n° 17321 | Fiche technique | 17467 caractères | 17467Temps de lecture estimé : 11 mn | 04/04/16 |
Résumé: Un week-end sur deux, je suis avec ma famille sur la côte. Ça me saoule, ces soirées durant lesquelles mon frère passe en guest star ! | ||||
Critères: fh extracon plage amour cérébral nudisme -occasion | ||||
Auteur : Tito40 Envoi mini-message |
Collection : Un week-end sur deux |
La lune était belle ce soir-là, brillante et chaude. J’avais traîné un peu dans ma chambre avant de me décider à aller faire un tour dehors pour évacuer ma rage, remonter le chemin bordé d’arbres et longer la plage, immense à marée basse. L’odeur d’iode est un antidote au stress, paraît-il, et il est vrai que je me suis senti mieux ; apaisé. J’ai marché un long moment avant de sentir la fatigue me gagner. Je me suis assis un peu, observant les reflets lumineux à la surface des flots, au loin, avant de reprendre ma marche dans l’autre sens.
Ce soir-là, comme un samedi soir sur deux, j’avais dîné avec ma famille dans cette grande demeure que nous tenons de notre grand-père et qu’habitent mes parents. Ce soir-là, comme un samedi soir sur deux, j’avais assisté, dépité, au spectacle écœurant de la réussite insolente de mon frère aîné. Je l’aime très fort mon frère, mais je n’existe pas à côté de lui, ni socialement, ni aux yeux de nos parents. Sa bagnole, ses fringues, sa maison, sa résidence secondaire, son titre ronflant, tout ça me rappelle que je ne suis qu’un médiocre. Mais le pire c’est sa femme, Éloïse. On la dirait sortie d’un magazine. Mais d’un magazine où les mannequins ne vous regardent pas. D’un magazine qu’on ne peut regarder que de loin et dont les pages ne peuvent être touchées. Elle a fait l’unanimité quand il nous l’a présentée. Tu parles. Avocate, énormément de relations, famille aisée, père PDG d’une grosse entreprise, elle intimide un peu. Elle est de plus extrêmement sympathique bien qu’un peu distante. Et avec Alain, mon frère adoré, ils filent le parfait amour. Ils ont déjà fait le tour du monde dix fois, nous racontent leurs vacances aux Maldives, ou leur virée en jet privé à New York, ou encore la soirée privative qu’ils ont organisée avec une bande d’amis aux bains. Moi ? Je n’ai rien à raconter. Un job alimentaire, un physique quelconque, des soirées ennuyeuses avec mes copains du foot, quelques films au cinéma, mes vacances avec des potes à la Baule… et encore, si je racontais, on ne m’écouterait même pas. Il n’y en a que pour lui. Que pour eux. Des fois, je voudrais le tuer.
Ce soir-là, comme un samedi soir sur deux, j’avais rongé mon frein en regardant les convives s’extasier devant ce couple magnifique et m’ignorer somptueusement. Puis après le dessert, que j’avais avalé sans appétit, j’avais comme à l’accoutumée attendu que les premiers partent se coucher pour faire de même, et me retrancher dans ma chambre à ressasser mon amertume. J’avais attendu que la maison s’endorme pour ressortir, et aller marcher seul.
Ce soir-là, comme un samedi soir sur deux, je serais retourné à ma chambre d’un pas traînant avant de passer sous la douche. Puis je me serais allongé, j’aurais fermé les yeux, et tout de suite j’aurais pensé à Éloïse. Je l’aurais imaginée nue, se penchant sur moi pour m’offrir ses lèvres, et me dire tout doucement à l’oreille qu’elle avait envie de moi. J’aurais saisi mon sexe et je me serais masturbé en la sentant presque contre moi, offerte. Je me serais demandé après avoir joui si finalement j’étais plus excité par le fait de la prendre dans mon lit, ou par le fait de cocufier mon frère. Peut-être les deux, me serais-je dit, puis je me serais endormi difficilement, peu fier de moi, inquiet de la revoir le lendemain en ne pouvant toujours pas lui dire à quel point elle me faisait bander.
Le spectacle de leur bonheur parfait avait le don de me frustrer au plus haut point. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de revenir à ces dîners, espérant toujours qu’une fois au moins on s’intéresserait à moi, qu’une fois au moins elle m’adresserait un regard plein de sous-entendus, qu’une fois au moins je pourrais la surprendre sous la douche ou toucher ne serait-ce que la peau de son bras. Mais les week-ends se terminaient toujours de la même façon, par un au revoir, et un espoir déçu.
Ce soir-là, un ange est passé. Je marchais dans le sable humide, la lune dans le dos, quand j’ai vu se détacher une silhouette élancée à hauteur du chemin que je m’apprêtai à rejoindre. Une silhouette féminine, pour sûr, mince et gracile, souple et féline. Une silhouette qui semblait se diriger vers l’eau, droit devant, et à laquelle il faudrait encore parcourir une centaine de mètres.
Je me suis arrêté net, trop heureux qu’on m’offre sans le savoir ce spectacle nocturne. Je suis remonté vers la dune pour la longer, ne quittant pas du regard cette forme sur le sable qui continuait d’avancer. Arrivé à l’angle du chemin, j’ai vu au sol des vêtements soigneusement pliés et posés sur une serviette de plage à côté d’une paire de ballerines noires. Ces ballerines de marque, je les connaissais. C’était celles d’Éloïse. Le string blanc en dentelle et le soutien-gorge assorti qui étaient là devaient être aussi les siens ; elle était donc nue, devant moi, trop loin pour que je puisse la distinguer, mais assez réelle pour que ces images se gravent instantanément dans ma mémoire dérangée.
Assis sur le sable, je l’ai regardée atteindre l’océan pour s’y plonger et s’y ébattre. J’aurais voulu que le temps s’arrête, me laissant le plaisir de cette contemplation discrète. Le corps d’Éloïse n’était qu’une forme, au loin, mais ça me suffisait. Puis quand j’ai compris qu’elle en avait terminé et qu’elle allait se diriger vers moi, j’ai été pris de panique. Que faire. Me lever et partir comme un voleur ? Rester là et la défier ? Me cacher ailleurs pour la regarder se sécher et remettre ses vêtements ?
Et si elle savait que je la regardais ? Partir alors qu’elle voulait que je puisse la voir de près, c’eut été une infamie…
Et si elle prenait mal que j’ai osé l’attendre ? Rester, c’eut été la défier et risquer de brouiller nos déjà distantes relations…
Me cacher ? À mon âge ?
Le temps que mon cerveau trouve une réponse, elle était déjà à quelques mètres. J’avais décidé de me lever et de partir. Mais une fois dans son champ de vision, c’était devenu impossible. D’autant que, même à la lueur de la lune, je pouvais voir ses yeux, et qu’elle voyait les miens.
Elle n’a pas ralenti en se dirigeant vers moi. Elle n’a pas semblé offusquée de ma présence, et s’est comportée nue comme elle se comportait vêtue. Cette relative froideur qu’elle affichait habituellement à mon endroit était cependant absente ce soir-là, contrairement aux autres samedis soir. C’est en affichant un large sourire qu’elle m’a demandé de lui tendre sa serviette.
J’étais tellement estomaqué par cette vision somptueuse qu’elle a dû répéter. Mes yeux vicieux, en quelques secondes, avaient eu le temps de l’observer en détail et de s’en émerveiller. Quelle belle femme, quelle classe ! Mon frangin avait vraiment de la chance.
D’une main j’ai attrapé sa serviette pour la lui tendre. Elle s’en est emparée en me remerciant, puis a entrepris de s’essuyer.
Jeu de mots ? J’avais une vue en effet imprenable sur la lune, mais aussi sur ses fesses rondes et fermes, sur son dos lisse, sur ses cuisses qu’elle tenait légèrement écartées, révélant une toison discrète posée sur des lèvres charnues.
Elle voulait que je regarde, c’était évident à sa façon de se pencher pour s’essuyer les genoux alors que je me tenais assis derrière elle. Elle a pris son temps, me laissant pantois et con.
En prononçant ces mots, elle avait passé la serviette au-dessus de son épaule, attendant que je la rejoigne. Ainsi j’allais la toucher, au moins au travers de la serviette. J’avais une de ces triques…
Essuyer un dos, ça prend quelques secondes. Alors j’ai essayé de faire durer, de ne rien oublier, passant aux mêmes endroits, essayant de figer le temps. Jusqu’au moment où elle s’est retournée. Face à moi, tout près, je pouvais sentir son souffle chaud, son odeur de sel iodé. Figé comme un idiot, ne sachant que faire de mes mains, j’ai été pétrifié par son regard, et électrisé par sa main qui prenait la mienne pour se la poser sur un sein.
Elle s’est reculée contre moi, a saisi mes mains ballantes pour les passer autour de son corps, m’invitant à abuser de sa douceur. J’ai cessé de réfléchir et je me suis laissé aller. J’avais tellement rêvé de la prendre dans mes bras cette belle plante. Et elle était douce, chaude, souple, m’invitant à l’explorer, à faire courir mes mains sur ses seins, son ventre, ses fesses, à me coller contre elle. Ses fesses me pressaient sans retenue, probablement à la recherche de ma rigidité pourtant flagrante. Elle ne parlait plus, laissant son corps de déesse exprimer son envie du moment.
J’ai senti ses mains déboutonner mon bermuda et le glisser le long de mes cuisses, puis l’une d’elles se charger de mon boxer, libérant ainsi ma virilité douloureuse. Nous n’avons pas échangé un mot. Elle a tourné la tête pour m’offrir ses lèvres alors que d’une main elle guidait mon sexe vers le sien, frottant doucement mon gland dans la moiteur de son antre. Sa langue est entrée dans ma bouche alors que mon sexe la pénétrait, me plongeant dans un état de transe fabuleux. J’avais l’impression de la posséder totalement, tellement elle était légère et offerte. Mais cette position inconfortable était intenable. Elle s’est écartée de moi, flattant ma queue du bout de ses doigts en la regardant avec envie, puis s’est allongée sur la serviette, les cuisses ouvertes, m’invitant à revenir en elle.
Depuis la séparation pénible d’avec mon épouse, je n’avais jusque-là fait l’amour que par besoin, avec des relations d’un soir, cherchant à en terminer rapidement, à me vider les bourses à leurs dépens. Pour la première fois depuis des lustres, j’avais envie de donner de la tendresse autant que d’en recevoir. C’est avec délicatesse que je suis venu à son contact, que j’ai collé mon corps sur le sien pour la couvrir de baisers et de caresses. Elle non plus n’avait visiblement pas envie que nous en terminions trop vite. J’avais l’impression qu’elle me rendait au centuple la tendresse que je lui prodiguais. Puis petit à petit, ma queue a trouvé seule le chemin du paradis, s’insinuant profondément, profitant de chaque millimètre de cet accueil brûlant qui s’offrait à sa raideur. Nous ne faisions qu’un, faisant lentement et tendrement l’amour sous la lune et les étoiles, sans un râle importun, quand je l’ai senti se tendre et soulever le bassin. Elle m’a confié dans l’oreille qu’elle allait jouir, que c’était bon, qu’il ne fallait pas que je m’arrête, que je faisais exactement ce qu’il fallait pour lui faire du bien…
Sa jouissance, montée lentement, a duré une éternité. Une éternité voluptueuse, durant laquelle son corps et son esprit m’appartenaient. Quand elle a senti que j’allais moi aussi venir, elle a saisi mes fesses pour me maintenir en elle, me demandant à l’oreille de lui faire ce cadeau, de jouir au plus profond de son sexe. Je me suis retenu le plus longtemps que j’ai pu pour ne pas rompre le charme, pour enfin me libérer de ces tensions accumulées, comme elle me l’avait demandé, au plus profond. Nous sommes restés enlacés, tendrement, à nous embrasser, à nous regarder, à nous caresser, jusqu’à ce que la forme revienne. Et à nouveau nous avons fait l’amour. Pas baisé, non, fait l’amour. J’ai pu avoir l’illusion à cet instant que nous étions un couple, que nous nous aimions, que nous passerions notre vie ensemble. Mais je savais qu’il n’en était rien. Je ne savais pas par quel miracle il m’était donné ce samedi soir-là, d’atteindre un tel niveau de bonheur. Mais je savais qu’on contraire, dès le lendemain, il allait me falloir retourner à la dure réalité de ma vie de solitude pendant que mon frère retrouverait son « bien ».
Je l’ai laissée partir la première, après l’avoir embrassée une dernière fois, puis encore une dernière fois. Je ne voulais pas la quitter et j’avais l’impression qu’il en était de même pour elle. Je l’ai regardée s’éloigner lentement, et se retourner plusieurs fois pour me faire des petits signes amicaux. Après une dizaine de minutes à rêvasser, j’ai rejoint ma chambre en silence. En passant devant celle de mon frère, je me suis dit encore une fois qu’il avait une chance incroyable ce con, mais que c’était finalement une chance de cocu.
Ce dimanche matin-là, au petit-déjeuner sur la terrasse, comme un dimanche matin sur deux, nous avons partagé ce qu’avait amoureusement préparé la maîtresse de maison. Un petit-déjeuner copieux, durant lequel, comme d’habitude, il n’a été question que d’Alain, de son boulot, de ses exploits sportifs, de sa femme si belle, de ma transparence. Sauf que ce dimanche matin-là, je savais que cette femme si belle avait été mienne pour une nuit seulement, mais une si belle nuit.
Je ne redoute plus ces samedis sur la côte. Un samedi sur deux, je dîne avec les autres convives en écoutant distraitement les conversations univoques, mais qui ne me dérangent plus. Je sais que dans un petit moment, j’irai sur la plage, qu’elle me rejoindra, que nous nous aimerons, qu’elle me caressera. Peut-être ferons-nous l’amour tendrement, comme la première fois, allongés sur la plage. Ou peut-être me demandera-t-elle de la prendre debout, contre un arbre, ou à l’arrière d’une voiture, ou même une dernière fois dans le couloir qui mène aux chambres, avec le risque d’être surpris. Elle préférera peut-être se masturber en me regardant faire de même, avant de jouir ensemble. Depuis quelque temps cependant, les options sont moins nombreuses. Depuis qu’elle est enceinte, elle doit être plus prudente.
Mon frère n’est évidemment pas au courant de notre relation, et il lui a fallu faire preuve d’imagination quand elle lui a annoncé qu’elle était enceinte. Il se retirait systématiquement bien qu’il pensât qu’elle prenait la pilule. Deux précautions valent mieux qu’une disait-il, et il ne voulait pas d’enfant.
Depuis cette annonce, il ne la touchait même plus. Il avait piqué une crise, menaçant de la quitter si elle gardait cet enfant, puis s’était ravisé, se disant qu’après-tout, ça en jetterait encore plus le beau mec qui réussit tout et qui en plus prépare une descendance.
J’éprouve lors de nos étreintes un sentiment total de plénitude. Éloïse porte mon enfant, et me laisse la posséder encore et encore, comme si elle était ma femme. Une fois, alors qu’elle jouissait, elle a dit m’aimer. J’ai pris ça pour un mot convenu, lié à l’extase. Puis elle l’a répété, plusieurs fois, même au téléphone. Je n’ai pas osé lui avouer que moi aussi je suis dingue d’elle, mais notre histoire est totalement impossible, et nous le savons tous les deux.
Quand l’enfant naîtra, le père sera comblé. On le complimentera, on fera pour lui des projets fous, on lui dira encore à quel point il est un homme exceptionnel, et qu’il a beaucoup de chance d’avoir une femme aussi belle, aussi aimante, aussi brillante. Et j’aurai participé à sa flamboyance, pour une fois. Puis un samedi sur deux, nous irons dîner sur la côte. Quand l’enfant dormira, Éloïse me rejoindra sur la plage. Quand le moment sera venu, elle me demandera de ne plus me retirer. Je saurai alors ce qu’elle souhaite, et je féconderai avec bonheur. Elle devra dans la même période obtenir quelques assauts de son mari légitime, pour qu’il ne se doute de rien. Nous ferons encore l’amour quand elle sera enceinte de moi, et j’espère que ça durera longtemps.
Dans quelques années, Éloïse sera sans doute la maîtresse de maison de cette immense demeure. Elle et son mari recevront la famille, dont les enfants et plus tard les petits-enfants. On s’étonnera de la ressemblance entre mes neveux et moi, mettant ça sur le compte de la génétique. J’aurai réussi ma vie, mais seuls Éloïse et moi le saurons.