n° 17091 | Fiche technique | 82607 caractères | 82607 14347 Temps de lecture estimé : 58 mn |
28/10/15 corrigé 07/06/21 |
Résumé: Deux amants se retrouvent à une entrevue ; candidate jalouse ; harcèlement ; trahison ; meurtre ; sexe. | ||||
Critères: #québec #policier #conte fh fhh couple cadeau grossexe sexshop amour fellation fdanus jouet | ||||
Auteur : Celestia124 Envoi mini-message |
Il faisait chaud en cet après-midi de fin mai et j’étais en train d’éplucher tous les cintres de mon placard, afin de trouver ce que j’allais mettre. J’étais hyper nerveuse, car j’avais une entrevue pour un poste de graphiste dans la boîte la plus prestigieuse de la ville. J’optai pour un tailleur marine avec un chemisier blanc et des escarpins blanc. Mes yeux se posèrent ensuite sur mon réveille-matin et, effarée, je vis que le bus que je devais prendre devait passer dans quelques minutes à peine. J’empoignai mon portfolio et mon sac à main avant de sortir à toute vitesse de mon appartement. Je descendis rapidement ma rue jusqu’à la station de bus qui arriva quelques secondes plus tard.
Il était bondé et plusieurs personnes étaient debout. Je me déportai vers l’arrière et trouvai une place de libre à côté d’un homme. Celui-ci arborait plusieurs tatouages et boucles d’oreille divers. Il était vêtu de noir et ses cheveux ne semblaient pas avoir vu de bouteille de shampoing depuis longtemps. Je m’installai à côté de lui, m’efforçant de maintenir une certaine distance. Fort heureusement, il ne semblait pas s’apercevoir de ma présence. Le chauffeur prit un virage serré, je n’eus pas le temps de me retenir à la barre de sécurité et je fus projetée contre la poitrine de l’homme assis à côté de moi qui sembla soudain prendre conscience de ma présence.
Il me regarda et je croisai son regard. Ses yeux étaient d’un vert si riche, si profond, que j’en fus hypnotisée. J’étais incapable de détacher mes yeux des siens. J’étais si absorbée que je sentis à peine ses bras m’entourer et sa main droite soulever ma jupe. Mes années de bonne conduite me rappelèrent à l’ordre et je voulus me dérober, mais il m’embrassa. Sa main passa le barrage de ma culotte. Ses doigts agiles titillèrent mon clitoris et mon souffle se fit de plus en plus court. Mon corps se mit à trembler et je me mordis la lèvre pour contenir un gémissement lorsque j’explosai dans un orgasme qui me fit voir trente-six chandelles. J’ouvris les yeux, l’air coupable et remarquai, soulagée, que tout le monde nous tournait le dos. Ce qui venait d’avoir lieu resterait donc secret. Voyant mon arrêt, je sonnai et descendis du bus. Je me rendis dans les toilettes des dames et inspectai mon reflet dans le miroir. Mes joues étaient trop roses et mes yeux, trop brillants. Quant à ma culotte, elle était imprégnée de ma cyprine. Je la retirai, la fourrai dans mon sac à main et me rafraîchis avant de sortir et de me diriger vers le bureau de la réceptionniste. J’annonçai mon arrivée et elle me fit attendre dans la salle d’attente. Quelques minutes plus tard, elle revint me chercher pour me guider vers le bureau où j’allais passer mon entrevue.
Je lui fis un sourire qu’elle me rendit brièvement avant de reprendre le chemin de son bureau. Je tournai la poignée et entrai dans une vaste pièce claire avec une grande table en chêne massif. Derrière, trônait un grand fauteuil en cuir qui, pour l’instant, était retourné et, donc, je ne voyais que la tête. L’homme devait être grand et noir. J’allai m’annoncer quand il se retourna pour me parler :
C’est avec joie que je reconnus l’homme qui, il y a quelques années, avait été mon amant. Son corps noir comme l’ébène était toujours aussi beau et son regard aussi doux que je m’en rappelais. Il se leva de son siège, contourna son bureau et vint se poster devant moi. Le silence qui régnait était si intense que tout ce que l’on pouvait entendre, c’était le battement des chamades de nos deux cœurs. Soudain, il s’élança vers moi. Sa bouche se faisait douce et pressante à la fois et ses mains caressaient mon dos, mes épaules, ma poitrine et elles étaient aussi légères que des plumes d’oiseau. J’avais chaud, mais mon corps frissonnait. Mes mains partirent elles aussi à la découverte du corps de mon amant enfin retrouvé. Tout sur lui et en lui m’avait manqué. Je caressai son torse, son dos et ses épaules. Soudain, il me souleva et me déposa sur son bureau pour ensuite retrousser ma jupe. Il me lança un regard malicieux lorsqu’il vit que je ne portais pas de culotte. Il sortit son sexe et me chuchota :
Je m’allongeai sur son bureau et Patrick commença par masser mes cuisses en les écartant puis, sa langue se mit à l’œuvre. Sa langue titilla mon clitoris me faisant me tortiller de tous les côtés. Comme j’allais jouir, il s’arrêta et se redressa pour me demander :
J’acquiesçai et il me pénétra tout en douceur. J’en sentis chaque centimètre, jusqu’à ce que le sente au plus profond de moi.
Je fis signe que oui et entourai sa taille de mes jambes. Il prit un rythme lent pour commencer et accéléra au bout de quelques minutes. Chaque coup de rein qu’il me donnait semblait m’emporter plus haut que le précédent et je devais me mordre la lèvre pour étouffer mes gémissements, de peur qu’on ne nous entende. Dans un ultime coup de rein, je jouis intensément ce qui ne manqua pas de déclencher sa jouissance. Il lâcha de longs jets dans ma chatte. Par la suite, il me souleva et s’installa dans son fauteuil pour ensuite me déposer sur lui.
Nous nous embrassâmes tendrement et nous fûmes interrompus par des coups timides frappés à la porte.
Puis Patrick se tourna vers moi et me demanda :
Nous rîmes tous les deux en chœur. Je me levai et commençai à remettre de l’ordre dans la tenue, pendant que Patrick faisait la même chose de son côté. Tout en me faisant une queue de cheval, je lui demandai :
Je lui fis un grand sourire tout en prenant mon portfolio.
Il m’ouvrit la porte et nous sortîmes. Sa réceptionniste leva les yeux, étonnés en le voyant quitter le bureau si tôt. Je sursautai presque lorsqu’il me prit la main et j’eus envie de disparaître dans le sol lorsque nos passâmes dans la salle d’attente pleine de candidats en train de plier bagage, déçus de ne pas avoir au moins eu la chance de persuader l’employeur qu’ils étaient le choix idéal. Tous me dévisagèrent avec un regard noir. Il faut dire qu’il n’est pas facile de percer dans le domaine d’infographie. Patrick se retourna vers sa secrétaire et dit :
Nous sortîmes en même temps que les postulants qui me lançaient tous des regards noirs à tour de rôle. Certains prirent leur voiture et, d’autres, se dirigèrent vers l’arrêt de bus. Une fille me dévisagea avec insistance.
La fille se rapprocha de moi et murmura à peine assez fort pour que je l’entende :
Puis, elle fit volte-face et rejoignit ceux qui étaient en train de monter dans le bus. Mon corps fut pris de frissons. Patrick m’ouvrit la portière de sa voiture et je montai. Je demeurais silencieuse, me rejouant la scène qui venait d’avoir lieu. J’étais tellement absorbée par le fil de mes pensées que je ne remarquai pas immédiatement que Patrick me parlait. Angoissée, je lui lançai un regard d’excuse.
En disant ces mots, il caressa ma nuque quelques secondes dans l’espoir de me détendre un peu. Je fermai les yeux, savourant son contact sur ma peau. Néanmoins, je n’arrivai pas à me détendre totalement et une ombre obscurcissait mon bonheur. Nous fîmes le reste du trajet en silence, et je regardais, sans le voir, le paysage qui défilait autour de nous. Je me sentis rassurée lorsque la porte du stationnement souterrain se referma derrière nous. Une fois son emplacement atteint, Patrick sortit de la voiture et vint m’ouvrir la portière et je pivotai pour descendre du véhicule. Patrick prit mon visage entre ses mains et m’embrassa avec douceur. Je lui rendis son baiser et gémis lorsque je sentis ses mains caresser ma poitrine. De mon côté, je caressai l’énorme bosse qui déformait son pantalon. Je descendis la fermeture Éclair et je sortis son sexe alors qu’il relevait ma jupe pour ensuite me pénétrer rapidement. Ses coups de reins se faisaient plus fort, plus puissants que dans son bureau. Je mordis le col de sa chemise pour étouffer mes gémissements. Sa main passa entre nous et titilla mon clitoris.
C’en fut trop et je jouis en tremblant et en frissonnant. Il se retira ; je me mis à genoux et le pris dans ma bouche. Je le suçai fort, faisant tournoyer ma langue autour de son gland. Je me goûtais sur lui ainsi que son goût qui m’avait tellement manqué durant toutes ces années. Il éjacula dans ma bouche une quantité impressionnante de foutre que j’arrivai néanmoins à avaler. Il me remit debout et nous réajustâmes nos tenues respectives. On entendit un raclement de gorge. Le gardien de l’immeuble s’approcha de nous. Son souffle était un peu court, ses joues, un peu trop roses et la fermeture Éclair de son pantalon n’était pas complètement remontée. Patrick, comme moi, remarquâmes ces détails et nous nous lançâmes un regard complice.
Le gardien n’ajouta rien et fit volte-face pour retourner à son bureau. Une fois seuls, nous éclatâmes d’un rire libérateur. J’y évacuai tout le stress de la scène qui s’était déroulée à la sortie de mon « entrevue » et je me sentis me détendre complètement. Nous montâmes dans un ascenseur dans lequel nous grimpâmes six étages. Les portes s’ouvrirent non pas sur un couloir comme je m’y attendais, mais sur un loft. Il était composé de deux paliers. Le premier, celui sur lequel nous nous trouvions, était très grand. Il y avait une cuisine, un salon avec des tringles à rideaux au plafond comme dans les hôpitaux pour pouvoir séparer les pièces, ainsi qu’une cheminée au gaz. La salle de bain était fonctionnelle et de taille moyenne avec une très grande douche et une baignoire en œuf. Au-dessus de la salle de bain, se trouvait le second palier. Un escalier en bois tournoyant y menait et en haut, on pouvait trouver un grand lit, un écran plat et une console de jeu, un petit divan deux places et un bureau de travail.
Il m’embrassa doucement et fila à la douche. Ne connaissant pas ses préférences, je commandai un peu de tout et filai le rejoindre sous la douche. J’enlaçai son corps ruisselant et chaud et il me rendit mon étreinte. Prenant du savon au lait de chèvre parfumé aux herbes, il se savonna les mains et caressa mon dos, le massant doucement, puis mes fesses et entre elles.
Je lui souris et l’embrassai tandis qu’un de ses doigts pénétra mon petit trou.
Je sortis de la douche la première et passai sa chemise, alors qu’il drapait une serviette autour de sa taille. On cogna à la porte du balcon et je voulus aller ouvrir, mais Patrick me retint et sortit sa carte de crédit. Une fois le repas payé, il me guida jusque dans le salon et ferma les rideaux, ceux-ci étaient noirs, épais et doux. Il alluma ensuite la cheminée au gaz qui diffusa une douce chaleur et une lueur dansante dans la pièce. Nous nous installâmes à même le sol et mangeâmes notre repas avec des baguettes. Parlant du temps où nous avions été amants et ce qui s’était passé par la suite. Il fut surpris d’apprendre que j’avais été enceinte de ce qui aurait été son enfant, mais que j’avais fait une fausse couche à treize semaines et que j’en avais fait une grosse dépression par la suite.
Une larme coula sur ma joue et Patrick se leva pour prendre mon visage entre ses mains.
Il me serra fort contre lui, me soulevant pour que je le chevauche. Je m’accrochai à lui comme à une bouée de sauvetage. Je l’embrassai avec fougue et y mis toute mon énergie et mon désespoir. Ma chemise glissa sur mes épaules et je sentis son sexe durcir sous la serviette. Voulant le sentir en moi encore une fois, je passai la main entre nous et écartai le tissu qui nous séparait. Je m’empalai sur lui, poussant un grognement de soulagement. Mon amant m’imposa un rythme rapide et intense. Mes mains couraient partout sur lui et je savourai chaque courbe et creux de son épiderme.
Il empoigna mes hanches, malaxant du même coup mes fesses et, dans un ultime coup de rein, nous jouîmes au même moment. À bout de souffle, nous restâmes immobiles, nous contentant d’écouter la chamade du cœur de l’autre. Après ce qui me sembla une éternité, je me relevai, brisant notre précieux contact. Il se releva également et me prit la main.
Je me rafraîchis dans la salle de bain, tandis que Patrick rangeait les restes du souper, avant de revêtir une chemise vert pastel et un pantalon noir. Quant à moi, je remis mon tailleur et mes escarpins. Une fois dehors, nous marchâmes main dans la main durant quelques minutes avant d’entrer dans la boutique érotique. Le magasin était très grand et les murs étaient remplis de marchandises de toutes sortes comme des godes et des vibrateurs de toutes tailles.
Nous prîmes ce que nous étions venus chercher, un plug anal, et fîmes le tour des étagères sans nous presser. J’examinai plusieurs pièces de lingerie et pris quelques modèles à essayer. Les cabines étant loin de la vitrine, je pouvais sortir et laisser Patrick m’admirer. La vendeuse me reluqua elle aussi, quoique, un peu plus discrètement. Je sélectionnai quelques modèles dont un déshabillé à bretelles fines en satin noir qui descendait jusqu’à mes chevilles et le peignoir assorti. En me voyant le porter, Patrick se mordit la lèvre et me regarda avec envie. Le gérant de la boutique sortit du salon des employés. C’était un homme dans la quarantaine aux cheveux blonds longs jusqu’aux épaules retenus par un élastique noir. Il était un peu moins grand que Patrick, et il portait une chemise blanche immaculée ainsi qu’une cravate et un pantalon bleu marine. Il se présenta à mon amoureux :
Patrick s’adressa à moi :
Je m’approchai en roulant des hanches et Patrick me fit mettre dos à lui avant d’ouvrir les pans de mon peignoir. Le satin et la fine dentelle pouvaient à peine contenir mes seins qui pointaient douloureusement tellement j’étais excitée.
Les deux hommes caressaient ma poitrine doucement, me faisant gémir. Mes mains se posèrent sur la bosse du pantalon de mon amoureux que je caressai doucement, mais fermement.
Tom souleva mon déshabillé pour caresser mon sexe. Je gémis sous la caresse de ses doigts. Mes mains allèrent ouvrir son pantalon pour ensuite sortir son sexe que je branlai doucement. Son sexe était doux et de bonne taille, bien qu’il ne fût pas dans les proportions de mon amoureux. Je me mis à genoux et le pris dans ma bouche. Quelques secondes plus tard, le mandrin de Patrick réclama lui aussi mes soins. Tom pinçait douloureusement mes mamelons et les deux hommes n’avaient de cesse de gémir sous mes caresses. Tom fut le premier à jouir dans ma bouche. J’avalai le fruit de mon labeur. Ensuite, j’avalai le sperme de mon amoureux qui me releva pour ensuite m’embrasser à pleine bouche. Il me chuchota ensuite à l’oreille :
Me léchant les lèvres afin d’effacer les dernières traces de sperme qui restaient, je laissai les deux hommes se reboutonner et discuter entre eux.
À mon retour, les articles que j’avais choisis étaient tous dans un sac. J’y ajoutai le déshabillé que je venais de retirer. Un second sac accompagnait le premier, contenant sans doute des articles sélectionnés par Patrick. J’embrassai Tom langoureusement avant notre départ. Celui-ci me rendit mon baiser avant de nous dire que les articles que nous avions pris nous étaient offerts par la maison. La vendeuse nous lança un regard complice.
Nous sortîmes, moi et mon amoureux, main dans la main. Une fois sortis de la boutique, Patrick nous emmena dans une ruelle et sortit le plug anal que nous venions « d’acheter ». Ensuite, il me prit par la main et me serra contre lui afin que je sente son érection gainée par son pantalon contre mon ventre. Il m’embrassa à pleine bouche, malaxant mon cul tout en douceur. Mon souffle devint court et je devais me mordre les lèvres pour étouffer mes gémissements. Il enfonça le jouet dans ma bouche pour que je lubrifie avant de le faire pénétrer tout en douceur dans mon anus. Ensuite, il me fit faire quelques pas pour que je m’habitue. La sensation était à la fois familière, ayant déjà pratiqué la sodomie auparavant, mais tellement étrangère à la fois, car ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas usé de cette pratique. Nous nous dirigeâmes par la suite dans son bar laitier favori. L’endroit était bondé et nous dûmes faire la file pour commander. Peu de temps après, de nouveaux clients arrivèrent. Parmi eux se trouvait la femme que nous avions croisée au bureau et qui était venue passer une entrevue pour le poste que j’ai finalement obtenu. Évidemment, elle nous reconnut aussitôt et se dirigea vers nous.
Heureusement, Patrick vint à mon secours :
Elle nous fusilla du regard, fit volte-face sans rien ajouter et sortit du restaurant. J’attrapai la main de Patrick, le corps parcouru d’un frisson qui n’avait rien à voir avec la climatisation. Sentant mes mains glacées, mon amoureux m’entoura de ses bras protecteurs. Nous arrivâmes au comptoir et commandâmes deux glaces italiennes à la vanille avant d’aller nous asseoir dehors, sur la terrasse. Je picorais mon dessert, silencieuse et angoissée.
Je ne pus m’empêcher de sourire à sa plaisanterie. Je pris une bouchée avant de lui faire une petite grimace. Il changea de place et vint s’installer près de moi sur la banquette de la table à pique-nique et embrassa le sommet de mon crâne. Il s’empara ensuite de ma cuillère, la remplit de glace à la vanille et la porta à mes lèvres. J’ouvris docilement la bouche, mais il l’enfourna rapidement dans la sienne.
Nous rîmes en cœur et reprîmes nos desserts respectifs. Dès que nous eûmes terminé, nous partîmes en direction de chez Patrick. En chemin, je me retournai souvent, jetant des regards angoissés derrière nous. Puis, lorsque nous passions devant une boutique de vêtements, j’aperçus une silhouette à environ cinq mètres derrière nous. Je tirai mon amoureux par le bras et nous entrâmes presque en catastrophe dans le magasin.
Je jetai un coup d’œil furtif à l’extérieur par la vitrine. La silhouette qui nous suivait aurait dû passer devant, mais ce ne fut pas le cas, elle nous attendait. Nous étions donc bel et bien suivis.
Je fis le tour du magasin, choisissant des tenues au hasard quand Patrick me dit :
Je me figeai et regardai ce que je tenais dans ma main. Un tailleur vert pomme d’une coupe vieillotte, qu’en temps normal, je n’aurais jamais porté, ainsi qu’un pyjama en flanelle rose bonbon. Je suspendis celui-ci sur une patère à ma gauche, là où je l’avais pris, et choisis quelques chemises, en prenant soin de choisir des couleurs qui s’accordent cette fois-ci, avec deux nouveaux tailleurs. Un bleu marine et l’autre noir.
Nous passâmes à la caisse et une fois les achats effectués, nous sortîmes et Patrick héla un taxi qui passait dans la rue. Alors qu’il montait, je regardai partout autour de moi et je crus apercevoir la silhouette de l’homme que j’avais aperçu plus tôt. Je m’empressai de m’installer dans le taxi et d’en verrouiller les portes. Patrick annonça son adresse et le véhicule se mit en mouvement. Mon amoureux posa sa main sur mon genou et je sursautai. C’est alors qu’il comprit que nous n’étions pas entrés dans cette boutique que pour m’acheter des vêtements. Une fois revenus à son loft, nous prîmes l’escalier de service et j’allai déposer mes achats sur le lit avant de retirer ma veste et déboutonner ma chemise. Patrick me rejoignit en quelques enjambées et me fit asseoir sur le lit. Ensuite, il me retira mes chaussures et massa mes pieds un à un, ce qui m’aida à me détendre un peu.
J’acquiesçai et il m’aida à me relever, me retira ma chemise et dégrafa ma jupe qui tomba sur le sol, ne me laissant que mon soutien-gorge. Je le détachai moi-même et le laissai tomber. À mon tour, je défis chaque bouton de sa chemise. Mes doigts tremblaient tellement qu’il dut me venir en aide pour le faire. Pour me rassurer, il me prit dans ses bras et me parla tout doucement :
La chaleur de ses bras me fit du bien et je me blottis contre lui. Après quelques secondes, il ajouta :
Me prenant la main, il m’emmena dans la salle de bain. Il se mit nu à son tour, puis fit couler l’eau de la baignoire. Il en ajusta la température, puis poussa un bouton afin que la trappe se referme et que l’eau commence à s’accumuler. Ensuite, il y versa le contenu de deux petites bouteilles. La pièce se mit à embaumer la vanille et la cannelle. Je fermai les yeux et laissai l’odeur remplir mes narines.
Je m’exécutai et il fit tourner l’accessoire durant quelques secondes. Je gémis lorsqu’il le retira tout en douceur.
Je m’allongeai dans l’eau chaude, me laissant envahir par les arômes des huiles parfumées qui émanaient partout autour de moi. Je fermai les yeux, puis j’exhortai mon corps à se détendre. Je commençai par mes pieds, mes jambes, mes cuisses. Je fus interrompu par des coups timides frappés à la porte de la salle de bain.
Patrick entra avec une boîte rouge de bonne taille avec un ruban argenté dans les mains.
Je détachai le ruban de satin et ouvris la boîte. À l’intérieur, se trouvait un gode vibrant d’environ vingt centimètres et d’un diamètre de six centimètres. Je le sortis de sa boîte et le caressai sur toute sa longueur. Ma main s’arrêta sur l’interrupteur et je l’allumai. Il se mit à vibrer doucement. Je voulus augmenter la vitesse, mais Patrick me le reprit avant de s’installer derrière moi. Il commença par masser mes épaules et mes bras, jusqu’à ce que je me détende complètement. Ensuite, il alluma de nouveau le jouet et le régla à la vitesse minimum. Il le passa sur la pointe de mes seins qui se dressèrent presque aussitôt. Il descendit ensuite sur mon ventre, me faisant me tortiller. Il descendit ensuite sur mon pubis, puis sur ma fente, où il ne resta qu’une seconde, le temps d’augmenter la vitesse du gode au maximum. Puis, revint se positionner sur la fente de mon sexe. Il maintint mes jambes ouvertes avec les siennes afin que je sois complètement offerte. Pendant qu’il titillait mon clitoris, il passa son autre main entre nous et testa l’élasticité de mon anus dans lequel il enfonça un doigt. Je gémis, contente de retrouver cette sensation si familière et qui m’avait tant manquée. Il accentua la pression sur mon clitoris et ajouta un second doigt dans mon cul. Je me tortillai dans la baignoire, faisant déborder l’eau du bain.
Il se leva et me tendit la main. Je l’acceptai volontiers et sortis de la baignoire à mon tour. Remarquant son érection, je l’empoignai et le branlai doucement. Il me donna une tape sur la main, m’enroula dans une serviette, puis me prit dans ses bras pour monter le petit escalier jusqu’à la chambre. Il me déposa sur le lit et m’ordonna de me positionner à quatre pattes, ce que je fis sans hésiter. Il fit pression sur ma nuque, je me retrouvai donc complètement offerte à lui. Il enfonça de nouveau un doigt, puis deux dans mon cul et ses va-et-vient se firent plus rapides que dans la baignoire. Il réactiva le gode et l’enfonça dans mon sexe trempé d’excitation. C’était la première fois de ma vie que je me faisais prendre en double. Mes doigts trouvèrent bien vite mon clitoris et je me branlai furieusement. Je sentais ma jouissance monter très rapidement quand Patrick retira ses doigts et le jouet de mon sexe. Le sien vint prendre sa place et il me pénétra d’un coup. Quant au gode, il le positionna contre mon anus.
J’eus un mouvement de recul.
Il se retira et poussa doucement le jouet en moi. L’excitation et la lubrification aidant, il me pénétra l’anus sans trop de difficultés. Il me pénétra à nouveau le sexe et la sensation de me sentir remplie était incroyable. Il empoigna le gode et lui donna le même rythme qu’il employait, c’est-à-dire, vite et fort. Une énorme vague de jouissance monta en moi, de plus en plus haut. Patrick régla l’intensité du gode au maximum et s’empara de mes seins.
Sur ces mots, je m’envolai vers le septième ciel. Que dis-je ? Le huitième. Jamais, auparavant, je n’avais eu tel orgasme. Il sembla durer une éternité. Patrick jouit lui aussi violemment. Rassasiés, nous nous effondrâmes. Il retira doucement le jouet de mon cul et déposa un doux baiser sur chacune de mes fesses. Il descendit l’escalier et alla nettoyer le gode avant de le ranger à nouveau dans sa boîte rouge. Quant à moi, j’enfilai une de ses chemises et descendis à la cuisine. J’ouvris le réfrigérateur et en sortis le lait. Je m’en servis un verre, que je bus à grands traits.
Il posa un doux baiser sur le sommet de mon crâne et nous montâmes à nouveau dans sa chambre, où nous passâmes la nuit dans les bras l’un de l’autre.
Je me réveillai tôt, prisonnière d’un enchevêtrement de bras et de jambes bicolores. Je tournai légèrement la tête dans la direction de Patrick qui dormait encore à poings fermés. Je posai un léger baiser sur le bout de son nez et me tortillai en douceur pour m’extirper du lit sans le réveiller. Il gémit et se retourna sans se réveiller. Je descendis l’escalier et entrai dans la salle de bain. J’avais l’impression d’avoir couru plusieurs marathons d’affilé, tellement j’étais raide et courbatue. Entrant sous la douche, j’ouvris l’eau chaude et laissai le jet masser et détendre mes muscles raides. Je m’emparai du savon de Patrick et me lavai les cheveux. Une fois sortie de la douche, je m’enveloppai dans une serviette moelleuse. J’essuyai ensuite le miroir, examinai mon reflet et me souris à moi-même. J’étais heureuse d’avoir retrouvé l’homme que j’avais aimé il y a de cela plusieurs années. L’œil malicieux, je m’emparai de sa brosse à dents sur laquelle je mis du dentifrice. Une fois mes dents brossées, je passai à nouveau la chemise de mon amoureux et je me dirigeai à la cuisine. Je commençai à préparer le petit déjeuner. Ce ne fut que lorsque je finissais de couper les oignons pour une omelette, qu’il me rejoignit à la cuisine.
Il alluma la chaîne stéréo au-dessus du frigo et la chanson « Are you ready ? » de Three Days Grace emplit la pièce. Je me mis à danser tout en fouettant les œufs. Je les versai dans la poêle avec les légumes et mis le pain à griller. Quelques minutes plus tard, Patrick sortit de la salle de bain, une serviette enroulée autour de la taille. Je plaçai devant lui une assiette fumante d’omelette ainsi que deux tranches de pain grillé, puis je lui versai un grand verre de jus d’orange. Je m’en versai un également et m’installai à côté de lui pour manger mon petit déjeuner.
Je lui souris en enfournant moi-même une bouchée. Une fois le petit déjeuner terminé, nous nous habillâmes pour aller travailler. Nous prîmes l’ascenseur pour rejoindre sa voiture. Une fois dans le stationnement sous-terrain, le gardien de sécurité vint à notre rencontre. Ce n’était pas le même homme que la veille. Celui-ci était plus grand et costaud, quoique, d’un certain âge.
Albert nous salua d’un signe de tête avant de retourner à son poste. Quant à nous, nous montâmes dans la voiture et sortîmes du garage. Patrick alluma la radio et, à ma grande surprise, je reconnus les premières notes de Just give me a reason de Pink. Je m’emparai de la main de Patrick et la serrai. Il me sourit tendrement avant de reporter son attention sur la rue. Nous arrivâmes au bureau en quelques minutes. Une fois dans le bâtiment, la secrétaire que j’avais vue la veille vint lui donner ses messages.
La secrétaire hocha la tête et retourna à son bureau. Nous passâmes devant la salle d’attente et nous reconnûmes la femme qui nous avait menacés la veille.
Poussant un hurlement de rage, elle se jeta sur moi, me pressant violemment au sol. Elle me frappa au visage à plusieurs reprises, et me tira les cheveux.
Patrick la souleva comme si elle ne pesait pas plus qu’une plume et l’éloigna de moi. Mon nez saignait abondamment et ma lèvre était fendue.
La sécurité arriva, avec sur leurs talons, la secrétaire.
La secrétaire s’éloigna en silence. Les gardiens de sécurité avaient à peine esquissé un geste vers celle qui m’avait agressée qu’elle fit volte-face et se mit à courir. Les gardes restèrent figés quelques secondes, puis partirent à sa poursuite, mais revinrent quelques minutes plus tard, bredouilles. Quant à moi, Patrick m’aida à me relever et appliqua la glace que sa secrétaire avait enveloppée dans un mouchoir de tissu.
Le gardien de sécurité le plus jeune lança les clés de sa voiture à Patrick en disant :
Puis, il m’aida à me lever, ne sachant pas s’il fallait me porter ou me laisser marcher. Il eut la réponse lorsque je fus prise d’un étourdissement et manquai de m’effondrer sur le sol. Il me souleva alors dans ses bras.
Nous sortîmes de l’immeuble, escortés par les agents de sécurité. Une fois rendu à la Jeep, Patrick me déposa pour ouvrir la portière. Je n’eus que le temps de me retourner que je vomis copieusement mon petit déjeuner.
Patrick m’aida à monter sur le siège avant. Le jeune gardien me tendit un seau qu’il conservait dans son coffre. Je le remerciai d’un pâle sourire et il referma la portière. Patrick s’installa au volant et démarra en trombe. Un peu plus tard, sur la route, un policier nous intercepta. Voyant ma tête, il se renseigna sur mon état :
Nous fûmes à l’hôpital en quelques minutes. Je me sentais tellement mal que je manquai m’assoupir à plusieurs reprises. Patrick me secoua pour que je reste éveillée. Il me prit dans ses bras et nous entrâmes, le policier sur les talons, aux urgences. Je fus rapidement prise en charge par un médecin, tandis que Patrick expliqua ce qui m’était arrivé, et décrivait la fille qui m’avait agressée.
Ils patientèrent environ trente minutes quand un médecin vint les voir.
Le médecin poussa le battant de la salle d’examen et s’effaça pour laisser passer Patrick ainsi que le policier, puis leur emboîta le pas. Il prit mes constantes et quitta la pièce, adressant un dernier regard rassurant aux deux hommes qui m’accompagnaient.
Il prit son portable et quitta la pièce. Patrick me prit la main et posa un baiser sur le bout de mes doigts.
Je lui communiquai mon adresse, puis il s’éloigna pour téléphoner, restant néanmoins dans la pièce.
Il raccrocha, communiqua mon adresse, puis la sienne, et revint vers moi. Le policier, de retour dans la pièce, vint vers moi et me dit :
Les autres policiers arrivèrent au bout de quelques minutes, accompagnés par des brancardiers qui vinrent pousser mon lit jusqu’à l’ascenseur. Je me laissai guider, me contentant de regarder passer les néons du plafond. Une fois rendus à ma chambre, on me coucha dans mon nouveau lit et on me borda.
Il se pencha sur moi et attendit la suite.
Le policier sourit et répondit :
Sawyer s’adressa à Patrick :
Les deux hommes éclatèrent de rire, ce qui me fit gémir dans mon sommeil. Les deux hommes se firent signe de la main et Sawyer quitta la pièce. Patrick, quant à lui, se contenta de me tenir la main, tout en chantant des chants créoles de sa voix douce et apaisante. Le docteur Laramée revint au bout d’une heure et me réveilla. Il me demanda mon nom, la date d’aujourd’hui et mon adresse. Je répondis d’une voix endormie, avant de sombrer de nouveau. Sawyer revint deux heures plus tard, habillé en civil. Il portait un costume gris avec une chemise bleue, son veston était ouvert et on pouvait distinguer les étuis de ses armes.
Patrick sortit de la pièce et se figea. La femme se tenait au comptoir, se renseignant à mon sujet.
Le policier se leva et alla rejoindre Patrick et détailla la femme du regard.
Elle portait un jean délavé, un haut jaune pastel et ses cheveux étaient détachés, tombant en vague dans son dos.
Sawyer fit signe au policier dans la pièce. Ils sortirent de la chambre sans faire de bruit, puis se dirigèrent vers le bureau d’accueil. Caroline les vit et se mit à courir vers les escaliers. Les deux policiers la poursuivirent, mais elle fut plus rapide qu’eux. Elle sembla avoir disparu une fois dehors. Sawyer prit son portable et passa un appel.
Il raccrocha.
Sawyer ne répondit rien, mais hocha néanmoins la tête, puis, il remonta vers ma chambre. Une fois de retour, il annonça la mauvaise nouvelle à mon amoureux.
Patrick allait lui répondre, mais il fut interrompu par son portable. Il s’éloigna pour ne pas me réveiller et répondit :
Il raccrocha.
Le médecin entra de nouveau dans la chambre pour prendre mes constantes et me réveiller. Pour vérifier que j’étais toujours orientée. Cette routine se déroula durant quelques heures. L’un des collègues de Sawyer revint faire son rapport et je les entendis parler entre deux moments d’inconscience :
Je n’entendis malheureusement pas la suite de la conversation, car je sombrai à nouveau dans l’inconscience. Je m’éveillai peu de temps après, parfaitement alerte et affamée, quoiqu’encore un peu vaseuse.
Quelques minutes plus tard, le policier et le médecin firent irruption dans la pièce.
Le médecin sortit de la pièce. J’eus un plateau environ une heure plus tard. Il était composé d’un bol de soupe au bœuf avec des légumes, d’un petit pain, d’un emballage de poires en quartier et d’un jus de fruit. Je m’emparai de ma cuillère et décidai de commencer par le dessert. Lorsque j’eus terminé mon maigre repas, je repoussai mon plateau, étrangement repue.
Il hésita un court instant avant de poursuivre :
Sawyer soupira et dit :
Je soupirai et me laissai retomber sur mes oreillers non sans lâcher un gémissement de douleur.
Mon amoureux m’embrassa sur la tempe gauche et commença à chanter les chants créoles qu’il m’avait chantés un peu plus tôt. Je somnolai une trentaine de minutes et fus réveillée par le médecin qui venait pour signer ma permission de sortie. Une fois dehors, je me cramponnai aux bras de mon fauteuil roulant. Nous ne reprîmes pas la Jeep comme je le pensais, mais une Cadillac XT5 de couleur noire. Patrick me souleva et m’installa sur la banquette arrière et attacha ma ceinture.
Pour toute réponse, il m’embrassa tendrement. Il alla ensuite s’installer sur le siège avant à côté de Sawyer qui mit le contact et se mit en route. Nous roulâmes quelques minutes en silence quand le portable de Patrick sonna.
Il raccrocha.
Le reste du trajet se fit en silence. La nuit était tombée lorsque nous arrivâmes à destination. Il faisait exceptionnellement froid et humide pour une nuit de mai et je frissonnai. Sawyer déposa son veston sur mes épaules. L’allée n’était pas pavée, mais de terre battue. La maison était faite de pierres des champs avec un balcon en chêne massif. La maison semblait grande et accueillante. Nous entrâmes et Sawyer se dirigea vers la cheminée dans laquelle il jeta plusieurs bûches et du papier journal. Puis, un feu ronfla bien vite dans la cheminée. Il sortit de nouveau à l’extérieur pour aller fouiller dans le coffre de la voiture et revint avec plusieurs sacs de provisions.
Patrick me borda et je m’endormis à la lueur dansante des flammes, tandis que lui et Sawyer discutaient entre eux.
Je bougeai et gémis dans mon sommeil. Mon amoureux posa sa main sur mon front, ce qui m’apaisa aussitôt et me fit sourire rêveusement.
Patrick sourit et me prit la main.
Sawyer m’aida à m’asseoir et se dirigea vers la cuisine.
À ma grande surprise, une fois la soupe dans le chaudron, il le déposa sur les braises.
La soupe fut bientôt prête et Sawyer nous servit trois bols, que nous dégustâmes avec une tranche de pain et un bout de fromage. Le reste de la nuit fut consacré à discuter, jouer aux échecs et à somnoler. Le lendemain matin, Sawyer nous tira du sommeil très tôt. Nous nous dirigeâmes vers l’arrière de la maison où se trouvait une forêt qui descendait en pente raide. Nous descendîmes un escalier de bois, jusqu’à un lac. Un quai ballottait devant nous, au gré des vagues. Les cannes à pêche nous y attendaient déjà, ainsi qu’une boîte de vers de terre. Nous pêchâmes tout l’avant-midi, profitant de la quiétude du lac. Nous attrapâmes dix poissons en tout. Sawyer s’occupa de les nettoyer et nous en fit cuire chacun un pour le dîner. Le portable de Patrick sonna et il répondit :
Il raccrocha et me dit :
Il s’éloigna pour téléphoner. Quant à moi, je me blottis sur les genoux de mon amoureux. N’ayant pas d’autres vêtements, j’arborais toujours le tailleur de la veille. Patrick fit remonter sa main sur ma cuisse tout en m’embrassant dans le cou, puis son pouce atteignit mon sexe qu’il frôla doucement, ce qui me fit gémir. Je sentis son sexe durcir sous moi. Sawyer revint vers nous, en rangeant son portable dans sa poche. Patrick retira sa main, mais me maintint sur lui afin de cacher son érection naissante.
Patrick me regarda fixement, visiblement hésitant à me laisser seule.
Rassuré, mon amoureux me mit debout et se leva. Il m’embrassa ensuite longuement, puis les deux hommes partirent en voiture. Quant à moi, je retournai dans le chalet et verrouillai la porte. Je fouillai la bibliothèque près du foyer et je pris un roman au hasard. Il était de Stephen King, un de mes auteurs favoris. Le titre, c’était Misery. Il faisait partie de ceux que je n’avais pas encore lus et je m’installai devant la cheminée pour le faire. J’en étais rendue au cinquième chapitre lorsqu’on frappa à la porte. Je me levai et demandai :
J’entrouvris la porte et j’aperçus un homme blond en uniforme. Il était grand, mince et il avait les yeux bleus. Je m’effaçai pour le laisser entrer, puis retournai au salon pour poursuivre ma lecture. L’agent Messier s’installa dans un fauteuil. Dehors, le temps s’ennuageait. Un orage allait probablement éclater bientôt. Je me levai et remis des bûches dans la cheminée. Le tonnerre commença à gronder vers l’heure du souper. L’air était lourd et chargé d’électricité. Il faisait de plus en plus sombre. J’allumai la lampe qui se trouvait près de moi, mais une panne électrique se produisit. L’orage éclata à l’extérieur. La pluie tambourina sur les fenêtres et le toit. Le vent soufflait violemment, faisant trembler les murs de la maison. Frissonnante, je me drapai dans la jetée qui se trouvait sur le dossier du divan sur lequel j’étais assise. Voyant les lumières s’éteindre, l’agent Messier se leva de son fauteuil et se rapprocha de moi, la main sur son pistolet, prêt à dégainer. Un fracas de verre brisé se fit entendre dans la cuisine. L’agent Messier se rendit sur place et vit que la fenêtre de la porte était fracassée par une branche d’arbre, qui avait été portée par le vent violent à l’extérieur. Soudain, il reçut un coup de chaudron sur la tête, qui le fit s’effondrer au sol.
Alertée par le bruit, je vins voir ce qui se passait. Je fus pétrifiée de peur, lorsque je reconnus Caroline Quincy au milieu de la cuisine, un chaudron à la main, le policier, assommé, allongé près d’elle.
Paralysée par la peur, je regardai Caroline sans dire un mot. Elle déposa le chaudron sur le comptoir à côté d’elle, pour ensuite s’approcher de moi. Instinctivement, je reculai jusqu’au sofa dans lequel j’étais installée pour lire. Je trébuchai et m’y assis. Elle en fit autant dans le fauteuil dans lequel l’agent Messier était installé. Le silence s’installa durant de longues minutes, jusqu’à ce qu’elle se décide à parler :
Je jetai un regard furtif sur l’horloge sur le manteau de la cheminée, Patrick serait bientôt là, autant gagner du temps et la faire parler.
Elle se leva brusquement et me gifla. Je m’effondrai sur le sofa avant de pousser un gémissement de douleur. Elle reprit sa place sur le fauteuil et resta silencieuse, à me regarder fixement.
Elle n’avait pas haussé le ton, pourtant, je me recroquevillai sur moi-même. Il y eut soudain un énorme éclair qui nous aveugla toutes les deux momentanément, suivi d’un coup de tonnerre assourdissant. J’en profitai pour me jeter par-dessus le dossier du divan pour ensuite courir au hasard des couloirs. La pénombre était quasi-totale et, ne connaissant pas la maison, je manquai plusieurs fois de trébucher. J’entendis Caroline derrière moi qui me poursuivait. Je revins dans la cuisine et je trébuchai sur le corps de l’agent Messier, toujours inconscient. Dans un éclair de génie, je m’emparai de son arme, et la pointai sur Caroline, lorsqu’elle surgit, à son tour, dans la cuisine. Me regardant intensément, elle ricana et dit :
Je ne bougeai pas d’un millimètre, restant braquée sur elle. Un bruit derrière moi attira mon attention.
Soulagée, je la déposai sur le sol, près de l’agent Messier.
Je m’interrompis, car il venait de braquer son arme dans ma direction. Il se rapprocha ensuite de Caroline, qui vint se lover contre lui.
Je marquai une pause.
Soulagée, je me détendis légèrement. Je jetai un coup d’œil furtif à l’horloge derrière Sawyer, il était presque 20 h maintenant.
Elle détourna son regard pour l’embrasser à pleine bouche. Voyant que leur attention était détournée par le baiser qu’ils échangeaient, je me baissai prudemment, sans faire de bruit, et m’emparai à nouveau du pistolet, pour ensuite détaler dans les couloirs. Sawyer tira, mais me manqua de peu. La balle alla se loger dans le mur près de ma tête. Devant moi, à environ cinq mètres, il y avait une grande fenêtre qui donnait sur la forêt, là où nous avions pêché ce matin. J’empoignai solidement le pistolet et m’y précipitai. Je passai au travers la vitre et atterris sur la pelouse. Je me relevai en titubant, avant de me diriger vers la forêt. Sawyer tira de nouveau dans ma direction, mais me manqua de peu encore. Je me réfugiai dans la forêt. Ignorant l’escalier de bois, je descendis la pente abrupte en courant et en trébuchant, la pluie rendant le sol boueux et glissant. Je me retrouvai très vite trempée, et glacée jusqu’aux os. Je tombai rapidement face au lac. Prise d’une soudaine inspiration, je me séparai de la veste du tailleur que je portais encore et l’abandonnai sur la berge. Par la suite, je tentai de remonter par un autre chemin, sachant que Sawyer et Caroline seraient à ma recherche. Je m’aidai avec les arbres et je pus remonter sans trop de difficultés. Je retournai à la maison et tentai de réveiller l’agent Messier. Il se redressa, portant la main à sa tête.
Il se leva tant bien que mal et je le soutins jusqu’à sa voiture. Lorsque j’ouvris la portière, Caroline surgit derrière moi pour me plaquer au sol. Je tentai de la repousser suffisamment pour utiliser le pistolet et ses mains se refermèrent sur ma gorge. Je ne pouvais plus respirer. Je commençais à perdre conscience, lorsque j’entendis un coup de feu. Caroline tomba sur moi de tout son poids, ses mains se relâchant tout à coup autour de mon cou. Je toussai et inspirai profondément, avant de tenter de repousser le corps de Caroline, qui avait pris une balle dans la tête. L’agent Messier vint à mon aide, son arme de cheville encore à la main. Il me dégagea et m’aida à me relever.
Alors que je montais, un autre coup de feu retentit et l’agent Messier s’effondra au sol, une balle dans le dos. Sawyer surgit tout à coup devant moi. Il m’agrippa par les chevilles et me tira à l’extérieur. Je tentai de m’accrocher à ce qui se trouvait à ma portée, en vain. Il m’étrangla d’une main et de l’autre, il pointa son pistolet sur ma tempe. Je fermai les yeux et attendis qu’il fasse feu. Un coup de feu retentit bel et bien, mais pas de son pistolet, mais de celui de l’agent Messier, qui s’effondra par la suite, mort. Je repoussai le corps de Sawyer et je m’enfermai dans la voiture patrouille où se trouvait une radio.
Je m’enfermai dans la voiture de patrouille. J’étais épuisée, trempée jusqu’aux os et je tremblais de partout. Une voiture arriva dans le stationnement. Je reconnus la voiture de Patrick. Suivaient derrière lui quatre voitures de patrouille. Je sortis de celle où j’étais en titubant et Patrick dut me rattraper, car je m’effondrai lorsque j’arrivai à sa hauteur. Il me prit dans ses bras et m’emmena à l’intérieur de la maison.
Le policier s’exécuta, puis revint quelques instants plus tard avec le sac. Quant à moi, je dérivai, au bord de l’inconscience. Les policiers eurent le tact de se retourner lorsque Patrick m’aida à me changer. Il me passa un pantalon de survêtement, un débardeur et me recouvrit avec une épaisse couverture de laine, puis, il me mit des ballerines aux pieds. Je reconnus l’odeur et la texture, c’était la couverture que ma grand-mère m’avait faite. Mon amoureux me rapprocha des flammes de la cheminée et me chanta un chant créole. L’un des policiers me mit une tasse de thé fumant dans les mains. Je bus celui-ci à petites gorgées. Des ambulanciers vinrent m’examiner, j’avais plusieurs hématomes et de plaies dues aux branches dans la forêt, ainsi que des éclats de verre dans les mains et les genoux.
Je m’installai sur la civière et ils me mirent dans l’ambulance, tandis que Patrick nous suivit dans sa voiture. Je continuai à serrer contre moi la couverture de ma grand-mère. Une fois à l’hôpital, je fus examinée par le médecin de garde, le docteur Lewis. Je lui narrai ce qui m’était arrivé, et elle m’écouta patiemment en me soignant.
Elle posa sa main sur mon épaule et la serra amicalement, avant de me faire un sourire rassurant. Elle ouvrit la porte et fit entrer mon amoureux.
Il m’aida à me lever et déposa ma couverture sur mes épaules. Nous sortîmes, la pluie avait cessé, et le vent s’était calmé. Nous arrivâmes à la voiture, dans laquelle mon amoureux m’installa précautionneusement. Il prit ensuite le volant et nous conduisit jusqu’à son immeuble. Il s’installa à sa place de parking et Albert vint de nouveau nous saluer.
Les deux hommes se sourirent, et nous montâmes dans l’ascenseur. Une fois dans son appartement, Patrick m’installa sur le divan en face du foyer au gaz. Il alluma celui-ci, me borda avec ma couverture.
Je l’entendis refermer le rideau derrière lui et je dormais avant qu’il n’ait atteint la cuisine. Il me semblait avoir dormi que quelques minutes, lorsqu’il me tira du sommeil, une heure plus tard. L’odeur émanant de la cuisine était appétissante. Enveloppée dans ma couverture, je sortis du salon. Albert était déjà dans la cuisine, devant une assiette de riz créole et de viande de bœuf.
Je m’installai en le saluant et mon amoureux posa une assiette devant moi. Je mangeai avec enthousiasme, c’était délicieux. Nous discutâmes de tout et de rien pendant le repas. Puis, Patrick narra les aventures que nous avions vécu ces dernières 48 h. Il dut s’arrêter à maintes reprises, laissant le temps à Albert de digérer ce qu’il entendait.
Je lui rendis son clin d’œil et lui fis un sourire. Ensuite, je baillai à m’en décrocher la mâchoire. Patrick m’emmena dans le lit en haut de l’escalier et m’y allongea. Je m’endormis avant qu’il ne descende l’escalier. Des éclats de voix me réveillèrent très tôt le lendemain matin.
J’ouvris les yeux, encore endolorie, et je reconnus mon vieil ourson blanc en peluche. Sa vue me rassura, et je le pris dans mes bras et le serrai fort contre moi. Je me levai avec difficulté et les deux hommes s’interrompirent lorsqu’ils m’entendirent descendre le petit escalier, mon nounours en peluche dans les mains. Je saluai le policier d’un signe de tête, avant de me blottir dans les bras de mon amoureux. Nous nous dirigeâmes dans la cuisine, et Patrick déposa un bol de lait chaud devant moi. Je le bus à petites gorgées, restant silencieuse pour l’instant aux questions de l’enquêteur. Ce ne fut que lorsque j’eus fini mon bol, que je regardai l’homme de loi avec résignation.
Je me lançai dans le récit de nos aventures à Patrick et à moi. Nous apprîmes, du même coup, que Sawyer avait caché à tout le monde sa relation avec Caroline et que c’était grâce à lui qu’elle se « volatilisait » chaque fois qu’ils étaient près de l’attraper. Quant à moi, je narrai mon histoire, comme si elle était arrivée à quelqu’un d’autre. Je me sentais totalement détachée de tous ces événements. Il était près de midi, lorsque l’inspecteur prit congé de nous. Patrick me tint longtemps dans ses bras. Nous réalisions à quel point nous avions failli nous perdre, une seconde fois. Patrick relâcha son étreinte et posa un doux baiser sur mon front.
Je retirai mon pantalon de survêtement et mon débardeur et j’entrai sous la cascade d’eau chaude. Patrick me rejoignit quelques instants plus tard. Il prit un peu de gel douche, qu’il fit mousser entre ses mains et massa mes omoplates, frôlant un hématome sur mon côté gauche. Je gémis de douleur et il s’interrompit.
Il poursuivit, massa mes reins quelques minutes. Je sentis son sexe durcir dans mon dos. Je pris ses mains et les ramenai sur mon ventre, pour le sentir contre moi. Elles remontèrent ensuite sur mes seins, qu’il malaxa tout en douceur. Je passai ma main entre nous et j’empoignai son sexe, que je branlai doucement. Patrick dirigea l’une des siennes vers mon bas-ventre. Ses doigts agacèrent mon clitoris et je me tortillai contre lui, en gémissant. Je me retournai et l’embrassai langoureusement, entourant son cou de mes bras. Avec précaution, il me souleva et me plaqua contre le mur de la douche, avant de me pénétrer avec une lenteur exquise. Je serrais mes jambes autour de lui afin de le sentir au plus profond de moi. Ses coups de reins se firent lents, mais intenses.
Je le serrai fort contre moi et je jouis entre ses bras, tandis qu’il se déversait en moi. Tout en douceur, il se retira et me déposa sur le plancher de la douche. Il arrêta l’eau, et m’enroula dans une grosse serviette moelleuse, avant de s’envelopper lui aussi dans une serviette plus petite.
Je hochai la tête, avant de m’installer au comptoir. Patrick alluma la radio et, Don’t worry, be happy de Bob Marley, se mit à jouer. Mon amoureux chanta doucement en duo avec le chanteur, en mesurant la farine. Je me joignis à lui et nous nous sourîmes.
Une fois le repas terminé, je passai un pyjama bleu pastel et mes pantoufles violettes, alors que Patrick enfilait un pantalon de survêtement noir et un chandail gris. Tandis que nous nous mettions au travail, on sonna à l’interphone de l’ascenseur. Patrick alla appuyer sur le bouton d’appel et demanda :
L’ascenseur monta lentement et Patrick souleva la grille. Agnès entra et fit la bise à son patron, avant déposer un sac rempli de victuailles sur le comptoir. Ensuite, elle se dirigea vers moi. Elle m’examina avant de me prendre dans ses bras d’un air bienveillant, presque maternel.
Nous mîmes en tout presque trois heures pour tout déballer et installer dans le loft de mon amoureux. Au bout de deux heures cependant, Agnès et Patrick durent continuer le travail seuls, car j’eus un mal de tête qui me donna des étourdissements. Je terminai l’après-midi, sur le sofa, devant la cheminée au gaz, qui diffusait une douce chaleur.
Nous acquiesçâmes, et elle sortit divers plats du sac qu’elle avait déposé sur le comptoir. Patrick esquissa un geste pour lui venir en aide, mais elle refusa.
Elle alluma la radio, et changea de station. Elle syntonisa un poste de musique classique et Fur Elise de Beethoven remplit la pièce. Lovée contre mon amoureux, je me laissais bercer par la douce musique. Une odeur de tomate, d’origan et de mozzarella emplit bientôt la pièce. J’en eus l’eau à la bouche. Nous nous levâmes du sofa lorsque nous l’entendîmes déposer les assiettes sur la table de la cuisine. Nous eûmes droit à une grosse portion de lasagnes. Alors que nous nous asseyions à table, elle nous servit à chacun un verre de lait de chèvre, qu’elle venait d’acheter au marché. Il était frais et crémeux. Je goûtai aux lasagnes, qui se révélèrent délicieuses. Personne ne dit un seul mot pendant le repas, savourant pleinement ce qu’Agnès nous avait préparé. Nos assiettes terminées, elle débarrassa et apporta le dessert. C’était une tarte aux pommes qu’elle avait également préparée. Elle en fit réchauffer trois parts, que nous dégustâmes avec une boule de glace à la vanille et un bout de fromage. Une fois le dessert terminé, Patrick fit la vaisselle, tandis que moi et Agnès jouions aux échecs, tout en bavardant de choses et d’autres. Je lui racontais tout en détail ce que j’avais vécu ces derniers jours. Elle fut impressionnée par mon courage et mon sang-froid.
Il me regarda à son tour, et me sourit. Après quelques minutes, Agnès demanda :
Agnès acquiesça, et me mit échec et mat.
Elle me sourit avant de se lever.
Elle me prit précautionneusement dans ses bras, avant de faire à nouveau la bise à son patron. Elle prit ensuite congé de nous, en descendant l’escalier de service.
Je hochai la tête et nous montâmes dans sa chambre. Il sortit une pochette de films et me la donna. Je l’ouvris et en feuilletai les pages. Je tombai sur Sommet de Dante. Je lui donnai le disque et il le mit dans le lecteur DVD. Je me lovai dans ses bras, ôtant mes pantoufles d’un coup de pied. Patrick nous couvrit avec une couette moelleuse et je soupirai d’aise. Ma main droite caressa son torse et son ventre sous son chandail. Il soupira de contentement. Je descendis plus bas, laissant les poils de son bas-ventre me chatouiller les doigts. Je descendis encore, et j’effleurai son sexe du bout des doigts. Il était chaud et doux. Je l’empoignai et le caressai tout en douceur. Patrick gémit et m’embrassa. Je passai ma tête sous la couette et sortit son sexe, pour ensuite le prendre dans ma bouche.
Je léchai la base de son gland, avant de prendre son sexe démesuré dans ma bouche. Je sentis ses mains appuyer sur ma tête afin de sucer plus en profondeur. Je le branlais doucement d’une main et de l’autre, je massais ses bourses. Ses gémissements se faisaient de plus en plus fort. Il me prit la tête, pour ensuite m’allonger sur lui. Ses mains malaxèrent mes fesses tout en douceur, avant de s’insinuer entre elles. Il testa à nouveau l’élasticité de mon anus, et je m’offris pleinement à sa caresse. Il me pénétra avec un doigt, puis un second. Mes gémissements allèrent crescendo, et, alors qu’il poussait ses doigts au plus profond de mon anus, je jouis intensément. N’ayant pas encore joui, il nous fit rouler, et je me retrouvai sous lui. Il retira ses doigts de mon petit trou, prit le plug dans le tiroir de sa table de chevet et me l’enfonça dans l’anus, avant de me pénétrer tout en douceur.
J’eus alors le même sentiment d’être remplie qu’il y a quelques jours à peine. Il adopta un rythme lent, s’appuyant sur ses bras et ses genoux plutôt que sur moi. Ses coups de boutoir étaient intenses et m’emmenaient toujours de plus en plus haut. Mes mains se posèrent sur ses fesses, afin de lui faire prendre un rythme plus accéléré. Il s’exécuta et passa une main entre nous deux, avant de titiller mon clitoris.
Je jouis presque immédiatement, dans un hurlement presque libérateur. Tout mon stress et mes angoisses s’évacuèrent dans ce cri, me laissant pantelante, et étonnamment légère. Je ne m’étais pas rendu compte que les événements des derniers jours m’oppressaient de la sorte. Patrick jouit lui aussi, en hurlant mon nom, me pressant contre lui comme si j’étais sa bouée de sauvetage. C’était ce que j’étais, en fait. Tout comme lui était la mienne. Nous étions deux naufragés qui venions d’apercevoir une bouée. La bouée qu’ils avaient tous deux cherchée depuis dix ans et qu’ils n’avaient pas réussi à retrouver depuis tout ce temps. Nous restâmes longtemps immobiles, savourant l’instant de bien-être qui suit la jouissance. Patrick éteignit la télévision, et me serra fort dans ses bras et nous nous endormîmes en quelques minutes. Je me retrouvai soudain dans le chalet, devant Caroline Quincy et Sawyer qui pointait son arme dans ma direction. Cependant, ce n’était pas l’agent Messier qui était allongé sur le sol, mais mon amoureux. Il n’était pas seulement assommé, mais il était mort. J’essayai de me sauver comme la dernière fois, mais il me tira une balle dans la jambe. Je m’effondrai, et il se jeta sur moi, tout comme Caroline. Ils m’étranglèrent tous les deux et… Patrick me secoua doucement.
Terrifiée par mon cauchemar, j’ouvris les yeux. La première chose que je vis, fut un Patrick soucieux. J’éclatai aussitôt en sanglots. Mon amoureux me serra dans ses bras, me murmurant des mots en créole, jusqu’à ce que mes larmes se tarissent et que mes sanglots cessent.
Je m’allongeai à nouveau dans ses bras, et je sus presque immédiatement que je ne réussirai pas à me rendormir immédiatement. Je me concentrai sur le battement du cœur et de la respiration de mon amoureux, exhortant mon corps à se détendre. Je me rendormis d’un sommeil agité, alors que le soleil était presque levé.
Je me réveillai vers midi, aussi épuisée que si je n’avais pas dormi. Patrick me regarda, inquiet, en me tendant un bol de café au lait.
Silencieuse, je hochai la tête entre deux gorgées de café, alors qu’il déposait devant moi une assiette de fruits et un bol de yaourt à la vanille. Je posai mon bol de café vide, et m’emparai d’une fraise, que je mordillai distraitement. Elle était juteuse et sucrée. Une fois le petit déjeuner terminé, je passai un pantalon noir et un chemisier bleu pastel. Patrick, lui, passa un jean bleu foncé, et un chandail à col roulé noir. Nous descendîmes au parking souterrain, où le gardien qui était là le soir de mon arrivée nous salua d’un signe de tête. Nous montâmes dans la voiture de Patrick, qui nous conduisit à l’hôpital, où nous revîmes le docteur Laramée.
S’emparant d’un bloc de prescriptions, il griffonna quelques secondes, avant de me tendre la feuille.
Il m’aida à me lever, et nous nous rendîmes à la pharmacie. Une fois la boîte de comprimés récupérée, nous rentrâmes à la maison.
Je hochai la tête, complètement épuisée. Mon amoureux lut la posologie, et me tendit un comprimé, avec une bouteille d’eau. J’avalai le comprimé avec une gorgée, avant de monter à la chambre, Patrick sur les talons. Je m’allongeai par-dessus la couette, tandis qu’il me bordait avec la couverture de ma grand-mère, et me donna mon ourson. Puis, il se coucha près de moi. Je serrai mon ourson contre moi, puis je me laissai bercer par les battements de cœur et la respiration de mon amoureux, puis le somnifère agit, et je sombrai dans un profond sommeil, dénué de rêves.
Ces trois premiers chapitres ne sont qu’un début. Je voulais avoir l’avis de vous, les lecteurs. Si vous aimez, je vous invite à m’écrire. D’ici là, je continuerai à écrire la suite.