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Temps de lecture estimé : 30 mn
01/04/16
Résumé:  Pour ses vingt ans, les copains de Cédric lui ont offert un merveilleux cadeau qu'il n'est pas prêt d'oublier.
Critères:  fh jeunes amour fellation pénétratio fsodo init -inithf
Auteur : Bertrand d      Envoi mini-message
Un merveilleux cadeau

Une lumière violente vient frapper les yeux de Cédric. C’est simplement un rayon de soleil qui s’est glissé par la fenêtre ouverte. Six heures et demie ! Il est vrai qu’on est en juin.

Aujourd’hui samedi, jour de repos, c’est vraiment trop tôt pour se lever. Pivotant sur le côté, il sent une douce chaleur. C’est le corps de Nancy, nue sous le drap. Il hésite à soulever le voile, cela risque de la réveiller. Oh, et puis tant pis, j’y vais doucement…


À plat ventre, la tête tournée vers l’autre côté, ses cheveux tombent sur son dos. Elle est magnifique. Des épaules un peu larges, une taille étroite complétée par une somptueuse paire de fesses et des jambes longues et fines.

Il y avait longtemps qu’il l’admirait, qu’elle lui faisait envie. Depuis six mois qu’elle est en stage, elle faisait rêver tous les hommes de la banque. Mais, pour Cédric, par principe, pas de mélange entre le boulot et la bagatelle. C’est ce que lui a enseigné sa première chef d’agence. Elle avait quarante ans, lui vingt-et-un. Pourtant elle s’est révélée être une maîtresse fougueuse et sensuelle lors de la nuit passée ensemble. Mais elle n’avait pas dérogé à ses principes. Elle venait d’être nommée à un poste plus important, donc elle n’était plus son chef.


Nancy a fini son stage hier, donc, elle devenait disponible. Plusieurs fois il avait surpris son regard le dévisageant pendant qu’il la formait. Il pouvait tenter sa chance, mais il fallait jouer fin, car c’était la seule occasion.

L’inviter à prendre l’apéritif ? Une méthode classique, mais qui réussit souvent. Elle a accepté, ensuite le repas, enfin prendre un dernier verre, elle était d’accord. Dès qu’il eut repoussé la porte du pied, il a senti des bras autour de son cou, des jambes qui entouraient sa taille et surtout des lèvres qui se collaient aux siennes. Baiser fougueux pendant qu’il la transportait en marchant vers la chambre. Tous deux sont tombés sur le lit, toujours enlacés. C’est lui qui a dû dénouer l’étreinte pour se libérer. La robe retroussée, les bretelles tombantes découvrant un sein, elle semblait prête pour le sacrifice suprême.



Il l’a rapidement redressée, dépouillée de la robe et du string. Pas de carcan pour soutenir les seins, ils n’en ont nullement besoin. Lui, a arraché tous ses vêtements et s’est allongé auprès d’elle.

Sans préambule, elle l’a baisé. Elle l’a maintenu sur le lit en bloquant ses bras, la queue se mettant elle-même en place. Puis, comme un cheval, elle l’a monté à cru, se déchaînant dans un galop fou. Mais à cette allure, cavalier et monture sont rapidement à bout de souffle, et en cinq minutes, elle s’écroulait sur lui en poussant un tendre miaulement. Il s’est alors relâché et vidé en elle.

Ils sont restés soudés quelques minutes, l’un sur l’autre. Puis, elle a basculé.



Elle boit à même la petite bouteille, puis se lève et tous deux se dirigent vers la salle de bain pour se nettoyer et se rafraîchir. Se rafraîchir, là, c’est loupé, elle est toujours aussi chaude et tend à lui faire partager sa fièvre.

Étendue sur le dos, les bras et jambes écartés, elle réclame ses caresses en attendant qu’il retrouve sa rigidité. De la bouche, il suce les seins, les prend en main, les serre, les mordille, afin de calmer un peu son ardeur. Elle gémit, il relâche ses attaques. Mais elle se plaint, « mords-les-moi encore, serre-les ». Comment résister à une telle demande ? Il poursuit ses tendres brutalités. Toutefois, il veut qu’elle l’aide à retrouver sa fermeté.

Aussi, abandonnant la poitrine, il pivote et vient contempler le réceptacle de ses désirs, amenant son sexe encore au repos, devant elle. Elle le saisit et s’en empare, le léchant comme une glace puis le prend en bouche.


C’est sur un terrain totalement dénudé qu’il découvre le bouton. Probablement, c’est pour que ses amants ne perdent temps en vaines recherches qu’elle a effectué ce débroussaillage. Sur cette peau douce, la langue frôle la proie, la contourne, l’attaque, l’aspire. Ce contact de rêve réveille ses ardeurs et il sent son organe reprendre sa fermeté, à l’intérieur la bouche de sa compagne. Elle lui prend le bassin entre ses deux bras afin de faire pénétrer plus profondément dans la gorge. Jamais il n’a connu cela, le nez qui vient dans ses poils pubiens. C’est une sensation si forte qu’il se demande s’il pourra résister à une telle sensation. Mais son corps refuse encore de lui accorder le sperme nécessaire.

Il parvient à se dégager des bras qui enlacent son bassin et se retourne pour la contempler.



Autant la première séance avait été rapide et brutale, la seconde a connu des variations, des changements de rythme, qui leur ont permis de tenir longtemps. Quand elle a senti qu’il était prêt à jouir, elle s’est retournée, l’a pris en bouche et l’a avalé au fond de sa gorge. Il a compris son intention et s’est soulagé directement dans son tube digestif.

Elle s’est relevée, est venue dans ses bras.



Les autres nous avaient rejoints après le bac, ils se connaissaient déjà de par leur famille, et ont eux aussi profité de mon travail. Nous avons tous effectué les deux ans de classe préparatoire pour les concours aux grandes écoles de commerce.

Tous les six ont réussi, moi non, je ne les ai pas présentés. Je n’avais pas les moyens de poursuivre des études, mon père est ouvrier, je suis l’aîné de quatre enfants, je devais trouver un emploi. Avant de nous séparer, pour l’anniversaire de mes vingt ans, et aussi pour me remercier de l’aide que je leur avais apportée, ils m’ont invité à un repas. Ils étaient un peu amers que je ne puisse pas continuer des études. À la fin du repas, Norbert s’est levé et m’a dit :



  • — Cédric nous avons décidé de te faire un cadeau. Ne proteste pas, c’est Diane qui en a eu l’idée et les autres ont accepté sa proposition.


Je m’attendais à un gadget, un appareil électronique. Diane s’est approchée de moi et m’a dit :



  • — Je suis ton cadeau. Nous savons tous que tu es encore puceau, cela nous chagrine et nous ne voulons pas te laisser dans cet état-là. Tu n’oseras jamais attaquer une femme. Aussi, tu n’auras pas à la séduire, je suis prête à recevoir tes hommages.


J’étais abasourdi. Diane voulait me dépuceler, Norbert était d’accord ! Et les autres avaient accepté ! Je suis resté sans voix. J’aimais Diane depuis le premier jour où nous nous étions connus, en seconde. Mais elle avait choisi Norbert. Tous sont venus me dire au revoir, garçons et filles m’ont embrassé et je me suis retrouvé seul avec Diane.

Elle avait sa voiture et m’a emmené dans son appartement. Que puis-je te dire, le vendredi soir j’étais puceau, le dimanche soir quand elle m’a ramené chez moi, je connaissais à peu près tout de la sexualité. Et surtout, pendant les temps de repos, elle m’avait appris comment séduire les filles.

Je ne l’ai jamais oubliée, ni tout ce qu’elle m’a enseigné. Et elle est partie. Je ne l’ai plus revue, ni mes copains. Daniel et Florence m’ont invité à leur mariage, mais je n’y suis pas allé. Ceci s’est passé il y a sept ans. Et depuis je pratique et j’apprends continuellement. Toi aussi tu m’as enseigné une nouvelle manière de concevoir l’amour. Et pourtant tu n’as que vingt-quatre ans !



Nous avons passé un week-end merveilleux qui m’a rappelé celui avec Diane. J’ai profité de tous ses orifices, me suis déversé abondamment dans chacun, mais aucune goutte n’a jamais débordé. Nous nous sommes séparés le dimanche soir, sachant que nous ne nous reverrions probablement jamais.


Dans notre agence, lorsque notre chef ou l’un des employés s’absentaient, le plus compétent d’entre nous le remplaçait. C’était le second et il pouvait espérer une promotion au bout de quelques années. C’est ce qu’a eu droit le titulaire de cet emploi, il a été promu ailleurs et c’est moi qui ai été choisi pour le remplacer. C’était un merveilleux tremplin, et aussi une augmentation de salaire. J’étais à la fois fier et heureux.


Notre chef d’agence, lui, approchait de la retraite et me laissait souvent des responsabilités. Il me disait que cela me formait, mais c’est surtout parce qu’il se considérait comme en préretraite. Pour moi, célibataire, jeune, j’apprenais avec ardeur. De plus, j’avais suffisamment de moyens pour faire la fête, c’était le rêve.

À l’approche de son départ, un jour il me convoque dans son bureau. Il se trouve avec un de nos directeurs. Cela ne m’inquiète pas, je sais quel en est le motif.



Qui allions-nous recevoir comme patron ? Quelqu’un qui vient terminer sa carrière ou au contraire un jeune diplômé d’une grande école. Dans ce dernier cas, il faudra lui préciser le fonctionnement du bureau, et certains petits arrangements aux prescriptions réglementaires.

Naturellement, je suis bien à l’heure le lundi matin. Mon téléphone de service sonne, je suis invité à venir au bureau du patron. Je pousse la porte avec beaucoup de curiosité.

Je fais un pas, me retourne, ferme la porte, les patrons sont là tous les trois. Je reste figé, sans voix.



Et elle me tend la main. Je la serre, il y avait sept ans que je n’en avais plus eu l’occasion. J’ai en face de moi Diane, ma première maîtresse. Mais d’entrée, elle me précise de quelle nature seront nos rapports. Je lui réponds en bafouillant un peu :



Je préfère ça, j’aurais craint de commettre un impair. Cela nous évite les ratés. Le directeur nous quitte rapidement, et nous restons tous les trois afin de mieux faire connaissance. Diane sort d’une grande école de commerce et travaille depuis trois ans à la banque. Pour ma part je n’ai rien à lui préciser, elle a indiqué qu’elle connaissait mon dossier personnel.

Nous sortons du bureau. Les collègues attendent avec impatience de connaître ce nouveau chef. Ils m’ont avoué après que c’était son âge et surtout sa beauté qui les avaient surpris. Monsieur Carré me laisse le soin de lui présenter chacun des employés.

Puis je regagne mon poste pour effectuer le travail habituel. Les deux autres retournent au bureau pour la mise au courant.

À l’heure du déjeuner, ils m’appellent :



Nous voilà partis, suivis de quelques collègues clients eux aussi, en direction de l’établissement. Je demande au patron une table assez discrète pour nous deux. Il nous mène dans un coin de la salle, et place mes collègues à l’autre extrémité.

Nous voici en tête à tête. Quel va être son comportement à mon égard ?



Nous avons ainsi continué la conversation pendant tout le repas, comme deux inconnus. Dans la salle, des yeux et des oreilles discrètement nous épiaient.

Sur le plan du travail, nous nous sommes rapidement entendus, elle possédait la technique bancaire et moi les relations avec le personnel. Mais par contre, jamais aucune allusion à nos relations passées.


Les agents de l’agence l’ont aussi adoptée. Elle savait faire les remarques nécessaires lorsqu’une erreur était commise, mais discrètement. Le temps passe, je la trouve de plus en plus belle et j’ai souvent la tentation de m’affranchir de mon principe : pas de mélange sexe boulot. Le jour où elle m’a initié a été le plus beau de ma vie. Certes, depuis j’ai trouvé des femmes aussi belles, mais aucune ne m’a jamais ému comme elle, je lui en serais toujours reconnaissant. Ce sentiment que je ressens est unique, je l’aime. Je ne sais pas si je pourrais me retenir de lui dire un de ces jours.


Un matin, il y avait huit mois qu’elle était en poste, elle m’a confié qu’elle allait quitter l’agence pour une promotion. Elle le regrettait, car nous avions tous deux d’excellentes relations professionnelles. À moi de renseigner mes collègues sur son prochain départ.

Elle n’allait plus être ma patronne, c’était l’occasion de réaliser mon rêve. Je l’inviterai, et pour la suite, j’agirai suivant les circonstances.


Son successeur est arrivé. Un HEC de mon âge qui vient effectuer son premier stage pratique, avant de retrouver les bureaux de direction. Accueil cordial, il se présente, est heureux de pouvoir utiliser les prénoms pour une relation avec un agent de base. Lui, c’est Gaétan.


Diane n’a pas à faire beaucoup d’efforts pour le mettre au courant de la marche de l’agence. Par contre, elle m’appelle pour que je lui indique le fonctionnement des relations avec le personnel. Il m’avoue qu’il n’a jamais eu l’occasion d’en commander directement. La semaine est passée, nos relations sont devenues plus étroites, il est compétent, mais surtout très intelligent.


Le vendredi soir, Diane a officiellement quitté l’agence. Notre nouveau chef est rentré le soir même dans sa famille. Très administrativement, devant tout le personnel, j’ai invité mon ancienne patronne à dîner. Elle a accepté en souriant.

C’est gagné, elle est d’accord. Bonne chère, bon vin, puis dernier verre chez moi, tout est prêt.

Dès notre installation à notre table, nous revenons au tutoiement, à l’évocation de souvenirs communs et de notre vie depuis notre séparation. Norbert l’a quittée pour épouser la fille d’un directeur d’un autre établissement. Depuis, elle mène une vie très libre. Parfait, c’est gagné.



Elle se tait, me regarde intensément, c’est bon.



Alors, là, je suis totalement désarçonné. Je reste silencieux un long moment.



Je me dirige vers le comptoir, règle la note et sors rapidement. Elle me suit, difficilement sur ses talons hauts et dans sa robe étroite, en essayant de m’interpeller.

Je saute dans ma voiture et démarre rapidement.


Désormais, j’ai repris ma vie d’avant la parenthèse Diane. Je sors tous les week-ends et rentre rarement seul. Toutefois, dans le boulot je travaille sérieusement, du mieux que je peux, autant essayer de se faire remarquer afin d’obtenir de l’avancement.

Avec mon nouveau patron, nous nous entendons à merveille malgré nos différences de conditions. Il a mon âge, n’a pas pu avoir de jeunesse comme il me dit, et veut profiter de la vie. Il m’a invité à un concert de rock. Je l’ai amené dans des boîtes le samedi soir, il désirait s’encanailler. Il a découvert un monde qu’il ignorait. Il m’a proposé de se tutoyer à l’extérieur du bureau. Nous sommes comme deux copains, tout en gardant au travail une attitude conventionnelle. Certes quelques amis ont bien compris la nature de nos relations, mais ont su garder le silence.


Toutefois, cela n’a duré que six mois. Son stage est terminé, Il y a eu une nouvelle passation de pouvoir. Le nouvel arrivant était un employé issu de la base. J’en ai conclu qu’il doit être particulièrement compétent, je n’aurai rien à lui apprendre. Pourtant, dès le premier regard il m’a déplu. Très déférent envers Gaétan, il m’a regardé d’un air supérieur. Quand son prédécesseur lui a dit qu’il était coutume de s’appeler par les prénoms, il a demandé à réfléchir.


Gaétan m’a invité à dîner le vendredi soir au restaurant. Sa sœur sera là, il lui a tellement parlé de moi, qu’elle veut me connaître. Là, ça m’ennuie. Elle est docteur en droit, travaille dans une grande compagnie pétrolière. Entre ces trois grosses têtes, car elle vient avec une copine de fac, je ne saurais pas comment me comporter. Je vais m’emmerder. Pourtant, difficile de refuser. Pourvu qu’il ne choisisse pas un restaurant trois étoiles !

L’Audi s’est arrêtée devant chez moi. Il a été convenu qu’il me prendra accompagné des deux femmes. La porte arrière s’ouvre et je me retrouve assis près d’une très belle femme, la deuxième se trouvant près de Gaétan.



Gaétan nous conduit dans une auberge, rendez-vous habituel des couples discrets. Que dire du dîner, simple, mais délicieux. Et surtout le vin. Je n’y connais rien, mais il descend très bien, un peu trop bien même.

Au début nous avons parlé de choses et d’autres. Puis la conversation est devenue plus légère, nous avons abordé des sujets osés. Elles ont exigé que l’on se tutoie, ont voulu connaître comment s’établissait le contact entre filles et garçons dans les boîtes. Par le baratin comme partout ailleurs, mais aussi par des mains baladeuses. Mais si la fille se fâche ou si elle a déjà un mec, l’homme cesse généralement de l’importuner.

Elsa et Chantal languissent de connaître cet endroit de débauche, d’éprouver de nouvelles sensations. Je n’ai pas l’habitude de boire, sauf dans les grandes occasions et je commence à me sentir assez léger, il me faut arrêter.

Assez tard dans la soirée nous rejoignons « Le Palmier ».

Nous trouvons une place, pas trop en vue ni trop retirée. Dès la descente, les deux filles font sensation, des sifflets expriment l’admiration des hommes.


Avec Gaétan, nous prenons chacun une fille par le bras, ce qui calme les importuns. Dès l’ouverture de la porte de la salle, la sono à fond, fait grimacer ces demoiselles. Nous dégottons une petite table dans un coin. Je vais chercher les boissons. Dès qu’un nouvel air de danse reprend, un gars se dirige vers nous. Je le calme, lui faisant comprendre que ce sont nos femelles. J’en profite pour inviter Elsa à se trémousser. C’est un tango. Elle pratique un style parfait. Je me défends bien, mais je ne suis quand même pas à son niveau. Des couples remarquent la qualité de sa prestation et l’admirent.


À la fin du morceau nous retournons à la table où Gaétan et Chantal sont très proches, absorbés, se regardant dans les yeux. Cela calme les hommes voulant inviter Elsa, elle est en main. Par contre, suite à la qualité de son exhibition, Elsa a de suite un prétendant. Je m’apprête à dégager l’importun, mais je vois ma partenaire sourire et accepter ce cavalier. Et je peux assister à une démonstration, il est rare d’en voir de cette qualité.

Ainsi pendant plusieurs danses, modernes ou rétro, elle va de bras en bras. Je la laisse profiter, elle est radieuse. Même si parfois des mains traînent sur ses magnifiques fesses. Pendant ce temps les deux amoureux à côté de moi ne s’intéressent pas au spectacle.


À un moment pourtant, Elsa, d’un signe discret me fait comprendre qu’elle voudrait un peu se dégager. Je me lève à la fin du morceau, vais vers elle. Un gars n’est pas d’accord, c’est son tour. Elsa se précipite vers moi et m’embrasse à pleine bouche ce qui fait taire les protestations du danseur.

Ce geste spontané m’ouvre des perspectives nouvelles. Ce soir, elle veut s’encanailler, j’aimerais lui montrer la façon de s’aimer dans le bas peuple.


Elle m’entraîne sur la piste, c’est un slow. Et là, je fais connaissance de la forme de ses fesses, les prenant à pleines mains et de sa poitrine qui s’écrase contre moi. Je l’enlace de près, afin qu’elle puisse constater la force de mon sentiment. Elle me murmure à l’oreille qu’elle en a assez de cette ambiance, de tous ces gars trop entreprenants. Nous allons indiquer à nos compagnons notre désir de partir. Ils sont entièrement d’accord, ils ne peuvent pas exprimer librement leurs sentiments.


C’est à une allure tranquille que nous rentrons, il ne faut pas se faire remarquer, notre taux d’alcoolémie est excessif. Je demande à Gaétan de me déposer devant chez moi, remerciant mes amis de leur invitation et de leur accueil aussi chaleureux. Tant pis pour ce que j’avais imaginé.

Je descends, mais la voiture ne démarre pas immédiatement.



Je suis à la fois stupéfait et fou de joie, le regard d’Elsa m’indique son accord.



Gaétan et sa compagne éclatent de rire et démarrent. Elsa me prend par la main et se dirige vers la porte de l’immeuble. Nous montons rapidement, pénétrons dans l’appartement. Elle est partie en courant vers la chambre, très repérable, toutes les portes portent un autocollant indiquant la nature de la pièce.

Je la rejoins lentement me débarrassant de mon blouson en me demandant quel sera son accueil. Il est très explicite. Nue, debout près du lit, je découvre une femme magnifique. Son visage n’est pas parfait, un peu rond, comme sa poitrine et ses fesses. Pas un Modigliani, mais un modèle qui me convient parfaitement.



Je le fais lentement, calmement, range mes vêtements. Elle semble assez satisfaite, et la taille et la raideur de mon sentiment la rassure.

Je ne connais pas la manière de baiser dans la haute, aussi je décide de faire dans le classique. D’abord le baiser qui s’intensifie, puis les caresses sur les seins, enfin la préparation du terrain de jeu. Je mets dans le déroulement de ces préparatifs toute la technique que je possède. Elle semble satisfaite, puis brutalement m’attire sur elle. Commence alors la valse de notre union. Chacun de nous varie l’allure en fonction de ses désirs, j’essaie de deviner ses envies. Et à un moment elle ronronne puis ses cris augmentent d’intensité, elle jouit. Alors, j’accélère et me déverse en elle.

Nous restons un moment enlacés, puis nous allongeons côte à côte.



Elle ne m’a quitté que le dimanche à midi. Malgré son sourire épanoui, son frère lui a trouvé la mine fatiguée. Elle avait un peu mal à la gorge et des difficultés pour s’asseoir. Mais, m’a-t-elle dit, je viens de passer le plus merveilleux week-end de mon existence.

Nous nous sommes séparés, Gaétan me remerciant d’avoir satisfait sa sœur qui est pourtant si difficile d’après lui.


Difficile reprise le lundi. Il est vrai que je n’ai pas encore totalement récupéré de mes efforts dominicaux. Mais surtout c’est le fait de retrouver « Monsieur le chef d’agence » qui me fait le plus chier.


J’avais pressenti un con, mais alors, lui c’est le roi. En effet, il ne m’adresse la parole que pour me critiquer. J’ai voulu une paire de fois lui signaler ce qui me semblait une erreur, ce que je faisais avec les autres patrons, mais il m’a dit que je n’y entendais rien et qu’il était capable de le voir lui-même. Étant ancien dans l’agence, avec l’accord de mon patron, je m’occupais de certains clients qui me connaissaient bien et appréciaient mes services. Quand l’un d’eux s’est présenté et a demandé à me rencontrer, mon chef d’agence lui a fait remarquer que c’était lui le patron et qu’il s’occuperait lui-même de ses problèmes.


Je suis en train de me demander s’il ne vaudrait pas mieux que je songe à une demande de mutation. Aussi, maintenant j’assure le poste qui m’est affecté suivant les jours. Si je vois des choses qui me semblent anormales, je laisse passer. Mon patron est capable de les rectifier de lui-même.

Naturellement, cela a dû se remarquer au niveau supérieur. Et entraîner probablement des remarques. Un soir, chez moi, tandis que je joue à l’ordinateur, le téléphone sonne. C’est plutôt anormal.



C’est sans surprise que quelques jours plus tard, je suis invité à me rendre au siège régional soi-disant pour mettre à jour ma situation. Quand je fais part à mon patron de cette demande, il est déjà au courant et esquisse un petit sourire ironique.

Lorsque je me présente à l’accueil à la direction, un coup de fil de l’hôtesse et je vois arriver le DRH en personne. Grand sourire, poignée de main, probablement pour ne pas m’affoler. J’ai droit à un fauteuil en cuir, lui se place dans un deuxième, face à moi.

Conversation très aimable sur la pluie et le beau temps. Puis incidemment il me demande si je suis bien à mon poste et si je serais prêt, le cas échéant à me déplacer. Voilà, on aborde vraiment le sujet.



Voilà un problème réglé, désormais je serai tranquille. Seul ennui, il va me falloir déménager, apprendre un nouveau boulot. Mais d’un autre côté cela enrichira mon curriculum vitæ.

Dès le lendemain, je remplis une demande de mutation pour raisons personnelles et l’adresse par l’intermédiaire de mon chef. Il prend connaissance du contenu, sourit. Il pense que j’ai dû recevoir des remontrances et que l’on m’oblige à partir.



Lorsque je sors, un sourire ironique éclaire son visage. Il pense avoir gagné, m’avoir mis au pas, alors que je pense qu’il s’agit du contraire. Diane et surtout Gaétan ont donné leur opinion et je pense qu’elle est bonne.

Quelques jours plus tard, mon patron me convoque dans son bureau. Avec un grand sourire, il me tend une feuille.



Lorsque j’ai annoncé ma mutation aux copains, ils ont bien compris que c’étaient mes rapports avec mon supérieur qui avaient provoqué ce mouvement. Ils auraient préféré que je reste, nous nous entendions bien. De plus, c’est moi qui attirais la hargne du patron, eux étaient tranquilles. Ils se demandent quelle va être la prochaine tête de Turc.


Me voilà à la direction régionale. Dès mon arrivée, mon nouveau patron, très gentiment, m’indique une adresse où me loger. Pendant quinze jours, je suis en stage afin de connaître ma nouvelle tâche. Il s’agit de contrôler et vérifier les prêts immobiliers proposés par les différentes agences. C’est un travail un peu délicat, mais intéressant. Dans l’établissement, il y a un personnel important et de nombreux cadres. J’ai croisé Gaétan qui m’a dit que Diane travaillait aussi ici.


Et surtout je suis dans une ville plus importante et j’ai ainsi beaucoup plus d’occasions de me divertir et surtout de draguer. Un soir, en sortant du travail, j’ai croisé Florence. Grandes embrassades, elle m’a ramené chez elle. Daniel, prévenu par téléphone, nous attendait en gardant leur fils qu’il avait récupéré chez la nourrice.


Après l’apéritif, il a fallu que je reste pour le dîner. La discussion a été passionnante, nous nous sommes remémoré tous nos souvenirs anciens avec les amis. En les quittant, ils m’ont invité à venir un week-end dans leur maison de campagne.


Je suis rentré tard chez moi. Ces retrouvailles m’ont fait énormément plaisir. Il me faudrait retrouver les autres, et surtout les remercier pour tout ce qu’ils m’avaient permis de connaître en m’ayant adopté tout ce temps-là.


Daniel et Florence ne m’ont pas oublié. Une semaine après, ils me proposent de passer le week-end avec quelques-uns de nos amis communs, si je suis libre, dans trois semaines. Ils peuvent me loger, ils ont hérité de la ferme de leurs grands-parents qu’ils utilisent comme résidence secondaire. Ils passeront me prendre le samedi matin, dès qu’ils auront déposé leur fils chez leurs parents. Je les aiderai à tout installer avant que les invités n’arrivent pour déjeuner.


Je leur demande ce que je peux apporter. Ils protestent, tout a déjà été prévu, comme autrefois. Je les remercie et leur donne mon accord. Ils me rappelleront la veille.

Nous ne serons certainement pas tous présents, mais je vais connaître les partenaires de ceux qui sont en couple. Nous aurons beaucoup d’anecdotes à nous raconter.

Un coup de fil me prévient le jeudi soir que mes amis passeront me prendre le samedi vers neuf heures. Je les remercie, c’est pour moi un grand plaisir, mais aussi un peu d’angoisse. Je vais tomber dans un monde de cadres, moi qui ne suis qu’un petit employé. Mais, cela ne changera rien, ça a toujours été comme ça.


Quand leur voiture arrive, je suis déjà en attente depuis dix minutes. Ils sont à l’heure, mais j’étais en avance, tellement impatient, je ne voulais pas les manquer. Le trajet est assez court, du moins me semble-t-il, nous avons eu à peine le temps de parler d’eux, mais surtout de leur fils. De plus Florence me révèle en primeur que le deuxième est en route.


C’est devant une petite ferme, au bout d’un chemin privé, que nous arrivons. Petite, relativement, c’est un bâtiment en U, la maison des patrons entourée de celle des ouvriers d’une part et des hangars qui abritaient les machines agricoles, de l’autre.

Pendant deux heures, nous préparons une terrasse ombragée et installons des panneaux sur tréteaux comme tables. Florence prépare les hors-d’œuvre, avec Daniel nous nous occupons d’installer le barbecue.


Vers midi, arrivent l’un après l’autre les invités. Ils sont tous là. Même Diane. Embrassade générale, toutefois assez froide avec elle. Comme autrefois, chacun a amené sa participation : les côtelettes, les saucisses, les vins, les gâteaux, les fruits, des fleurs pour la maîtresse de maison. Je me sens un peu vexé de me trouver les mains vides.

Maxime et Norbert me présentent leur femme et Marion son compagnon. Pas une parole échangée avec Diane.

Puis les hommes se chargent de la cuisson autour du barbecue. C’est l’occasion de montrer ses capacités sous l’œil amusé des femmes.

Le déjeuner se déroule sous la treille qui nous protège d’un chaud soleil. Nous ne nous sommes pas rencontrés depuis longtemps et Norbert propose de se présenter en détail aux nouveaux membres de la bande. En effet, plusieurs d’entre nous ne connaissent pas les partenaires de nos amis.


Florence et Daniel n’ont pas à nous donner de précisions, nous les avons toujours vus ensemble et ce sont eux qui nous ont tous contactés. Maxime et Marion ont tous deux réussi le concours d’entrée, mais dans des écoles différentes. Ils se sont trouvés séparés et ne se rencontraient pas très souvent. Lors d’une soirée, Maxime est arrivé, la mine un peu triste. Marion l’a interrogé sur les raisons de son air crispé. Il lui a avoué qu’il avait rencontré dans son nouvel établissement une fille qui lui plaisait bien et que…. Marion l’a écouté et a éclaté de rire. Elle aussi ne savait comment l’informer qu’elle était en couple. Le week-end suivant, ils se sont retrouvés tous les quatre et depuis sont les meilleurs amis du monde.



Avec Diane, nous nous sommes regardés, avons souri et sommes partis enlacés, désirant nous expliquer le plus rapidement possible quitte à nous battre, mais à notre manière.