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n° 17261Fiche technique34924 caractères34924
Temps de lecture estimé : 21 mn
14/02/16
Résumé:  Trois collègues de travail ont vécu d'agréables fantasmes, conséquence de la pénétration mentale de l'une d'entre eux dans le subconscient de celui ou celle pour qui elle éprouve des sentiments.
Critères:  f ff ffh collègues vacances amour cérébral voir
Auteur : Algo            Envoi mini-message
Ravissante ravisseuse

Ce récit est une suite fortuite de l’histoire intitulée « La photo ». On y avait fait la connaissance de deux collègues de travail dont on sait maintenant qu’ils s’appellent Julie et Lucas. À son retour du voyage effectué avec sa compagne, Julie rencontra Lucas au détour d’un couloir, alors que celui-ci avait pu parcourir peu avant leurs photos de vacances. Une de celles-ci montrait Julie marchant sur la plage dans une tenue plutôt dépouillée. S’apercevant de l’émoi de Lucas provoqué par la photo, Julie le pénétra d’un regard intense jusqu’au plus profond de ses pensées intimes. S’ensuivit chez chacun d’eux l’explosion du fantasme d’une relation charnelle enflammée. Au sortir de leur aventure mentale, Julie et Lucas, troublés, poursuivirent leur chemin, après s’être donné rendez-vous à la porte de la cafète pour manger ensemble.




Dingue, complètement dingue. Et il faut que cela m’arrive avec lui, Lucas, mon collègue de travail ! Incroyable. C’est bien les mecs ça. Ils ne peuvent pas voir une photo un peu légère sans s’exciter l’esprit, et un peu plus. Bon, c’est vrai que c’était une jolie photo de moi, presque à poil, qui s’était offerte à son regard avide sans que je le sache. Merci la copine qui lui a montré le cliché qu’elle avait pris avec autant de talent ! Quand j’ai compris qu’il avait apprécié, le mot est faible, les charmants appas de la créature se promenant sur la plage, cela m’a allumée. Je me suis laissée aller à profiter du don, de cette faculté, de pouvoir m’introduire dans le subconscient d’autrui. J’avais pu découvrir et expérimenter cela en vacances avec mon amie. Sans doute parce que nous sommes très entichées l’une de l’autre. Je ne m’attendais pas à ce que je puisse vivre cela avec Lucas. Apparemment oui. J’ai laissé mon regard envahir ses beaux yeux, en impressionner les rétines par surprise, se faufiler dans les méandres de son cerveau pour y rechercher le centre de tous ses plaisirs. Là, je n’ai pu m’empêcher de provoquer l’envol simultané de nos fantasmes entremêlés.


Je me souviens parfaitement du caprice de mon esprit, de ses fantaisies charnelles, dans les moindres détails, jusqu’à l’explosion des sens. Tout cela s’est passé dans un court moment d’égarement commun, alors que nous étions dans ce couloir, lui sur le chemin de la cafète, moi me dirigeant vers mon bureau. Quelques secondes, quelques minutes ? Je ne sais combien de temps cela a duré. Ce dont je me rappelle, c’est de m’être séparée des arcanes de son esprit avec la sensation que mes jambes ne me portaient plus, que j’aurais voulu qu’il me retienne, me prenne, me pénètre. Il s’en est fallu d’un cheveu que je lui grimpe dessus. Je me suis contentée de le frôler de mes seins, d’effleurer du dos de la main une tension qu’il ne pouvait ni maîtriser, ni totalement dissimuler sous sa ceinture.


Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’en me retirant de ses pensées, j’ai pu emporter son délire à lui, en fait pas très éloigné du mien, mais guidé chez lui par ses désirs de mâle séduit. Vite, j’ai hâte de retourner à mon bureau pour m’y enfermer et vivre en pensée les sensations que son rêve devait me procurer sur cette plage où nos corps se sont trouvés.


M’y voilà. Je m’assieds dans mon fauteuil. J’incline au maximum le haut dossier. Bien à l’aise. Prête à me laisser accaparer maintenant par son fantasme. Prête à m’abandonner.


Délicieuse la caresse de son souffle sur mes mamelons qui se raidissent. Mais quelle frustration de ne pas l’avoir fait suivre d’une caresse de ses mains. Comme cela aurait été bon de les sentir me pétrir les seins. Je laisse les miennes le faire maintenant, comme je l’entends, comme j’aurais voulu qu’il le fasse. Agréable.


Pas déplaisant le chemin pris par sa caresse aérienne, jusqu’à faire une petite incursion plus intime que mon bikini bridge lui permet de tenter. Cette fois, il a compris que mon corps, que ma peau, attendent une main plutôt qu’un filet d’air. Elle se glisse sous mon string pour mignoter ma toison dissimulée. Ah, il sait y faire le canaillou. Il a l’air d’y prendre un certain plaisir. Autant que moi qui sens une bouffée de chaleur s’emparer de mon visage qui exhale une envie de plaisir.


Ooh comme j’ai besoin de vivre ce que sa main a vécu sur mon petit mont chevelu ! Je fais glisser la mienne sous ma ceinture. C’est un peu étroit, mais je ne vais quand même pas baisser jean et slip dans mon bureau. Suffirait que quelqu’un entre sans frapper… C’est déjà arrivé. Mes doigts s’allongent sur mon pubis, le câlinent. Étonnement, ravissement de découvrir que les doigts recueillent plus de sensations que la peau pubescente. Pas de doute, je comprends pourquoi il s’est attardé à cet endroit.


Retour au trip. Il veut que son regard puisse découvrir ce que sa main recouvre encore. Je l’en empêche en repliant la cuisse sur mon bas-ventre. Avant qu’il ne puisse contempler le trésor toujours caché, je veux pouvoir apprécier sa virilité, être sûre qu’elle pourra me combler. Je l’amène donc à retirer la serviette nouée à sa taille. Je ne suis pas déçue. La chaleur de mon visage se répand partout en moi, irradie mon intimité encore inaccessible, y éveille un essaim de petits insectes volages, y fait sourdre la source d’une liqueur onctueuse. Je rallonge ma jambe, mon bassin se tend vers le ciel. Je me laisse dévêtir. Je m’offre à son regard, nue. Cette jouissance-là me suffirait déjà.


Lui, non, cela ne lui suffit pas. On peut comprendre. Je souris en voyant ses yeux fous voyager sur tout mon corps. Je ris même franchement en les voyant se poser tout à tour sur mes nez, nénés, nénette. Cela le travaille vachement, la vision de ma nudité qu’il convoite. Je savoure cette montée en puissance de ses envies exhibées sous sa ceinture. L’engin me semble très comestible. Je laisse ma main remonter jusqu’à lui, jusqu’au-dessous du gland dilaté. Je m’avance pour le goûter, le flatter, l’exciter, de mes lèvres, de ma langue, de ma salive. Ma main redescend vers deux beaux bijoux ronds et durs, doux et sensibles, les roule amoureusement.


Je sens monter l’envie de m’abandonner à lui, de lui laisser l’initiative. Je me tourne sur le ventre et dévoile une autre facette de mes attraits. Je le devine conquis. Il insinue un genou entre les miens. J’ai hâte qu’il pose ses mains sur mes fesses. Il les met sur le haut de mes cuisses. Je l’invite à les mener plus haut en contractant quelque peu mes muscles rebondis. Message bien reçu, ses mains prennent vigoureusement possession de ma croupe et la traitent comme je l’espérais. Que c’est bon. Surtout qu’il ne s’arrête pas. J’ondule de plaisir.


Ah le traître, il suspend ses rudes caresses. Ses mains entourent ma taille, s’ajustent un instant sur mon dos, remontent jusqu’aux épaules. Se joignant au mouvement, son genou engagé entre mes jambes vient se presser contre ma vulve. Je ressens une délicieuse décharge de suc intime s’écoulant le long de ma fente, entre les lèvres gonflées. Et pendant que ses mains massent, roulent, pincent la base de ma nuque, ma fourche se dandine sur sa cuisse, l’enveloppe, la barbouille, comme j’ai l’habitude de le faire avec ma compagne. Je me cambre, replie une jambe sous moi, puis l’autre, relève la croupe, mais contrairement à ce que celle-ci ressent d’habitude, elle se heurte à une mâle paire de couilles dodues. J’apprécie.


Et bien sûr, il doit le faire exprès, il tue mon moment d’extase alors qu’il recule sa jambe pour empoigner mes hanches de ses mains. Le dénouement est proche. Son sexe s’engage dans mon intimité, doucement, dilatant l’anneau de mon ouverture féminine. Quelle sensation divine. Il est urgent que je me procure cette sensation maintenant dans mon fauteuil. Je veux avancer plus bas ma main figée sur mon pubis pour engager mes doigts dans ma vulve béate et béante. Mon jean est trop serré, trop tendu par mon GSM enfoncé dans la poche. Je l’extrais de mon autre main. Je peux enfin me pénétrer et soumettre tout mon sexe à un mouvement tournoyant, à l’intérieur, à l’extérieur.


Tout mon corps se tend dans l’attente insoutenable de l’envol ultime. Je n’ai plus qu’à crisper un peu ma main pour… Mais… c’est quoi ça ? Mêêêrde, un appel sur mon GSM. Quel est le con qui fait vibrer ma main, alors que l’autre main allait faire vibrer mon con ! Pûûûtain…





oooooooooooooooooooo





Pas de chance, si la copine se retrouve à table, ce ne sera pas possible de parler tranquillement avec Julie de ce mystérieux moment de folie qu’elle a provoqué en moi. Tant pis, ce sera pour une autre fois.



La copine referme son GSM, interloquée.



Oups, je n’aurais peut-être pas dû lui lâcher cela. Trop tard pour faire marche arrière. Je prends mon temps pour m’installer en face d’elle. J’entame ma salade, du bout des lèvres. Je la vois m’observer, du coin de l’œil. Et avec un petit air de ne pas y toucher, elle me lance :



Je déglutis la bouchée que je mastiquais depuis un moment, bois une gorgée de vin et me jette à l’eau :



Sa réaction est inattendue. Elle éclate d’un grand rire. Me regarde un instant, pensive. Se décide :



Petite moue d’acquiescement silencieux. Finalement, je ne suis pas mécontent que Julie ne soit pas là pour entendre ce que j’entends.



Ressentant l’effet que mon pied produisait sur son nichon, Julie avança sa main sur ma cuisse. La même sensation s’empara de nous. Je ne te dis pas l’excitation qui nous prit pour découvrir ce que ces bulles ardentes pouvaient nous réserver comme surprise. On était comme deux gosses ayant reçu un nouveau joujou. Comme on avait chacune la tête à proximité d’une bouche immergée d’où sortait le jet d’air, on eut l’idée d’y coller nos lèvres pour en capturer les bulles, les respirer. Voilà t’y pas que toutes ces petites bulles se mirent à vibrer dans nos poumons en une sarabande frénétique diffusant dans le torse jusqu’à la pointe de nos seins. Étrange trépidation intérieure, incontrôlable, limite orgasmique. Comme nous étions allongées en tête-bêche, on a eu envie de se mettre en position… euh, comment dire… de telle sorte que euh… nos entrejambes s’assemblent. Tu vois, j’ai un peu de mal à rentrer dans les détails, je ne veux pas te heurter.


Alors là, comme il ne faudrait surtout pas qu’elle se prive de me donner tous les détails, je lui sors mon plus beau sourire rassurant en lui glissant à voix basse :



Bouche bée d’abord, grand sourire ensuite ! Apparemment, elle a bien capté mon message, et cela me réjouit !



Gloups, elle raconte bien, la copine. C’est comme si j’y étais. Sauf que j’ai quand même un peu de mal à suivre les arcanes de son plaisir féminin. Elle s’interrompt un instant pour boire une gorgée de ce frais petit vin blanc. Je n’ai pas le temps de réagir qu’elle reprend déjà son récit.



La copine éclate de rire, et s’empresse d’ajouter :



Pour sûr, je ne m’attendais pas à ce que leur retour de vacances puisse autant me surprendre et m’enchanter.



Elle est en effet émue. Une pause s’impose. Se pose entre nous. Je m’interpose, le temps que son émotion diffuse, se dissipe :



Elle a bien entendu, mais fait comme si de rien n’était.



J’ai la sensation qu’elle salive rien qu’à penser à la suite. Peut-être pas autant que moi, qui ne la connais pas, cette suite, mais l’imagine déjà. Et de poursuivre, en revivant visiblement le moment :



Elle s’interrompt soudain dans son récit, les yeux figés sur mes mains, mes mains qui ont pris la pose et le mouvement de celles de l’inconnu qui lutine sans relâche nos deux copines. Je la regarde et sens ses mains se joindre aux miennes. D’un côté, elle enserre mon pouce et blottit son poing fermé dans ma paume. De l’autre, le bout de son majeur s’anime sur les articulations de mes doigts.



Du coup, elle retire précipitamment ses mains. Mais voulant garder un contact complice, elle presse le devant de ses genoux contre les miens. Me voilà donc acteur privilégié de son aventure.



Sourire de la copine qui savoure à l’avance ce qu’elle va me faire déguster.



Ben, je ne sais pas moi. Je n’ai pas de réponse à donner. Peut-être que je voulais que ça dure plus longtemps ? Ou que je réalisais que je n’avais pas enfilé de capote ? Trop tard de toute façon ! Bon, raccrochons à ce qu’elle me raconte :



Elle me regarde, un grand sourire aux lèvres, bien consciente de l’effet que son récit produit sur moi. Repoussant mon assiette à moitié pleine, je saisis mon verre de blanc pour le vider d’un trait. J’ai la tête qui tourne un peu, mais ce n’est pas seulement dû au vin.



C’est vrai ça, je ne m’étais pas rendu compte que, complètement pris par l’action, j’ai enfermé avec force ses jambes entre les miennes. Je réalise aussi que mon excitation est bien présente à un autre endroit. Rouge comme une pivoine, je lui lance sans retenue :



Elle se renverse sur sa chaise en levant les yeux au plafond, et éclate d’un rire entendu. Elle l’interrompt soudain en fixant l’entrée de la cafète.



Elle ne termine pas sa phrase. Je vois sa tête changer alors qu’elle repousse sa chaise pour se lever. Je me retourne et aperçois la louve, ma ravissante ravisseuse. Elle s’approche, et ça n’a pas l’air d’aller. Elle détourne le regard, ses yeux se troublent, son front se plisse, sa bouche se pince. C’est le visage d’une enfant fragile, désemparée, qui recherche le creux d’une épaule pour s’y réfugier. Sa compagne l’accueille. Elle l’entoure de ses bras, la dorlote un peu, l’écoute, puis me regarde, et me balbutie sourdement :



      elle voudrait…

          un enfant de toi…

              un enfant de l’amour d’un jour…

                pour toujours…

                   Et le jour où tu lui feras…

                      elle voudrait que je sois là…


Oh la grosse gêne ! Aux tables voisines, les yeux se tournent vers nous. Les oreilles aussi se font indiscrètes. Plus de doute, cet après-midi, ça va jaser dans les étages !