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n° 17370Fiche technique10830 caractères10830
Temps de lecture estimé : 7 mn
08/05/16
Résumé:  Un homme et une femme font l'amour pour la première fois. En rêve.
Critères:  fh douche cérébral revede voir fgode pénétratio
Auteur : Le Luneux
En passant

L’air de la nuit est frais ; nous sommes sur le parking devant l’immeuble. Elle se rapproche de moi, bascule la tête en arrière en m’offrant à voir sa gorge nue, un peu de son décolleté aussi. Elle lève son bras tendu vers le ciel et me montre les étoiles qu’elle connaît : Vénus bien sûr, l’Ourse, Orion le chasseur…


Il y a bien plus que des étincelles dans ses yeux. Dans la fraîcheur nocturne, nos corps s’assurent de leur présence mutuelle en irradiant une douce chaleur ; ils s’attirent imperceptiblement l’un l’autre tout en tourbillonnant à leur vitesse propre, comme le font les astres entre eux depuis que l’univers a été créé. L’air de la nuit est frais ; il faut rentrer.


Je ne refuse pas un thé chaud ; je n’en refuse jamais d’ailleurs. L’agréable soirée touche à sa fin, mais la nuit est encore jeune ; nous nous asseyons sur le tapis pour prolonger la discussion. Il n’y a pas de rôle à jouer ce soir, rien à vendre, juste un moment trop rare dont nous voulons pleinement profiter.


On ne peut pas trouver de position confortable assis par terre, à moins d’être sur un bon coussin, alors nous bougeons. Dans cette recherche d’une position plaisante, à l’avenant de la discussion, elle met en valeur tour à tour une jambe, une épaule, sa taille, de nouveau une jambe, puis son cou. Je n’en ai que vaguement conscience, parce que je ne vois que son visage. Ce qui me frappe ce ne sont pas tant ses yeux qui pétillent doucement en me regardant, que ses lèvres qui forment toujours un sourire ; pas un sourire poli ou de circonstance pour marquer l’ironie par exemple, mais un vrai rayon de lumière qui me dit malgré elle que ma présence est la bienvenue dans son antre, qu’elle se sent bien malgré mon intrusion.


Imperceptiblement, nous nous rapprochons, par à-coups, à chaque petit rire, à chaque hochement de tête. Dans l’espace les planètes s’attirent par la force de la gravité ; nous ne sommes pas des planètes et la force d’attraction entre nous n’a rien de mécanique, mais elle répond à une loi qui est aussi très ancienne. Elle est là, constante, irrésistible et terriblement réelle. Vient le moment où nous sommes si proches qu’il n’est plus possible de l’ignorer. La lune se dirige lentement vers le soleil et tous deux s’éclipsent sans un mot dans la nuit.


Elle n’a pas reculé quand je me suis approché. Elle aurait pu ; j’ai de la chance. Ses lèvres sont aussi douces que j’aurais pu l’espérer. « Un aveu qui veut se confirmer… un secret qui prend la bouche pour oreille… une façon d’un peu se goûter l’âme » Durant cet instant infini, je crois que j’oublie de respirer. Je la serre dans mes bras et nous roulons par terre. Les bouts de nos langues se cherchent le long des lèvres d’abord, puis finissent par se rencontrer, et se caresser intimement.


Nous ne nous séparons que pour nous relever et aller dans la chambre. Nos vêtements sont vite jetés à terre. C’est nus que nous nous enlaçons de nouveau pour tomber sur le lit qui n’avait pas été fait. Je sens la pointe de ses seins contre ma peau et elle doit sentir mon sexe chaud sur son bas-ventre. Je passe sur elle et écarte ses bras que je maintiens fermement sur le lit. Je prends quelques secondes pour graver son visage dans ma mémoire, les yeux souriants, les lèvres entrouvertes par le désir. Ses halètements soulèvent sa poitrine par à-coups ; ses seins aplatis et offerts m’attirent : ma véritable cible est là. Je plonge le visage vers la base de son cou pour mordiller l’épaule puis lentement remonte mes lèvres vers l’oreille, et enfin la nuque. Les bras bloqués, elle ne peut que basculer la tête vers l’arrière et bouger son bassin pour évacuer la tension qui est en elle. Elle pousse un premier gémissement de plaisir qui ne fait qu’augmenter mon désir.


Un sanglier qui couvre une biche ne sait pas s’il doit se comporter selon sa nature bestiale ou au contraire se montrer prévenant, eu égard à la délicatesse de sa compagne. Il n’y a pas de réponse absolue, si ce n’est que le bon comportement est quelque part entre les deux. De toute façon, la raison s’efface rapidement devant l’instinct. Le langage des corps, à moitié conscient, est le seul guide qui permette d’atteindre la communion tant convoitée.


Je lui lâche une main pour explorer la cambrure de ses reins, le galbe de sa cuisse. Ma bouche se dirige vers les tétons que je veux mordiller. Elle pose sa main libre sur mon dos pour me serrer contre son corps alangui. Nous continuons ces caresses quelque temps, puis je lève sa jambe que j’amène sur mon épaule. Nos sexes se rencontrent pour la première fois. Le baiser des lèvres basses sur mon gland l’invite à les transpercer sans plus attendre. Son intérieur n’est que douceur et tendre chaleur. Je le visite plusieurs fois avant de varier le rythme. À chaque changement je regarde son visage pour savoir ce qui lui fait le plus d’effet ; je suis satisfait quand j’entends un gémissement que j’essaie de prolonger en accélérant ou en allant plus loin. Je sais que ce n’est pas la bonne méthode, mais je ne me contrôle déjà plus entièrement.


Je sors pour la faire mettre en levrette. Je retourne à l’intérieur sans attendre et reprends les caresses intimes en la guidant de mes mains sur ses hanches. Je n’aime pas beaucoup cette position qui me coupe de ma partenaire, mais la vision de la petite porte arrière fermée m’excite toujours énormément : un jour je l’ouvrirai et saurai ce qu’il y a derrière. Gémissante, elle serre le drap blanc dans ses poings, les yeux fermés ; elle est au moins autant partie que moi. Je l’attrape alors par les cheveux et tire pour la forcer à se cambrer. Je fais encore quelques mouvements et la redresse pour l’amener à moi. Je ne peux plus bouger, mais nous nous embrassons longuement sur les lèvres, nos corps chevillés ensemble par les sexes.


Je suis proche de la limite et je lui demande de se remettre sur le dos. Je tiens ses deux jambes écartées et elle se touche pendant que je me prépare à lancer mon ultime charge. Je la trouve vraiment belle ; elle mérite que je fasse de mon mieux. Je fais entrer ma clef dans la serrure qui lui débloquera un orgasme, j’espère. Au lieu du va-et-vient, mon bassin fait un mouvement circulaire qui fait se frotter nos pubis. Sa réaction est immédiate et je me délecte de son plaisir. C’est ainsi que je jouis en elle, laissant ma semence se mélanger à son suc bienveillant.


Je sors et m’allonge sur le dos, satisfait et fatigué. Mais elle n’en avait pas fini avec moi. Prenant le dessus, elle couvre mon torse de baisers, tandis que sa main s’active sur pour me sortir de ma torpeur. En quelques minutes, son corps vibrant de désir met ma verge au diapason, en érection. Elle descend lentement pour me prendre dans sa bouche et je pousse un soupir de contentement. Mais je veux lui rendre la pareille et je glisse sur le drap pour me trouver sous elle. Juste au-dessus de moi il y a sa fente, humide de nos récents ébats, avec son bouton écarlate à l’extrémité. J’approche mon visage de sa douce toison et excite furieusement du bout de langue le clitoris. L’odeur est forte, mais elle m’enivre. Les mains sur ses fesses, je fais glisser l’index pour lui titiller l’anus ; je ne sais pas si cela lui fait de l’effet, en tout cas elle n’arrête pas ses caresses. J’essaie de calquer mes mouvements sur les siens, accélérant et ralentissant ensemble, sous ses ordres.


Puis elle se relève, vient m’embrasser pour partager le mélange de nos fluides corporels et s’empale sur mon sexe raidi, bien droite. Elle fait aller son bassin d’avant en arrière à un rythme lent qui semble la satisfaire ; des gémissements à demi-étouffés accompagnement ce mouvement. Je tends les mains vers ses seins que je pétris sans brusquerie ; parfois, je coince un téton entre le pouce et l’index et je serre un petit peu, juste ce qu’il faut pour la voir réagir. Son corps souple se fait de plus en plus exigeant. Je lui dis que je vais bientôt craquer, pour la seconde fois. Elle se met à bouger plus vite et à se toucher elle-même pour augmenter son excitation. La voir dans cet état augmente la mienne et elle m’arrache plusieurs râles de plaisir orgasmique.


Elle s’allonge à côté de moi, sa main s’activant toujours sur son sexe gonflé. Je me rends compte que je n’ai pas entendu son plaisir, alors je prends le relais avec ma main. Deux doigts entrés dans sa fente poisseuse de deux éjaculations, je travaille son point le plus sensible ; ma bouche est tout entière consacrée aux tétons que je mordille. Il faut peu de temps de ce traitement de choc pour l’entendre enfin crier et pour que son corps s’arc-boute violemment. J’accélère alors afin de prolonger cet état de grâce autant que possible. Je me dis alors que je trouverais très excitant qu’elle ait un godemichet vibrant enfoncé profondément dans le cul… Et je le vois, rose, énorme, planté entre les fesses serrées de la jouisseuse arquée dont l’orgasme ne semble jamais devoir finir.


Cette vision me paraît d’abord incongrue, puis franchement illogique et finalement impossible : ce truc n’était pas là avant ! Alors la pièce se met à basculer. J’ouvre de nouveau les yeux. Un rai de lumière passe par-dessus le volet. Il fait jour. Je suis seul dans une pièce fermée où il y a un seul lit. Ce n’était qu’un rêve ; cet éveil est quelque peu rude.


Il y a des bruits dans l’appartement : elle est réveillée ; je me lève. Je suis accueilli par le sourire frais et charmant de mon hôtesse. Elle veut se laver. Je m’installe dans un fauteuil et j’écoute les bruits de la douche. J’imagine très bien l’eau coulant en fine résille scintillante sur sa peau : partant de l’épaule, elle glisse sur ses seins, le haut de son ventre, ses hanches et l’aine, jusqu’à frôler cette fleur délicate que je n’ai pas cueillie, puis coule long de ses cuisses jusqu’à tomber à ses pieds au terme d’un si charmant voyage. Je me fais la réflexion qu’elle aime beaucoup se doucher, parce qu’elle s’était certainement lavée avant mon arrivée la veille. Alors je souris pour moi seul : peut-être que ce rêve est en fait notre rêve et que la fleur sauvage a eu une montée de sève. Je ne saurai jamais si cela est vrai, mais cette pensée me réchauffe le cœur.


Le Luneux