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n° 17010Fiche technique8298 caractères8298
Temps de lecture estimé : 5 mn
11/09/15
Résumé:  Rencontre onirique au contexte à peine esquissé. L'endroit est sombre, ils se connaissent depuis peu mais ne peuvent réprimer leur attirance...
Critères:  fh amour jalousie init
Auteur : Ovidia  (Ecrivain anonyme cherchant à partager ses écrits.)
Le couloir

Ils parcoururent le couloir ensemble, en silence. Tellement discrets que les lumières automatiques ne s’allumèrent pas. Sa main dans la sienne, il commença à lui masser la paume, tout doucement pour réchauffer la peau froide. Peu à peu elle retrouva sa température normale, et il se tourna vers elle pour lui sourire. Elle, un peu timide, ses joues avaient rosi, et ses yeux brillaient de façon étrange. Il eut envie de l’embrasser. Il le fit ; il l’attira contre lui, et comme elle n’opposait aucune résistance, il souleva son menton de la main droite pour amener sa bouche jusqu’à la sienne. Ce qu’il en rêvait, depuis des semaines, de ce contact ! Enfin, il les touchait ces lèvres qui, dans son imagination, avaient déjà parcouru tout son corps… Son corps, justement, qui réagissait. Il s’écarta aussitôt, craignant de l’effrayer. Elle ouvrit les yeux, un peu surprise, ne comprenant pas pourquoi il l’avait repoussée ainsi. Elle était adorable, ainsi perdue. Cela le fit rire en pensée, un coin de sa bouche le trahit, elle rougit davantage.



Et il fondit à nouveau sur sa bouche avec un sourire carnassier, tachant de se contrôler, cette fois-ci. Il n’y avait personne autour d’eux, rien que le couloir désert. Il la fit reculer contre le mur, elle ne pouvait plus lui échapper. Elle résistait un peu, hésitait encore, peut-être qu’elle pensait à l’autre. Mais il le lui ferait oublier. Sa bouche quitta ses lèvres, dérivèrent dans son cou. Elle voulut réprimer un frisson, mais il l’avait senti.



Sa poitrine contre la sienne se soulevait avec irrégularité, trahissant son trouble, son désir peut-être. Il eut envie de lui faire sentir le sien, de la faire rougir encore plus, mais il se contint. Il ne fallait pas qu’elle s’enfuie, et elle en était capable. Il la connaissait bien. Mais peu à peu, sa résistance s’amoindrissait, il la sentait prendre plus d’assurance. Elle avait passé ses bras autour de sa nuque comme pour l’empêcher de partir, et lui, il posa ses mains sur sa taille frêle, l’amenant tout contre lui, enfin.

Elle ne pouvait pas ne pas comprendre, à présent.



Ses doigts se faufilèrent sous son pull et exercèrent une légère pression pour la serrer davantage. Leur respiration devenait erratique. Il fit remonter l’une de ses mains sous ses vêtements, son corps entier fut parcouru de frissons.



Elle n’en pensait pas un mot, ne faisait rien pour se détacher de lui, rien pour atténuer la pression qu’il exerçait toujours au niveau de son bassin. Il ne pouvait plus voir son visage mais il l’imaginait, les yeux fermés, pensant à ce qui n’allait pas manquer de se produire.



Ils ne s’étaient jamais retrouvés seuls avant. Mais lui avait eu envie d’elle dès le début, même quand elle était avec l’autre abruti. Il aurait tellement voulu la protéger, lui épargner ces souffrances. Et maintenant elle était à lui, rien qu’à lui, et il voulait la posséder, là, maintenant, contre ce mur, entendre ses soupirs, sentir son abandon et lui-même s’abandonner en elle, au plus profond d’elle…



Il voulait la rassurer. Il ne voulait pas la prendre par la force. Il voulait qu’elle s’offre à lui, qu’elle le supplie de l’aimer, avec férocité, et qu’elle en redemande, encore et encore.

Mais elle résistait. Ça le rendait fou.



Ces paroles n’eurent pour effet que de le mettre davantage en furie. Il se contrôlait à grand-peine, il tremblait d’envie. L’agrafe du soutien-gorge sauta sous le pull.



Elle ne répondit pas. Elle voulait dire non, elle n’y parvenait pas. Lorsqu’elle se retrouva la poitrine nue devant lui, elle recula, se protégeant de son regard, et leva la tête pour le regarder. Une lueur de crainte brillait toujours dans ses yeux. Pourquoi ?



Elle ne répondit pas.

Puis il comprit. Cela le surprit. Elle avait l’air tellement proche de l’autre, pour lui il était évident qu’elle avait déjà connu ce genre de plaisir… Il savait qu’il aurait dû se refréner, ne pas la brusquer pour ne pas lui faire peur. Mais c’était plus fort que lui. L’idée que c’était lui qui allait, pour la première fois, venir en elle, fit bouillir son sang dans ses veines. Il ne réfléchissait plus.

Avec avidité, il entreprit de découvrir le haut de son corps, lui laissa découvrir le sien. Il n’attendait qu’une chose, c’était qu’elle pose sa main sur sa ceinture, qu’elle la défasse, qu’elle… mais elle ne le faisait pas.



Il allait perdre le contrôle, le perdait déjà. Il n’attendit pas sa réponse, ni un geste de sa part. Il lui caressa une cuisse, remontant lentement pour faire monter le désir en elle. La bouche un peu entrouverte, elle se laissait faire, tétanisée. Elle avait posé ses mains sur son torse, il les fit glisser plus bas. Elle lui jeta un coup d’œil incertain.



Enfin, elle parvint à sa ceinture. Il continua de la guider et lorsqu’il fut libéré, il fit glisser ses sous-vêtements à elle. Il les aurait bien déchirés pour aller plus vite. Sa main s’aventura en territoire inconnu, mais il savait où elle allait, ce qu’il devait faire. Son autre main lui caressait toujours la jambe.



Il sourit. Il savait ce qu’elle voulait dire, de quoi elle avait peur, et en il était fier.



Elle eut un hoquet. Ce qui n’était pas facile, mais il la sentait se détendre peu à peu… Ils ne parlaient plus. Il continuait à la caresser, et ses gémissements se faisant de plus en plus forts. Il songeait avec satisfaction que l’autre n’en avait pas profité. Elle n’était souillée par personne d’autre que lui. La violence inhérente de sa virilité monta, et il se montra soudain moins doux, plus brusque.


Elle poussa un cri de surprise, son dos heurta le mur avec un peu trop de brutalité mais elle ne sembla pas s’en apercevoir, tout entière à son plaisir. Elle l’appela par son nom, se cambrant contre lui de toutes ses forces, l’attirant contre elle le plus possible, attirant sa tête dans sa poitrine, lui ne ralentit pas, même lorsqu’elle se raidit soudain et eut un soubresaut, la bouche entrouverte, les yeux fermés. Il la rejoignit alors et pendant un instant, ils ne respirèrent plus, le souffle coupé. Pendant de longues secondes, le temps s’arrêta. Il n’y avait plus qu’eux.


Puis la tension retomba, ils se séparèrent, haletants. Dès qu’elle eut retrouvé ses esprits, elle ramassa ses vêtements avec une hâte maladroite, le rouge aux joues. Elle n’osait pas le regarder. Mais lui la regarda, lorsqu’elle s’éloigna en courant le long du couloir, dans l’obscurité, et un regain de désir monta en lui. Ce n’était pas fini.