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Temps de lecture estimé : 9 mn
19/11/15
Résumé:  Une ambulancière un peu blasée est surprise par sa fin de journée de travail.
Critères:  fh inconnu médical travail ffontaine fmast intermast
Auteur : Volatyl      Envoi mini-message
Une journée pas pire qu'une autre

Encore une journée de merde.

Depuis six heures ce matin, et je sens que la journée ne se terminera que tard le soir.


Mon quotidien ? Je suis ambulancière pour une société privée. À moi les papys incontinents qui vont se faire observer la prostate, les mamies gâteuses qui se font dessus en allant à leur rendez-vous bilan pour leur Alzheimer. Il y a des choses moins marrantes, comme les enfants par exemple ; mais dans l’ensemble, c’est quand même très routinier et sans grande surprise. Pour peu qu’en ambulance le collègue soit chiant, tu sais déjà que la journée sera mauvaise. En véhicule léger (VSL), c’est taxi amélioré, donc seule avec les clients : c’est plus tranquille.


Cependant j’aime mon métier avec sa relative indépendance, croiser du monde, rendre service à ceux qui souffrent. Les mauvais jours comme aujourd’hui sont nombreux, mais même dans ce cas je préfère ça plutôt qu’être à l’usine.


Journée ambulance, support du SAMU. Beaucoup de gens ignorent que le SAMU ne vient pas systématiquement sur les lieux des appels. Lorsque les interventions nécessaires sont bénignes, ils appellent des sociétés privées sous contrat afin de réserver leurs véhicules aux seules urgences vitales.


Depuis ce matin tout s’enchaîne. La prise de service à six heures, la répartition des équipes, et donc comme c’est mon jour de poisse, j’ai droit au collègue con qui pue. Cherchez pas, on en a tous un, mais aujourd’hui c’est moi qui l’ai. Je ne dis pas qu’il bosse mal, non ; seulement, quitte à passer douze ou quatorze heures avec quelqu’un, autant pouvoir bavarder un peu. Là, non. Déjà qu’il me laisse à peine toucher au volant, je préfère encore aller à l’arrière tenir compagnie au client. Patient ou client ? Ne nous leurrons pas : ce sont des clients, même si nous sommes très souvent assimilés à des soignants.


Dans l’ordre : une prothèse de hanche déboîtée, un nez probablement cassé, et d’autres broutilles dans le genre. En plein hiver, les vieux devraient être interdits de sortie ; ça serait plus simple pour tout le monde. Un trottoir qui glisse, et hop ! C’est nous qui sommes appelés.


Entre les allers-retours aux urgences, les papiers à remplir, la course suivante attend déjà. Et les gens sont vraiment malpolis. Oui, nous ne sommes pas là dans les 5 minutes qui suivent votre appel ; non, vous n’êtes pas seul ; oui, il y a parfois plus urgent. Passons. Il est dix-huit heures, il fait nuit noire et il pleut. Fin de service ; j’ai envie de rentrer chez moi, retrouver mon mari et mon fils. L’un pour son sourire et sa joie de vivre, l’autre pour ses bras, sa peau, son corps ce soir dans le lit. Je commence à avoir envie de mon homme, et il a intérêt à assurer ce soir. C’est d’ailleurs en général le cas. Sinon ? Eh bien je me finirai seule, mais je vais quand même le vider d’abord. Je vous choque ? Je m’en fous. J’aime mon mari et j’adore quand il me fait du bien.


Appel radio, ce que je craignais : une urgence non vitale. Un gars s’est cassé ses plâtres chez lui et on doit l’amener aux urgences les refaire. Allez, zou ! Vu le lieu, vu l’heure, je ne serai pas chez moi avant 21 ou 22 h.


Immeuble de ville, troisième étage avec ascenseur, mais pourrons-nous l’utiliser ? On sonne et on rentre comme les consignes l’indiquaient. On appelle, et une voix grave d’homme nous répond un peu plus loin. « Ici, dans la salle de bain au fond à gauche. » Malgré l’habitude, il y a toujours une certaine appréhension sur ce qu’on va découvrir. Rentrer dans l’intimité des gens que l’on ne connaît pas ne se fait pas toujours sans problèmes. J’arrive la première dans la salle de bain. Il est étendu par terre à côté de sa baignoire, souriant, mais à moitié nu, juste couvert d’une serviette de bain. Il a trois plâtres ! Le poignet droit, le bras gauche et la jambe gauche. Ce n’est pas le pire.


Il est beau ! J’en suis presque subjuguée. Le temps d’arrêt que j’ai marqué devait être un peu trop long, aussi me demande-t-il de bien vouloir l’aider à se relever. Mon collègue entre enfin derrière moi et nous l’aidons à le mettre en position verticale. Je ne dis pas debout car il ne le peut pas. Il nous explique en même temps ce qu’il lui ait arrivé.


Il a eu un accident de moto et vit seul, il se débrouille comme il peut. Il voulait se laver seul pour ne pas être obligé d’attendre l’infirmière. La douche finie, c’est en enjambant la baignoire qu’il a glissé et a cassé ses plâtres. Les fractures étant toutes fraîches, avec la douleur il n’a pas pu se relever. Heureusement, il avait son portable à portée de main. Mais qu’est-ce qu’il est beau !


En le relevant, la serviette de bain a glissé. Il s’est retrouvé nu l’espace d’un instant et je n’ai pu que voir son sexe magnifique. Pas gros, non, mais quand même de bonne taille au repos. Mais joli, agréable à regarder. Mais qu’est-ce que j’ai, moi ? J’ai chaud ! Mes envies me travaillent depuis tout à l’heure, et voilà que je mate un client.


Pendant que mon collègue le soutient, je vais lui chercher des vêtements en me faisant guider par sa voix. Sa voix… grave, sensuelle. Un caleçon, une paire de chaussettes dont une seule servira, un tee-shirt et un survêtement.


On l’habille sur place, et en lui mettant son caleçon j’en profite pour mater encore une fois. Je commence à être trempée. Il sent bon, il est beau, j’ai une folle envie de sexe. Qu’est-ce qu’il va prendre, mon homme, ce soir !


Alors que nous descendons par l’ascenseur en le soutenant de chaque côté, mon esprit vagabonde sur ce que je pourrais faire de mon mari cette nuit. Ou plutôt de ce que je lui ferai faire de moi. Ce soir, je ne serai pas sa femme. Ce soir, je ne serai pas non plus la mère de son fils. Ce soir, je serai sa maîtresse, son amante. Je me donnerai à lui et ferai tout ce qu’il souhaite. J’ai envie de jouir, d’être comblée, remplie. J’ai envie de le tremper. Zut, je viens de lui faire mal ! Pas à mon mari, mais au plâtré. Je rêvais presque trop fort éveillée, je lui ai trop serré le bras.


Il faut que je me reprenne, ce n’est pas du tout professionnel. Nous l’installons à l’arrière de l’ambulance et mon collègue va prendre le volant, forcément. Je décide de rester à côté de mon patient. Ce n’est plus un client, c’est MON patient à MOI. Il est beau, je n’en reviens pas. Nous partons pour l’hôpital. Mon collègue met de la musique un peu trop fort à mon goût, mais ce n’est pas grave. La seule chose qu’il trouve à nous dire c’est que nous ne sommes pas près d’arriver, vu les bouchons. Et il n’y a aucune urgence vitale.


Je lance la discussion avec mon rêve. Il est trop beau, je rêve forcément.


Nous parlons moto, son accident, mon mari qui est aussi motard, pas moi mais j’aime bien me faire balader. Je le gronde gentiment sur le risque qu’il a pris à vouloir se laver seul. Mais il est célibataire et a sa fierté. Il ne voulait pas attendre l’infirmière le lendemain pour pouvoir se laver. Il est plâtré, pas handicapé. Là, il regrette, bien entendu, mais trouve quand même le moyen de me dire qu’il ne perd pas au change avec ma compagnie. J’ai l’habitude qu’on me fasse du rentre-dedans, mais généralement ce sont plutôt les vieux qui puent. Là, il me touche. J’ai envie d’écouter ce qu’il me dit. Mon collègue nous hurle dessus plutôt que de baisser sa musique ; nous en avons pour près d’une heure avant d’arriver à l’hôpital. Je dis à mon patient que je ne suis pas pressée. Et je ne mens pas. Je n’ai pas envie que ce voyage s’arrête si vite.


La honte ! Il vient de me demander de lâcher sa main un instant alors que je ne me suis pas du tout rendu compte que je la tenais depuis que nous nous étions installés à l’arrière. J’ai chaud, très chaud. Je lui demande s’il a un problème, si je peux faire quelque chose pour l’aider. Il me fait signe de se pencher vers lui, ce que je fais immédiatement. Il me susurre à l’oreille que c’est un problème purement masculin. Je lui ai mal mis son caleçon et ça lui fait mal. Il me susurre à l’oreille… J’ai mon nez dans ses cheveux. Il sent si bon… Je perds la tête. Son souffle chaud sur mon lobe d’oreille. Je trempe ma culotte.


Je lui réponds sans réfléchir ; je ne suis plus apte à ça, que je suis juste là pour l’aider. Il me sourit lorsque je me redresse. « Et votre mari ? » ; « Chut… »


Je craque complètement.


Je glisse ma main sous son survêtement. Je sens ses abdos qui se crispent. Il a la peau si douce, si chaude… Mes doigts entreprennent de passer sous son caleçon. Je sens effectivement son gland pris sous l’élastique et comprends qu’il devait avoir mal. J’allais remettre son engin en place, mais le contact de ma peau sur lui le fait gonfler presque instantanément. Je n’arrive pas à m’en détacher. Au contraire, je le resserre un peu plus.


Nous nous regardons dans les yeux, souriant tous les deux.



Ma main me quitte, elle prend vie, devient indépendant de moi, de ma volonté. Je jette un coup d’œil rapide devant, vers mon collègue qui ne voit rien. En un seul geste ma main lui baisse un peu son pantalon, son caleçon, et reprend doucement mais fermement sa position initiale. Elle commence à le caresser, mouvement presque imperceptible mais bien réel. Mes doigts l’enserrent un peu plus, provoquant une augmentation de son érection pourtant déjà très belle.



Non, qu’il ne s’inquiète pas. Je m’occupe de moi. Mon autre main a aussi déclaré son indépendance vis-à-vis de mon corps. Elle a détaché le bouton de mon pantalon, baissé sa fermeture Éclair et s’est glissée sous ma culotte bonne à jeter. Je suis inondée, mon clitoris est gonflé, le contact avec mes doigts m’électrise et me trempe encore plus si possible. Pour que ce soit un peu plus agréable, ma main sur lui le quitte, rejoint l’autre, s’humidifie puis retourne à sa position première. Autant le lubrifier aussi, que cela coulisse, glisse, alors que les caresses s’intensifient.


J’ai du mal à garder une respiration calme alors que mes gestes s’accélèrent, nos yeux brillants ne se quittant pas. La chaleur monte inexorablement de mes pieds, mes jambes, mon bassin, monte encore, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je sens son sexe se durcir de plus en plus. Son gland se met à couler doucement, il ne va pas tarder à jouir. Moi aussi. Heureusement que la musique est forte, j’ai l’impression qu’on n’entend que le clapotis de mes doigts actifs sur et dans mon sexe dont les mouvements sont de plus en plus rapides.


Je vais jouir, lui aussi. Je profite d’un mouvement de l’ambulance à cause de la chaussée déformée pour me pencher sur lui debout, mon bassin au niveau du sien. Il part. Le sperme jaillit fort, par saccades abondantes. Je serre d’autant plus ma main sur son sexe pour en sentir toutes les pulsations. À mon tour je me lâche. Je jouis tellement fort que j’ai presque l’impression de lui uriner dessus. Je me sens couler sur lui, arroser son sexe, ce qui le fait éjaculer une seconde fois. Tout ce temps, nos yeux ne se sont pas quittés.


Je m’assieds, prend du papier essuie-tout et nous nettoie consciencieusement, lui comme moi. Alors que je le regarde à nouveau, il me demande :



Je glisse un doigt sur mon clito, entre mes lèvres, le ressors et le pose sur sa bouche.

Il le suce délicatement. Très légèrement.



Nous n’échangeons plus un mot.

Vu l’heure à laquelle nous le déposons à l’hôpital, c’est une autre équipe qui le prendra en charge pour le retour. C’est à peine si nous avons le temps de nous dire au revoir avec la prise en charge des internes.


Nous rentrons.


Il a intérêt à tenir bon, mon homme, ce soir.