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06/01/16
Résumé:  Une femme, un jeune homme, une rencontre dans la rue au détours d'un trottoir...
Critères:  f fh fplusag inconnu prost fellation préservati init -tarifé
Auteur : Jean-François      Envoi mini-message
La bonbonnière rose...

C’est à pas menus que Theresa, dite Tess, monte l’escalier pour la énième fois, dodelinant ses hanches à quelques centimètres du visage de son client. Elle le trouvait bien jeunot, un peu boutonneux, mais c’était un client et il valait mieux être dans la chambre que dehors, sous la pluie et dans le froid. Avec sa jupe serrée et courte, son imperméable ciré noir et ses cuissardes, elle sait quels effets elle peut provoquer, quels émois elle peut déclencher. Sa blondeur attire inévitablement le regard des hommes, concupiscents, et lui vaut les foudres de leurs femmes. L’œil de biche, légèrement fardé pour l’agrandir au maximum, ces prunelles violettes troublent ceux qu’elle aguiche et rares sont ceux qui résistent.



Tess attend toujours patiemment que le client se décide. Elle sait qu’il ne faut ni le brusquer ni s’imposer plus. Dans le premier cas, le client fuit, dans le second il se montrerait pingre. Or, Tess n’est pas là pour rabioter ses services. Elle n’est pas là pour faire de l’abattage, comme toutes ces filles venues de l’Est et qui envahissent petit à petit les rues, cassent les prix, pratiquent une hygiène déplorable et finiront par rendre la prostitution comme un simple échange de marchandises, en oubliant que la marchandise, ici, c’est un corps, une étreinte, une relation entre un homme et une femme.


Ce n’est pas tant qu’elle a réellement choisi de faire ce métier, le plus vieux métier du monde. Mais Theresa avait eu un travail honnête, avant de se faire licencier, en même temps que les autres copines de l’atelier 233.


Theresa avait travaillé durant dix ans dans la confection comme « découpeuse de patrons ». En y repensant, aujourd’hui, elle découperait bien quelques patrons, mais des vrais et au hachoir s’il vous plaît, mais cette pensée-là c’est pour quand elle était amère ou qu’elle n’a pas travaillé. C’était un métier difficile celui de « découpeuse de patron ». Pas compliqué, mais qui demandait de la dextérité, du soin, de la rapidité et d’être économe. Et puis les machines étaient arrivées, les découpes au laser et les robots. Alors les patrons avaient préféré commander au Maghreb ou en Asie et ils avaient fermé les ateliers, les uns derrière les autres. Le 233 n’avait pas résisté longtemps et en moins d’un mois, elle s’était retrouvée à la rue, avec trois francs six sous comme prime de licenciement.


Passé les trois premiers mois, Theresa avait résisté à l’argent facile. Mais au fur et à mesure, il lui avait clairement apparu qu’elle ne retrouverait pas de travail. Elle avait essayé, en vain. Elle avait eu des rendez-vous, des sérieux et d’autres moins. Elle avait rencontré des fumistes, des idéalistes, des qui ne cessaient de la reluquer et quelques-uns qui lui avaient fait comprendre qu’un petit geste de sa part serait hautement avantageux pour faire avancer sa candidature, au milieu de dizaines d’autres.


Alors, Theresa avait réfléchi, seule. Car, franchement, à qui s’en ouvrir ? À sa conseillère de l’ANPE ? Sûrement pas ! Alors elle s’était souvenue de toutes ces femmes qu’elle croisait matin, midi et soir, dans la rue Saint-Denis, à deux pas de l’atelier 233 et qui faisaient le tapin. Bien sûr, Theresa ne voulait ni devenir ni être comme ces dernières. Mais au moins, elles avaient du fric, un travail… Et puis depuis qu’elle cherchait du travail, Theresa avait découvert Internet, avait suivi une longue formation pour pouvoir surfer sur le Net et avait compris l’utilité des sites de rencontre.


Et elle avait sauté le pas.


Voilà, comment, depuis plus de cinq ans, Theresa dite Tess pour ses clients, travaillait, à domicile, de treize heures à dix-neuf heures, se réservant le samedi et le dimanche ainsi que ses matinées. Elle s’était fait une petite clientèle. Et de temps à autre, elle relançait son annonce et trouvait de nouvelles têtes. Elle attendait ses rendez-vous dans la rue avant de monter chez elle. Comme une vraie tapineuse. Au début, elle restait enfermée chez elle, mais elle avait découvert que la rencontre dans la rue, l’approche, la négociation sur le temps, le prix qui démarrait dans la rue faisait partie du rite obligé. Alors, elle s’était rendue à l’évidence : elle donnait rendez-vous à ses clients, au pied de chez elle, dehors, sur le trottoir.


Dans l’ensemble, c’étaient des gentils, ses clients. Ni plus fous, ni plus délurés, ni plus pervers que le quidam que l’on pouvait rencontrer dans la rue ou au coin du bar. Non, juste des types normaux qui s’ennuyaient dans la vie, avec bobonne, ou qui avaient besoin de changer de femme de temps en temps et qui étaient trop timides pour aborder les filles. Ils préféraient payer, avoir des amours tarifés, limités dans le temps plutôt qu’une maîtresse attitrée qui aurait pu compromettre leur petite vie rangée. Et puis, Tess coûtait quand même moins cher qu’une maîtresse, moins cher qu’un divorce et elle était d’une discrétion à toute épreuve. La preuve, elle évitait les fonds de teint et les rouges à lèvres qui laissaient des traces, les parfums qui s’imprégnaient à la peau de l’autre. Une discrétion qui faisait son charme et que ses clients appréciaient.

Et il n’était pas dans ses habitudes de ramasser un client dans la rue comme ce jeune homme qui la suivait.


Mais pour celui-là, elle s’était autorisé une exception, tant il avait tourné autour d’elle, faisant jusqu’à cinq fois le tour du pâté d’immeubles, la reluquant jusqu’à en avoir des gouttes de sueur à son approche. Il l’avait abordé, timidement en pointant une cigarette pour quémander du feu… un classique du genre, avait tout de suite flairé Theresa.



Il avait fait semblant de ne pas comprendre la question, pris au dépourvu et il n’avait plus su que dire.



Tess lui avait souri et immédiatement l’avait entraîné vers la porte, à quelques pas. Et sans attendre d’autres réactions, elle l’entraînait dans son sillage.


À l’entresol, qu’elle louait, elle avait là une chambrette, basse de plafond, mais chaude, décorée comme une bonbonnière, en vieux rose. Le lit, toujours fait, attendait avec sa serviette en travers. Derrière un paravent, le lavabo et le bidet avec une pile de serviettes immaculées et impeccablement repassées par la blanchisserie du coin.

D’un geste naturel, Tess se débarrasse de son ciré, pose son réticule sur une petite commode et en se tournant vers son client, la poitrine en avant,



Tandis qu’il finissait de compter les billets d’une petite liasse tirée de son porte-monnaie, Tess tendait les doigts et avec une rapidité à toute épreuve, s’emparait de la liasse et la fourrait dans son soutif, laissant le client pantois…



Entôlé, mais ne sachant que dire, son jeune client commençait à avoir chaud.



Et sans attendre, Theresa se déshabille. Oh, ce n’est pas un strip-tease qu’elle effectue, non, juste les gestes nécessaires, rapides, utilitaires et en un tour de main, elle promène sa nudité en travers de la pièce.



Tess disparaît derrière le paravent, sentant le regard d’Hubert la suivre et la détailler. À peine a-t-elle le temps de rafraîchir son minou et d’en essuyer les poils qu’Hubert se pointe vers le lavabo. Le sexe à moitié bandé, il semble gauche.



Et Tess lui empoigne son sexe, d’une main chaude et douce et le dirige vers le robinet d’eau qu’elle actionne.

Hubert sursaute sous la pression de la main qui l’empoigne, l’astique, le savonne. La douce chaleur humaine mêlée à celle de l’eau le fait bander. Ne sachant que faire de ses mains, il se hasarde à caresser le dos et descend vers les fesses de Tess.



Tess frissonne. Elle a beau se comporter en professionnelle, refaire plusieurs fois par jour ces gestes, le contact d’un membre et d’une main inconnue sur sa peau lui font toujours le même effet… un long frisson dans le dos, jusqu’au bas de ses reins et si la caresse est insidieuse, légère et sans brutalité, son frisson aboutit directement sur son clitoris.



Hubert reste un instant embarrassé par sa nudité flamboyante, gênante. Il n’a ni l’habitude de se promener à poil ni celle de la nudité féminine. Et puis il ne sait pas trop où poser ses yeux, trop de choses à regarder, à se souvenir, à se fabriquer des souvenirs… Et devant lui, ce corps un peu lourd, laiteux qui s’active, avec ses fesses légèrement rebondies dont la raie s’écarte pour laisser voir une zone très brune et des lèvres grasses qui pendent loin. Et ce sein, lourd, marqué de stries blanchâtres et dont il n’arrive pas à voir le bout… tout l’excite, le met en émoi, la tête à l’envers…


Tess a fini de faire semblant d’arranger le lit. Elle sait que ce tic excite les hommes qui la contemplent et fantasme sur son corps, s’imaginant qu’ils pourraient culbuter leur bonne femme pendant leurs tâches ménagères. Alors elle prend son temps. Elle se joue de son genou posé sur le matelas et écarte l’autre jambe pour qu’ils se délectent de la vision de ses fesses, de son sexe. En ne l’essuyant pas, elle leur donne l’impression de son désir pour eux. Enfin, il lui faut passer aux jeux plus sérieux, ceux que deux adultes consentants aiment… le jeu de l’amour.


Tess fait signe à Hubert de venir s’installer à ses côtés, tapote l’oreiller, le remonte un peu… une vraie mère poule… Puis doucement elle se penche vers le visage marqué de la dernière poussée d’acné et vient l’embrasser. C’est rare qu’elle embrasse un client, Tess. Un bisou de bienvenue ou d’adieu… mais pas des bisous comme une amoureuse pourrait en distiller. Oh bien sûr, elle n’embrasse jamais sur la bouche, mais en se penchant sur ce visage, elle fait peser son sein sur le flanc d’Hubert qui s’électrifie à son contact.

Ne sachant que faire de ses mains, pour l’instant, il les a croisées sagement sur son ventre, à la limite de son sexe droit qui a quelques soubresauts.



Hubert semble dans un autre rêve… Avec précaution il dénoue ses doigts et fébrilement autant que timidement, il va à la rencontre de cette peau, de ce corps.


Tess le sent plus tendu que timide. Sous sa carapace de routière du trottoir, elle cache une âme sensible. Elle a soudain envie de lui ouvrir ses bras et de le cajoler, le câliner, le sentir respirer dans ses seins, son cou. Elle voudrait sentir son souffle, calme, contre son cou et qu’il lui susurre quelques mots doux et rassurant à l’oreille.


Mais Hubert après quelques hésitations a empoigné son sein et ses doigts courent directement vers le téton… qu’il triture maladroitement et Tess grimace sous le pincement des doigts qui lui tordent le sein…



Hubert retire la main puis la remet plus doucement. Il a vite pigé. Et il s’emballe. Il cherche avec la bouche à venir téter le bout du sein… tandis qu’une de ses mains par en exploration vers le dos et les fesses et l’autre descend, attirée par le sexe de Tess. Tess qui reste sur son flanc et se contente d’ouvrir largement sa jambe en compas. Elle aime bien ses premiers moments, mais reste toujours sur ses gardes, des fois que le client ne s’emballe et qu’elle soit mordue ou qu’un geste tendre au départ ne dérape en une brutalité malencontreuse ou voulue…


Hubert a glissé ses doigts sur le renflement du sexe de Tess. Malhabilement, il explore pour la première fois un sexe féminin… Une chatte, une cramouille, une moule… Les mots qu’il prononçait avec ses copains d’école, pour désigner le sexe féminin, lui reviennent dans la tête. Son propre sexe se tend et ses doigts tentent d’apprendre à toute vitesse la géographie locale… le velouté des poils du pubis, longs et frisés. Le renflement du mont de Venus et surtout le moelleux des grandes lèvres, qui libèrent deux crêtes humides, fripées qui s’ouvrent au fur et à mesure où il avance en terrain inconnu. Du bout des doigts, il explore, avance, tâtonne, avance encore dans une douce chaleur humide et soyeuse. Tess soupire.


Ce n’est pas tellement que la caresse l’excite pour l’instant, mais elle sait qu’en soupirant ainsi, elle incite Hubert à aller plus loin et qu’elle le stimule. Et Hubert s’enhardit. Il pénètre le sexe de Tess et maintenant remonte vers son clitoris. Tess se surprend à frissonner. « Le salaud, il est vraiment en train de m’exciter s’il continue comme ça ! » Tess habituellement, quand ses clients la touchent, reste de marbre intérieurement. Bien entendu, elle soupire, écarte et ferme les jambes automatiquement, mais elle pense à autre chose… son loyer, son rendez-vous chez le coiffeur, avec ce crétin d’inspecteur des impôts qui comprend rien à sa situation, ou qui ne veut rien comprendre. Bref, elle est pas là, son corps, oui, mais pas son esprit.


Mais aujourd’hui, avec ce jeune godelureau, elle n’arrive pas à faire le vide dans sa tête. Ses gestes, ses postures, sa timidité… son sexe qui bande, les muscles de son ventre qui se tendent… tout l’émeut. Et Tess se laisse aller… elle se laisse emporter par le doigt qui vient gratter son clitoris, le fait sortir de son capuchon et lui fait battre les tempes et lancer des picotements dans les reins et le ventre. D’ailleurs, son ventre a décidé de vivre tout seul. Il s’anime, se creuse, se soulève sans que le cerveau de Tess ne lui donne d’ordres… Et quand elle prend conscience de cette situation, il est déjà trop tard… le plaisir monte… Alors Tess n’a qu’une peur, qu’Hubert et son inexpérience ne la laisse choir en route. Après tout, tant qu’à prendre son pied, autant aller jusqu’au bout. Alors Tess veille, d’un œil, à ce qu’Hubert trouve lui aussi du plaisir dans cette caresse.


Tess se sent partir… D’une main elle bloque celle d’Hubert sur son sexe pour mieux la guider et de l’autre, elle empoigne la tige tendue de son client et commence à la caresser pour le faire patienter… Deux précautions valant mieux qu’une, Tess veut s’assurer d’aller au bout de son plaisir, mais elle tellement peur qu’Hubert ne comprenne pas qu’elle prend les commandes. Et cette fois, elle geint de son vrai plaisir… pas feint, pas chiqué. Elle sent les vagues envahir son ventre, ses seins, ses mamelons qui durcissent, son clitoris qui se tend et ses lèvres qui commencent à clapoter de sa jouissance qui lui coule jusque dans les fesses…


Hubert n’en revient pas. Il est en train de la faire jouir… Pourtant les copains lui avaient certifié qu’une prostituée ne jouissait pas ou faisait semblant… Mais ils en ont tous tellement raconté des conneries que maintenant, lui il sait. Comme toutes les femmes, elles jouissent, et c’est lui qui lui procure ce plaisir… Lui ! Il est aux anges, Hubert ! Sans compter que Tess s’emploie à lui astiquer le manche… tous les bonheurs en même temps.


Tess finit par se laisser aller totalement… elle ne contrôle plus rien et le plaisir qui monte l’envahit de plus en plus fort. Elle se trémousse, geint, souffle, ahane et voilà que la vague atteint un premier pic, puis sans redescendre, un second plus fort, plus puissant et ce doigt qui lui écrase le clitoris continue et accompagne une troisième puis quatrième… et elle arrête de compter, elle se laisse porter. Elle se laisse emporter. Elle est submergée. Sa tête roule sur l’oreiller. Ses cuisses lui font mal. Son ventre se durcit. Et soudain, elle éclate. Elle crie, comme si elle avait mal. Et elle retombe, lourdement sur le matelas, le souffle court, la main bloquant celle d’Hubert pour qu’il ne la retire surtout pas, mais qu’il arrête de bouger ses doigts dans son sexe… Tess a besoin de quelques secondes pour reprendre pied dans la réalité, dans sa réalité… celle d’une femme qui vend ses charmes et contrôle la situation… enfin, normalement.


Hubert est satisfait. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître… mais il attend la suite, avec une certaine impatience…


Tess revient à elle. Entre ses doigts, elle sent la tige d’Hubert qui palpite et, machinalement, elle continue à le masturber. Avec un effort douloureux, elle se redresse puis se penche vers le ventre imberbe et à petits coups de langue, vient déguster le prépuce, rouge et tendu comme une corde de violon. Elle dépose un large paquet de salive puis, les lèvres bien rondes, elle l’aspire, le gloutonne le plus loin possible, le fait rouler sous sa langue, le coince entre sa langue et son palais…


C’est au tour d’Hubert d’apprécier la friandise que Tess lui fait. Il en a tellement rêvé, fantasmé. Avec les copains, ils en ont tellement parlé. Voilà, c’est à lui. C’est rien qu’à lui. Pour lui. ‘Tain que c’est bon. Non, pas bon… Délicieux… Divin… Et il sourit sous les coups de langue de Tess… Il a l’impression que le monde peut s’écrouler autour de lui, il a atteint la félicité… Et voilà que les doigts de Tess viennent jouer avec ses bourses ! Elle roule les boules entre elles, les presse délicatement pendant qu’un doigt vient se perdre entre ses fesses et va lui chatouiller son petit trou qui s’ouvre et aspire le doigt…


Hubert a un feu d’artifice dans la tête… sous la langue de Tess, repensant à la douceur de son sexe, avec un doigt fouineur qui lui fait du bien, Hubert n’en peut plus et lâche de grands jets de plaisirs dans le fond de la gorge de Tess.


Elle se laisse surprendre par l’arrivée soudaine du plaisir de son client… habituellement, elle lui aurait mis une capote, mais cet après-midi, rien ne va comme d’habitude… Elle monte un client, chose qu’elle ne fait que très rarement. Elle se laisse piéger et jouit comme une jeune pucelle. Et voilà qu’elle fait une pipe sans préservatif et qu’elle ne sent pas le plaisir arriver. Elle bloque sa respiration, avale consciencieusement tout le plaisir, reste encore quelques secondes avec cette tige qui s’amollit et, précipitamment, se lève pour aller cracher le plaisir d’Hubert dans le lavabo, se rince rapidement la bouche et revient s’allonger.



Hubert reste tout confus. Cette éjaculation, il ne l’a ni contrôlée ni sentie venir. Mais que c’était bon… et le voilà soudain tout penaud, pensant que la prestation est terminée.



Tess s’en doutait un peu qu’elle n’allait pas s’en tirer à si bon compte. Et sans montrer quoi que ce soit, elle lui sourit et lui dit :



Hubert opine de la tête, soulagé.

Tess, s’installe à genoux et se positionne de façon à ce qu’Hubert puisse jouer avec son corps pendant qu’elle reprend sa fellation. Les mains d’Hubert se dirigent directement vers ses fesses qu’il caresse et entre lesquelles ses doigts tentent de se perdre. Tess se laisse faire. Le puissant souvenir de son orgasme reste inscrit dans ses chairs et l’agacement des doigts d’Hubert qui viennent titiller son clitoris, lui font écarter les genoux et les cuisses. Hubert, toujours sur le dos, se penche vers le fessier de Tess pour voir, admirer, se repaître de cette vision fantastique du sexe de Tess, ouvert, mouillé. Il écarte les lèvres brunâtres et découvre un monde rose pâle, presque translucide. Des creux, des bosses, des trous… C’est luisant, visqueux, doux, chaud, soyeux… attirant… Il a envie d’aller respirer les odeurs qui s’en dégagent, de goûter cette humidité, d’aller croquer ce fruit… Il avance la tête, mais reste bloqué par sa position… Tess comprend… Elle fait passer une jambe au-dessus de sa tête et la voilà en position d’un soixante-neuf… sans qu’elle n’y trouve à redire…


En quelques secondes, Hubert s’est engaillardi… De ses deux mains, il écarte les fesses de Tess et elle sent son souffle chaud sur son sexe toujours brûlant. Puis se sont des lèvres, d’abord timides qui viennent troubler son ventre, puis une langue fine et pointue avant qu’elle ne devienne une vraie langue de bœuf, plate et large qui la fouille, l’aspire, la suce. Tess se sent repartir vers son plaisir qu’elle voudrait bien contrôler, mais au point où elle en est, elle décide de se laisser aller…


Hubert découvre tout… le goût, l’odeur, le contact de cette humidité qui lui coule jusque sur le menton… en remontant, son nez bute sur la rondelle brune du petit trou de Tess et il décide de continuer, il entreprend de l’explorer, par petits cercles concentriques s’approchant rapidement du centre… et comme par magie et enchantement, le petit trou devient plus rond, plus ouvert, plus profond… Tess ne respire plus que par le nez. Elle avale le sexe d’Hubert qui s’est raffermi et prend plaisir à se sentir humer, lécher, bisouiller, écarteler, farfouiller… jusque dans ses fesses. Elle sent surtout les vagues de plaisir revenir et se laisse emporter… une fois encore elle laisse parler son corps et surtout son âme de femme, oubliant sous la langue et les doigts de ce garçon, son métier, ses contraintes. Elle tente un dernier contrôle de la situation, mais le plaisir qui envahit son ventre, son sexe, dresse son clitoris, écarte son petit trou est plus fort que tout le reste… Au diable l’avarice et les avaricieux, Tess se laisse faire et goûte jusqu’au bout son plaisir…


Hubert reste un peu surpris des ondes qu’il déclenche… mais sa fierté de jeune mâle se redressant au fur et à mesure, la bouche distordue à la limite de la tétanie, trop heureux des effets qu’il suscite, continue à « bouffer la chatte » de Tess et « son cul… », tels sont les mots qui dansent dans sa tête et qui l’existent de plus en plus fortement.


Mais si Tess laisse aller ses orgasmes jusqu’au bout, elle reste vigilante quant à ne pas épuiser ceux de son client, car bien qu’elle ait compris du premier coup d’œil que c’était un jeune puceau qu’elle avait monté, elle sait aussi que les réserves masculines mettent plus de temps à se refaire… alors il faut être économe… Tess bloque la montée du désir en encerclant la base du sexe d’Hubert et en maintenant fermement sa pression. Puis, sans prendre le temps de souffler, juste en glissant le long de son buste, elle vient le chevaucher et s’empale sur son sexe qui a retrouvé toute sa vigueur.


« ‘Tain… je la baise… » Hubert n’en revient pas… Il est dans un antre chaud et il n’a même pas senti que Tess lui avait enfilé une capote… Tout ce qu’il sent, ressent, a comme sensations… tout, absolument tout est nouveau, nouveauté… Et devant lui, la croupe de Tess monte et descend à grande vitesse… Avec ses mains, il tente bien d’écarter encore les chairs de ses fesses, mais la puissance musculaire en action l’en empêche. Tess met tout en œuvre pour conclure… C’est que cela commence à faire un bon moment qu’ils sont là… Et dans la tête de Tess, le taximètre fait « Ding ! Ding ! » pour lui signaler qu’il est temps de conclure et de remballer…


Hubert, lui, pris dans l’action, contemple la scène dont il est pourtant l’acteur principal, comme s’il était extérieur, ne sentant ni la jouissance monter ni éclater… Et pourtant il se tend comme un arc et dans sa tête, un immense feu d’artifice éclate, le mettant KO durant de longues secondes… Tess n’attendait que cette occasion finale pour parachever son client, passer à la phase « bon, maintenant, on se calme ». Bien qu’elle aussi soit sonnée par ses propres jouissances, elle sait qu’il lui faut reprendre le contrôle et qu’elle n’a que quelques minutes pour abréger cette rencontre, charmante, mais qui doit rester brève…


Tess n’attend pas qu’Hubert redevienne un simple mâle, en rut – c’est à dire jamais en manque, mais toujours en besoins – pour s’extirper de son chevauchement, et en profite pour arracher délicatement le préservatif et aller le jeter à la poubelle. Une fois derrière le paravent, elle ose à peine se laver le sexe, comme à son habitude. Elle se contente juste de passer rapidement dessus une lingette fraîche qui assainit les lieux et calme son feu extérieur.


Nu, à moitié débandé, Hubert tente de reprendre ses esprits sur le lit largement en chantier.

De derrière le paravent, une voix presque lointaine lui parvient…



Tess, maintenant, a repris ses esprits et son ton professionnel. Elle sait qu’il va lui falloir houspiller le client qui est même capable de s’endormir, là, tant il vient de se donner… Alors elle lui parle et hâte le mouvement.


Hubert, dans un suprême effort a juste réussi à s’asseoir sur le bord du lit. Non, il ne se lavera pas, car il a bel et bien envie de garder le poisseux de son sexe et conserver sur sa peau l’odeur de Tess… pour compléter, ce soir, ses souvenirs… Péniblement, il entame les gestes automatiques pour se rhabiller. Tess, elle a juste enfilé un peignoir en soie vieux rose, assortie à la décoration de la chambre et promène sa nudité, devant Hubert qui, un œil sur ses lacets, l’autre sur l’entrejambe de Tess, continue à fantasmer sur le sexe qui se découvre ou se cache à chaque geste féminin que Tess exécute devant lui, un peu par provocation, mais plus par habitudes…



Le ton d’Hubert est celui de la déception, a noté Tess. Peut-être s’était-il imaginé qu’elle lui faisait une fleur en lui proposant, à lui seul, de partager son numéro de téléphone… mais elle doit aussi lui rappeler que ses visites sont tarifées… Et puis, maintenant, elle a hâte qu’il s’en aille… Alors Tess s’empare de l’imperméable d’Hubert et l’aide à l’enfiler avant de lui claquer une bise amicale sur la joue et le pousser vers la porte qu’elle tient entrouverte…



Enfin seule… Tess a les jambes coupées. Elle sait qu’il lui faudrait raisonnablement s’habiller et redescendre au turbin, mais elle a besoin de souffler, de réfléchir à ce qu’elle vient de vivre… Un moment rare, un de ces moments qu’elle n’a encore jamais vécus depuis qu’elle travaille dans la rue. Tess est troublée. Elle prend le temps d’aller s’allonger un instant sur le lit toujours défait et qui sent encore leur étreinte.


Machinalement, elle ferme les yeux pour tenter de faire le vide dans sa tête. Mais au lieu d’oublier les images et les sensations ressenties, voilà que son esprit, sa rétine, sa main, son corps s’excitent… Tess caresse doucement son sein… qui est toujours lourd de son plaisir et dont elle a l’impression que ses tétons portent encore la marque de la succion d’Hubert. Doucement, elle tire sur le bout de ses seins et déclenche une longue onde de plaisir qui lui vrille le ventre, la forçant par réflexe à faire claquer ses cuisses. Elle continue pourtant à triturer et empoigner ses seins, prolongeant son plaisir, à moins qu’elle ne s’en redonne une petite lichette. Tess, serait dans l’impossibilité de le dire.


En bas, ses hanches entament une danse ondulante, chaude qui creuse son ventre, fait monter ses fesses, les fait enfoncer dans le matelas… et l’une des mains de Tess abandonne son sein pour se diriger en droite ligne vers son entrejambe qu’elle écarte pour aller caresser son clitoris qui reste dur et hyper sensible à son approche. Et Tess doucement, avec délicatesse d’abord puis de plus en plus violemment, revivant son plaisir qu’elle vient d’avoir, redonne à son corps une nouvelle vague de jouissance. Maintenant, les talons coincés dans le matelas, jambes écartées, fesses relevées, une main frottant son clitoris, l’autre écartant ses lèvres et fouillant l’entrée de son sexe, Tess se laisse emporter par le plaisir de son corps. Ses doigts, raidis, fouillent le sexe gonflé pendant que d’autres raclent l’humidité qui coule vers ses fesses et écartent sa rondelle qu’elle finit par pénétrer, complétant son bonheur jusqu’à atteindre le paroxysme de son plaisir… et la faire retomber, lourdement sur le lit, échevelée, trempée de bonheur et de sueur. Incapable de reprendre sa respiration normale durant de longues minutes.


C’est à pas menus que Theresa, dite Tess, monte l’escalier pour la énième fois, dodelinant ses hanches à quelques centimètres du visage de son client. Avec sa jupe serrée et courte, son imperméable ciré noir et ses cuissardes, elle sait quels effets elle peut provoquer, quels émois elle peut déclencher. Sa blondeur attire inévitablement le regard des hommes, concupiscents, et lui vaut les foudres de leurs femmes. L’œil de biche, légèrement fardé pour l’agrandir au maximum, ces prunelles violettes troublent ceux qu’elle aguiche et rares sont ceux qui résistent.



Ainsi va la vie de Tess…