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Temps de lecture estimé : 8 mn
29/11/15
Résumé:  La découverte de l'exhibitionnisme chez un jeune couple, et des plaisirs qui vont avec.
Critères:  fh voir exhib miroir photofilm init confession -exhib
Auteur : Julien Mar            Envoi mini-message
Les fenêtres

J’avais été pendant mon adolescence quelqu’un de pudique, plutôt timide. Les copains profitaient de l’été pour être torse nu au parc avec des filles de notre âge, se baignaient en short dans les lacs des alentours. Moi, j’étais à garder toujours mon tee-shirt, même quand il faisait très chaud, même à la maison familiale. Faut dire aussi que je ne bronzais pas : je rougissais avec une facilité déconcertante. J’ai souvent fait rimer soleil et Biafine. Maintenant que je suis adulte, j’ai toujours conservé cette peau laiteuse. Quand je vois certains amateurs de soleil et ce qu’est devenue leur peau, je me dis que ce n’est pas plus mal, cette peau de poulet déplumé.


J’étais un adolescent comme beaucoup, avec quelques complexes, un peu de gras disgracieux aux endroits qu’il est bon d’avoir fermes et musclés. Enfin, je pourrais vous raconter beaucoup de banalités là-dessus, des choses que nous avons tous vécues. Mais la première fois avec une femme n’a pas été si difficile que ça ; c’était même plutôt plaisant de se déshabiller face à elle pendant qu’elle faisait pareil. J’avais besoin d’un peu de temps pour partager cette intimité, mais une fois installée, la nudité dans l’appartement me plaisait : c’était comme une liberté qu’on offrait au corps, serré qu’il était dans des vêtements toute la journée.


J’avais cru connaître ma femme comme plutôt pudique à nos débuts. Au fil du temps passé ensemble, je la découvrais de moins en moins encline à se cacher du regard des autres. Ce n’est pas que Silvia veut provoquer, mais ça ne la dérange pas de passer en petite tenue devant nos fenêtres par un matin d’hiver où la lumière intérieure projette en ombre chinoise ses formes sur les vitres.


Nous habitons un ancien petit village rattrapé par la ville voisine ; de plus en plus de maisons et d’immeubles entourent notre petit immeuble de trois étages où nous vivons au rez-de-chaussée surélevé. C’est un mélange de champs et de lotissements où l’on distingue les fenêtres des voisins à travers les branches des arbres. Des voisins gentils, avec toujours un petit bonjour quand on les croise. Un appartement où nous nous sentons bien et où nous voudrions fonder notre famille.


Après sept ans de vie commune (dont quatre de mariage), nous avons une sexualité que je considère comme active. Ces plaisirs ne restent pas cantonnés au lit le soir avant de dormir, et comme nous aimons nous lever tôt, c’est souvent au petit matin que nous nous faisons du bien.


J’aimerais retrouver la date de cette fois où, pour la première fois, nous avons osé faire l’amour devant la fenêtre du salon. Une fenêtre sans rideaux, avec quelques maisons de voisins en face. C’était tôt un samedi ou un dimanche matin, je ne sais plus. Pour la première fois, nous nous sommes exposés à de possibles regards curieux, ceux de nos voisins en l’occurrence. Et le plaisir était décuplé, comme une décharge électrique dans la colonne vertébrale. Ma femme penchée en avant, se tenant à l’appui intérieur de la fenêtre, offrant son cul pendant que j’en profitais avec gourmandise. Tout en la culbutant, je scrutais les fenêtres d’en face. Je ne voyais personne, mais la simple éventualité que quelqu’un puisse nous voir suffit à me faire jouir rapidement.


Plusieurs fois nous avons fait l’amour ainsi, devant cette fenêtre de salon. Parfois plus tard dans la matinée, à une heure où le petit papy d’à côté pouvait sortir à tout moment pour bricoler dans sa cabane ou tondre sa pelouse. C’est ce supplément d’adrénaline qui continue de nous exciter, la peur d’être pris sur le fait, d’imaginer sa réaction (amusée ou désapprobatrice) face au spectacle que nous pourrions lui offrir. Et puis le croiser quelques jours après en se saluant comme si de rien n’était, un peu gêné sans doute.


C’est un sentiment nouveau pour moi, si timide durant mon adolescence, de me reconnaître en tant qu’exhibitionniste. Un exhibitionnisme débutant, encore prudent (si on peut accoler ces deux termes contradictoires !) mais qui nous procure, à ma femme et moi, beaucoup de sensations fortes. Non pas tant de se montrer aux autres comme peuvent le faire certains dans des lieux de rencontre connus pour leurs voyeurs, mais de se dire qu’il pourrait y avoir des gens qui nous observent. Ce n’est pas de s’offrir vulgairement à la vue de masturbateurs pervers au bord d’une forêt ou sur une aire d’autoroute qui fait le piment de ces moments toujours très fugaces. C’est plutôt le contraire : que nous puissions nous montrer avec peu de chances que des voisins nous surprennent, ou si c’est le cas, qu’ils se rincent l’œil en toute discrétion. C’est cette éventualité qui est pour nous un puissant moteur à notre excitation.


Il était hors de question de nous faire remarquer à tout prix, et nous pouvons toujours nous cacher rapidement si la situation devient embarrassante. Ce fantasme, je ne l’avais jamais eu avant de connaître ma femme, de découvrir avec elle les plaisirs de la sensualité et du sexe ; tout ça me laissait froid, me coupait presque l’envie. L’acception de son corps, le regard porté sur lui par la personne aimée, une autre culture de la nudité, la volonté de pimenter ses galipettes… il y avait un peu de tout ça.


J’avais envie d’en savoir plus, de comprendre les raisons qui nous poussaient à nous mettre nus devant de possibles regards et à y trouver du plaisir. Ma recherche sur Internet m’a fait trouver un site dédié aux voyeurs et autres exhibitionnistes. C’était un de ces forums au design minimaliste qui semblait plaire à ceux (plutôt masculins) qui aiment bien montrer leur sexe (je crois que le mot « bite » conviendrait mieux) en guise d’avatar et à se jeter comme la vérole sur le bas-clergé sur un profil féminin avec des propositions qui avaient du mal à cacher leur caractère vulgaire et glauque.


Des hommes se plaisaient à montrer des photos de leur sexe pour avoir des avis (si possible de femmes) ; on y racontait des « expériences » qui étaient toutes inventées tellement elles étaient invraisemblables. Peu de commentaires avaient plus de trois phrases… Il y avait aussi un large choix de photos où l’on voyait le plus souvent des femmes adipeuses se laisser prendre nues en photo dans des endroits insolites… ponts ou jardins publics. Il fallait bien se rendre compte que l’exhibitionnisme (ou le voyeurisme) pouvait visiblement conduire à des comportements à la limite de la santé mentale et de la légalité. Article 222-32 du Code pénal. Vous connaissez ? Sa lecture peut refroidir quelques ardeurs. Mais c’était ça justement le piment de l’affaire : le risque de se faire voir. Fallait bien se dire alors que nous étions des amateurs, loin des prouesses de certains.


Ma femme aime être réveillée par mes envies, être soumise et prise en levrette sur le lit, face à l’armoire aux portes munies de miroirs. Nous aimons nous voir quand nous faisons l’amour. Il y a quelque chose qu’elle aime particulièrement, et que je lui offre bien volontiers : c’est ce que nous appelons une « douche de sperme ». Quand je sens le bonheur m’envahir, j’aime lui faire plaisir à éjaculer sur sa croupe et son dos pendant qu’elle regarde dans le miroir ma semence jaillir.


C’est tout naturellement que, devant le plaisir de nous voir faire l’amour, nous avons eu envie de nous filmer. L’appareil photo en mode caméscope posé sur la table de chevet, nous étions acteurs et spectateurs de nos ébats, et pour la première fois je trouvais que mon corps était désirable ; je comprenais mieux les compliments des femmes sur mes fesses rondes et lisses. N’allez pas croire que nous avons notre collection de CD avec nos ébats (inutile de me les demander via la messagerie de ce site) : nous effaçons ces vidéos après les avoir vues ; il y a encore chez nous beaucoup de réticences à conserver ces traces de nos amusements. C’est la même chose pour les photos que nous avons faites parfois. Je trouve le sexe de ma femme très beau : de petites lèvres qui ne dépassent pas, un bel abricot gonflé quand elle est excitée, entièrement rasé. J’ai fait de belles photos de son intimité, cuisses écartées. J’aimerais vous faire partager cette fente, mais nous sommes encore timides… Ce site pour voyeurs semble bien fonctionner avec ces photos et ces vidéos de couples ; il y a ce côté « fait maison » qui doit beaucoup plaire. L’influence du « do it yourself », même dans le porno.



De la chambre où nous dormons, la vue donne sur une rue très calme. Nous laissons toujours les volets ouverts pour nous réveiller avec la lumière du jour. Depuis un an et demi que nous vivons dans cet appartement, ces rideaux n’avaient jamais été lavés. Un passage en machine le soir, le séchage durant la nuit, ils seront propres et frais le lendemain. La lumière d’un réverbère voisin entrait dans notre chambre sans que ça nous dérange. Nous avions la sensation d’être à la vue de tous, mais de la rue légèrement en contre-bas personne ne pouvait nous voir quand nous étions couchés.


Un joli ciel bleu par ce petit matin m’avait d’emblée excité. Il n’y avait pas de rideaux, on pouvait nous voir de cette rue, et Silvia avait l’air d’être elle aussi excitée par cette possibilité. Nous avions fait l’amour devant les fenêtres côté salon ; pourquoi ne pas le faire cette fois côté chambre? Nous étions un samedi vers 7 heures ; nos voisins dormaient encore ou traînaient à préparer le petit-déjeuner… le risque était minime, mais notre excitation maximale. Pour la première fois, je prenais Silvia en levrette à la vue des passants de notre rue. Je ne sais pas comment décrire cette première fois où je me suis vraiment senti comme un exhibitionniste. Je retardais le moment de jouir, car je voulais profiter au maximum de cette exposition. Deux retraités sont passés sans regarder dans notre direction, puis un homme avec son chien. La vue de ces personnes me donnait de nouveau ces picotements agréables dans la colonne vertébrale et dans le ventre, un mélange de peur et d’excitation. Je sentais également le sexe de Silvia très lubrifié : elle était elle aussi excitée de s’offrir ainsi à la vue des autres, car les regards, s’ils se portaient vers nous, seraient en grande partie masculins et ils iraient vers elle.


Devant cette fenêtre, à la vue de tous, j’étais debout derrière elle à l’inonder de ma semence, comme un défi à ceux qui pouvaient nous voir. L’excitation mêlée à la peur rendait mes spasmes encore plus intenses pendant que mon cœur battait la chamade dans ma poitrine.


Depuis, c’est souvent que nous ouvrons les rideaux pour nous offrir, par un samedi ou un dimanche matin, un moment terriblement excitant devant notre rue. Je suis sûr que deux personnes nous ont vus. Un homme avec son chien qui, sans s’arrêter, ne cessait pas de regarder dans notre direction, et un ouvrier agricole qui cherchait du matériel dans la cabane du petit champ en face de nous. Il urinait contre un tas de bois tout en nous regardant, visiblement pas mécontent de ne pas vraiment cacher son sexe en face de nous.


Ce témoignage s’inscrit sans doute dans l’exhibitionnisme que nous découvrons depuis quelques mois, le plaisir que je peux ressentir à vous parler de notre intimité, à vous donner des détails intimes sur notre sexualité. Alors, n’oubliez pas de regarder parfois aux fenêtres lorsque vous promenez votre chien dans le quartier… peut-être que vous aurez l’occasion de voir un couple faire l’amour devant ses fenêtres. Ne soyez pas timides, et regardez donc…