Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 17209Fiche technique13413 caractères13413
Temps de lecture estimé : 9 mn
04/01/16
Résumé:  Une histoire si banale ....
Critères:  fh extracon inconnu pénétratio confession -extraconj
Auteur : Le Vent      
Je découvre

Moi, Émilie


Tout d’abord, il faut que je me présente. Émilie, 35 ans, Parisienne, mariée et maman d’un petit garçon.

J’ai rencontré mon mari à l’âge de 24 ans, vers la fin de mes études. Fille unique d’une famille « moyenne plus » aux origines bien françaises, comme mon mari, le fils cadet chéri de « bonne » famille également, très aisée.


Premier aveu. L’amour n’est pas tout. L’argent compte aussi. Aveu terrible que d’exprimer le fait qu’à sentiment égal, l’argent fera la différence. Ne pas se méprendre. Ce n’est pas le critère numéro un, mais c’est un paramètre qui est pris en compte quand il s’agit de construire sa vie. Donc, mariage à 28 ans, robe blanche, église, vœux. Voyage de noces dans des îles.


Retour à la vie parisienne. Un bon job qui assure les dépenses courantes, des copines, des sorties. Une vie parisienne assez aisée. La stabilité d’un mari qui gagne confortablement sa vie. On est bien. Je suis bien. La trentaine arrive. L’envie de se reproduire aussi. Les relations sexuelles deviennent plus « organisées » en vue de l’objectif partagé. Et ça marche.


Bonheur partagé de découvrir que je suis enceinte. Amour de mon mari. La grossesse est une parenthèse de calme et de sérénité. Le bonheur de la naissance. Le baby blues est un mythe ; mon petit cœur est un ange. Je suis heureuse. J’aime mon mari, nous reprenons une vie amoureuse normale. Mon petit cœur grandit. Les semaines s’écoulent au fil de la vie parisienne trépidante au cours de sorties entre copines et grâce à l’aide des baby-sitters. Les week-ends sont reposants au sein de la demeure de la belle-fille de mon mari à la campagne. Tout va bien. Juste peut être une toute petite ombre d’ennui parfois.




Le choc


Il a suffi d’un petit choc. Un matin d’automne. En sortant de la crèche. En reprenant mon vélo pour aller travailler. Une inattention en reprenant la route. Un 4x4 à la con de parisien encore plus « stupide bobo » que moi. La roue avant de mon vélo détruite. Une énorme frayeur. Le conducteur du 4x4 s’appelait Antonio et il allait me conduire au bûcher.


Le premier contact fut inamical. Je fulminais contre ce « con » et lui était forcément pressé et fulminait contre cette « conne ». Il fut très con, refusant de transporter mon vélo dans le coffre de sa grosse bagnole parce que celle-ci était neuve. Cette inimitié n’était pas feinte. Et puis il dégageait quelque chose de très compte, les cheveux gominés en arrière, la veste de costume avec le jean ajusté, les bottines. Une caricature.


J’aimais pas et ce n’était pas feint. Il s’est barré en me laissant sa carte. À son image. Une espèce de dorure en relief sur du noir. Il était architecte. J’ai attaché mon vélo et j’ai pris le parti d’aller au travail à pieds.

Je n’étais pas obligée de l’appeler. J’aurais pu faire réparer mon vélo et basta. Mais j’avais envie de le faire chier. Je voulais qu’il me rembourse la réparation. Je crois qu’il n’y avait rien d’autre à ce moment-là. Je crois vraiment, même si j’ai pu douter par la suite.




Les excuses


Je l’ai appelé. Et là, changement total de ton. Il s’est excusé de son comportement expliquant qu’il était pressé et vraiment sincère dans ses excuses. J’ai été prise de court. Désarçonnée par ce revirement, j’ai voulu laisser tomber, considérant même en mon for que ma réaction avait peut-être été disproportionnée. C’est lui qui a insisté pour prendre en charge la réparation et m’a proposé qu’on règle ça en prenant un café près de chez moi. J’ai essayé de lui dire que ce n’était pas la peine, mais j’ai cédé devant son insistance à s’excuser vraiment de son comportement.


On s’est donc revu un début d’après-midi et on s’est serré la main. Nous nous sommes excusés mutuellement, lui de son comportement odieux sur le moment, moi pour ma réaction sans doute trop vive. Ce qui a changé les choses, c’est ce coup de fil qu’il a reçu à ce moment-là. Il s’est excusé de décrocher. Il a parlé peinture et argent. J’aime la peinture et autres activités artistiques. Il a prononcé le nom d’un peintre contemporain que j’apprécie beaucoup. Les sommes qu’il associait aux œuvres me semblaient délirantes, en tout cas en dehors de l’échelle que je connaissais. Il a raccroché.


Je l’ai immédiatement interrogé sur ce peintre ou plutôt cette peintre. Et on s’est découvert des goûts communs en matière de peinture. À une différence près, il ne dissociait jamais les œuvres de leur valeur. On a discuté une heure à bâtons rompus. Il m’a parlé d’une expo dans le quartier du marais d’un peintre que j’aimais. Il m’a dit que la galerie resterait ouverte quelques jours plus tard jusqu’à minuit à l’occasion de la présence du peintre qu’il connaissait un peu. Il m’a proposé de venir à cette occasion si j’étais intéressée et qu’il pourrait me présenter le peintre. On s’est quittés comme ça, je lui ai dit que je viendrais peut-être et il m’a répondu que ça lui ferait plaisir. J’ai eu l’impression qu’il essayait de me draguer un peu. Je crois que j’ai légèrement rosi. Il n’était plus question de vélo.




La galerie


Les jours qui ont suivi, il m’est arrivé de penser à lui. J’étais troublée. Il ne correspondait pas à mon « type » d’homme. Il était plutôt pas mal physiquement, mais sa manière de s’habiller, de se coiffer, sa voiture, son job… Ce n’était pas moi. Et en plus, il « puait » le fric…


Mais je découvrais que ça me troublait. Et puis il aimait la peinture, contraste saisissant avec sa face primaire. J’étais troublée. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été troublée par un homme. Comme ça faisait longtemps que je ne m’étais pas habillée, maquillée, apprêtée en pensant à un homme. Ce que je fis avant d’aller à la galerie pour l’ouverture nocturne. J’ai menti à mon mari alors qu’il n’y avait pas à mentir. Je lui ai dit que je rejoignais une copine pour cette ouverture nocturne.


Je suis arrivée vers 21 h 30, je crois. Il n’était pas encore là. Le peintre lui était là et accueillait les visiteurs. La galerie était petite, il y avait une vingtaine de visiteurs, guère plus. J’ai pris une coupe de champagne et j’ai pris le temps de contempler les œuvres. Antonio est arrivé plus tard. Presque une heure plus tard, je crois. Il m’a fait la bise. J’ai rosi. Il m’a présenté le peintre. Nous avons discuté peinture contemporaine.


J’étais passionnée. Antonio discutait avec d’autres personnes. Parfois nous nous regardions furtivement. Le peintre discutait désormais avec d’autres personnes. Je me suis retrouvée seule. Je suis restée encore quelques minutes devant les œuvres puis j’ai été voir Antonio pour le remercier de son invitation et lui dire que j’allais rentrer. Il m’a demandé de patienter cinq minutes qu’il n’en avait plus pour longtemps ; il discutait « affaires », je crois. J’ai patienté encore quelques minutes puis, de loin, je lui ai fait lire sur mes lèvres « JE PARS ». J’ai remis ma veste et je suis sortie. Il m’a rattrapée sur le trottoir.




Chez lui


C’est moi qui l’ai embrassé. Sur le trottoir. Je l’ai regardé, complètement chamboulée, je l’ai interrogé :



Il m’a souri, il m’a dit :



Il m’a prise par la main et m’a amené à son scooter. Il y avait deux casques dans le coffre. Je lui ai demandé :



À chaque feu rouge, sa main droite venait caresser mon genou. Mon cœur battait si fort. Je pensais à mon mari, j’avais « pleine conscience » de ce que je faisais. Il habitait dans le 17e, un immeuble haussmannien. Très classe. On s’est embrassé dans le hall, on s’est embrassé dans le petit ascenseur ajouré. On s’est embrassé dans le couloir de son appartement. Ma veste en cuir a glissé par terre tandis qu’il me coinçait contre le mur gris taupe de son couloir.


Face à face les yeux dans les yeux. Sa main a glissé entre mes cuisses sous ma petite robe en laine grise. Les yeux dans les yeux, face à face, sa main entre mes cuisses, ses mots :



Et moi qui me cambre, féline, vers lui, pour mieux m’offrir à sa main. Moi qui le regarde sans cacher mon désir. Et lui, prédateur qui me sourit, qui me fait tourner face au mur. Ses mains qui remontent ma robe. Il se frotte contre mes fesses à travers mes collants. Je sens son sexe bandé. Ses mots à mon oreille sont terriblement crus, terriblement excitants… Je tourne mon visage pour l’embrasser.


Avant qu’il ne se mette à genoux derrière moi pour baisser mes collants à mi-cuisses et écarter ma petite culotte échancrée. Sa langue est gourmande, sa langue est curieuse, sa langue est épaisse. Je suis là, les mains posées sur le mur d’un appartement inconnu, je me fais lécher par un mec que je connais à peine, qui pétrit mes fesses en les écartant pour laisser sa langue gourmande explorer les parties les plus intimes de mon corps. J’ai « pleine conscience » et j’aime ça.


J’ai aimé aussi quand il s’est redressé et qu’il a insinué doucement ses doigts dans mon vagin ; d’abord son majeur, puis son index ; d’abord doucement puis plus virilement et profondément et j’ai gémi sous ses doigts j’ai gémi et j’ai aimé. Nos corps étaient en fusion, ses mots torrides dans mon oreille… Il a retiré ses doigts pour ouvrir son pantalon. J’ai demandé un préservatif. Il m’a demandé de le laisser faire, mais s’est couvert d’une protection. Il s’est enfoncé en moi, ancré en moi assez puissamment. J’ai pris appui sur le mur les mains à plat, en me cambrant un peu, offerte. Et j’ai ressenti son premier coup de reins et j’ai gémi sous le mouvement de son sexe dans mon ventre. Puis un deuxième quelques secondes après et cette sensation d’être vraiment prise…


Son visage dans mes cheveux.



Je n’ai pas répondu. Et un autre coup de reins puissant a suivi. Et j’ai gémi encore fort. C’était bon. Fort, intense, puissant. Il m’a baisée d’abord comme ça. Puis, il s’est planté au fond de moi. Et à mon oreille :



Et je me suis mise à onduler sur son sexe, lui immobile. Là, chez lui, dans le couloir, les mains sur le mur, les yeux fermés. Lui immobile, mais déjà profanateur par ses mots qu’il prononçait à mon oreille tandis que j’ondulais :



À nouveau, un puissant coup de reins me fait gémir plus fort et m’immobilise contre le mur. Et lui qui continue de me parler à l’oreille :



Sa main gauche qui se pose sur mon ventre, qui descend, ses doigts qui glissent vers mon bouton. Et on a entamé une danse lascive, sous la caresse de ses doigts, moi bougeant lentement sur son sexe. On a baisé comme ça de longues minutes. Des « Oh c’est bon » et des « ouiiii » ce sont échappés de nos bouches, sous forme de gémissements lascifs. Et j’ai joui en criant sous l’effet de ses doigts et de son sexe planté en moi. Et il a joui dans la foulée me faisant ressentir au plus profond de mon ventre les saccades de son sexe délivrant sa semence. On est resté encore de longues minutes comme ça dans la même position, contre le mur lui posé contre moi, à reprendre nos esprits.


J’ai fini par murmurer :



Il m’a dit :



J’ai répondu :



J’ai remis en place ma petite culotte et j’ai remonté mes collants. J’ai ramassé ma veste par terre. Il m’a pris le poignet et m’attirée contre lui en me glissant à l’oreille qu’il avait adoré. Je lui ai répondu que moi aussi. Un dernier baiser posé sur mes lèvres. Je suis partie.




Seule dans la nuit


Seule dans la rue. Tenter de retrouver mes esprits. Besoin de marcher, seule. Respirer l’air frais de la nuit. Revenir à la réalité. Attraper un taxi, rentrer chez moi. Retrouver mon mari, lui sourire, l’embrasser tendrement. Lui dire que je l’aime.