d’une nuit sans sommeil et d’un réveil très matinal.

Je l’observais, allongée, nue, à côté de moi, endormie, paisible. Je ne crois pas qu’elle me vit pleurer notre amour impossible, mais lorsqu’elle s’éveilla en s’étirant tel un chat, mon désir se manifesta et ne lui échappa pas.


  • — Suce mes seins, m’intima-t-elle en s’allongeant sur le dos.

Doucement, je me penchai sur elle et entrepris de lécher ses seins l’un après l’autre. Leurs tétons ne tardèrent pas à durcir. Je les titillais avec insistance, les mordillant tantôt entre mes lèvres tantôt entre mes dents. Elle ne tarda pas à geindre et à onduler des hanches, comme une invite à ma main.

Tout en poursuivant mon activité buccale, je descendais ma main vers son entrejambe qu’elle m’ouvrit largement. Elle était inondée et je trouvai très vite son entrée.

Ses lèvres ourlées et chaudes ruisselaient et s’ouvrirent largement sous mes doigts. J’enduisis son petit orifice de son fluide, le titillai un peu avant d’y entrer franchement d’un doigt. Elle haletait bruyamment. Lorsque mon doigt dans sa chatte, pressa plus intensément son clitoris et que ma bouche happa goulûment ses seins tandis que je forçais son anus, elle jouit puissamment en inondant ma main de son plaisir.



Évidemment, j’étais dressé mais très hésitant car un peu inhibé par la conscience de la dernière fois, mais elle l’avait senti, aussi, sans hésiter dès qu’elle eut repris ses esprits, elle s’empara de ma queue et m’offrit en guise d’épilogue, le doux contact de ses lèvres.


  • — Je suis bonne à l’oral, se vantait-elle.

Et j’avais pu vérifier de nombreuses fois l’exactitude de son propos.


Elle me prit entier dans sa bouche puis titilla mon gland. Ses mains pressèrent mes couilles et ses doigts n’hésitèrent pas à être inquisiteurs pour investiguer mon fondement. Elle me serrait fort pour tenir mon érection et décider de ma jouissance. J’accompagnai d’un râle de plaisir le chaud et volumineux liquide, qu’en saccades, j’expulsai dans sa bouche. Elle ne rendit rien et au contraire me dégusta jusqu’à ce que plus rien ne puisse être espéré de mon organe détumescent.


Si la tenue informe de Celia ne laissait rien apparaître de son trouble, il vit dans son regard fiévreux l’effet de ses mots.


La précision de ses mains pour les soins, pendant qu’il lui parlait, demeurait professionnelle, mais il lui sembla qu’ils étaient empreints de davantage de sensualité.



Il lui raconta leurs derniers mots et lui répéta ses mots à elle, ceux qu’elle prononça avant de devenir aphasique.



En arrivant au stade de France, il repensait à tous ces échanges, aux moments de complicité souriante avec Celia, cette belle et fine antillaise, à peine quadragénaire dont on aurait pu penser qu’elle était bâtie autour d’un sourire.


C’est alors qu’il la vit au pied de l’escalier d’accès, élégante dans son tailleur mini-jupe crème qui, outre la couleur de sa peau, rehaussait le fuselage de ses jambes.


May be i’m amazed the Way i love You… chantait Sir Paul.


Elle vit à ces doux accents, le voile de tristesse qu’elle connaissait bien, s’installer sur son visage. Elle prit sa main dans la sienne et les posa sur sa cuisse nue. Cela le réconforta mais ne le troubla pas. Elle si.

Il était fatigué à la fin de ce merveilleux concert et sa blessure à l’aine lui semblait s’être réveillée quand il dut faire un effort pour rejoindre sa voiture.

Le voyant, elle lui proposa de le raccompagner, ce qu’il accepta. Elle prit le volant. À peine assis dans la voiture, il s’endormit. Lorsqu’il se réveilla, ils étaient garés devant un immeuble. Le sien. À elle.



Il l’était suffisamment pour ne pas résister.

Elle avait un appartement coquet doté d’une chambre et d’un bureau qui disposait d’un petit canapé convertible. Elle l’ouvrit et l’invita à s’allonger dessus, ce qu’il fit immédiatement.



Et elle commença à déboutonner sa chemise puis résolument son pantalon.



Et en un instant, il fut intégralement nu.

La nuit était douce et chaude et du coup il s’en trouvait bien.



Et en effet, elle revint, dans un déshabillé de soie transparent au travers duquel, il ne distingua qu’un petit triangle string, mais aussi une magnifique paire de seins. Elle entreprit de lui masser l’aine douloureuse et n’eut aucun scrupule à en faire bénéficier, même indirectement, son sexe qui se leva pour la première fois depuis longtemps, mais fatigué il s’endormit…


Elle resta un long moment, le couvrant de toute la tendresse de son regard, s’assura qu’il dormait bien, puis le recouvrit d’un drap léger avant de regagner sa chambre.


Elle était interrogative. Il la troublait et ses talents de conteur l’émouvaient plus qu’elle ne voulait le reconnaître. Bien des fois, lorsqu’il lui contait sa relation perdue et ses accents charnels, sa culotte avait manifesté un intérêt humide évident, croissant avec les épisodes.


Mais il n’était pas pour elle et elle n’était pas libre.


Au petit matin, il se réveilla, un besoin naturel à satisfaire, il s’amusa en ôtant le drap d’être en l’état des hommes le matin et se rendit, nu, aux commodités.

Il ne vit d’abord qu’une partie du déshabillé de soie qui dépassait de la porte entrouverte de la chambre que les premières lueurs de l’aube semblaient éclairer. Laissant sa curiosité parler, il avança sa tête dans l’embrasure de la porte et les vit.


Il vit ces fesses noires et musclées qui se contractaient compulsivement comme dans un va-et-vient infernal. Mal à l’aise, il n’en chercha pas moins à habituer sa vision à l’obscurité lorsqu’il la découvrit, objet de ces assauts.


Nue, allongée sur le dos, elle accompagnait de son bassin et de ses gémissements le pilonnage en règle dont elle était l’objet, les fesses puissantes propulsant un long membre épais au creux d’elle.


Fasciné par leur animalité, il restait figé et voyeur, contrôlant mal une érection croissante qui le surprenait.


Leur complicité était trop forte et il était trop convalescent pour la désirer mais leur mélange sous ses yeux l’attirait fortement.


C’est alors qu’elle le vit. Elle lui sourit et lui fit un petit signe, avant de fermer ses yeux sous l’effet du plaisir, puis d’inviter son partenaire à se retourner, ce qu’il fit découvrant un énorme membre sur lequel elle s’empala de suite, coulissant frénétiquement jusqu’à une jouissance bruyante qu’elle accueillit le regard tourné vers lui.


Il choisit de s’éclipser à ce moment-là. Il ne s’endormit pas de nouveau, mais n’eut pas envie de se satisfaire. Le spectacle de la jouissance dans les bras d’autrui ne l’excitait plus, il avait donné.


Il resta allongé. Tard dans la matinée il entendit le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvrait puis se refermait. Quelques instants plus tard, à nouveau vêtue de son déshabillé, elle revint s’asseoir près de lui en lui souriant. Ils se turent pendant un long moment, complices dans l’immobilité.


Puis elle se leva, ôta le drap qui le couvrait, l’offrant nu à son regard. Tranquillement, elle ôta son déshabillé, se montrant intégralement nue devant lui pour la première fois. Il fut sensible à sa cambrure toute antillaise et à la finesse de sa taille. Elle s’assit tout près de lui, de côté sur le bord du lit et lui dit d’une voix suave :



Presque mécaniquement, il recommença son récit.


Après quelques instants d’écoute silencieuse, elle prit simultanément la main qu’elle dirigea vers sa chatte et la queue qui s’était déjà raidie à la vue de son corps. Elle commença à coulisser délicatement, mais c’est surtout lorsqu’elle pressa sa main à lui sur sa chatte qui ruisselait qu’il durcit vraiment. Elle écarta ses cuisses et lorsqu’il introduisit ses doigts, sa pression sur son gland s’intensifia.


Elle ne fit rien pour le ralentir et il déposa son jet chaud et gluant dans sa main dans un spasme inconnu de lui depuis de longues semaines. Tout en le gardant dans sa main, elle se pencha vers lui, força sa bouche d’un langoureux baiser en prenant soin de caresser de ses seins sa poitrine velue. Elle jouit lorsque leurs langues se mélangèrent et que ses doigts écrasèrent son bouton.


Elle lui sourit, puis s’éloigna sans un mot. Il ne la revit pas et sa douche prise, quitta l’appartement.


Il sut à cet instant qu’il ne la reverrait pas, que sensualité et complicité l’avaient emmené trop loin dans la souffrance pour qu’il récidive mais après un membre de son fan-club, une autre savait.


Elles pourraient faire le lien, si nécessaire. Il se contenterait des moyens modernes où la virtualité remplace les masques vénitiens.


Elle lui avait tellement vanté l’adrénaline générée par les sites de rencontres essentiellement les plans culs, qu’il finit par déposer un profil. Après tout, être acteur de la grande braderie du sexe triste et de l’ennui réunis semblait du dernier cri.


Moderne en effet que cette pratique où des hommes chasseurs paient pour être choisis par des femmes qui ont envie de s’offrir pour cause d’ennui dans le confort d’un couple. Jadis les hommes payaient déjà pour vaincre leur ennui mais du coup ils choisissaient…


Autre temps, modernité.


Cependant, s’il n’en attendait rien d’autre que la satisfaction de sa curiosité. Il fut surpris, au regard de ce qu’on lui en avait dit, des sollicitations dont il fut l’objet. Suffisantes en nombre pour satisfaire son ego et sa confiance en ses écrits, il n’y donna cependant pas suite.


Mais là, à son retour, consultant ses messages qu’il négligeait consciencieusement jusqu’à présent, il fut troublé, très troublé.


Time takes a cigarette, puts it in your mouth

You pull on your finger, then another finger, then your cigarette

The wall-to-wall is calling, it lingers, then you forget

Ohh how how how, you’re a rock ’n’ roll suicide.


You’re too old to lose it, too young to choose it

And the clocks waits so patiently on your song

You walk past a cafe but you don’t eat when you’ve lived too long

Oh, no, no, no, you’re a rock ’n’ roll suicide.


Suivi de : La Philharmonie. DAVID BOWIE. Mars 2015.


Vous. Ému. Une femme, cheveux courts.


Sa photo évoquait quelqu’un. Le connaissait-elle ?