n° 17333 | Fiche technique | 17476 caractères | 17476Temps de lecture estimé : 11 mn | 12/04/16 |
Résumé: Un week-end sur deux, moi et mon épouse retrouvons la famille dans la grande demeure familiale. | ||||
Critères: fh vidéox pénétratio -couple | ||||
Auteur : Tito40 Envoi mini-message |
Collection : Un week-end sur deux |
Fier de moi, de ma réussite, de mon travail, de ma femme, de ma famille, de ma maison, de ma voiture, de mes vacances, de ma montre de marque, de mon look sportif, de mes chaussures, fier de moi. On m’adule, on me vante, on me prend en exemple. Ma mère n’en peut plus de raconter mes exploits à ses amies bigotes. Des photos de moi sur les murs, des souvenirs de moi dans les conversations. Je sers d’exemple, de référence, de modèle.
Un week-end sur deux, je suis la vedette volontaire des réunions familiales. Dans cette grande demeure dont j’hériterai sans doute, mon épouse et moi arrivons les derniers. C’est presque une tradition, un rite. Nous avons tous rendez-vous à 18 heures, mais nous arrivons, nous, vers 19 heures. Personne n’a encore eu le toupet ou l’outrecuidance d’arriver plus tard que nous.
Ma mère me prend dans ses bras en me redisant combien elle est heureuse de me voir, puis me félicite pour ma bonne mine. Elle congratule Éloïse pour sa tenue et son teint, en lui redisant à quel point elle a de la chance d’avoir une belle-fille aussi resplendissante. Vient ensuite le moment de saluer les autres convives, qui nous accueillent toujours comme il se doit.
Ma sœur Myriam n’est pas de tous les week-ends. Elle est oblate et ne vient finalement que rarement. C’est pourtant toujours un plaisir de la voir, même si elle est très discrète. Elle a le don de me calmer, de me faire voir la vie autrement, de m’apaiser. En revanche, mon frère Christophe ne manque aucun week-end. Il n’a que ça à faire. Je ne lui connais aucun défaut à ce garçon. Le problème, c’est qu’il n’a pas davantage de qualités. Ou plutôt, c’est qu’il pense n’avoir aucune qualité. En réalité il en est pétri, mais il ne le sait pas.
J’aime taquiner Éloïse en lui disant que mon frère est un loser. Elle prend la mouche à chaque fois, comme si elle se faisait un devoir de le défendre. Il n’en a pas besoin. C’est un gars fiable, sérieux, travailleur, discret, efficace, bon vivant, bon ami, et fidèle indéfectible. Mais il est timide et manque de confiance en lui. C’est son seul travers.
Un week-end sur deux, j’observe les regards qu’Éloïse et lui échangent. Je me demande ce qui se serait passé entre eux si je n’avais pas existé et qu’ils s’étaient rencontrés par hasard. Il a à peu près tout ce qu’elle aime chez les hommes. Un regard franc, une bouille de gros nounours, un air rassurant, un physique solide, une âme de poète. Je n’ai rien de tout ça. Si Élo a craqué pour moi, c’est qu’elle aime son confort. Mais je sais à la fois que son amour pour moi est très relatif, et qu’elle m’est fidèle par conviction.
J’observe aussi les autres invités chercher le bon angle pour mater les fesses de ma douce, ou tenter de la frôler. Elle est naïve et n’y prête pas attention. Mais ça m’amuse.
Un week-end sur deux, je me livre de bonne grâce aux compliments, et je profite de la bonne chère et des vins prestigieux que m’offre ma maman. Puis vient le temps d’aller se coucher, moment compliqué pour moi, car je sais qu’Éloïse va me demander de la tendresse, et que je ne sais pas donner. J’aime recevoir, oui. J’aime qu’elle me touche, qu’elle me suce, qu’elle me masturbe, mais je n’éprouve aucun plaisir à la prendre. Les seuls moments que nous avons ensemble et qui m’excitent assez, ce sont les soirs où je mets un film X dans notre salon et que je la traite comme sont traitées les actrices à l’écran. J’ai tout à fait conscience d’avoir un vrai problème, et que j’aurais bien besoin d’un psy, mais j’ai trouvé mon équilibre comme ça, et personne ne me reproche quoi que ce soit.
Je n’ai pas de maîtresse. Je n’en ai jamais eu. Draguer est pour moi un acte nécessaire, mais ça ne va pas plus loin. Dès que je sens que la fille va dire oui, elle ne m’intéresse plus et je passe à une autre, comme le chasseur qui ne tirerait jamais, mais qui serait satisfait d’avoir eu la perdrix sans défense dans son viseur.
Un week-end sur deux, au moment de me coucher, j’évite de me montrer disponible. Je vois bien qu’Élo se trémousse devant le miroir en se démaquillant, mais je n’ai pas envie de ça. Et pourtant je l’aime. J’aime ce qu’elle est et qui elle est. J’aime sa façon d’être, sa façon de parler, sa façon de bouger. Mais me laisser aller est pour moi une corvée. Je veux tout contrôler, tout prévoir, tout maîtriser. Plus jeune, il m’arrivait de lâcher prise, mais passé le moment de pure extase, je me retrouvais comme nu. Qu’une femme ait de l’emprise sur moi est tout simplement inacceptable. Je dois maîtriser, tout maîtriser, c’est maladif.
Il m’arrivait de souhaiter qu’elle prenne un amant. Après tout, c’eût été bon pour son moral, et pas mauvais pour le mien. J’ai un tel complexe de supériorité que ça n’aurait rien ôté à ma virilité. Mais voilà, elle n’a jamais pris ce chemin.
Avec son consentement, nous regardions des films érotiques ou même porno, le samedi soir à la maison. Je choisissais volontairement des films avec des scénarios sur mesure. Des femmes qui trompent leurs maris, parfois sous leurs yeux. Des femmes bien rangées, au-dessus de tout soupçon, et qui rejoignent un étudiant endurant et performant pour se faire plaisir. Des femmes qui ont une aventure au boulot avec un collègue ou pire, avec leur patron. J’en avais même trouvé un qui racontait l’histoire d’une avocate, mariée, sérieuse en apparence, et qui ressemblait terriblement à Élo. Élo est avocate, elle aussi, et sa réputation était assez voisine. Seulement cette avocate était pénaliste alors qu’Élo est avocate d’affaires. Elle défendait des brutes épaisses, et ça tournait souvent à la grosse baise quand elle visitait ses clients. En regardant ce film avec elle, je l’avais provoquée.
En même temps que mes provocations verbales, j’avais joint le geste à la parole en lui passant une main entre les cuisses.
En deux temps trois mouvements, j’avais ôté sa culotte, je l’avais mise à quatre pattes, et m’étais introduit en elle d’autorité. Dans ces moments-là, bien que sachant qu’il ne s’agit que de fantasmes, je suis terriblement excité. Ce n’est pas elle que je baise, mais une vulgaire salope que je domine. Et là, ça m’éclate grave. Elle a joué le jeu, jusqu’au bout, allant jusqu’à inventer des choses bien grasses pour me pousser à bout. Elle m’a dit que son amant ne se retirait pas pour jouir, et a exigé que je « crache » dans son vagin.
Je n’aime pas ça en général. Je veux voir mon sperme jaillir. Je veux en contrôler le flux et la direction. Je n’aime pas qu’on me dise quoi faire. Mais pour une fois, j’ai accepté.
Il faut dire que la semaine précédente, notre relation avait évolué. En bien.
Comme un week-end sur deux, nous étions allés à la maison familiale. Comme d’habitude, je me suis refusé alors qu’elle se lovait contre moi. Je l’ai quand même laissé me sucer, jusqu’au bout. Pourtant, ce soir-là, j’avais eu envie d’elle. Sous la douche, je l’avais regardée avec envie, sans le lui montrer toutefois. Je l’avais trouvée belle, désirable, bandante. Et quand elle m’avait rejoint dans le lit, j’avais failli lui sauter dessus. Je n’avais aucune idée salace, juste envie de lui faire l’amour. Et une petite musique dans ma tête m’en a dissuadé, comme un signe indien. J’ai résisté, et joui dans sa bouche, sûr de la frustrer, et surpris de l’être moi aussi.
Quelques minutes plus tard, je l’ai sentie quitter le lit et je l’ai suivie. Je ne savais pas pourquoi. Presque à chaque week-end elle quittait le lit, mais je n’avais jamais éprouvé le besoin de savoir ce qu’elle faisait du temps qu’elle passait dehors. Ce soir-là, j’ai ressenti le besoin de savoir, de la voir, de la suivre.
J’ai tourné un moment avant de rejoindre la plage. Je l’imaginais trop peureuse pour s’aventure si loin de la maison. Et ce que j’ai découvert au bout du chemin m’a percuté violemment. Elle était debout, nue, et mon frère Christophe la tenait dans ses bras. La lune semblait n’éclairer qu’eux, sur la plage, avec en arrière-plan ses reflets brillants à la surface de l’océan au loin. Son bermuda était baissé aux genoux, et visiblement il la pénétrait, tendrement. Puis elle s’est allongée, et je les ai vus distinctement faire l’amour. Le bruit de la faible brise du soir masquait leurs bruits à eux, leurs souffles, leurs frottements, leurs râles peut-être. Ne venait jusqu’à moi que l’image d’un couple d’amoureux qui partagent un moment magique, une étreinte sublime. J’ai vite oublié que ma femme était là avec mon frère. Ce n’était qu’un couple en plein émoi, un couple qui ne fait qu’un, un couple qui s’envole. Et je me suis senti triste.
Depuis combien de temps durait cette aventure ? Est-ce qu’ils envisageaient de me le dire ? Est-ce qu’Élo allait me quitter pour lui ? Pourquoi avait-elle voulu faire l’amour ce soir avec moi alors qu’elle allait rejoindre mon frère juste après ? Qui était au courant ? Mille questions me venaient à l’esprit, toutes teintées de peur, peur de la perdre, peur de perdre la face, peur qu’elle soit amoureuse de lui.
Quand je les ai vus se figer et rester l’un contre l’autre, j’ai compris qu’ils avaient joui ensemble, sans prendre aucune précaution. Un amour total, définitif. J’ai eu mal à nouveau. Je me suis éclipsé. Quand Élo est rentrée, longtemps après, j’ai gardé les yeux fermés. Sa peau a touché la mienne et j’ai frissonné. J’avais peur, j’avais chaud, j’avais mal, et en même temps j’étais content pour elles, content qu’elle ait eu par mon frère ce que je ne peux lui donner, de la tendresse et de l’amour. Elle sentait la sueur, l’iode et le sperme, un mélange subtil qui sent l’amour.
Quand Élo m’a annoncé qu’elle était enceinte, j’ai cru que me vie se terminait. J’ai imaginé qu’elle allait me dire de qui et comment, mais vite j’ai réalisé qu’elle tenait à ne rien changer à notre couple, et j’ai joué le jeu. Je l’ai laissée vivre à sa guise, coucher avec mon frère, même enceinte, et jouir de lui.
L’idée m’a traversé l’esprit d’espacer nos visites à la demeure familiale, mais j’ai renoncé. J’étais cocu, de toute façon. Et c’est binaire. On est cocu ou on ne l’est pas. Et qu’ils aient eu un ou mille rapports sexuels n’y changerait rien. Alors cocu pour cocu, j’ai choisi de faire avec.
Éloïse est plus épanouie depuis. Elle me demande parfois de lui faire l’amour. Pas souvent il est vrai, mais à chaque fois je me dis qu’elle ovulait le week-end précédent et qu’elle préfère donner le change si par malheur elle était à nouveau enceinte.
Ainsi, elle m’a demandé un samedi soir de regarder une vidéo chaude avec elle. Je savais ce que ça voulait dire. Elle devait savoir que le risque était grand qu’elle soit déjà fécondée. Je lui ai choisi l’histoire, et très rapidement j’ai fait ce qu’elle attendait de moi.
Chassez le naturel, il revient au galop. J’étais derrière elle, profondément en elle, quand je n’ai pu m’empêcher de délirer.
Je n’avais pas menti. J’allais jouir. Bruyamment, brutalement, en lui claquant les fesses. Il me semble bien avoir vu une larme au coin d’un de ses yeux, une larme que j’aurais voulu être de joie. Et il me semble bien qu’elle aussi a joui, peut-être emportée par l’aveu qu’elle venait de me faire, « pour de faux », mais quand même elle l’avait dit.
Ainsi nous avons eu deux enfants que je sais être ceux de mon frère, mais ils me ressemblent, et je les élève bien. En tout cas j’espère. Et je les laisse côtoyer leur oncle à leur guise. Peut-être un jour viendra où des questions se poseront. On avisera.
Les enfants se portent bien, en tout cas, et c’est l’essentiel. Je travaille moins, je crâne moins, peut-être suis-je sur la bonne voie pour devenir adulte. Mais devenir adulte ne me permettra pas de corriger les erreurs du passé. Elles sont faites, et on ne peut pas comme au cinéma couper la scène qui ne vous plaît pas pour la tourner à nouveau.
Éloïse va parfois chez Christophe, je le sais. Elle profite de rendez-vous clients pour dormir avec lui. Elle me dit qu’elle dort à l’hôtel mais elle a oublié que son téléphone la localise. Et puis un week-end sur deux, quand il ne pleut pas, elle attend que tout le monde dorme pour aller faire un tour dehors. Je les ai suivis quelques fois ; c’est toujours aussi langoureux, aussi tendre, aussi amoureux. Je suis heureux pour mon frère que la réussite a oublié, mais qui obtient de ma femme tout ce qu’il veut, sauf sa vie.
Il leur est arrivé de faire l’amour dans la maison quand il pleuvait, mais ils semblaient moins à l’aise. Ils ne voulaient pas qu’on les surprenne. Le garage, ce n’est pas très confortable. L’arrière des voitures non plus.
Un samedi soir chez nous, alors que les enfants étaient couchés, Élo m’a proposé un film. Je savais ce que ça voulait dire. J’ai joué le jeu, mais j’ai choisi le film. Un film dont le héros est un voyeur, quelqu’un qui prend son pied en regardant. Et je lui ai demandé de faire le spectacle pour moi, de se masturber devant moi, de se donner du plaisir devant moi. Elle a voulu me faire croire qu’elle avait envie de moi et tenté de me chevaucher, mais j’ai résisté.
En la défiant du regard, je lui montrais que je voulais me masturber jusqu’au bout.
Elle a compris qu’elle n’y arriverait pas, et c’est les yeux clos qu’elle s’est donné du plaisir, allongée à côté de moi, avant que je ne décharge sur ses seins.
Quelque temps plus tard, elle m’annonçait sa grossesse. La troisième. Sauf que cette fois elle ne pouvait pas être enceinte de moi. Elle le savait. Je le savais.
Un jour j’hériterai de cette maison. Élo aura passé l’âge des galipettes et peut-être aurons-nous une vie « normale ». Les enfants viendront nous voir avec leurs conjoints. Peut-être aurons-nous la chance d’avoir des petits-enfants aussi. Christophe sera de la partie, et peut-être un jour rencontrera-t-il une femme rien qu’à lui, qu’il nous présentera.
Un week-end sur deux, nous accueillerons la famille et les amis. Nous ressasserons nos souvenirs, enfin, pas tous.