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n° 17328Fiche technique14855 caractères14855
Temps de lecture estimé : 9 mn
09/04/16
Résumé:  À six mois de ses noces, une future mariée fait la connaissance de sa nouvelle postière.
Critères:  ff fplusag cunnilingu -fhomo
Auteur : Sarah      Envoi mini-message
Colis piégés

La sonnette retentit. Quelques secondes d’attente, pendant que l’on vient ouvrir.



Regard étonné et interrogateur.



Question humiliante et qui touche juste.



Sourire malicieux et sournois de la petite factrice qui disparaît en sautillant dans les escaliers. Jalousie et doute dans l’esprit de la future mariée qui referme la porte brusquement.


Trois semaines plus tard, nouvelle rencontre.



Sensation de honte, prise en flagrant délit de jalousie. Mais pourquoi ? Cette jeune et jolie factrice ? Toute en sourire et pleine d’énergie, sympathique et naïve.



Ton bougon, nouveau renfrognement. La factrice est déjà partie. Elle referme la porte, s’étonne de son agacement. Puis Lucie surgit, mine des mauvais jours, nouvelle engueulade en perspective.


Samedi. C’est toujours samedi quand elles se voient. La petite factrice arrive devant la porte, un colis sur les bras. Elle sonne. Le temps d’attente avant que la porte ne s’ouvre s’est considérablement raccourci depuis leur première entrevue. Comme si… La femme prend son paquet, fait la bise à sa factrice. Oui, maintenant elles se font la bise. Trois, ici on en fait trois. Puis, elles discutent sur le palier. Des fois, dix secondes, puis elle s’en va, vite, vite, pas le temps. D’autres fois, un quart d’heure, quand rien ne presse. La jeune postière rit à gorge déployée ou sourit juste avec les yeux. Elle parle beaucoup, de tout de rien, raconte son travail, ses tournées, dit du mal des gens de l’immeuble. Sans méchanceté. Un jour, elle dit qu’elle s’appelle Juliette, comme ça elles sont à égalité, vu qu’elle voit son prénom tous les jours, Zoé. Juliette aime bien ce prénom.

Elle lui pose des questions sur les préparatifs du mariage, c’est pour bientôt ?



Mais le visage se ferme. Juliette n’insiste pas. Elle repart sur un autre sujet. Zoé décroche, n’écoute plus. Elle observe. Que c’est moche ces uniformes de la poste. Ces vestes larges, ce bleu foncé et ce jaune ! Et puis ces pantalons bouffants, informes, difformes. Et ces grosses chaussures, quel intérêt ? Il n’y a que la casquette qui trouve grâce aux yeux de Zoé. Ça lui va bien à cette gamine, ça lui ajoute une touche d’espièglerie.


Samedi. Encore un colis. Juliette la charrie :



Éclat de rire, mais là encore, Zoé se crispe, visage fermé en un instant.



Pas d’enthousiasme dans la voix.



Crise de larmes, sanglots, tout y passe. Juliette la prend dans ses bras, la laisse vider son sac. Les préparatifs en retard, les familles qui mettent leur grain de sel, la tension entre elle et Lucie, des disputes tous les jours, envie d’annuler. Puis, elle se calme peu à peu, reprend ses esprits, s’essuie les yeux, se mouche.



Déjà Juliette la salue, lui tourne le dos. Impulsion subite, dernière chance. Zoé fait deux pas sur le palier, tend le bras, attrape la main de Juliette qui se retourne, surprise. Zoé la tire à elle et dépose un court baiser à la commissure des lèvres de la petite factrice.



Samedi. Zoé attend derrière la porte. Samedi, une heure de retard. Zoé tourne en rond fiévreusement dans son salon. Samedi, deux heures de retard. Zoé s’inquiète, Zoé s’en veut. Juliette est malade ? Juliette est choquée ? Samedi, on sonne. Zoé court à la porte, ouvre vite.



Grands sourires. Juliette.



Bouteille de champagne.



Regard rapide dans le miroir à l’entrée. Le visage rouge, les traits tirés. Pas la peine de mentir.



Sur le canapé, Juliette enlève sa veste très laide et sa casquette. Longue crinière blonde qui tombe en cascade sur ses épaules.



Le bouchon saute, les flûtes se remplissent, les deux femmes trinquent. Juliette boit une gorgée, mais Zoé pose la sienne sur la table basse.



Moment de silence. Dans ce salon lumineux, éclairé par le soleil qui darde ses rayons sur la baie vitrée, sur ce canapé d’angle que recouvre un plaid soyeux pour les soirées fraîches devant la télé, deux femmes se regardent. Sans un mot, leurs yeux s’expriment. Le désir enflamme leurs pupilles, les respirations accélèrent, leurs doigts tremblent.


Juliette pose son verre, puis reprend sa place au fond du canapé. Elle attend. Elle a envie elle aussi. Mais c’est à Zoé de faire le premier pas. Zoé se lance finalement, l’hésitation, la morale, l’infidélité, elle dépasse tout ça, l’oublie pour profiter de ce moment. Elle rejoint Juliette sur le canapé et l’embrasse. Un baiser où elles expriment tout leur désir.


Il est long, un peu violent, plein de leurs envies refoulées, de ces non-dits, d’une certaine frustration. Zoé déshabille sa partenaire, elle n’en peut plus de ces habits qui l’enlaidissent. Les chaussures moches, mais pas ses petites socquettes rose pâle toutes mignonnes. Elle les laisse. Le pantalon trop large, mais pas sa jolie culotte de coton blanc. Elle la laisse. Ce sweat jaune poussin difforme, mais pas son soutien-gorge blanc sans prétention. Elle le laisse. Juliette veut se lever pour dévêtir Zoé à son tour, mais d’une main ferme, elle est repoussée dans le canapé. Elle assiste en spectatrice au strip-tease rapide de la future mariée. Sous sa robe légère, rien. Ou plutôt, tout un trésor, un délice qu’elle offre à sa jeune factrice.

En la rejoignant sur le canapé, Zoé se saisit de la casquette et la pose sur le crâne de sa propriétaire étonnée. Des yeux qui disent :



Un petit sourire pour toute réponse et Juliette termine elle-même son déshabillage. Culotte et soutien-gorge volent dans le salon et s’accroche au hasard, qui sur une chaise, qui sur une poignée de porte. Nues, les deux femmes se serrent l’une contre l’autre, leurs corps chauds, bouillants de désir, se frôlent puis se frottent. Zoé embrasse sa jeune partenaire de partout, ses mains découvrent les moindres parcelles de son corps, ne s’attardent nulle part, mais n’oubliant rien. Enfin, Zoé s’attaque aux parties intimes, cachées, sensibles.


Les seins durs et arrogants de la jeune postière sont léchés, aspirés, mordillés. Son ventre doux est embrassé, caressé, cajolé. Gourmande et dirigiste, Zoé s’agenouille au pied du canapé et écarte d’une main ferme les jambes de Juliette. La factrice prouve sa bonne volonté et fait le grand écart, tenant grand ouvert le compas de ses jambes. Offerte, elle s’abandonne à la langue experte de sa partenaire. Le premier contact l’électrise, la tend.


Elle se détend et se laisse aller, profitant du plaisir que lui donne Zoé. La langue a tôt fait de trouver le petit bourgeon de chair rose et joue avec. Tandis que le clitoris est tantôt léché, tantôt aspiré, les doigts de Zoé se glissent entre les lèvres gonflées de Juliette. Deux doigts qui glissent en elle et la liment lentement. Juliette est vite vaincue, un long soupir de plaisir s’échappe de sa gorge, elle referme les jambes sur la tête de Zoé, l’emprisonne momentanément.


Juliette récupère vite, la fougue de la jeunesse. Elle veut lui rendre la pareille. Échange de places, mêmes positions. Zoé voit la casquette s’agiter entre ses cuisses, elle veut voir le visage de Juliette ! Elle veut voir sa langue ! Elle lui vole son couvre-chef et s’en coiffe. La jeune femme rit, un brin moqueur, mais ses yeux sont toujours excités et très vite elle retourne à sa tâche. Elle s’applique, se venge, se concentre et bientôt Zoé jouit, en silence, juste un souffle long qui la laisse haletante.


Câlins, repos dans les bras, allongées sur le plaid, à même le sol. Caresses dans les cheveux, petits bisous dans le cou, mains qui traînent dans le dos, frissons, chair de poule, petits rires, petits cris et c’est reparti. Retour de flammes. Elles s’enroulent dans le plaid, se déroulent, roulent sur elles-mêmes. Leurs sexes moites frottent les cuisses. Les mouvements de hanches se synchronisent. La jouissance vient très vite, à l’unisson, deux cris en un. Juliette n’est pas fatiguée, elle en redemande. Elle se lève, s’installe à genoux sur le canapé, les coudes sur le dossier, un regard avide vers sa partenaire suffit. Zoé, les yeux d’une louve affamée, s’approche de ce corps magnifique en fusion et caresse le dos cambré, les reins, les fesses superbes.



Zoé sourit, la fait languir. Point de langue, mais des doigts qui parcourent les creux, les pleins. Puis, l’intime, les plis, mais toujours les doigts.



Presque un ordre, mais le ton supplie. Zoé lui accorde sa faveur et plonge son visage dans le sexe luisant de sa factrice préférée. Elle la lèche, la lape, la déguste. Sa langue se fait pointe et s’insinue dans la fente. Elle fouille, elle fouine. Accrochée au canapé, les doigts crispés, les phalanges blanchies, dents serrées et yeux fermés,

Juliette éclate. Un puissant orgasme qui la ravage et la terrasse. Juliette la boit, l’avale, puis la love entre ses bras. Recouvertes de leur plaid, les deux amantes se câlinent.



Sourires puis baisers tendres. Dernières étreintes avant le départ, la séparation. Juliette se rhabille lentement, Zoé reste nue sur ce canapé, la regarde s’enlaidir avec son uniforme de postière. Elle cherche sa casquette.



Moue de déception. Sourire rassurant.



Ultime baiser, appuyé, chargé de sentiments, d’émotions, de toutes ces choses qu’il n’est nul besoin de dire. Puis la porte se referme, Juliette est partie. Zoé se lève, il faut ranger…