n° 17139 | Fiche technique | 11425 caractères | 11425Temps de lecture estimé : 7 mn | 27/11/15 |
Résumé: Un ancien couple se retrouve un court moment. | ||||
Critères: fh amour ffontaine fmast massage nopéné | ||||
Auteur : Volatyl Envoi mini-message |
Il y a un moment déjà, si longtemps, nous nous sommes quittés. Et puis l’Internet étant ce qu’il est, je t’ai trouvée.
Reprise de contact. Rappels du temps passé. Souvenirs et mises à jour.
Franchise, aveux, ouverture et honnêteté.
Discussions, nouveautés, réapprentissage.
Et puis…
La porte s’ouvre sur un sourire charmant.
Salutations et bises de rigueur.
Tu me proposes poliment un café que je me dois de refuser. Le temps est compté. Il faut faire les choses bien et elles prennent du temps. Chaque minute a un poids que je ne peux ignorer. Je dois faire avec, sans pour autant précipiter des gestes qui ne feraient qu’abîmer le moment. Tu vas donc te préparer pendant que j’installe le brumisateur d’ambiance lumineux avec quelques gouttes d’essence de cèdre. Mon enceinte Bluetooth passe une musique aux consonances asiatiques sélectionnée pour la détente. Je monte la table pliante. Je place la housse et la taie de la têtière, en flanelle douce, puis les serviettes.
Tu reviens habillée d’un drap de bain. Le temps que je t’explique ma façon de procéder, tu sens quelques essences essentielles que je propose d’ajouter à l’huile de ton choix. Pour hydrater au mieux, l’huile vierge de tournesol est idéale, mais l’odeur l’est nettement moins et les huiles essentielles sont d’un secours honorable. Une goutte de musc, un soupçon d’ambre. Du bois de rose pour adoucir. Mélange harmonieux mêlant la relaxation et sensualité.
Que souhaites-tu ? De la détente. Nous verrons donc petit à petit.
Je te laisse t’installer et mets le chauffe-biberon en route pour que le mélange d’huiles soit à température idéale puis vais me laver les mains. Lorsque je reviens, la pièce est dans une obscurité presque totale. Seule la lampe de l’humidificateur d’ambiance projette ses lueurs changeantes. Je suis nu-pieds, c’est plus agréable et évite les chocs électriques, unifiant les polarités des corps avec le sol.
Tu es allongée sur le ventre, la tête dans la têtière et le corps recouvert d’une des deux serviettes. Seules les épaules et omoplates apparaissent, les jambes à partir de mi-cuisse en bas. Je mets la deuxième serviette sur tes jambes pour les couvrir entièrement, remonte la serviette du haut, puis la replie pour te dégager tout le dos. L’huile est chaude.
Je m’en badigeonne les mains, me place devant ta tête et me penche en avant. Mes mains, parallèles à ton dos, descendent peu à peu vers ta peau. Je m’arrête à moins d’un centimètre, que tu perçoives la chaleur de mes mains sans pour autant que je te touche. Tu sais ainsi où le contact aura lieu.
Lorsque mes mains s’abaissent, un léger sursaut accompagné d’un frisson agite ton dos. C’est normal. Mais cela se calme tout de suite. J’augmente la pression puis commence le massage. Des omoplates vers les reins, d’abord explorant les deltoïdes, les trapèzes, les dorsaux, je repère les nœuds. Je badigeonne généreusement d’huile et triture les rhomboïdes l’un après l’autre. Du haut vers le bas avec les pouces, jusqu’à la naissance des fessiers, puis remonte les mains à plat, pour englober la sensation.
Les minutes avancent, trop vite. Je te sens te détendre, ta respiration devient régulière, profonde. La nuque, le dos, les bras, tout y passe. Tu sens ton corps se lâcher et s’alourdir. Mes mains ne quittent jamais totalement ta peau. Il y a toujours un contact même lorsque je remets de l’huile.
Je replace la serviette du haut et ne dégage celle du bas que sur une seule jambe. J’ai une surprise. De la taille au pied, il n’y a pas d’obstacle. Tu es nue. Mais cela ne doit pas me déconcentrer. C’est mieux pour masser le fessier.
Des lombaires à la malléole, mes doigts font leur travail. Aucun muscle n’échappe. Je sens que la musique te berce, accompagnée du bruit d’eau de l’humidificateur. Lorsque mes doigts pétrissent l’intérieur de ta cuisse, tu écartes très légèrement tes jambes. Volontairement ? Je fais attention. Pas plus haut que la pliure des fesses. Heureusement, il fait sombre. Je ne suis pas tenté de regarder. D’ailleurs je ferme les yeux lorsque je masse. Très souvent. La sensation de la peau est bien meilleure. Esalen de la jambe pour terminer jusqu’à la malléole. Le pied ? Pas encore. Je passe à l’autre jambe.
Il fait chaud. Je sens mon corps chauffer, beaucoup. Le massage est un véritable exercice du corps. Tu sens cette chaleur qui se dégage.
J’ai dû me tromper. L’obscurité sans doute. Lorsque je t’ai massé le fessier et l’autre cuisse, j’ai cru percevoir de nouveau un léger écartement des jambes. Je te plie le genou pour bien faire le mollet. Pas de doute tu as recommencé. Malgré l’obscurité, je perçois une zone luisante. Au moins tu apprécies le massage.
Je commence d’ailleurs distinguer une odeur toute féminine qui n’a rien à voir avec les huiles essentielles. C’est le sourire aux lèvres que je continue en toute confiance. Je te chuchote à l’oreille qu’il est temps de se tourner. Je maintiens la serviette bien au-dessus de toi le temps que doucement, dans un état presque second, tu exécutes la manœuvre sans que je puisse voir ton corps. Les serviettes repositionnées, je reprends mes gestes.
Le visage. Délassement des muscles faciaux. Des clavicules vers la nuque, puis le crâne. Appui sur les épaules pour étirer la cage thoracique. Les bras de nouveau. Jusqu’au bout des doigts le massage se poursuit. L’interruption du changement de position ne se fait plus sentir, tu as repris ton état d’esprit tranquille, la respiration sans heurt, tu es calme et ailleurs.
Le torse est toujours un moment délicat. Placé derrière la tête, je plonge en avant, mes mains bien à plat passant entre tes seins, poussant en même temps la serviette sur le bassin puis remontant sur les côtés jusqu’aux aisselles. Ne pas attarder mes yeux sur tes seins est au-dessus de mes forces. Ils sont tels que je m’en souvenais. Mes mains jouent autour, mais ne touchent pas aux aréoles pourtant dures, les tétons dressés témoignant d’une envie affichée de contact. Je me place sur le côté, passant au travail de l’abdomen.
Sens digestif, pétrissage du ventre, des cercles de plus en plus larges de la danse de mes mains. Tellement larges que je frôle la base des seins en haut, la naissance pileuse du pubis en bas. Involontaire ? Pas vraiment. Pas vraiment d’autant que tu accompagnes les gestes en bougeant très subtilement ton torse, accentuant jusqu’au contact franc ce mouvement initialement sage.
Il faut pourtant passer aux jambes. Je recouvre le torse, les bras, jusqu’au cou. Lorsqu’on se fait masser, la perception de la température descend. Il arrive souvent que les patients aient froid.
Je découvre la jambe du côté où je suis, repliant la serviette du bas sur l’autre jambe. Massage de la proéminence du bassin puis de la cuisse. Mais j’ajoute un supplément que je ne fais jamais. Massage de l’aine. Il est clair que cela ne te dérange pas. Au contraire, ton bassin s’avance au-devant de mes doigts. J’en frôle tes grandes lèvres, sans appuyer. Juste une caresse légère.
Lorsque je plie ta jambe pour ramener ton genou sur ton ventre et appuyer de mon épaule sur l’arrière de ta cuisse, je vois la trace sur la housse de la table qui ne laisse aucun doute sur ton état. Tes lèvres sont visiblement gonflées et s’écartent légèrement. Je profite du geste pour accentuer le mouvement de ta jambe vers l’extérieur. L’écartement de tes lèvres est cette fois sans contestation possible et ton clito est parfaitement visible. Mais je remets ta jambe en place comme si de rien n’était. Enfin en place… presque. Normalement tes pieds ne devraient pas être aussi écartés. La chaleur monte. Vraiment.
Ton corps ondule, suit la musique doucement, presque imperceptiblement.
À l’aide d’un tabouret, je m’assieds au bout de la table pour la phase réflexologie plantaire. Les effets sont réellement étonnants. Depuis les orteils jusqu’au talon, il est possible de dessiner la carte du corps humain et les effets des massages se font immédiatement sentir.
Bien positionnés, mes doigts jouent indirectement avec ton corps. J’en délasse chaque partie, partant des orteils représentants la tête, descendant lentement pour reprendre le cheminement que je viens d’exécuter sur ton corps. Sur chacun des pieds. Tu bouges un peu plus. Sans comprendre pourquoi, tu sens certaines parties de toi se réveiller. Tu as toujours plus chaud.
De passive tu deviens active alors que je m’attarde sur la base de la voûte plantaire, une main sur chaque pied. Le tout petit espace entre la base de la voûte, juste avant que le talon ne commence, est assez magique. C’est pourquoi tu as décidé de te laisser plus qu’aller. Tu me montres que tu aimes ça.
Tu remontes très légèrement les genoux, juste en léger appui sur les talons. Je vois, tu sais que je vois. Tu veux que je puisse voir cette envie, ce plaisir qui te taraudent. Tes mains caressent sous les serviettes ton corps huilé. Elles descendent lentement sur ton ventre pour rejoindre l’aine et tes lèvres maintenant trempées. Tu synchronises les mouvements circulaires de mes pouces avec ceux de tes doigts. Ta respiration s’accélère, devient haletante. Tu sens cette vibration si caractéristique monter de tes pieds, suivre tes jambes, tes cuisses. Mes pouces s’activent plus vite sur la plante de tes pieds. Tes doigts suivent parfaitement le même rythme, une main sur ton clitoris, l’autre passant sous tes fesses pour rejoindre ton anus. La vague de chaleur a passé ton abdomen pour s’étendre sur ta poitrine qui en est presque douloureuse. Tu respires de plus en plus rapidement, tu cherches l’air qui devient brûlant. Le bruit de clapotis de tes doigts couvre la musique, ton odeur celle des huiles. L’onde de chaleur atteint ta tête, le point de non-retour. Telle une vague de lave, de métal en fusion qui te passe dessus, le moment arrive où l’explosion est imminente. D’un coup, j’appuie plus fort sur chaque pied, mes pouces s’enfonçant légèrement dans ta voûte, tu en fais autant sur ton clitoris et ton petit trou.
Dans un mouvement de crispation, ton dos se soulève brusquement, ne touchant plus la table, la tête se rejetant en arrière. Tu t’inondes les mains et vides tes poumons d’un seul coup. Je suis obligé de serrer tes pieds pour ne pas que tes jambes partent en tous sens. Des spasmes t’agitent accompagnant les jets de ton plaisir pur.
Et puis tu te calmes. Lentement. Ton corps repose maintenant de tout son poids sur la table. Doucement je me lève et le couvre des serviettes pour que tu n’aies pas froid. Je m’éloigne sans bruit pour aller me laver les mains, te laissant le temps de te remettre.
Et puis, sans échanger un mot, tu te lèves et je range mes affaires.
Une simple bise d’amis pour se dire au revoir.