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Temps de lecture estimé : 14 mn
09/04/16
Résumé:  Un week-end sur deux, mon mari parfait et moi nous retrouvons à la demeure familiale.
Critères:  fh extracon alliance plage pénétratio confession -extraconj
Auteur : Tito40      Envoi mini-message

Collection : Un week-end sur deux
Éloïse

Cette famille qui m’a accueillie à bras ouverts il y a cinq ans, je ne voulais pas la rater. Alain, trentenaire sportif et très attaché à son image, est l’aîné d’une fratrie décousue. Une fortune personnelle importante, énormément de relations, un job en or, que demander de plus à part peut-être qu’il s’occupe un peu plus de moi.


Sa sœur, Myriam, est entrée dans les ordres. Chez ces gens-là, ça fait toujours bien qu’un élément de la progéniture se dévoue à l’entretien du culte. On la voit peu, et c’est presque un regret tant elle est gentille et douce.


Christophe, le frère cadet, est un gars discret. Un loser comme il dit parfois, mais je le ne vois pas comme ça. Si j’avais rencontré un homme comme lui avant de me laisser séduire par Alain, je ne dis pas que j’aurais refusé des avances bien senties. Après tout, côté fortune, c’est équivalent. Il ne roule pas en Porsche, n’a pas une grande maison, a un peu de bide, parle peu, mais il est craquant. Ses yeux de cocker sont attendrissants et ses grandes mains un peu maladroites m’auraient fait envie. Seulement voilà, je suis mariée, et bien mariée comme on dit.


Un week-end sur deux, toute la famille se réunit dans la grande demeure familiale sur la côte. Ma belle-mère a préparé les repas et toute la maison est à nous. Le personnel a tout mis en ordre, des fleurs trônent sur tous les guéridons, les allées du parc ont été nettoyées, et nos peignoirs sont prêts et sentent bon la lavande. Alain met un point d’honneur à arriver le dernier, histoire que tout le monde s’extasie devant sa nouvelle auto, ou le complimente sur son bronzage tout frais. Il ne peut pas s’en empêcher. Il faut qu’il brille. Je fais comme si ça me plaisait, mais je dois dire que j’aime la simplicité.


Souvent, des amis de la famille sont là aussi. Pas toujours les mêmes, mais je les connais tous. Et ils sont un peu taillés dans la même étoffe. Ça complimente, ça minaude, ça félicite, ça fait des courbettes. Et Alain adore ça aussi. Le seul qui finalement ne montre pas son admiration pour Alain ou pour notre couple, c’est son frère. On dirait même que tout ça l’ennuie profondément. Il reste en arrière, un petit sourire forcé au coin des lèvres, et se fend de mots d’accueil rares et mesurés.


Un week-end sur deux, c’est le même rituel. Une fois tout le monde arrivé, c’est-à-dire une fois qu’Alain et moi sommes arrivés, nous nous retrouvons tous dans le grand salon de réception. Le majordome est là pour nous débarrasser de nos affaires pendant que le second vide les coffres des voitures pour monter les bagages. Champagne et petits fours, mondanités d’usage, sourires de convenance, discussions futiles sur le temps qu’il fait et les dernières réussites d’Alain, puis nous passons à table. Pendant ce temps, je sens que Christophe m’observe. Je fais mine de ne pas le remarquer, mais son regard est toujours ou presque dirigé vers moi. Nous n’avons jamais vraiment parlé tous les deux, et j’aimerais savoir qui il est, au fond. Mais il a l’air si timide, sans doute un peu écrasé par son frère. Je l’avais fait remarquer à Alain, déjà, qu’il était un peu distant vis-à-vis de Christophe. Mais il avait balayé ça d’un revers de main, me disant que son frère n’était pas de sa trempe, qu’il n’avait aucune envergure, aucune conversation, aucun avenir. J’avais trouvé ça un peu dur, un peu prétentieux, et surtout très déplacé. Mais j’avais gardé ça pour moi.


Un week-end sur deux, nous montons, Alain et moi, après le dîner, vers notre chambre. Ou plutôt devrais-je dire vers notre suite. Tout est luxueux dans cette demeure. Je me démaquille pendant qu’Alain se douche. Je l’observe dans le miroir, je cherche son regard, je cherche son envie. Je suis nue devant lui. Mais quand il me regarde, ses yeux ne me parlent pas. Il me fait son sourire commercial, et poursuit son lavage mécanique. Il enfile un peignoir en sortant, me donne une tape sur une fesse, puis rejoint le lit et allume la télé. Je le rejoins quelques minutes plus tard, propre et sèche. J’ôte mon peignoir pour m’allonger près de lui. Sa peau est douce et chaude, il sent bon. J’aurais envie qu’il quitte cet écran des yeux, qu’il m’embrasse, qu’il me caresse, qu’il me dise que je suis belle et qu’il a envie de moi.


À ces pensées, déjà, je sens une chaleur intense dans le bas de mon ventre. Il suffirait qu’il passer une main entre mes cuisses pour voir que je suis chaude, que je suis bonne à prendre là, tout de suite, même vite fait, même sans passion. Mais il regarde la télé, ne sent pas mes mains sur son torse, ne sent pas ma langue dans son cou. Alors je me fais plus entreprenante et je caresse son sexe. Mais lui aussi ne me parle pas. Quelques fois, j’insiste. Je descends entre ses cuisses pour le sucer, mais il me regarde à peine. J’arrive quand même à le mettre en état, mais Alain ne bouge pas. Il ne participe pas. Il se contente de bander et me laisser faire. Je le suce jusqu’à sentir son sperme jaillir, mais je ne sentirai pas ses mains sur ma peau, ni sa langue entre mes cuisses. Je dois me résigner à faire comme lui, regarder la télé jusqu’à ce que vienne le sommeil.


Un week-end sur deux, frustrée, je me demande ce qui me retient d’accéder aux demandes de quelques clients qui cherchent à me mettre dans leur lit. Mon mari est fier que je tienne son bras dans les soirées ou de m’exhiber devant ses connaissances et sa famille. Mais je n’existe pas pour lui. Souvent, pour ne pas dire chaque jour, j’aurais des occasions de m’envoyer en l’air. Mais la morale et mon engagement de femme mariée me tiennent. Je résiste, je louvoie, je me refuse. Tout est finalement assez prévisible chez Alain. Je ne sais pas pourquoi j’insiste. Peut-être ne verrait-il pas d’un mauvais œil que je cherche ailleurs la tendresse qu’il me refuse.


Encore que… Pour l’exciter, il lui faut des images, des images salaces. À la maison, de temps en temps, il me demande si je veux bien regarder un film X avec lui. Comme je sais que ça va le booster, j’accepte volontiers. Il achète les films sur internet, et les projette sur le grand écran du salon. Les films qu’il me fait regarder racontent tous un peu la même histoire, ou plus exactement, présentent les mêmes situations. Il y a toujours des histoires de tromperie, de secret, d’adultère, d’échangisme, de voyeurisme. La femme parfaite qui se laisse aller avec le jardinier, ou la mère de famille qui craque pour un représentant, ou la jeune mère qui se fait masser après son accouchement par un gros black et qui finit par ouvrir les cuisses, ou encore la femme mariée qui baise avec le patron de son mari. Des histoires salaces, mais des histoires quand même. Il ne s’agit pas que d’images. Il y a toujours un scénario. Alain ne fait aucune remarque, il se contente de regarder, ou plutôt d’admirer. Puis il vérifie que je suis aussi excitée que lui et sans autre forme de procès, me baise brutalement. Pendant qu’il me pilonne, il utilise le scénario du film que nous étions en train de regarder pour continuer de s’exciter.


Par exemple, si le film montrait une mère de famille écarter les cuisses devant le masseur, il me demande si j’aimerais ça moi aussi me faire baiser par un masseur bien monté. Ou s’il s’agit d’une femme qui se rend à la garçonnière de son jeune amant pour un après-midi de débauche, il me demande si mon jeune amant est aussi viril que celui du film. À chacune de ses questions, même les plus obscènes, j’ai compris que je devais non seulement répondre oui, mais le hurler et en rajouter. Ça l’excite. Il n’y a que ça qui l’excite. Ce n’est pas à moi qu’il fait l’amour, c’est à l’idée qu’il se fait de moi. Je conviens bien à sa position sociale et à l’idée qu’il se fait de la femme parfaite, mais c’est d’une grosse salope dont il aurait eu besoin. Et je suis tout sauf ça.


Comme un week-end sur deux, j’ai du mal à dormir. Je l’entends ronfler. Alors je me lève, je me rhabille, et je vais flâner dehors. Si j’ai de la chance, il fait une température agréable. Si j’ai beaucoup de chance, il fait même chaud. Je m’aventure jusqu’à la plage et j’observe les flots en pensant à ma vie, ou à mon absence de vie. Je pense à la famille que j’aurais voulu fonder, aux enfants qu’Alain me refuse, au bonheur auquel j’ai renoncé. Et souvent je m’endors là, quelques minutes, avant de regagner ma chambre.


Plusieurs fois, j’ai vu Christophe qui, lui aussi, semblait avoir de la peine à dormir. Jamais je n’ai jamais osé lui faire signe. Quand je le voyais, je me cachais, et j’attendais qu’il remonte pour bouger. Je ne voulais pas être obligée de lui dire pourquoi je ne trouvais pas le sommeil, que notre couple n’était pas celui qu’il croyait, que je n’étais pas très heureuse. Il semblait m’admirer, et je voulais que ça dure, qu’il ne me voie pas comme une pauvre femme. Je ne voulais pas baisser dans son estime en quelque sorte. Mais à chaque fois que je le voyais, j’avais une envie plus forte encore de m’approcher de lui et d’enfin lui parler.


Un soir de pleine lune, je l’ai vu rejoindre la plage. Je me suis cachée. Il est passé juste devant moi. La lumière était assez forte pour que je distingue ses traits d’ours. Il avait l’air renfrogné, triste et en pleine réflexion. Je suis restée tapie jusqu’à ce qu’il s’éloigne, me laissant la voie libre pour regagner ma chambre. Et j’ai été prise d’une folie soudaine.


J’ai suivi Christophe. Je l’ai vu s’éloigner vers la gauche, comme il le fait un week-end sur deux. Je savais qu’il allait revenir un peu plus tard, et j’ai hésité à le rattraper. J’ai préféré l’attendre, attendre qu’il revienne, lui faire la surprise. Quand ce mot m’a traversé l’esprit, je me suis dit que quitte à lui faire une surprise, autant que ce soit une vraie surprise, une surprise qui évite les questions. J’ai posé un à un mes vêtements sur le sable, tout en regardant Christophe marcher au loin. Il n’était plus qu’un petit point sur le sable fin. J’ai attendu qu’il revienne, qu’il s’approche assez près pour me voir, et je me suis dirigée vers l’océan. À marée basse, l’eau était assez loin. En marchant lentement, il me faudrait plusieurs minutes pour atteindre l’eau. J’ai pris mon temps, sachant qu’il me verrait forcément.


Je ne savais pas ce que je voulais précisément à ce moment-là, ni ce qu’il allait faire. Peut-être rentrerait-il directement en ayant juste jeté un œil à mon anatomie, de loin. Ou peut-être resterait-il un peu pour se rincer l’œil. Ou peut-être encore aurait-il le cran de m’attendre pour me voir de près, nue. Je n’en savais rien, mais tous les scénarios me convenaient.


J’ai ressenti une appréhension quand je marchais droit devant lui. Dès ma sortie de l’eau, j’ai vu qu’il était là, assis à côté de mes vêtements. J’aurais pu cacher mes seins d’une main, mettre mon autre main devant ma toison, mais j’ai préféré rester naturelle, offrir mon corps à ses yeux, le laisser me regarder. Après tout, je l’avais bien cherché.


Ma raison s’est échappée un peu plus à mesure que je marchais vers lui. Quand enfin j’ai pu voir ses yeux, j’ai su. J’ai su que je lui plaisais. J’ai vu dans ses yeux ce que ne vois plus dans ceux de mon mari. De l’envie. Du respect. Ils regardaient une femme. Moi. J’étais moi. J’étais là. Je me sentais présente, j’existais. Je sentais mon poids sur mes jambes, mes fesses toniques, mes seins peser. Je sentais mon corps ; tous mes sens s’étaient mis en éveil.


Je n’ai pas feint d’être surprise qu’il soit là, et je me suis comportée le plus naturellement possible.


J’ai demandé à Christophe de me tendre la serviette, ce qu’il a fait d’une façon assez maladroite, puis je me suis retournée pour m’essuyer. Je ne me sentais pas encore le courage d’affronter son regard. J’ai pris mon temps pour essuyer mes cheveux, puis mon torse et mes jambes. D’une certaine façon je lui laissais le temps de partir en courant, et je me laissais le temps de changer d’avis. Mais quand j’ai posé la serviette sur mon épaule en lui demandant de m’essuyer le dos, je savais que cette fois nous y étions. Ou bien il refusait poliment et partait, ou bien j’allais tromper mon mari.


Il s’est approché, a saisi la serviette, et a fait ce que je lui demandais avec application. Il n’a pas dérapé. J’avais envie qu’il dérape. Je me suis retournée, j’ai affronté son regard, j’ai saisi sa main, je me suis caressée avec, lui montrant le chemin. Je lui ai à nouveau tourné le dos pour me frotter contre lui. Je l’ai senti trembler, perdre pied. J’ai ôté son bermuda et saisi son sexe. Il était chaud, raide, doux. Je l’ai glissé entre mes cuisses en l’embrassant, pour qu’il sente la chaleur de ma salive et la moiteur de mon sexe. Puis je l’ai attiré sur la serviette, et nous avons fait l’amour.


Christophe m’a offert le paradis. Pas une parcelle de mon corps n’a échappé à son attention. Il m’a léchée, embrassée, caressée, me plongeant dans un abîme de délices oubliés. Puis enfin il m’a pénétrée, profondément, longuement. Nous nous sommes aimés tendrement, ne faisant qu’un dans une étreinte que j’aurais voulu éternelle. Mais il me faisait tellement de bien que ma jouissance est venue trop vite, fulgurante, étourdissante, me provoquant des spasmes puissants qui me remontaient le long du dos. Je crois bien que je n’ai pas pu retenir ma vessie tellement j’étais relâchée. Il a compris à ce moment-là qu’il devait accélérer pour me rendre encore plus folle, et il l’a compris sans que j’aie à le lui dire. Christophe avait compris mon corps, compris mes émotions ; nous étions dans un partage total, une extase parfaite. J’ai compris moi aussi qu’il allait venir, et j’ai ressenti le besoin de le sentir jouir au plus profond de moi. Ce n’était pas une envie, seulement, mais un véritable besoin, quelque chose d’impérieux, de vital. J’ai tenu Christophe par les fesses et je lui ai demandé de me faire ce cadeau. Nous avons partagé nos chaleurs. La sienne, celle de son sperme, était intense et suave ; il me transférait son âme, son cœur, sa vie.


Plusieurs fois nous avons refait l’amour cette nuit-là, sans échanger beaucoup de mots, mais en échangeant beaucoup de caresses et de tendresse. J’aurais voulu que cette nuit dure toujours, mais je savais que nous n’aurions finalement qu’un week-end sur deux pour nous retrouver, et si possible recommencer.


Le lendemain, Alain m’a reparlé de son loser de frère alors que nous reprenions la route. Pour une fois, je n’ai pas pris son parti. Ce n’était pas nécessaire. Christophe n’avait pas besoin d’être défendu. Et j’avais moi, besoin de lui. Ce fut une révélation.


J’ai quand même essayé de sauver mon couple de la déroute. Dès le samedi suivant, alors que nous rentrions de soirée, j’ai moi-même demandé à Alain de nous passer un film. Il s’était dit fatigué, mais j’ai insisté. Il a fini par accepter à condition que je choisisse moi-même le film pendant qu’il se douchait. Ça m’a donné l’occasion de voir l’étendue de sa collection sur son ordinateur. Il y avait de tout, même des choses abjectes qu’il devait se garder pour lui. J’ai fini par choisir un film où un vieux a épousé une jeune qu’il ne peut satisfaire, et invite des hommes à la maison pour la prendre devant lui alors qu’il se masturbe. Un film des années 70, un peu désuet, mais je n’avais trouvé que ça.


Alain est entré dans l’histoire assez facilement, se prenant pour le jeune qui sautait la bourgeoise devant le mari ramolli. J’ai fait comme la fille. Debout devant lui, j’ai ôté ma culotte et je me suis passé une main entre les cuisses. Puis je me suis assise sur lui pour le prendre en moi. Quelques mots vulgaires, quelques regards à l’écran auquel je parlais comme si je parlais à mon mari, et comme la salope du film, j’ai demandé à mon jeune amant de me « cracher sa purée bien au fond ». Alain a failli sortir du scénario à cette demande, lui qui préfère se branler sur mes seins, mais j’ai tenu bon.


Quelques semaines plus tard, j’ai annoncé à Alain que j’étais enceinte. D’abord coléreux, il a fini par se calmer quand j’ai mis en avant les avantages, pour son statut social, d’être père.


À la suite, nos séances de « baise » devant l’écran ont disparu. Il ne voulait plus me faire l’amour « dans mon état ». Heureusement, j’avais Christophe, un week-end sur deux, qui lui non seulement était heureux de me voir, mais aussi de m’honorer comme je le mérite. À mesure que je m’arrondissais, il me trouvait encore plus belle, alors qu’Alain me trouvait simplement… grosse. À l’évidence, mon enfant serait celui de Christophe. Je savais, la première fois que nous avions fait l’amour, que j’étais en pleine ovulation. Les femmes sentent ça parfaitement. Une excitation inhabituelle, une humidification importante, des seins douloureux, une extase encore plus intense, des signes qui ne trompent pas.


J’avais un peu peur qu’il se lasse, ou qu’il me veuille pour lui. Mais Christophe a compris sans que nous n’en parlions que je ne voulais pas changer de vie. Je n’avais rien d’autre à lui offrir qu’une distraction un week-end sur deux, même s’il m’est arrivé de lui dire que je l’aimais. Et au fond, c’est la vérité. Je l’aime. Mais d’une part je me dis que c’est impossible, et d’autre part j’ai peur que si nous décidions de tout plaquer pour partir ensemble, notre vie ne soit qu’un enfer. Alors nous vivons comme ça.


Il m’arrive de faire un détour par chez lui quand je vais voir un client dans sa région. Et nous en profitons pour nous retrouver. Nous passons du temps ensemble, discrètement, et profitons l’un de l’autre. Très vite nous avons décidé que nous ne prendrions aucune précaution quand nous faisons l’amour. Parfois j’en envie qu’il jouisse dans ma bouche, ou simplement de le masturber pour qu’il couvre mon corps de sperme, mais parfois aussi j’ai envie qu’il me remplisse, qu’il m’offre sa jouissance. Curieusement, c’est surtout quand nous sommes sur la plage que je ressens cette envie-là, peut-être pour retrouver les sensations exactes de notre première fois.


En ce moment je suis grosse. Ma troisième grossesse se passe à merveille et j’ai l’impression de découvrir Christophe à chaque fois que nous nous voyons alors que notre histoire dure depuis dix ans maintenant. Nos corps changent, mais pas nos sentiments. Je jouis de plus en plus fort, de plus en plus profondément. Il m’arrive encore de faire l’amour avec mon mari, mais c’est devenu rare. Il ne passe plus de films. Il va directement dans ses fantasmes, m’insulte, me baise comme une chienne, et je fais semblant d’aimer ça. Quand il me demande si mon amant me baise bien, je hurle que oui. On dirait qu’il a envie d’avoir mal, alors j’en rajoute. Ou plus exactement, je lui dis la vérité. Je lui dis que mon amant me faire jouir plusieurs fois de suite, que j’aime sa queue, que je mouille en pensant à lui, que j’aime qu’il me doigte, que j’aime qu’il me lèche la chatte, que j’aime qu’il regarde mon cul en se masturbant, que j’aime qu’il me crache dans la bouche, que j’adore qu’il m’encule. Et Alain, à ça, il ne peut pas résister très longtemps. Il se retire et jouit en m’insultant. La rage de l’extase lui transforme le visage comme s’il se tordait de douleur, puis il se douche et dort.


Quand j’ai annoncé ma grossesse à Alain, il n’a même pas paru surpris, et n’a posé aucune question. Il m’a juste répondu « si c’est ce que tu veux… » Pourtant je ne peux pas être enceinte de lui, et il le sait bien, puisqu’il ne s’est pas laissé aller depuis si longtemps en moi. Alors je me dis qu’il sait, et que ça lui convient. À moi aussi.