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Temps de lecture estimé : 27 mn
18/01/16
Résumé:  Avis. Ceci n'est qu'une fiction. Les inspecteurs des finances publiques sont des êtres exceptionnels. Je ne tiens pas à avoir des emmerbêtements avec le fisc !
Critères:  fh fhh frousses rousseurs jardin amour fsoumise hsoumis fdomine hdomine vengeance contrainte vidéox 69 préservati pénétratio double fsodo hgode attache baillon fouetfesse humour
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
Ce cher Gaston

Depuis quelques années, j’ai pour habitude de passer le dimanche après-midi dans le parc près de mon domicile. Ce au printemps, en été et en automne.

Accompagné de Gaston. Mon chat.


Tout d’abord, il me faut préciser que je réside dans une région bénie des Dieux, le temps d’ensoleillement y est exceptionnel, la température aussi.

Chaton, Gaston miaulait de désespoir en me voyant partir alors que je le laissais seul chez moi.

« Pourquoi pas ? » me dis-je un jour, in petto.


Gaston fut habitué à porter un collier et une laisse, à venir sur les épaules de son papa et rester calme. Ce charmant animal y prit goût.

Arrivé sur la pelouse je le détachais, il s’amusait autour de moi, courant après les papillons et les sauterelles. Jamais il ne chercha à fuir. Si parfois un chien approchait, il venait se réfugier sur les genoux de son maître.


Maintenant, gros matou au caractère bien trempé, il fait peur aux clébards.


Je viens y lire, soit un livre, soit une revue. J’emmène toujours un Smartphone ou autre engin de ce genre.

Il arrive que le bruit de la ville soit par trop envahissant. J’écoute alors de la musique, classique, Vivaldi, Bach, mais aussi Agnès Obel, Mesparrow.

Le soir nous repartons tous deux, bras dessus, patte dessous.


Il faut avouer qu’outre la lecture, mon séjour sur la pelouse n’est pas dénué d’arrière-pensées, il me permet de reluquer de jolies promeneuses. Jeunes ou moins jeunes, je ne fais pas de différence.


Et la présence de Gaston attire toujours son lot de jolies personnes du sexe opposé, qui viennent jouer un peu avec lui.

En ai-je visité des décolletés profonds grâce à cet animal, des cuisses dévoilées par des jupettes virevoltantes. Non que je sois voyeur addictif, mais quel homme n’a jamais laissé traîner son regard sur une agréable silhouette.

Nombre de jolies femmes viennent caresser mon gros matou, de moins jolies aussi, mais je ne m’étendrai pas dessus, sans mauvais jeu de mots.


Cette grosse boule de poils me permet souvent de ramener à la maison quelques jeunes femmes (mariées ou non, je ne suis pas sectaire), ayant succombé à notre charme ravageur.

Moi, un grand machin d’un mètre quatre-vingt-dix aux yeux pers, de presque trente ans et un félin gris souris aux yeux jaunes de cinq ans.

Nous avons sensiblement le même âge !

Et aucune petite amie attitrée.


Depuis quelques mois un jeune couple vient régulièrement se promener, se bécoter, discuter, s’asseoir non loin de nous. Ils viennent parfois me dire bonjour et faire une caresse à Gaston.


Lui un petit grassouillet, déjà chauvinisant.

Elle une grande rousse timide et peu bavarde, aux formes appétissantes, des rondeurs juste là où il faut, de grands yeux bleus et un sourire à faire pâlir une pub pour dentifrice.

Bref, s’il lui prend l’envie, un jour, de caresser plus que Gaston, je suis partant.


Quelques dimanches passent sans qu’ils viennent.

Puis cet après-midi, ils sont de nouveau là, assis dans l’herbe, non loin de moi et mon matou.

Ils semblent coupés du monde, discutant tous deux.

Rectification.

Il parle, gesticule, pérore.

Elle écoute. Les bras autour des genoux, la tête baissée, recroquevillée, prostrée. De temps en temps, elle secoue la tête négativement, tente de prononcer une ou deux phrases, aussitôt coupée par son compagnon, de plus en plus furieux, semble-t-il.


Je feuillette une revue, Gaston sur mes jambes. Du coin de l’œil je regarde les amoureux, intrigué.


Sur une ultime dénégation de la jeune femme, il se lève, gesticule encore une fois, de rage il frappe l’herbe du talon et s’éloigne sans un regard pour elle.

Elle reste là, immobile, la tête posée sur les genoux, secouée de sanglots.


Avant d’avoir pu le retenir, Gaston trottine vers elle et se frotte contre ses jambes.

Incroyable instinct animal, il sait qu’elle a besoin de réconfort.


La jeune femme sursaute et fait un pauvre sourire au chat. Elle le caresse.

Tel que je le connais, il doit ronronner.

Gaston est un redoutable Don Juan à quatre pattes.



Elle possède une voix douce avec un adorable cheveu sur la langue.

Je ne sais pas ce qui me retient d’aller vérifier le vieil adage prétendant qu’une femme qui zozote embrasse mieux que les autres !



J’arrive à lui tirer un petit sourire timide.



Elle se lève, évite mon regard et se sauve.



En termes diplomatiques, je viens de me prendre un vent !

Pire, un ouragan. Un cyclone.


Je récupère le chat, et rentrons tous deux, la bite sous le bras.

Je déteste voir une femme pleurer. Qui plus est si ces pleurs sont causés par un sinistre individu grassouillet et presque chauve.



La semaine suivante, pas de jolie rousse dans le parc. Je suis déconfit, le matou aussi.

Pour couronner le tout, [Señor Météo] et Éole se liguent contre nous. Il pleut et vente le dimanche suivant.

Gaston et moi restons chez nous.


Durant toute la semaine, je songe à ma jolie rousse éplorée.

Je travaille en rêvassant.

Je m’occupe d’un commerce avec un couple d’amis. S’y vendent des jeux vidéo, des DVD, des instruments de musiques et tenons une animalerie.

Chacun a son rayon. Didier et Jean s’occupent des jeux vidéo/films et instruments, ils donnent aussi des cours de solfège et de guitare.

Je me charge des poissons, oiseaux, lézards et autres furets.

Nous nous débrouillons bien et vivons correctement.



Et tous deux de partir dans une pseudo scène de ménage.


Ils sont mignons, ils tentent de me changer les idées, mais je suis morose.


Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le week-end prochain promet d’être beau, aussi aurons nous pléthore de jolies femmes à nous mettre sous les coussinets.


Outre le magasin, nous formons un petit orchestre, avec mes collègues et aussi deux jeunes femmes, les chanteuses du groupe. Nous jouons pour des fêtes scolaires, d’entreprises ou même des mariages. Et cela met du beurre dans les épinards. Je suis le bassiste de la bande.

Le samedi soir, nous eûmes un joli succès à la fête de la musique.


J’apprécie d’autant plus le farniente dans le parc, avec un Gaston très énervé.


Je fais semblant de lire une revue lorsqu’une zolie voix m’interpelle timidement.



La rouquine !



Sitôt assise, Gaston se précipite sur ses genoux.

Elle est vêtue d’une jolie jupe légère et courte, d’un chemisier sans manches.

Le chat patounne sur ses jambes nues en ronronnant, faisant remonter la jupe de plus en plus haut.

Voyant le mâle que je suis reluquer ses jolies cuisses, elle me dit :



Elle part d’un joli rire cristallin.



Un ange passe.

Pendant quelques minutes nous ne disons rien, moi lisant, elle caressant Gaston.



Je lève les yeux, surpris par son intervention.



Elle réfléchit quelques minutes.



Assis devant elle, le chat fixe la jeune femme de ses grands yeux jaunes.


Après un soupir et un sourire, elle reprend.



Gaston rabat les oreilles en arrière et hérisse le poil.



Elle réfléchit quelques instants, semble se remémorer quelques souvenirs douloureux.




Pendant que les deux hommes me caressaient les fesses et les seins, m’embrassaient, lui, prenait sa caméra et commençait à filmer. Il allait se contenter de regarder !

Ils me mirent nue, m’allongèrent sur le canapé. Je disais ma déception et ma tristesse à Lucien.


« Ne sois pas farouche, me répondait-il »


Pendant que l’un introduisait ses doigts dans mon sexe, l’autre forçait ma bouche de son pénis et me tripotait les seins.

Bien que réticente, mon corps réagissait à ces pseudo caresses. J’en étais morte de honte.


Satisfaits de la tournure des événements, ils changèrent de place. Celui qui m’imposait la fellation vint se placer entre mes cuisses et me pénétra sans ménagement.

L’autre pendant ce temps m’obligeait à le prendre entre mes lèvres. Je n’avais jusqu’alors connu qu’un seul homme, Lucien.

Ils se vidèrent, l’un dans mon ventre, l’autre dans ma bouche. J’en avais partout sur le visage.


Il faut dire aussi qu’ils étaient très bien membrés, je n’étais pas habituée. Lucien ne possède pas un sexe très… enfin, il est en dessous de la moyenne. Je n’avais pas apprécié.


Stupidement, je croyais le « spectacle » terminé. Mais à peine avais-je repris mes esprits qu’ils me saisirent à nouveau, me mirent à quatre pattes et recommencèrent.

Je crois qu’ils avaient pris un dopant, un aphrodisiaque ou quelque chose dans ce genre.

L’un me prenait par-derrière et l’autre encore ma bouche. Puis j’ai paniqué lorsque l’un d’eux m’a enfoncé un doigt dans l’anus.

J’ai toujours refusé la sodomie, par principe et surtout par crainte de la douleur.


« Ne fais pas ta mijaurée, ce n’est rien du tout, peut-être aimeras-tu ! Sois coopérative » me répétait Lucien.

J’aurais bien voulu l’y voir, lui !


Malgré mes dénégations, ils arrivèrent à leur fin, l’un et l’autre. Ils avaient succinctement lubrifié mon anus.

Je n’ai jamais ressenti une telle douleur, je pensais être ouverte en deux. Et à chaque fois, ils se soulagèrent chacun leur tour dans mon rectum, et ensuite encore une fois sur mon corps et sur mon visage. Mon sexe et mon derrière semblaient en feu.


Et Lucien filmait toujours. Heureux et content de lui.

Je pensais mourir de douleur, mais surtout de honte.


Bien qu’ils portassent tous deux des préservatifs, j’ai vécu quelques semaines éprouvantes.

Savez-vous que j’ai encore mal aujourd’hui ? Ils me serraient les bras et les jambes, j’en ai gardé des marques. Ce n’étaient pas des tendres. Sans parler du langage ordurier qu’ils tenaient. Je n’ose vous répéter leurs propos.

Je crois bien que cet idiot de Lucien voulait expérimenter avec moi des idées qu’il avait lues dans un bouquin stupide, il avait un fantasme de domination. Il avait tout faux ce crétin, je ne supporte pas ce genre de relations.


Je la regarde, ébahi. Cette pauvre fille vient de passer un sale moment. Elle vient de me raconter son calvaire, la tête baissée, les yeux clos. Je mesurais la dose de courage qu’il lui avait fallu.

En même temps, elle semble pleine de ressources.


Je n’arrive pas à cerner ce genre de personnage.

Que l’on partage entre amis une bouteille de bon vin, un repas, quoi de plus normal. Mais donner sa femme en pâture à des inconnus me dépasse. Je ne suis pas jaloux de nature, si elle veut me quitter, tant pis, cela m’est déjà arrivé.

Mais prendre plaisir à voir celle qu’on aime se faire monter par des gougnafiers, JAMAIS.


Dire que son récit ne m’a pas donné chaud serait mensonge, j’éprouve aussi des difficultés à déglutir.



Un pauvre sourire éclaire son visage.



Elle hoche la tête.



Et là, elle fond en larmes sur mon épaule. Je ne peux que la prendre dans mes bras et la consoler. Gaston fourre son museau sous son chemisier. Elle sourit.



Sans lui laisser le temps de réagir, je lui prends la main et l’entraîne.


Gaston connaît cette maison, avec son grand jardin, ses massifs de fleurs, ses arbres centenaires et la cuisine où traînent toujours une coupelle de croquettes et un peu de fromage de chèvre, son péché mignon.


Il trottine, la queue en l’air, décontracté, vers la porte d’entrée.



Didier et Jean viennent sur le pas de la porte nous accueillir. Ils marquent un léger temps d’arrêt en voyant Chiara.



Devant l’air surpris de la jeune femme, je réponds.



Quelque temps plus tard, assis dans le salon, nous dégustons une orangeade à la Didier, trois gros quarts de vodka, un petit quart de jus d’orange avec une rondelle de citron vert, du gingembre et du piment à volonté. De quoi réveiller un mort. Ou faire bander un monastère dominicain.

Je relate les derniers événements.



Jean nous regarde, les mains jointes, les index sur les lèvres, dubitatif.



Didier se lançait dans un de ses discours-fleuve contre l’administration fiscale, mère de tous les maux.



Le dimanche suivant, je vais au parc en compagnie de Chiara. Gaston l’apprécie beaucoup, lui aussi.

Elle se détend en notre présence, semble oublier ses avanies passées. Nous devisons gaiement de choses futiles.

J’admire sa silhouette du coin de l’œil. Les cheveux réunis en chignon décorés d’un ruban noir et or, les mains posées derrière elle, sur la pelouse, elle ferme les yeux, laissant le soleil et la brise légère caresser son visage.

Sa peau ressemble à s’y méprendre à la soie la plus pure, légèrement dorée. Une peau de rousse. Belle et fragile à la fois.

Sa posture tend son chemisier sur sa poitrine. Sans être monumentales, les deux protubérances qui se dessinent sous le tissu m’inspirent fortement. Il y a de quoi occuper les mains d’un honnête homme.

Au vu de sa silhouette, je pense qu’elle doit pratiquer régulièrement un sport, peut-être la natation.

Je détaille aussi son profil. Un nez mutin, les pommettes hautes, les lèvres pulpeuses légèrement entrouvertes, le front droit. Une mèche folâtre flotte sur sa tempe.

Le tout parsemé de taches de rousseur.



Un peu penaud de m’être laissé surprendre, je souris quand même.



La pauvre bête en question se trouvait pour l’instant allongée sur ses cuisses, les yeux clos, les pattes écartées et le ventre à l’air.



Elle rit de bon cœur, un rire frais comme un ruisseau au printemps.





  • — Allô, Lucien ?
  • — Lui-même,
  • — C’est Chiara.
  • — Je t’ai reconnue.
  • — J’ai réfléchi, je voudrais te revoir, si tu veux encore de moi, mais pourrait-on d’abord se retrouver dans un restaurant ?
  • — Pas de problème, ma chérie. Où et quand ?
  • — Vendredi soir, vers vingt et une heures, tu passes me prendre chez moi, tu choisis le restaurant. Je te laisse faire.
  • — À samedi, mon amour.




Jean frétille d’impatience. Il n’a rien voulu dire de ses projets, mais Lulu ne va pas trouver ça drôle du tout !

Nous avons fermé boutique de vendredi à lundi. Nous devons avoir l’esprit serein.


Vendredi soir, Petite Bite sort de sa résidence, monte dans sa Mercédès cabriolet Classe E flambant neuve et va rejoindre l’appartement de Chiara.

Je ne pensais pas qu’un inspecteur des impôts puisse gagner si bien sa vie !


Une camionnette démarre à sa suite sans qu’il s’en rende compte.


Arrivé devant l’immeuble de sa future ex-compagne, il sonne.

Chiara l’attendait, fébrile, depuis une demi-heure.

Lorsqu’elle sort, Lulu en prend plein les mirettes, moi aussi par la même occasion.

Le seul élément de référence qui me vienne à l’esprit est Jessica Rabbit.


Un fourreau rouge, fendu jusqu’à la hanche, dévoilant une longue jambe fuselée.

Un bustier provocant donne des fourmis dans les mains à la vue de sa poitrine en partie dénudée. Même si celle de Chiara ne peut rivaliser avec la poitrine de la célèbre Bimbo dessinée, la ressemblance est saisissante.


Ses longs cheveux roux ramenés en cascade sur l’épaule. Un maquillage parfait. Un rouge vif dessinant ses lèvres attire les baisers, ses grands yeux bleus mis en valeur par son mascara.

Je me sens des airs de Grand Méchant Loup version Tex Avery.



Lulu en est béat lui aussi, prêt à défaillir.


Profitant de l’effet de surprise, l’équipe de choc entre en action. Trois baraqués sortent de la camionnette, bâillonnent mini bistouquette, lui fourrent un sac sur la tronche et l’entraînent de force. Chiara pousse un cri, elle est emmenée elle aussi.

Aucun passant ou voisin ne remarque quoi que ce soit.

Toute la bande monte dans le véhicule, les poches du débris retournées, les clefs du cabriolet sont lancées à une jeune femme sur le trottoir.

La camionnette démarre en douceur. Un des mastards s’assoit sur le ventre de Lulu, il gesticule moins.

Chiara gémit et pleure tout en se refaisant une beauté.

Elle possède un talent fou, me dis-je en reluquant ses cuisses.


Deux jolies jeunes femmes montent dans la Mercédès et s’en vont tranquillement.

La camionnette emmène toute la troupe dans un petit village. Là où se situe la maison familiale de Didier.


Jean tient à un certain décorum.

Une troupe de mousquetaires s’agite dans une pièce. Comment a-t-il dégotté ces costumes ? Mystère.

La cape, les bottes, les chausses. Y compris le feutre, feutre à plumes, s’il vous plaît !

Et de belles perruques.


Moi ?

Au centre de toute cette agitation trône Armand Jean du Plessis, Cardinal Duc de Richelieu.

Jean pousse même le détail jusqu’à imposer moustaches et barbiches postiches.

Un loup nous couvre le haut du visage.

Chiara, trop reconnaissable se planque dans une pièce voisine, mais sans perdre une miette des événements.

Lulu se retrouve déshabillé, attaché, la cagoule retirée, un bâillon sur la bouche.

L’éjaculateur précoce fait face à quatre mousquetaires et un cardinal masqués. Deux amis sont venus prêter main-forte à la fine équipe, ne voulant sous aucun prétexte rater une telle expérience.

L’inspecteur des impôts en défaille presque.


Il possède vraiment une petite bistouquette, qui en ce moment se ratatine encore plus entre ses cuisses.


Mon portable vibre.



Stéphanie est la chanteuse du groupe, mais aussi une hackeuse de premier ordre. Sa copine Marjorie eut, il y a quelques années des soucis avec la justice. Elle visitait des maisons sans y avoir été invitée ! Ses talents nous sont utiles aujourd’hui.



Elle montre une vidéo sur sa tablette numérique. L’on y voit l’épouse de monsieur le maire, patronne d’une boutique de vêtements, se faire prendre par-devant et par-derrière par deux énergumènes bien membrés, alors qu’elle suce un troisième larron et qu’elle tient à la main une quatrième queue. Elle ne semble guère apprécier la situation.

Je n’ai pas de sympathie particulière pour le maire, que je considère comme un gros con, mais de voir cette femme se faire ainsi souiller me révulse. Si des scrupules m’habitaient encore, je n’en éprouverais plus.


Personne ne sait si Lulu goûte pleinement au surréalisme et à l’anachronisme de cette scène. Des mousquetaires et le cardinal de Richelieu devisant d’une vidéo sur une tablette dernier cri !



Milady se place devant lui, un plateau dans les mains, sur le plateau un godemichet de fort belle taille, de couleur chair.

Dessus, écrit au feutre indélébile, des acronymes : T.V.A, I.S.F, I.S.R. T.I.C.P.E



Malgré ses liens, il tente de se débattre, ce petit con. En vain.



Tout le monde veut y aller de sa claque, participer comme disait de Coubertin.

Ses fesses rougissent.

Le tout sous l’œil de la caméra.


Lors de l’intromission de l’objet, Lulu Petite Bistouquette a les yeux qui lui sortent des orbites, il gémit, pleure presque autant que les malheureuses qu’il fait chanter.



Lulu, ramené chez lui, le godemichet dans le cul, la Mercédès garée devant son appartement.



Toute la petite bande rejoint ses pénates sans autre forme de procès, la conscience tranquille, fière du devoir accompli.


Je dépose Jessica Rabbit chez elle.

Devant sa porte, elle me fait une bise sur la joue. Elle me regarde, hésite un instant, me saute dessus et investit goulûment ma bouche.

Je peux confirmer, les femmes qui zozotent embrassent bien mieux que les autres !

Toujours revêtu de ma pourpre cardinalice, j’imagine un instant la tête d’un noctambule nous surprenant ainsi accoutrés, Jessica Rabbit embrassant le Cardinal de Richelieu, j’en frémis d’impatience.


Je devine ce qui va se passer.

Je me dois d’être à la hauteur. Tous les mâles ne sont pas des obsédés ou des brutes épaisses, douce Chiara.



Il ne m’en faut pas plus. À peine dans son appartement, elle se jette sur moi, arrache presque la soutane et me mordille les tétons.

Je ne connaissais pas ce truc ! Elle me flanque la chair de poule.

De mon côté, je ne reste pas inactif, sa robe vole à travers la pièce.

Elle ne porte rien dessous !

Chiara est vraiment une vraie rousse véritable ! Sa toison bien taillée brille de mille feux, son corps est constellé d’adorables éphélides. Je n’ai guère le temps de la détailler mieux.

Mon caleçon ne résiste pas longtemps à ses doigts avides.

Elle me pousse sur le lit et s’allonge sur moi, prend mon sexe entre ses mains et dépose de petits baisers sur le gland, le léchant de partout, passe un ongle délicat sur mes sœurs Brontë, puis happe mon engin, telle une friandise. Ses lèvres et sa langue sont un régal.


Un joli paysage s’étale sous mes yeux.

Une toison de flammes domine une délicate vallée, luisante, légèrement entrouverte dont la peau lisse appelle la caresse.


De belles draperies attirent mon regard.

N’ayant pas grand-chose à faire pour l’instant, je pars à la découverte de mon environnement et caresse du bout du doigt ce petit labyrinthe des délices.


Le postérieur remue tandis qu’un faible gémissement retentit à l’autre bout !

Elle s’ouvre telle une jolie fleur. Encouragé, j’écarte la douce cicatrice et viens titiller tout cela du bout de la langue, la vulve et ses petites lèvres que j’entrouvre, découvrent son petit grelot magique.

Je l’embrasse, le chope, le serre entre mes lèvres, le dorlote, fais de même avec ses nymphes.

Un ronronnement parvient à mes oreilles de mâle.

Encouragé, j’intensifie mes caresses. Mais n’ose aller voir son petit œillet, elle en garde un trop mauvais souvenir.

Il y a longtemps qu’elle ne s’occupe plus de mon gourdin, elle pose carrément sa bonbonnière ruisselante sur ma bouche.

Une telle chaleur émane de son sexe que vais sûrement bronzer.

Heureusement, elle vient de m’enduire de crème solaire.

Je reste quand même sur ma faim, si j’ose m’exprimer ainsi.


Elle se retourne, m’embrasse, s’assoit sur moi et s’empale d’un seul trait sur le menhir.



Je la laisse diriger les opérations. Je suppose qu’elle suit une sorte de thérapie.

Je caresse une délicieuse paire de seins tandis qu’elle pousse d’adorables petits gémissements. Je grogne aussi.

Pas de fioritures, nous sommes deux bêtes sauvages luttant pour la survie de l’espèce.

Elle s’agite sur moi comme une forcenée. Ses mains prennent appui sur mon torse, elle se soulève et se laisse retomber.

Je me fais pilonner !

Son bassin monte et descend sur mon membre de plus en plus vite, je ne pensais pas cela possible.

J’ai sur moi une Walkyrie qui me chevauche. Peut-être que Wagner vécut la même expérience, qui sait ? Je vais écouter ses opéras différemment.


Apocalypse… No ! Paradise…Yes !


Elle arrive bonne première, me précédant de quelques secondes. Elle ouvre la bouche, pousse un mignon petit cri, ses yeux se révulsent. L’espace de quelques secondes, elle est ailleurs.

Je dépose ma semence au plus profond de sa grotte rousse. J’ai la sensation d’être légèrement ivre.

Lorsque je reprends mes esprits, elle m’embrasse, me mordant doucement les lèvres.


Je caresse une paire de fesses douces comme de la soie en reprenant mon souffle, heureux.


Elle s’étire, soupire d’aise et s’assoupit sur moi, épuisée par toutes les émotions de la soirée.

Le dard sort doucement de son précieux réceptacle.

Je n’ai pas mis de protection, tant pis.

À Dieu vat, comme disait Saint Matthieu (du moins, si c’est lui qui l’a dit).

Je m’endors en serrant une tendre poupée entre mes bras.




ØØØØ




Une agréable odeur de café et de pain grillé me réveille.

Où suis-je ?


Je retrouve la mémoire lorsqu’une sublime créature entièrement nue entre dans la chambre, un plateau de petit déjeuner entre les mains.

Un rayon de soleil vient l’éclairer, illuminant sa peau claire, sa crinière et sa toison de feu. J’ai sous les yeux un Botticelli, un Véronèse, un Raphaël. Mais pas une peinture religieuse.

Maintenant c’est sûr, je vais bientôt ressembler à un Siffredi !



Tout en sirotant une tasse de café et grignotant une tranche de pain beurré nous nous embrassons, rions, nous chatouillons, puis passons aux choses sérieuses.

Nous partons à la découverte de l’autre, de nos corps. Hier soir, nous n’en avons pas eu le temps.

Un petit baiser par ci, une caresse par là.


Je me rends compte très vite qu’elle adore les baisers dans le cou. Je lui picore la nuque de petits bisous légers.

Tout son corps est recouvert de taches de rousseur. Même ses fesses et ses seins en sont piquetés. Ses aréoles claires sont aussi parsemées de petites lentilles rousses.

J’y passe une langue consciencieuse tandis qu’elle se laisse aller entre mes bras. Je décide d’embrasser chaque tache de rousseur, nous avons tout notre temps.


Il ne nous en faut pas plus pour nous retrouver en agréable position. Chiara est allongée, les fesses au bord du lit, moi agenouillé entre ses jambes écartées, un coussin posé sous les genoux, je tiens à mon confort.

Je détaille ma compagne ainsi offerte, impudique et belle. Il paraît que cette position se nomme « la chèvre au bord du précipice », pourquoi pas ?

Je dois ressembler à un Zoroastrien, priant devant le feu sacré.


Un peu inquiète au début, elle se rassure. J’ai le regard émerveillé d’un diabétique devant la vitrine d’une pâtisserie.

Je pose les mains sur ses épaules et commence par caresser ses seins, tel un souffleur de verre caresserait une coupe de cristal. Mes doigts frôlent les aréoles aux douces aspérités et les tétons qui se dressent.

Je dessine sa taille et ses hanches du bout des doigts, provoquant chez elle des frissons. Mes mains viennent se loger sous ses fesses, sur ses cuisses.

La respiration de Chiara s’accélère, elle se mord les lèvres afin de ne pas gémir si tôt.

Son joli minou roux réagit déjà, en s’ouvrant légèrement, les babines parsemées de perles de rosée.

Je m’intéresse justement à lui en effleurant ses lèvres du doigt, elle ne peut s’empêcher de ronronner. Je me penche et dépose un chaste baiser sur le ventre offert. Elle frémit.

Mon nez farfouille dans la douce toison, elle sent la cannelle et la prairie chaude après une pluie d’orage.

Elle pousse de petits soupirs pleins de charme.


De mon côté, je ne suis pas mal non plus. Mickey Mahousse n’a jamais été dans un tel état. Il est tellement tendu qu’il me fait presque mal.

Mon gland vient se poser à l’entrée de la grotte miraculeuse.

Il ne faut pas trop traîner, me dis-je, sinon je vais avoir l’air d’un con !

Elle choisit ce moment pour enserrer ma taille de ses longues jambes de sportive et m’attirer avec force. Elle pousse un râle de satisfaction lorsque je la pénètre d’un coup.

D’ailleurs, je pénètre pas, je glisse en elle, suis aspiré en elle. Divine expérience. Sa peau est soie, son ventre est satin. Elle n’est que douceur et délicatesse.


C’est tellement bon que j’ai des difficultés à me contenir. Il faut que je pense à des choses tristes, le déficit de la sécu, la commission européenne, une apparition de BHL.

Toujours la même sensation de chaleur qui émane de sa Sainte Chapelle, je n’aurai plus de problèmes de chauffage durant les longues soirées d’hiver.


Les yeux dans les yeux, nous prenons plaisir à regarder monter le plaisir chez l’autre.

Elle resserre la pression de ses jambes, je m’active de plus en plus vite, la vois se tendre, son regard chavire alors que mon pieu est serré dans un doux étau. Mes mains se posent sur ses hanches. Elle s’agrippe à mes poignets qu’elle serre. Son ventre coule de plus en plus, sa liqueur m’inondant les siamoises et les cuisses.

Nous éclatons tous deux en même temps, je me répands une nouvelle fois au fond de son ventre.

Nul ne sait lequel des deux crie le plus fort, mais l’appartement se doit d’être bien insonorisé.


La tête posée sur un sein, je soupire d’aise en lui caressant la toison.



Je l’embrasse sur le bout du nez.



Je lui plaque un petit baiser sur les lèvres. Elle se blottit contre moi, heureuse. Je la serre plus tendrement encore dans mes bras. Je fourre mon nez dans sa chevelure, respirant son parfum.



Je l’embrasse de nouveau.



Je lui caresse les seins et me rends compte d’un détail capital. Ils sont juste à la taille de mes mains, et vice-versa.


Nous nous retrouvons sous la douche et je lui caresse le dos et les fesses sous prétexte de la savonner.

Mais à ce petit jeu, elle s’avère beaucoup plus redoutable que moi. Entre ses mains, le mâle n’est qu’un jouet qui se tend. Ses mains enduites de gel douche me rendent dingue.

Quand elle s’estime satisfaite, elle me regarde et me dit, faussement implorante,



Elle devient insatiable.

Elle passe ses bras autour de la nuque de son homme et s’y suspend. Ses jambes entourent ma taille. Elle vient poser sa fleur sur ma tige. Je plaque mes mains sous les fesses et lui appuie le dos contre la paroi.

Je guide tout de même de la main mon missile à tête chercheuse vers son silo.

Juste un petit soupir signale son plaisir quand elle descend sur moi.

Nous nous embrassons sans bouger, ma langue joue doucement avec la sienne.


Tout mon être se retrouve concentré dans mon sexe. Je suis attentif à la moindre contraction autour de lui. Je la sens palpiter. Elle ondule et frotte son pubis contre le mien.

Jamais je n’ai vécu un tel moment de tendresse.

Une simple crispation, un léger « oh oui » murmuré me disent son plaisir.

Je me relâche de nouveau dans son ventre.

Je voudrais la tenir serrée contre moi une bonne partie de l’éternité. Nous nous embrassons longtemps encore alors que l’eau ruisselle sur nos corps.


Avec regrets, je la repose par terre.

Tout en expliquant en la séchant qu’avec tout le gel douche étalé sur le sol, c’est une position risquée, un coup à se péter une clavicule.

Elle éclate de rire.



Elle possède une âme de samouraï.



De plus une petite pause s’impose. J’ai besoin de recharger mes accus. Je ne suis qu’un homme.

Et autant mettre en pratique la maxime préférée de mon grand-père : « ne jamais trop faire l’amour le samedi, tu sais pas le temps qu’il peut faire dimanche »


C’est toujours revêtu de la tenue de Cardinal que je prends ma voiture. Difficile de conduire avec cette soutane. Elle a quitté sa tenue de Jessica Rabbit pour une jupe et une veste en jean moins voyantes.

J’imagine la tête du flic qui nous arrêterait. Arrêter le cardinal de Richelieu, revêtu de sa soutane ouverte, avec un caleçon blanc à petits cœurs rouges.


J’informe ma jolie passagère de mes cogitations. Elle éclate de rire.

Depuis hier soir, elle n’arrête pas de rire.

Elle rayonne comme un soleil.

C’est beau une femme heureuse. C’est beau une femme libérée.


Arrivés chez moi, j’appelle le félin d’une voix douce.



Il s’approche, la mine renfrognée, les oreilles rabattues, les vibrisses hérissées. Sa queue s’agite furieusement.

Puis il voit Chiara, il se met à nous renifler tous deux.

Il ronronne, et pour finir, saute sur les épaules de ma jolie rousse.

Il se caresse à sa joue, glisse son museau dans ses cheveux.

Il sait ! Il est content et le fait savoir ! Satanée bestiole !




ØØØØ



Nous vivons ensemble officiellement depuis un an.

Pas mariés, au grand dam de sa maman.

Laquelle maman a presque fait une attaque lorsque nous lui avons présenté nos meilleurs amis. Un couple d’hommes et un couple de femmes.


Elle n’a cependant pas résisté lorsque Didier, maître queux devant l’éternel, lui a préparé des tartines de jambon de Parme, ricotta et figues, un crumble de poulet au parmesan et un tiramisu.

Pour une Italienne, quelqu’un capable de réaliser ce genre de mets se devait de recevoir l’indulgence Papale.

Un fiasco de Chianti la rendant d’autant plus dithyrambique.


Jamais elle ne doit savoir pour les aventures de sa fille avec Lulu petite bistouquette.

Nous recevons de ses nouvelles par Stéphanie, qui le suit à la trace, piratant ses ordinateurs et lui envoyant de doux messages, avec une vidéo souvenir. Aux dernières nouvelles, il serait conseiller fiscal.

Le fait que son compte et ses livrets suisses aient été vidés, l’argent se retrouvant sur ceux de ses victimes, après d’obscurs cheminements n’est que le fruit du hasard.


Une nouvelle chanteuse à la jolie voix est venue intégrer notre petit groupe. Une adorable rouquine.


Maintenant nous sommes trois à nous balader dans le parc, Gaston ne s’en plaint pas, il a double ration de câlins.


Depuis plusieurs jours, je me promène avec une bague dans la poche, ne sachant comment la lui offrir. Je voudrais franchir le Rubicon.

Une nouvelle fois, Gaston vient à mon secours.

Ce chat est un guerrier japonais, un Ninchat !


Il m’a fauché la bague sans que je m’en aperçoive et joue avec le bijou devant ma bien-aimée.