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Temps de lecture estimé : 37 mn
28/11/15
Résumé:  Fleur est vétérinaire, et son mari dirige une entreprise d'investigations privées. Elle va mandater son mari pour rendre service à un ami.
Critères:  fh ff grp cocus sauna voir fellation cunnilingu pénétratio -couple
Auteur : Tito40      Envoi mini-message
Fleur, véto, conte florès

Je me réjouissais d’arriver à ce séminaire parisien pour quatre jours de présentations de nouvelles thérapeutiques, actes chirurgicaux et matériels de nouvelle génération. Le métier de vétérinaire que j’exerce depuis quinze ans est passionnant et nécessite une formation continue active.


Autant j’ai détesté la vie parisienne lorsque j’étais étudiante à l’École Nationale Vétérinaire, autant j’apprécie de la retrouver pour quelques jours. J’aime aussi rencontrer mes partenaires de promotion, qui pour certains exercent comme moi en province. Nous vieillissons tous dans des environnements différents, que nous nous racontons le soir dans les bars. C’est un vrai plaisir même si au fil des années les histoires que nous partageons peuvent être moins positives. Des séparations, des divorces, des drames divers, qui plombent un peu l’ambiance parfois.


Les journées sont studieuses, les soirées nous replongent dans nos histoires de faculté, nos sorties débridées, nos folies de jeunesse. Imanol est installé à Biarritz, non loin de mes Landes natales. Et pourtant nous ne nous voyons que durant ces séminaires, une fois par an. J’adore ce garçon ou plutôt devrais-je dire « cet homme ». Nous étions très complices durant nos études, mais ce n’est jamais allé plus loin. Je me demande encore si à l’époque il n’avait pas un peu le béguin pour moi tellement il était prévenant et attentionné, mais j’avais un petit ami qui faisait des études de droit à Bordeaux, et même si nous ne nous voyions par aussi souvent que nous l’aurions souhaité, nous étions fidèles l’un à l’autre.


À chaque fois que je revois Imanol, je me demande ce qu’aurait été ma vie si nous nous étions rapprochés. Marié à une avocate de renom, Marion, ils ont deux enfants et selon ses dires jusque-là, tout va bien. Moi-même, mariée dès la fin de mes études avec Jacques, nous avons également deux enfants. « La véto », comme on me surnomme dans mon village. On me parle avec déférence et respect même dans les élevages, tellement mon métier crée un statut d’élite. Jacques, lui, après dix ans de renseignements à la DGSE, a ouvert une agence privée de recherches et d’investigations. Il fait la chasse aux mauvais payeurs, aux pirates informatiques, à l’espionnage industriel, et aux écarts de mœurs. En clair, il est détective. Son agence est florissante. Nous vivons dans le confort même si nos métiers ne nous laissent finalement que peu de loisirs.


J’ai trouvé Imanol particulièrement absent lors de la première soirée. Pas distant, non, absent. Il semblait en prise avec des tracasseries qui l’empêchaient d’être avec nous. Pourtant, ça riait beaucoup, la légèreté était de mise, et ça picolait pas mal aussi. Lui restait dans son coin, l’air soucieux, et vidait ses verres trop vite. Je m’en suis inquiétée, silencieusement d’abord, puis je suis allée le rejoindre pour essayer de discuter avec lui.


Très vite il m’a fait comprendre qu’il ne voulait pas s’épancher devant tout le monde. Je l’ai pris par le bras et nous sommes sortis, un paquet de cigarettes visible dans la main, pour aller au calme sur le trottoir. Il faisait un froid glacial. Imanol est resté silencieux, les yeux chargés de larmes. Il n’arrivait pas à parler. Il était vraiment mal. J’étais mal moi aussi de le voir ainsi, mon vieux copain.



Il s’est mis à pleurer et je n’ai pas pu m’empêcher de le prendre dans mes bras pour le consoler. Ce grand colosse semblait tout fragile, presque enfantin. J’ai failli pleurer avec lui sans trop savoir pourquoi. Quand enfin il a pu reprendre ses esprits, il s’est décidé à m’en dire plus.



Et il s’est remis à pleurer à chaudes larmes, comme un gosse dont on a cassé les jouets. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à nous, mon mari et moi, à la chance que nous avions de vivre ainsi en confiance et finalement heureux. Je n’ai pas pu m’empêcher non plus d’envisager la tristesse qui serait la mienne si comme lui j’avais des doutes, justifiés ou non, et de la détresse que je vivrais alors. Du coup j’ai pleuré aussi. Sur mon hypothétique déchéance.


Nous sommes restés ainsi à nous lamenter, à partager nos tristesses, réelles pour la sienne, en prospective pour la mienne, avant de sécher nos yeux pour ne pas qu’ils givrent et retourner vers nos amis qui s’impatientaient. Imanol est resté dans le même état de prostration pour le reste de la soirée, mais au moins je savais pourquoi. L’idée a germé, en le regardant à la dérobée, que je pourrais peut-être lui rendre service. C’est le lendemain matin, lors du petit déjeuner, que je lui ai proposé les services de mon mari, pour le rassurer, lui ai-je dit. Il était blanc comme un linge au point d’en être transparent.



Il m’a souri et m’a tendu la main. Il me confiait le soin de le rassurer. J’en ai parlé le soir même au téléphone à Jacques, qui après m’avoir dit qu’il ne travaillait jamais pour des relations personnelles, a fini par céder à mes suppliques. Il m’a demandé quelques informations d’état civil, une adresse, quelques photos, qu’Imanol m’a envoyée par mail et que j’ai transmises illico.


Pour le reste du séminaire, Imanol m’a semblé plus détendu, plus souriant. Nos soirées ont été pour lui moins pesantes. Peut-être se disait-il qu’après tout, tout n’était pas perdu, et qu’une personne extérieure à leur couple en ferait bientôt le constat.


J’ai repris le lundi suivant avec un planning chargé. Bon nombre des clients de la clinique vétérinaire ne veulent avoir affaire qu’à moi, ignorant les recommandations que je leur fais de se fier à mes collaborateurs. Les chiens-chiens à mémère ou les chattes à stériliser je fais ça surtout le matin. Après le déjeuner, c’est tour des fermes et visites à domicile. Les interventions chirurgicales ont lieu le matin avant 10 heures en général. Des journées bien chargées en somme. Je savais que Jacques avait commencé à travailler sur le cas d’Imanol, mais il n’a pas pour habitude de me dire exactement ce qu’il fait, comment il s’y prend, et ce qu’il a vu. Et aux heures auxquelles je rentre, je me consacre à l’essentiel. Néanmoins, j’y ai souvent pensé la journée, ou même en m’endormant. Revoir le visage triste et la détresse patente de mon ami me rendait triste moi-même, comme si je souffrais à sa place.


C’est Jacques qui m’a parlé du sujet le samedi midi alors que nous étions sortis déjeuner tous les deux en ville. Il avait la mine grave des mauvais jours, cet air sérieux qu’il affiche quand il veut qu’on l’écoute avec attention.



Nous avons trinqué, mais mon cœur avait chaviré. Il allait faire ce rapport et détruire ce qu’il restait de candeur chez mon ami, le tuer peut-être.



C’était une façon de ne pas me dire non, sans me dire oui.


Le reste de la soirée, nous sommes restés éloignés de ce sujet. En faisant l’amour ce soir-là, je me suis demandé si Jacques se rendait compte ou pas que j’avais la tête ailleurs. Je dois pouvoir compter sur les doigts d’une seule main les fois où j’ai simulé un orgasme. Jacques sait jouer avec mes sens, embraser mon corps, me faire décoller, me rendre folle. Cette nuit-là je n’arrivais pas à me lâcher. Je voyais l’image d’Imanol les yeux rouges, regarder des photos que je ne voyais pas, mais dont la violence lui défonçait les yeux. Je le voyais pleurer. Je le voyais se réfugier dans mes bras. Je pouvais presque sentir sa peau contre la mienne alors que mari transpirait pour me faire du bien. J’ai fermé les yeux, et j’ai fait semblant de jouir. Entre la fierté de rendre mon mari heureux et la honte de ne pas avoir été honnête, j’ai sombré dans un sommeil agité.


Jacques s’est levé tôt pour aller faire du vélo comme il le fait chaque dimanche, avec des copains, quand il ne pleut pas. Il est venu m’embrasser avant de quitter la maison, me glissant à l’oreille qu’il avait oublié de verrouiller son ordinateur, mais qu’il se mettrait en veille tout seul d’ici 15 minutes.


Les enfants dormaient. Comme les ados de leurs âges, ils sont capables de dormir jusqu’à 13 heures. Je me suis rendue au bureau de Jacques qui est attenant à la maison. La porte était ouverte, et l’ordinateur en effet allumé. Un dossier papier était posé sur le bureau, portant un numéro et un nom, celui d’Imanol. Avec le numéro de dossier, je suis entré dans le répertoire de l’ordinateur qui contenait le rapport en cours de rédaction, les notes de frais de l’enquêteur chargé du dossier, un dossier de photos, un dossier Word intitulé « suivi », et quelques notes scannées.


Je parcours rapidement le dossier « Suivi », mais il est plein d’abréviations que je ne comprends pas. M 5E obs ext. M 5E closed stay J 5E obs int. J’abandonne pour regarder les photos.


Elles étaient classées par ordre chronologique. En cliquant sur la première, je n’avais plus qu’à viser la flèche en bas à droite pour faire défiler en mode plein écran.


Marion sort de chez elle. Vêtue d’un tailleur strict, sa coupe au carré est nette. Son visage est lumineux, bien que trop maquillé. En mode rafale, une photo toutes les cinq secondes, on a l’impression de la voir marcher vers sa voiture en faisant défiler. Elle s’installe dans sa Mini noire. Rien de particulier.


Marion à une terrasse de bar, une terrasse à moitié couverte où l’on peut fumer, et où sont disposés des réchauds à gaz. Elle discute avec une femme d’âge voisin, elle aussi maquillée comme une voiture volée. Elle est d’apparence vulgaire, ses vêtements sont trop courts et on aurait envie de dire en la regardant :



Marion monte à nouveau dans sa voiture. Son amie entre par la portière côté droit. Elles démarrent. Une photo pour montrer le compteur de la moto. Ah. L’enquêteur est motard. On s’en fout. Mais ça explique sa facilité à suivre la Mini dans les rues de Biarritz.


Les embouteillages entre Biarritz et Bayonne sont traduits par quelques photos qui montrent des files interminables de voitures.


Elles sortent de la ville en se dirigent tout droit vers une zone industrielle. Une zone d’activité plus exactement. Un bâtiment en tôle, une enseigne inconnue, « Le V Élément ». La mini se gare. Les femmes en sortent et se dirigent vers la porte d’entrée, sonnent, et attendent.


La personne qui leur ouvre, une blonde décolorée et à peine vêtue, semble les connaître. Elles se font la bise. La porte se referme. Photo de la montre du motard. 16 h 10. Suivent des clichés de clients qui entrent ou qui sortent, beaucoup plus d’hommes que de femmes. Photo de la montre du motard : 18 h 55. Nos deux femmes sortent et rejoignent leur voiture. La Mini refait le chemin dans l’autre sens. Il est 19 h 32 quand Marion, après avoir déposé son amie en ville, rentre chez elle. C’était un mardi. 5E, ça doit être ça. Le Cinquième Élément. « Obs », probablement « Observation ». Et « Ext », sans doute « Extérieur ». Je devine que le jour suivant, le motard va tenter de voir ce qui se passe à l’intérieur.


En effet, les photos suivantes, celles du mardi, ne montrent qu’une sortie rapide à l’hypermarché du coin. Elle reçoit ensuite la visite d’un homme brun, assez grand, qui laisse sa voiture dans la rue. De son poste d’observation, le motard ne semble pas pouvoir photographier l’intérieur de la maison. L’homme ressort une heure et demie plus tard, mais rien sur les photos ne semble compromettant. Tout juste remarque-t-on que si Marion était habillée de façon assez classique pour aller faire ses courses, elle a reçu cet homme en short, un short assez court d’ailleurs. Il faisait peut-être très chaud chez elle. En tout cas pas de geste déplacé, ni quoi que ce soit d’équivoque. Je suis revenue un instant pour zoomer sur cette photo où elle lui fait un signe de la main alors qu’il a déjà descendu les trois marches du perron, et qu’il est tourné vers elle et fait le même geste qu’elle. En effet, comme me l’avait dit Imanol, elle est maigre. Ses joues dont creuses. Son ventre semble étonnamment plat. On voit à peine le relief de ses seins sous son chemisier pourtant très ouvert. En regardant bien, il semble ouvert assez bas. L’élastique du haut de son short est roulé, comme s’il était trop grand et qu’elle n’avait trouvé que ça pour qu’il reste en place. Du coup, il est remonté très haut sur ses cuisses. Je zoome encore, surprise moi-même par mon côté voyeur à cet instant. L’avant des cuisses du short est tellement remonté qu’on peut presque voir la naissance de son pubis. L’appareil photo du motard a une définition sidérante. Merci la technologie. Il doit utiliser un téléobjectif. Si elle avait un poil mal placé, je pourrais presque le voir. C’est presque obscène. J’imagine à ce moment l’homme qui vient de sortir, ce qu’il a pensé d’elle, ce qu’il a été autorisé à faire d’elle durant cette heure et demie. Mais je me fais peut-être un film. Ça pourrait être son frère, ou un ami proche… En tout cas, je ne trouve pas ces cuisses décharnées sexy. Au contraire même. Leur forme est agréable, mais on sent à les regarder les souffrances endurées à suivre un régime trop exigeant, pour un résultat affreux.


Quelques photos encore, de Marion allant jusqu’à sa voiture pour y prendre quelque chose, et revenant dans la maison. Cette fois elle porte un pantalon. Je me demande si elle le portait quand l’homme est arrivé.


J’attendais les photos du jeudi. J 5E Obs Int. Les photos défilent. Le bar, son amie, la route de Bayonne, on longe l’Adour pour arriver au parking. La blonde qui leur ouvre. Elles entrent.


La photo suivante est de qualité médiocre. Le téléobjectif ne doit pas être pratique dans un lieu fermé et sombre. Encore moins quand tout le monde est en petite tenue. On comprend vite que le motard, devenu client du club, porte des lunettes qui cachent un petit appareil photo. Ça prend là où il regarde.


Il se tient à distance des clients. Des femmes en petite tenue dansent sur une piste éclairée de mille feux. On devine une musique assourdissante. Ceux qui se parlent collent leurs bouches aux oreilles de ceux qui écoutent. On distingue Marion et son amie, installées sur des chaises hautes face à un bar. Elles parlent avec la fille topless qui fait le service. Ça rit beaucoup. Des hommes approchent. Ils viennent faire la conversation. On comprend que le motard s’est approché du bar lui aussi. On voit un verre en gros plan, le sien. Puis il regarde les deux amies et leurs chaperons qui visiblement leur font du plat. Des mains se promènent, qu’on ne peut distinguer. Puis tout ce petit monde va danser. Ça se frôle, ça se regarde, ça se jauge. Des couples ne se gênent pas pour se caresser. C’est chaud bouillant. Les deux femmes restent sages même si elles prennent visiblement plaisir à se faire caresser les fesses à la dérobée. On voit clairement sur une photo Marion tourner la tête alors qu’un homme essayait de l’embrasser. Peut-être vient-elle ici pour s’amuser, mais qu’il ne se passe rien de plus. Mes clics se font nerveux, je veux savoir la suite. Je ne suis plus gênée par la définition des photos. Elles se déroulent comme un film. Il ne manque que le son.


De temps à autre, on voit une horloge digitale. Il est environ 17 h 30 quand les filles quittent la piste et se dirigent vers une petite pièce au fond. Ce sont des vestiaires. Sans se cacher, elles quittent leurs vêtements alors que d’autres femmes, mais aussi des hommes font de même. Ils rangent leurs affaires dans des casiers et s’entourent d’une serviette. Trop tard. On a eu le temps de voir les culs des unes, les sexes mous des autres, les regards affolés, ceux plus neutres, la fébrilité qui se lit dans les regards.


Marion, nue, en effet, n’est pas belle. Pas appétissante en tout cas. Son amie est plus charnue, plus ronde. Elle est magnifique. Mais les regards des hommes se partagent entre l’une et l’autre, même s’ils s’égarent vers d’autres femmes qui entrent ou sortent des vestiaires.


On comprend que notre motard n’a d’autre choix que de suivre le mouvement. On voit ses vêtements s’accumuler dans son casier, la porte se fermer, et son entrée dans la zone humide. Dans cette zone, certains sont totalement nus. D’autres ont gardé leur serviette. Il y a beaucoup de monde. Le motard suit sa cible. Elle parcourt le dédale de couloirs exigus, passe devant le sauna, puis quitte sa serviette pour l’accrocher à une patère, et entre dans le hammam. Son amie la suit. Notre photographe-espion également. L’ambiance est embrumée. Les photos sont rendues floues par l’obscurité et l’humidité. Une femme est allongée. On devine la tête d’un homme entre ses cuisses. Le motard se dirige vers une place libre. Il semble assis face à la porte. Marion lui tourne le dos. Elle est restée debout. Face à elle, son amie. Elles se caressent, puis se séparent. Marion se retourne face au photographe. Sans doute est-elle attirée par lui. Elle s’approche et s’agenouille. Le photographe nous fait un gros plan de son sexe quand Marion le saisit et le gobe. C’est terrible. Je voudrais que ce ne soit pas elle, me tromper, mais elle lève les yeux vers lui et lui sourit en passant sa langue sur ce gland dont elle semble se délecter. Le photographe relève la tête, cherchant sans doute sa respiration. Il ne pouvait pas faire de clichés de plus près, il ne pouvait pas faire son métier, j’imagine, de façon aussi agréable. Un homme se penche vers lui et semble lui demander quelque chose. Puis on le voit saisir Marion par les hanches pour la redresser. Il tient son sexe à la main. Elle se retourne pour le regarder, puis se cambre. Il la pénètre sans autre forme de procès, la besogne, la bourrine. On sent les mouvements dans ces photos floues. On sent le plaisir de cette salope dans ses yeux. Elle suce un inconnu et se fait sauter par un autre. Une photo de Marion rentrant chez elle, prise au téléobjectif. Soit ce garçon n’a pas voulu que son patron voie ce qu’il a fait du reste de l’après-midi, soit il n’avait plus de batterie dans ses lunettes.


Imanol avait raison. Sa femme le trompe. Pas un amant, non, la débauche. Elle doit se faire baiser du lundi au vendredi, exception faite du mercredi. Elle s’occupe de ses enfants, et de toute façon le club est fermé.


Je fais défiler les photos comme un robot. Elle est retournée au club le lendemain. Sur la piste, elle s’est laissé ôter son chemisier. Elle est allée à l’étage avec deux hommes. Sa copine est restée à danser. Le motard a suivi dans les coins câlins. Sans se cacher le moins du monde, elle s’est offerte. On la voit embrasser à pleine bouche un homme alors qu’un autre la prend, se laisser caresser les fesses, écarter elle-même ses lèvres pour être pénétrée alors que tout le monde regarde. Ses yeux sont sauvages et exorbités ; sa bouche est souvent aussi ouverte que ses cuisses. C’est innommable, honteux, définitivement vil et crade. Je n’en peux plus de ces photos, même si je dois avouer que quelques-unes sont un peu excitantes, mais pas aussi excitantes que d’autres sont vulgaires.


J’ai fermé l’ordinateur, restant hagarde devant l’écran noir, en me demandant ce que je devais faire. Convaincre mon mari de ne rien dire, mentir à Imanol pour le préserver. Ou le convaincre de retirer les photos compromettantes, de parler de comportement étrange, mais sans aller jusqu’à décrire ce qu’elle ose faire. Ou le laisser tout lui dire, tout lui déballer. Le laisser lui montrer ces photos où l’on voit son épouse réclamer qu’on la baise, à genoux, quand elle s’écarte les fesses de ses mains. Le laisser l’anéantir en espérant qu’il s’en sorte, qu’il la vire à grands coups de pompe dans le cul.


Il était 10 heures. J’ai finalement décidé de ne pas attendre le retour de Jacques. C’était trop grave. J’ai appelé mon ami.



Il a insisté. J’ai résisté. Il m’a demandé s’il pouvait passer me voir. J’ai refusé. Mes enfants n’allaient pas tarder à se lever et mon mari à rentrer. J’ai passé le reste de la journée à gamberger. J’avais fait une énorme connerie. Je n’aurais pas dû me mêler de ça. J’étais dans de beaux draps, condamnée maintenant à assumer. J’ai négocié avec Jacques qu’il n’envoie pas son rapport avant que j’aie pu voir Imanol et le lendemain, j’ai annulé mes rendez-vous de l’après-midi pour prendre la route vers Biarritz.


J’ai trouvé Imanol à son cabinet. Il avait lui aussi annulé ses rendez-vous. Je redoutais cette entrevue qu’il attendait fébrilement.


À mon arrivée, je l’ai trouvé prostré derrière son bureau, le regard vide, mal rasé, mort-vivant. Nous nous sommes fait la bise, et je me suis assise face à lui, une enveloppe à la main.



L’image de l’Imanol fier et droit que je connaissais venait d’en prendre un coup sévère. Ainsi, il avait fréquenté cet endroit de débauche, avec son épouse qui plus est. Et il s’étonnait qu’elle puisse avoir des mœurs dissolues. Quel toupet !



Il s’est mis à pleurer, la tête dans les mains. Pendant toute cette conversation, j’étais restée assise face à lui, avec entre nous son bureau. Je me suis levée pour le prendre dans mes bras et le consoler. Il m’a serrée tellement fort, comme un enfant le ferait avec sa mère. J’ai caressé ses cheveux et ses joues, embrassé ses larmes, essayant de garder un petit sourire rassurant.


Ce qu’il venait de me raconter m’avait dégoûtée au début, puis je l’avais écouté en oubliant tout jugement de valeur, recevant les faits sans en tirer quelque conséquence que ce soit. Quand il m’avait raconté comment cette fille squelettique lui avait caressé le sexe, le dégoût avait totalement disparu. Je me suis vue, à l’époque de nos études, me laisser aller à faire la même chose. Toucher sa virilité, éprouver sa rigidité, faire aller et venir ma main sur son membre, lui donner du plaisir. J’ai lutté contre ces images sans pouvoir les éliminer. Assise sur ses genoux, sa tête contre mon épaule, ses larmes qui mouillaient ma joue et mon cou, son odeur qui envahissait mes narines, la détresse qu’il éprouvait, la proximité encore plus grande entre nous maintenant qu’il m’avait confié ses secrets, tout ça m’avait chamboulée. J’ai passé ma main dans sa chemise pour toucher son torse. Quand j’ai senti un téton sous mes doigts je n’ai pas pu m’empêcher de le titiller, sans penser à rien, juste parce que l’envie venait de me prendre de le faire. À l’envie subtile a succédé une frénésie, une tentation brutale. Je l’ai pincé, et j’ai goûté ses lèvres qu’il gardait serrées. Je les ai mouillées de ma salive, puis il a senti ma langue tenter une entrée. La sienne est venue la rejoindre et nous nous sommes embrassés. J’en avais eu tellement envie sans oser me l’avouer, il y avait vingt ans. J’ai léché ses larmes salées en sentant ses mains découvrir mon buste. Nous nous sommes enflammés. J’ai compris que lui aussi en avait eu envie naguère, et quand mes fesses ont enfin connu ses mains, c’est tout mon corps qui l’a réclamé. Je me suis retrouvée avec la jupe remontée, la culotte écartée, et son membre viril au fond de moi, comme planté pour toujours. Nous avons fait l’amour avec une infinie tendresse, lentement, profondément. Plusieurs orgasmes m’ont surprise, à la fois par leur proximité et par leur force. J’aurais voulu rester ainsi sur son sexe, nos peaux collées, nos lèvres jointes, pour l’éternité. J’ai tout oublié de ma vie quand sa langue m’a envahi la vulve, quand ses doigts ont fouillé mon cul, quand à genoux derrière moi il m’a prise avec fougue, quand j’ai senti sa semence couler le long de mes cuisses. Je l’ai sucé pour lui redonner de la vigueur, j’avais encore envie de lui. Nos ébats sont devenus de moins en moins tendres. Il m’a secouée. J’ai adoré ça. Sa force et sa virilité plutôt que ses larmes. Il s’est délesté de toute sa hargne en me baisant et je dois dire qu’à ce moment-là, c’est exactement ce dont j’avais envie. Je ne voulais pas qu’il continue de me respecter, je voulais qu’il me défonce.


Ce n’était pas une aventure, juste un écart, un tout petit écart, que j’ai voulu m’empresser de me pardonner en repartant. Après tout, me suis-je dit pour me rassurer, mon mari avait peut-être lui aussi profité d’une occasion quelconque pour se faire plaisir. Il n’était pas question de sentiments, juste de folie. J’avais encore des frissons en conduisant. Il me tardait de rentrer, de me doucher, de me pardonner pour de bon.


En arrivant au péage à la sortie de Biarritz, j’ai senti une présence sur le côté gauche de ma voiture. Machinalement, j’ai tourné la tête. Un motard, tout vêtu de noir, me regardait avec insistance. J’ai relevé ma vitre. Sur le moment j’ai eu peur d’une agression et j’ai failli paniquer. Mais rapidement j’ai reconnu le compteur de la moto. C’était l’enquêteur qui avait suivi Marion. Que me voulait-il, pourquoi était-il là ? Il m’a fait signe de le suivre et a passé le péage avant moi.


J’ai hésité. Faire demi-tour, le suivre, ou chercher à fuir. Il avait dû voir le sang me monter au visage devant la barrière. La panique devait être lisible sur mon visage. J’ai décidé de le suivre. Sur l’autoroute, je ne risquais rien.


Il a mis son clignotant pour s’arrêter à la première aire de repos. Je me suis arrêtée derrière lui, gardant le moteur en marche pour repartir à la hâte au cas où. Il a quitté son casque et s’est présenté côté passager. Sans un mot. Sans un signe. Il a frappé à la vitre. Je l’ai laissé monter.



L’homme a sorti son appareil photo de l’intérieur de son blouson, l’a mis en marche, puis a fait s’afficher la première photo.



J’ai saisi l’appareil, tétanisée.


Sur le premier cliché, on me voyait de profil face au bureau d’Imanol, occupée à discuter. Puis on me voyait m’approcher de lui, m’asseoir sur ses genoux, l’embrasser, le déshabiller, lécher son sexe, l’introduire dans ma vulve, me serrer contre lui alors qu’il me pénètre en me tenant par les fesses…


J’ai détourné mes yeux en laissant l’appareil reposer sur mes genoux. Les larmes sont arrivées brutalement. J’étais proche de la crise de nerfs.



Il a saisi ma main pour m’obliger à remonter l’appareil, mais je n’étais capable d’aucun geste. Alors il m’a fait défiler les photos devant les yeux, une à une.


Des photos presque vivantes, montrant la débauche, les émotions, les sexes en fusion. Il ne manquait que les odeurs et les cris pour traduire l’intensité pourtant manifeste de ces moments d’extase.


Cette femme à genoux, face à l’objectif, les yeux mi-clos, la bouche grande ouverte, une main posée au sol, l’autre entre ses cuisses, c’était bien moi. L’homme était en train de la besogner, planté profondément dans sa chatte, un bras en l’air comme font les cavaliers pendant un rodéo. Il semblait hurler en même temps, comme s’il prenait possession d’un sanctuaire. Terrifiant de réalité, ce cliché montrait bien une femme au paroxysme du plaisir, et un homme au sommet de sa virilité. Un couple en symbiose, se livrant à une communion des sens. Une photo belle, mais pas une belle photo, parce que la salope en gros plan, c’était moi.


Puis des autres, en série, qui se suivent et se complètent. Elle est allongée sur le dos, les bras autour du torse puissant de son amant. Elle écarte grand les cuisses. Leurs visages sont très proches. Ils sont tendus, extatiques. Ils se regardent dans les yeux. Leurs bouches sont ouvertes. On voit clairement les langues qui se lient. Ce n’est pas du sexe. Ça ressemble à de l’amour. Ça ressemble à une fusion des sens et des esprits, à une extase partagée, à un bonheur total.


J’avais une boule dans la gorge, mes jambes tremblaient. Mon bourreau semblait prendre un plaisir fou à me torturer.


L’homme a la tête en arrière, les yeux clos. Elle est à genoux entre les genoux de l’homme, et tient son sexe par la base, en tendant la peau au maximum. On distingue un jet de foutre comme suspendu dans l’air. La femme a sorti sa langue et cherche le liquide. C’est manifeste. Elle vient de le faire jouir et veut boire sa semence.


Je me souvenais de ce moment, évidemment. Il voulait se retenir, et j’avais décidé de ne plus le lâcher avant qu’il ne jouisse dans ma bouche. Puis j’avais été prise de court. Je l’avais extrait de ma bouche pour respirer, et c’est à ce moment qu’il avait craché. J’ai cherché à capter sa semence en vol, ce qui nous avait fait rire tous les deux. Le goût salé de son sperme, je l’avais encore dans la bouche en regardant cette photo.


On dit que les écrits restent. Les images aussi. Il n’était nul besoin d’être un grand analyste pour affirmer, en voyant cette image, que la femme qui faisait ainsi jouir cet homme, y prenait un plaisir immense. Inutile de nier, de faire semblant. Les faits sont têtus.


Il a continué à passer les photos, une à une, sans faire aucun commentaire. Puis est venue la fin, le moment où on se rhabille, celui où sur les visages on peut lire la détresse de devoir se quitter et la promesse de se revoir. Mais je savais la suite. Bien sûr. Le long baiser, puis la main d’Imanol qui passe sous ma jupe, sa langue qui cherche mes tétons, ma jupe qui descend, sa chemise qui s’ouvre à nouveau, nos corps qui se serrent, nus, sa queue qui s’insinue entre mes cuisses alors que nous sommes encore debout, ma cuisse qui se lève pour qu’il me prenne encore, mes sourires joyeux, son extase, son sperme qui coule le long de ma cuisse. Et cette fois vraiment la fin, quand je vais refermer la porte derrière moi, et qu’on a l’impression que je regarde l’objectif en face, comme si je savais que j’étais photographiée.



J’essayais à ce moment d’imaginer où il pouvait bien se trouver. En effet, sur la photo, je l’ai pleine face. Il ne pouvait être que derrière la fenêtre qui se trouvait juste dans le dos d’Imanol. Le photographe avait dû changer plusieurs fois de place, utilisant chaque fenêtre. À moins que des appareils aient été cachés dans la pièce, mais c’était peu vraisemblable. Souvent, une photo de loin était suivie d’un gros plan. Il fallait quelqu’un pour actionner le zoom et surtout, fixer le bon endroit.



Je venais de réaliser que cet homme avait tout vu, tout entendu ; que peut-être même ça l’avait excité de me regarder faire l’amour. Quel odieux personnage. Il avait tout vu de mon corps, vu à quoi j’étais la plus réactive. Il m’avait vue jouir. Il m’avait entendue demander à Imanol de se déchaîner.


Il avait gardé ces photos pour mon mari, mais ses souvenirs devaient aller bien au-delà de ces images. Il avait eu le son et l’odeur, l’intensité de l’instant. Nous étions presque intimes.


Et il aurait pu se contenter de faire quelques photos compromettantes, mais non, il avait saisi les regards, les attitudes, les mouvements, les détails de nos extases. Il avait capturé mes extases et fixé mes plaisirs.



Je m’attendais à un vulgaire chantage, et à devoir payer ; en nature peut-être. Après tout, il n’avait pas hésité à payer de sa personne pour obtenir des clichés de près de Marion la bouche pleine de sa queue. Et j’étais prête à sortir son sexe, que j’avais aperçu sur ces photos floues, pour le sucer en échange de sa carte mémoire. J’avais d’ailleurs avancé ma main vers son entrejambe pour lui montrer que j’étais prête à tout.


Il a saisi mon poignet, rejetant ma main vers ma cuisse.



Il me repassait les photos les plus extravagantes en attendant ma réponse. Plus détendue, et presque rassurée, j’ai fait l’effort de prendre de la hauteur, de regarder ses clichés comme on regarde un livre érotique. Il avait raison. Cette femme était bien plus belle que moi. Un corps fait pour le sexe. Mais ça allait nous mener où, tout ça ?



Le motard a extrait la carte mémoire de son appareil pour me la tendre. J’ai serré cette carte au creux de ma main, consciente d’avoir échappé au pire. Mais j’avais les images en tête, les émotions en boucle dans mon ventre. Il est resté assis, attendant que je le chasse.


Ma raison m’a quittée, subitement. J’ai pris son appareil, remis la carte en place, appuyé sur « on ». Heureusement les appareils modernes ont tous des menus à peu près identiques. J’ai rapidement trouvé comment effacer la mémoire pour remettre la carte à zéro. J’ai revérifié. Elle était bien vide. IL n’y avait plus de photos de mes ébats, mais les souvenirs que je gardais en tête n’étaient pas prêts de disparaître, pas d’avantage d’ailleurs que ceux de mon voisin dont le sourire était resté figé.


J’ai récupéré un ticket de caisse qui traînait dans le vide-poche, et un stylo, que je lui ai tendus pour qu’il m’inscrive son numéro de portable. Je l’ai glissé dans ma poche.



Il a quitté ma voiture.


Une heure après j’étais à la maison. Jacques avait la tête des mauvais jours. Je lui ai demandé à lui parler, seule, dans son bureau, où je l’ai suivi.



Jacques a fait le tout de son bureau pour ouvrir un tiroir et en a sorti une enveloppe kraft. Sans que j’aie eu le temps de comprendre, il en avait sorti une photo qu’il a posée sur le bureau face à moi. C’était moi. Nue dans notre salle de bains. La suivante c’était encore moi, mais avec lui cette fois. Nous étions en train de faire l’amour dans notre chambre. Il en avait une quantité énorme, peut-être 80 ou 100, toutes de moi seule ou de nous deux.



Jacques s’est mis à pleurer comme un gamin. Le monde, mon monde, était en train de s’écrouler. Le sentiment que j’avais à faire avec une machination devenait insupportable. Je vivais avec un inconnu, qui me baisait devant quelqu’un d’autre sans que je le sache, juste pour avoir des photos, des photos de mon cul, de mon sexe distendu, de mes seins qui tombent, de mes yeux qui pleurent de plaisir. Un viol. Virtuel.


J’ai quitté le bureau en claquant la porte pour me réfugier dans ma chambre en pleurs.


Je suis cartésienne. Organisée. Sensée. Équilibrée. Mon mari m’avait trahie, mais comment faire abstraction du fait que je n’avais pas découvert cette trahison, mais qu’il venait d’avouer spontanément et que sans doute, j’avais manqué de patience en ne cherchant pas à le comprendre. Comment également oublier que moi aussi je venais de le trahir, trois fois. La première en me donnant corps et âme à Imanol. La seconde en offrant mon corps au motard en échange de son silence, même s’il avait refusé ; l’intention était en elle-même une trahison. Et une troisième fois en le laissant culpabiliser alors que j’étais moi-même tout sauf irréprochable.


Entre Imanol qui avait détruit son couple en réalisant des fantasmes qui auraient dû rester en l’état, le motard qui voulait que je baise devant son objectif, mon mari qui collectionnait des photos volées de ma chatte, je ne côtoyais décidément que des barges. En même temps, n’étais-je pas moi-même un peu barge. Il faut l’être pour se retrouver ainsi perdue.


Je suis retournée dans le bureau de Jacques. Il était toujours assis, la tête dans les mains, le regard dans le vide.



J’ai composé le numéro de ma clinique.



Jacques semblait perdu.



Jacques, hagard, était « freezed » comment disent les Anglais. Pétrifié. Immobile. Coi. Je venais sans le vouloir de toucher la corde sensible. Mon mari se masturbait en douce devant mes photos, et il en jouissait sans doute davantage qu’au moment de me satisfaire. Il devait m’imaginer dans d’autres bras sans oser m’en parler. Il m’avait fait suivre pour alimenter ses fantasmes, pas pour me piéger. C’était pour ça qu’il m’avait fait suivre, pas pour alimenter une procédure de divorce ou me reprocher quoi que ce soit. Il avait souhaité que je le fasse, que je me déchaîne, que je me lâche, pour remplir son enveloppe et se vider les couilles plus tard.


J’ai baissé le ton, et laissé disparaître mon agressivité. J’aimais toujours cet homme, même s’il était un peu bizarre. Pour toujours peut-être, mais en tout cas pour longtemps.


Il n’a pas bandé le lendemain devant son photographe. J’ai eu beau le sucer, le caresser, me masturber devant lui, rien n’est venu. Il m’a donné de la tendresse, c’est tout. Alors je me suis dirigée à genoux devant le photographe. J’ai baissé son pantalon et saisi son sexe. Lui n’avait aucun problème, en dehors de l’espace trop réduit dans son boxer. Il a continué de photographier pendant que je le suçais avec application. Jacques n’a pas protesté. Il est resté attentif à ce que je faisais, et l’effet sur lui a été immédiat. Son sexe s’est mis à grossir, jusqu’à prendre sa taille de service. Il a joui en me regardant avaler le sperme épais de son collègue. Personne n’a parlé. Tout le monde a compris. Si je n’ai pas joui ce jour-là, ce ne fut que partie remise.




***



Le motard a eu du travail les semaines et les mois suivants. Jacques ne se gênait plus pour me demander telle ou telle chose, telle ou telle position. Nous avons utilisé les services de gigolos, allant jusqu’à embaucher pour un week-end un garçon que nous avions vu dans un film porno. Jacques en a eu pour son argent. Moi aussi.


Puis juste avant le séminaire de l’année suivante, nous avons convenu que ce serait l’occasion d’une dernière séance photo.


Je n’ai revu Imanol qu’à ce moment-là. Nous avons pris deux chambres. Une pour nous deux, la nuit, et l’autre pour le motard, la journée. Plus de 2500 photos toutes plus chaudes les unes que les autres, où l’on voit à quel point avec Imanol, sexuellement, ce fut exceptionnel. Puis quelques photos me montrant profitant du sexe du photographe, prise en mode automatique, et qui me tirent des larmes tellement la sensation d’être pénétrée totalement est énorme. Deux queues aussi alertes, ça valait la peine. Vraiment. Et enfin quelques photos avec Marion, qui est venue nous rejoindre au soir du troisième jour. Jacques voulait que soient capturées mes émotions alors qu’une langue féminine me bouffe le cul. Elle y a pris autant de plaisir que moi. Ce fut ma première et seule expérience avec une femme, qui entre temps avait repris les kilos qui lui manquaient, mais n’avait pas perdu son goût pour le sexe.


En ce moment je sens que Jacques tourne un peu en rond. Nous avons conclu tous les deux que nous avions fait le tour du sujet durant cette année très intense, mais j’ai l’impression qu’il a autre chose en tête, que j’ai hâte de découvrir.