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n° 17250Fiche technique22988 caractères22988
Temps de lecture estimé : 13 mn
02/02/16
Résumé:  Première fellation, Louise et Angélique, Géraldine, Entretien avec une DRH.
Critères:  fh ffh hplusag fplusag jeunes conte
Auteur : Igitur            Envoi mini-message
Quatre contes érotiques



Ma verge dans sa main avait quelque chose d’irréel. Tendue, gonflée, palpitante on eût dit un oiseau blessé rassuré par la chaleur des doigts protecteurs. Tout comme elle eût fait à l’oiseau, elle la soutenait de sa main gauche lorsque la droite la caressait délicatement, de la base à la pointe, en gestes réguliers et lents, pour l’apprivoiser. Elle était assise dans son fauteuil, moi debout. Elle déposa ses lèvres peintes de rouge sang sur le bout de mon gland, et doucement elle aspira la totalité de mon phallus à l’intérieur de sa bouche. Je fermais les yeux. Je savourais une fellation magistrale où tout participait à mon bonheur, lèvres, langue, dents, joues et jusqu’à son souffle qui allait et venait m’emportant avec lui dans des volutes d’extase. Je gémissais, je haletais, je tremblais de plaisir. Elle restait silencieuse, attentive aux frémissements de mon extase, concentrée sur ses gestes précis et délicats. Du bout des ongles elle jouait avec mes bourses. Les breloques d’or et de pierres de son bracelet en s’entrechoquant tintinnabulaient joyeusement.


Mon pénis s’est cabré, ses paumes chaudes se sont refermées sur mes testicules et trois longs jets de ma semence se sont précipités au fond de sa gorge. J’ai crié, par trois fois, emporté par la délivrance violente de la liqueur, puis j’ai ouvert les yeux. Ma verge dans sa main dégonflait lentement. On eût dit que l’oiseau parfaitement rassuré laissait maintenant venir à lui le sommeil. Elle caressait sa joue contre ma chair humide. Elle souriait. Les breloques tintinnabulaient encore. Après un dernier baiser sur mon prépuce, elle rangea calmement tout mon attirail dans mon slip et referma ma braguette. Puis elle se leva et tapota du bout des doigts mon sexe dans mon pantalon.



J’avais 18 ans, je venais de porter à son amie d’enfance quelques livres qu’Amélie, ma grand-mère, lui offrait, et je repartais avec le souvenir de ma première fellation. Depuis, lorsque j’entends tinter grelots et médailles au poignet d’une femme, un frisson de désir me parcourt l’échine.




Louise et Angélique



« Non tu ne pouvais pas faire ça ! » J’étais en colère contre moi-même, en colère contre ce désir que je n’avais pas réussi à réprimer, furieux contre cette pulsion qui avait poussé ma main vers cette paire de fesses moelleuse et joufflue projetée vers moi par la chute de reins hyperbolique d’une jeune fille inconsciente des affolants déhanchements spermatiques avec lesquels elle s’était insinuée dans la foule métropolitaine.


« Imbécile ! » Ma main était partie d’un geste naturel et précis, mon index s’était posé sous la fesse gauche pour remonter lentement sur le tissu soyeux, éprouver la fermeté du muscle, envisager la gracieuseté de la courbe, survoler un instant le vide, seulement soutenu par le tissu du pantalon, puis retrouver la chair ferme et poursuivre sa course vers le sommet de la fesse droite. Il avait heurté délicatement l’aile du bassin et pris son vol. Mes doigts s’étaient largement ouverts pour agripper la barre de métal froid alors que la rame tressaillait et s’avançait lourdement dans le tunnel obscur.


Cela n’avait pas duré plus d’une seconde. Un moment intense qui me plongeait dans un effroyable conflit intérieur entre le plaisir érotique certain que j’y avais pris et la colère d’avoir infligé cette agression à une jeune fille de dix-huit ans innocente et certainement pas attirée par un vieux con de trente-huit ans. Mon plaisir était gâché et je le regrettais. Gâché par ma colère qui redoublerait si elle prenait conscience de mon acte et s’en offusquait. Gâché aussi si elle ne se rendait compte de rien, parce que le plaisir serait incomplet sans le partage.


Très lentement, elle s’est retournée. Sans hésiter, sans interroger du regard les autres voyageurs qui m’entouraient, elle a vrillé sur moi son regard bleu pâle, ses joues roses étaient constellées d’éphélides minuscules, son nez s’est retroussé un instant et un immense sourire a fait étinceler deux rangées de petites dents nacrées, régulières. Mes jambes vacillaient, mon cœur tressautait, les paumes de mes mains étaient moites. Le plaisir remontait par vagues, se mélangeait à la colère et se répandait dans tout mon corps en une angoisse terrifiante.

J’avais, dans l’éclair du regret qui avait suivi mon acte, imaginé toutes les possibilités, sauf qu’elle pût avoir compris et apprécié mon geste et qu’elle m’invitât à… Mais ce sourire débordant à quoi m’invitait-il ? Je répondis à son sourire par un sourire, à tout hasard.


La porte déjà s’ouvrait à la station suivante. Elle me dit « Viens. » Je la suivais, sans penser, hypnotisé par son regard limpide, par l’évidence naturelle de ses gestes, de son mot. Hors du wagon, elle réajusta la bandoulière du sac d’étudiante sur son épaule, me lança un nouveau sourire et commença à se diriger vers la sortie.



Un voile sombre passa un bref instant sur son visage. Puis en riant elle ajouta :



« Fais pas cette connerie Max, pensais-je en la regardant et en l’écoutant. Tu risques gros Max, elle n’a peut-être même pas 18 ans. » Quand elle m’a dit « C’est ici. » comme si nous étions convenus de l’endroit où nous allions, je m’apprêtais à prendre congé poliment, en dépit de mon excitation, en prétextant quelque rendez-vous de la plus haute importance. Je fus stoppé dans mon élan par l’apparition soudaine dans l’encadrement de la porte de l’immeuble d’une jeune femme d’une vingtaine d’années qui paraissait être l’exacte projection de Louise dans le temps.



Louise me présenta sa sœur, Angélique.



J’en profitai :



Mais Angélique m’attrapa le bras.



Louise éclata d’un grand rire :



Et les deux sœurs s’embrassèrent gaiement et pénétrèrent dans l’immeuble en m’invitant à les suivre. En attendant l’ascenseur, elles me regardèrent en silence et Angélique glissa quelques mots à l’oreille de Louise qui acquiesça.



Pendant qu’Angélique ouvrait la porte de l’appartement, Louise glissa sa main dans la mienne avec tendresse. Je me sentais stupide, elle s’en rendait compte et j’en étais plus stupide encore. En me guidant dans l’entrée puis dans le couloir qui menait aux chambres elle murmura :



Le monde à l’envers ! À trente-huit ans c’est une gamine de dix-huit qui me conduit chez elle en me rassurant.


Dans sa chambre, Louise m’a lâché la main pour aller tirer les rideaux de velours vert. Angélique profita de ma solitude pantelante pour enlacer ses bras autour de mon cou, fixer ses lèvres aux miennes et mettre tout l’érotisme dont elle était capable dans sa langue fraîche pour la propulser à la rencontre de la mienne.

Liquéfié par ce baiser, j’ouvris lentement les yeux lorsqu’elle s’éloigna de moi. Je découvris alors Louise entièrement nue qui d’un geste vif prit la place de sa sœur et m’offrit lèvres et langue pour un nouveau baiser parfaitement similaire au précédent.


Ensuite… Je n’ai pas vraiment eu conscience de la suite. Comment me suis-je retrouvé nu entre Louise et Angélique sur le lit ? Était-ce Louise ou Angélique cette abondante toison rousse et odorante dans laquelle je noyais mon visage ? Je ne les distinguais plus, je faisais l’amour en stéréo. Leurs formes, leurs parfums, les nectars, les grains de peau, les gestes, tout était absolument indifférencié, jusqu’à leurs gémissements et leurs cris de plaisir, jusqu’aux expressions étonnantes qu’elles murmuraient pour s’exciter davantage ou glorifier le plaisir qu’elles s’offraient avec mon sexe. Pas de bite, de pine ou de dard, en jouant de mon phallus, elle l’appelait mon brandon, mon braquemart, ma chopine, mon jacquot, Jean nu-tête, mon panais, zifolet, Charles le chauve, père Frappard…


Elles ont joui longuement, autant de leurs jeux de langage que de ma langue et de mes doigts noyés dans leur intimité. Et en longs jets brûlants la semence qu’elles attirèrent du fond de moi arrosa leurs tétons identiques. Épuisées, les deux sœurs, haletantes, à mes pieds s’étalaient mutuellement le sperme sur les seins. Je flottais dans l’air moite, lourd du parfum de nos ébats. Après quelques minutes de repos, je me suis levé. Les sœurs incestueuses et tribades se sont enlacées. Je me suis habillé et je suis parti. Elles m’ont salué distraitement sans desserrer leur étreinte.


Quand j’évoque ce souvenir, je ne peux plus les différencier. Ce n’est pas l’une ou l’autre qui m’a fait jouir, ni l’une après l’autre, ni l’une avec l’autre, ce sont les deux ensemble, unies en un être singulier monstrueux d’érotisme. Leurs petits amis les fuyaient ? Bien sûr, sans l’autre, la sexualité de chacune était incomplète, impossible à satisfaire. Ensemble, elles faisaient déferler le plaisir irrésistiblement, mais l’homme n’était plus que l’ustensile d’une jouissance dont elles partageaient tant intimement l’extase que le tiers mâle ne pouvait qu’en être exclu après usage. Heureux encore que telle la mante religieuse elles ne m’aient pas dévoré après l’acte.


J’ai été cet objet, ce godemichet vivant et j’ai eu beaucoup de mal ensuite, avec d’autres femmes, à ne pas ressentir une sorte de manque quand nous faisions l’amour.


J’ai voulu les revoir. Je suis allé au lycée où Louise était en khâgne. Je l’ai suivie de loin. Un jeune godelureau la draguait. Je ne vis qu’une adolescente, certes belle, mais qui n’éveillait en moi qu’un désir trop vague, sans lien avec mon souvenir. Je suis allé aussi à l’université où Angélique étudiait. J’ai fini par l’apercevoir à la terrasse d’un café avec d’autres étudiants. Je n’ai vu qu’une belle étudiante, dont les appâts excitaient les ardeurs printanières de ses congénères, au milieu d’autres étudiantes aux appâts comparables. J’ai attendu. Je l’ai suivie. Un playboy à lunettes de soleil lui enserrait la taille. Lorsqu’un recoin tranquille se présentait il s’arrêtait pour l’embrasser goulûment et la peloter grassement. Enfin ils se séparèrent.


Je suivis encore la croupe dansante d’Angélique avec l’idée de l’aborder, un peu plus tard. C’est alors qu’au détour d’une rue, Angélique et Louise se retrouvèrent et s’embrassèrent. Comme deux sœurs, bien sûr, mais dans l’intensité de leur étreinte je voyais autre chose, et brutalement tout est revenu, l’excitation, le cœur battant, les mains moites. Il était là mon trouble. Ces deux-là qui, il y a peu, ne m’inspiraient rien séparées, unies faisaient frissonner mon désir. J’allais les rejoindre, mais un autre fut plus prompt. Elles avaient rendez-vous. Il me ressemblait tellement, je lisais l’excitation dans son regard. Louise lui a pris la main. Sans doute a-t-elle dit « N’aie pas peur. » À ce moment-là j’ai eu froid et j’ai eu peur.

Je n’ai plus ensuite essayé de les revoir.




Géraldine




Je ne m’attends pas à la voir. Je suis là dans mon atelier à me battre avec un engrenage récalcitrant et sa petite voix me fait sursauter et lâcher un précieux boulon. Je me mets à quatre pattes et me voilà farfouillant au milieu de petits déchets qui jonchent le sol à la recherche du minuscule boulon.



Géraldine s’agenouille à côté de moi et commence à chercher aussi. Géraldine c’est la fille des voisins. Elle vient souvent jouer avec ma fille. Elles ont 18 ans toutes les deux. En jetant un coup d’œil je remercie l’attraction terrestre qui ouvre largement son tee-shirt quand elle se penche et me laisse tout loisir de contempler ses petits seins fermes et pointus qui se balancent librement. Mais je repense bien vite à mon boulon et repars scruter toutes les aspérités du béton. Un autre coup d’œil ? Elle a changé de position, ses fesses sont à 10 centimètres de mon nez. Sous sa jupe courte j’aperçois une petite culotte blanche toute simple. Mes narines perçoivent quelques odeurs troublantes. Cela me rappelle mes 18 ans, quand je plongeais mon nez dans des petits girons de cet âge-là.



Elle disparaît et je prends conscience que je bande. J’ai 25 ans de plus qu’elle et j’ai un peu honte. Mais mon engrenage récalcitrant ne me laisse pas le loisir d’explorer davantage cette mésaventure érectile.

La réparation menée à son terme je passe à la cuisine fêter ça avec une bière. De mon bureau, à côté, où les filles jouent avec l’ordinateur, me viennent des bribes de conversation.



Et toutes les deux partent d’un grand éclat de rire. Quel dommage que Géraldine ait une si petite voix je n’ai pas compris grand-chose de ce qu’elle disait. Je m’approche de la porte mais elles ont changé de conversation pour s’intéresser de nouveau aux aventures de Lara Croft. J’aurais bien aimé connaître les petits secrets sexuels de Géraldine. En y pensant me revenait l’image de ses seins, de ses cuisses et de sa culotte juvéniles. Je bande à nouveau.

Le téléphone sonne, c’est professionnel et je dois reprendre possession de mon bureau un moment. Les filles s’éclipsent.


Après une bonne demi-heure je monte les prévenir que l’ordinateur est libre. En arrivant j’entends des gémissements derrière la porte. Avant de frapper je jette un œil par le trou de la serrure et je les aperçois nues sur le lit complètement enchâssées l’une dans l’autre dans un fougueux 69. Interloqué et amusé, j’abandonne toute idée de les déranger et je redescends l’escalier en pensant qu’il me faudra peut-être encore parler de la sexualité avec Charlotte.

L’érection est revenue, c’est la troisième fois de la journée que Géraldine me fait bander. Il serait peut-être temps de lâcher la purée, mais la fourchette de saint Carpion ne me tente pas. J’essaie de me défaire de cette trique obsédante en lisant un journal.


Après quelques minutes, les filles descendent pour boire un verre. Géraldine s’assied sur un tabouret devant le bar pendant que Charlotte prépare un breuvage à sa façon. Je les observe. Mon œil glisse un peu sous la jupe de Géraldine et je m’aperçois qu’elle n’a pas remis sa culotte. Ça n’arrange pas mon état. Conciliabule, les filles pouffent, boivent et disparaissent dans le jardin en me criant qu’elles vont chez Géraldine.


Soudain je me souviens que je dois réparer un volet chez Charlotte. Caisse à outils, je monte. Sous le lit la petite culotte oubliée me fait un clin d’œil. En voyant une petite tache pâle de cyprine, je ne puis réprimer l’envie d’y plonger mon nez. Il y a une odeur de petite fille encore, mêlé déjà au parfum suave d’un désir de femme. Quand j’ouvre les yeux elle est là, dans l’encadrement de la porte qui me regarde humer son intimité. Elle sourit. Elle ne dit rien. Elle s’approche. Elle reprend sa culotte et l’enfile. Elle se hausse sur la pointe des pieds et pose ses lèvres sur ma bouche. C’est frais et innocent. Je la laisse faire. Je ne bouge pas. Elle me regarde intensément et prend ma main. La pose sur son petit sein. Je perçois les battements de son cœur qui s’emballe, sa poitrine est ferme, son corps est doux. Charlotte la hèle du bas de l’escalier. Géraldine s’enfuit sans mot dire, avec un grand sourire éclatant en guise d’au revoir.


Cette nuit-là ma femme m’a dit que j’avais retrouvé l’ardeur sexuelle de mes 20 ans. C’était celle des mes 18 ans, mais elle ne me connaissait pas à cette époque-là.




Entretien avec une DRH



D’accord, il est légitime de me considérer comme un obsédé sexuel. Certes, je ne regarde jamais une femme sans une pensée érotique. Jeune, vieille, belle, ou hideuse je la déshabille, je la caresse du regard, je l’imagine dans une myriade de positions. Dans certaines situations ce qui se passe dans mon esprit est cocasse, parfois même parfaitement hilarant. Mais enfin je sais me tenir et la plupart du temps personne ne pourrait imaginer ce qui se trame au tréfonds de mes délires.


Ce jour-là, j’étais donc éminemment sérieux. C’était un entretien d’embauche. Devant moi, de l’autre côté de la table, droite, le nez fin, la bouche pincée, les cheveux poivre et sel bien ordonnés dans un chignon strict, le corps engoncé dans un tailleur qui confinait à l’uniforme, une femme d’une cinquantaine d’années, la DRH de la société, me toisait, me jaugeait, me jugeait en me lançant des chapelets de questions. Ma vie défilait. Mais à chaque expérience professionnelle, à chaque formation suivie, à chaque stage s’attachait dans mes souvenirs quelque aventure sexuelle croustillante. À chaque réponse, sérieuse, sensée, motivée que je formulais à haute voix, une autre réponse grivoise, érotique voire scatologique se murmurait en moi.


Très vite j’en ai eu assez de ses questions sans esprit, inspirées par une psychologie de bas étage, fondées sur des stéréotypes grossiers. Non si c’était ce manque d’imagination, cette absence de fantaisie que l’on me proposait alors je n’en voulais pas de ce boulot, autant continuer de ramer en auto-entrepreneur et profiter au moins des occasions de multiplier les rencontres professionnelles, et autres… que cela procure, quitte à manger des nouilles plus souvent qu’à mon tour.



Et elle fait mine de lire ses notes. « Pauvre poire, bien sûr que s’il a duré si peu de temps c’est qu’il y a eu un lézard. »



Content de ma tirade et même excité par la Leila que je venais de m’inventer, j’attendais qu’elle me montre la porte d’un doigt méprisant. Elle s’est simplement levée, sans le moindre trouble. En s’approchant de la porte, elle chuchota comme pour elle-même :



Puis en m’invitant à sortir elle me lança sur ce ton « professionnel » qui avait présidé à tout l’entretien :



Et en passant devant elle, le regard perdu dans le vague, j’eus l’impression de l’entendre murmurer « Malheureusement… » Sa poignée de mains fut chaleureuse et dans l’ascenseur je regrettais presque d’avoir gâché ainsi mes chances.