n° 17379 | Fiche technique | 25836 caractères | 25836Temps de lecture estimé : 14 mn | 16/05/16 |
Résumé: Anne reçoit un appel téléphonique qui, elle ne le sait pas encore, va changer la suite de son existence. Le drame obligera chacun de nos protagonistes à remettre en question leurs certitudes. | ||||
Critères: fh jeunes frousses rousseurs collègues uniforme prost voiture amour cunnilingu pénétratio confession délire | ||||
Auteur : Patrick de Toscane Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Anne Chapitre 03 / 03 | FIN de la série |
Résumé de l’épisode précédent : « Le jour d’après… »
Son existence submergée par ses vies d’épouse et maîtresse, Anne Montaigne a parcouru cinq cents kilomètres pour rejoindre cet amant qui ne quitte plus ses pensées. Au petit matin, elle reçoit un appel qui va bouleverser sa vie.
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Par une nuit humide et glacée, une voiture sombre, gyrophare allumé, filait sur les routes sinueuses du Haut-Doubs. À son bord, deux agents du commissariat de Pontarlier. La brigadière aux taches de rousseur serrait entre ses doigts, une pochette, alors que son supérieur feignait son absence.
Elle se tourna vers l’adjudant-chef et détailla son visage de bon vivant. Il resta muet, avant de grimacer.
Célia remua ses doigts sur sa tresse rousse, avant de la replacer derrière son épaule.
La jeune femme pouffa et l’homme posa brièvement sa grosse main sur les doigts croisés de la jeune femme.
Dans le petit village de Verrière-de-Joux, un incendie vivait ses derniers instants. Les soldats du feu allaient maîtriser dans quelques minutes, ces flammes qui avaient détruit l’habitation. La voiture de la police s’arrêta à la hauteur d’un panneau : « Le chalet des sapins ». Célia et Bernard marchèrent vers le capitaine des sapeurs-pompiers.
Les deux hommes se saluèrent chaleureusement.
Le capitaine esquissa un sourire et son regard se détourna sur la présence féminine :
L’un des pompiers se tourna vers le capitaine et hurla une phrase inaudible. En voyant l’absence de flamme et la lance au sol, le couple d’officiers se rapprocha du sinistre.
La jeune femme rousse soupira, avant de regarder autour d’elle.
Le chef ne répondit pas. Il détourna les yeux vers la grosse voiture qui venait d’arriver. Il fit quelques pas vers le véhicule qui venait de se garer grossièrement. Bernard abandonna Célia et s’activa en direction du mari d’Anne.
Bernard lui empoigna le bras.
Le mari baissa les yeux.
Raymond resta là à contempler les restes du chalet qu’il avait acheté pour sa femme.
Trois heures du matin
La voiture de police quitta les lieux. Célia nota quelques lignes supplémentaires sur son bloc-notes, puis elle souffla en tournant le regard vers son supérieur.
Elle tendit ses doigts derrière la nuque et joua avec sa natte.
Le chef lui esquissa un sourire. Célia posa sa main sur la cuisse de son supérieur.
La voiture éteignit ses gyrophares et Bernard emprunta un chemin forestier. Il avança pour se mettre à l’écart de la route principale. Il coupa le moteur.
Libérée de sa ceinture de sécurité, Célia se tourna vers lui et ils s’embrassèrent… La dernière ceinture se déboucla et une main à la peau claire déboutonna la braguette au paquet enflé. Bernard serra sa subalterne contre lui, plus fort et son souffle s’emballa…
Il déplaça sa main gauche plus haute sur la nuque de Célia, avant de retirer l’élastique qui maintenait sa natte. Sa main libre glissa dans le dos de la rouquine et ses doigts se faufilèrent pour apprécier une paire de fesses fraîches.
Célia repoussa Bernard et libéra grossièrement ses cheveux. Elle inclina son corps et dirigea précautionneusement sa bouche vers le gland qu’elle avait décalotté entre ses doigts.
Bernard s’étira sur le siège… Il renversa la tête, ferma les yeux et apprécia cette jeune bouche autour de son sexe mature. À l’aveugle, il finit de dénouer les cheveux pour y noyer ses doigts entre les mèches électriques. Célia animait sa bouche avec un certain professionnalisme.
Soudainement, elle grogna de bonheur en sentant une main donner la réplique dans sa culotte. Les doigts virils examinèrent la vulve dans ses moindres recoins et une mouille épaisse se répandit.
La petite rousse s’activa et son chef bougonna sur le redoublement d’appétit de sa subalterne.
Célia se concentra sur le gland brillant de salive. Sa main droite étira fermement le prépuce et elle téta l’ogive sensible. Les mains du chef se cramponnèrent sur le volant et il hurla… Il tendit son dard dans cette gorge paradisiaque et se rependit silencieusement en de nerveuses giclées.
10 heures du matin
Au-dessus du chalet des sapins, un ciel nuageux et une pluie fine soulignaient la laideur de la tragédie. Une grosse voiture vint s’arrêter près d’une fourgonnette rouge. La portière s’ouvrit et il fallut quelques secondes à Anne Montaigne pour réaliser l’authenticité des dégâts. Elle fit quelques pas en direction du chalet bruni par des débris calcinés. Elle dépassa les deux extincteurs posés là et s’immobilisa. Ses yeux se remplirent de larmes et elle sanglota quelques secondes, avant qu’un bruit de portière ne lui insuffle un peu de courage.
À quelques kilomètres de là, au commissariat de Pontarlier, cela faisait une heure que Raymond échangeait avec l’adjudant-chef. La victime trouva un soutien psychologique à travers l’humanité du couple d’officiers. Bernard avait ouvert une enquête préliminaire et pour cela, il avait besoin de témoignages. Raymond concéda que son couple n’avait plus la fraîcheur d’autrefois, mais que son salaire à quatre zéros permettait à son couple d’entretenir l’illusion chacun de son côté. Le chef lui demanda de détailler son emploi du temps, Raymond haussa le ton, avant de fournir le nom d’une de ses amies.
Les deux aiguilles de la pendule murale allaient se fondre pour midi. Bernard termina le procès-verbal par une autre question : y aurait-il une personne pour en vouloir à sa femme ? Raymond lâcha les noms de Patrick et Bertrand.
Le sexagénaire sortit de l’interrogatoire la tête basse. Une chaise glissa sur le sol du couloir et le mari leva les yeux vers Anne.
Elle se précipita vers lui et ils s’enlacèrent. Il la rassura de douce parole, alors qu’un troisième homme s’immobilisa devant la scène. Patrick observa les retrouvailles avec les mâchoires serrées, mais il resta digne devant les messes basses du couple qui l’ignorait. Le couple marmonna durant de longues minutes…
Soudain, la porte du bureau s’ouvrit :
Raymond embrassa la joue de sa femme et la quitta. Il croisa Patrick et les deux hommes s’ignorèrent.
L’interrogatoire fut plus difficile. Les nerfs rongés par l’idée que quelqu’un souhaite sa mort, Anne décida de ne plus mentir. Elle leva les yeux sur l’adjudant-chef et se confessa : la nuit dernière, elle avait bien dormi à Paris avec Patrick Mermet, son amant. Quand Bernard lui demanda si quelqu’un pouvait lui en vouloir, elle ne voulut pas omettre ses soirées secrètes chez Odile.
Dans le couloir du commissariat, Anne se retrouva seule avec le nouvel homme de sa vie. Patrick ne lui démontra pas d’enthousiasme et elle s’étonna de ne pas être étreinte.
L’écrivain resta calme et Anne ajouta :
Une voix autoritaire résonna dans le petit couloir.
Anne serra ses doigts sur le bras de Patrick.
Il entra et prit place sur le siège encore chaud d’un séant qu’il avait aimé. Il confirma les dire de la femme avec qui il avait passé la nuit.
L’adjudant-chef soupira…
Bernard soupira et plongea Patrick dans une intense réflexion.
Patrick ne dit rien et se leva. L’homme lui demanda de s’asseoir et il s’assit de quart.
Patrick signa le procès-verbal.
La porte qui donnait sur le couloir était lourde. Anne se leva pour accueillir son amant.
Inquiète, elle s’approcha plus près.
Le visage d’Anne se désola, avant de se figer. Elle tourna le dos et s’éloigna de quelques mètres…
Elle se tourna vers lui.
Patrick tourna en rond…
Il posa son regard sur les yeux larmoyants et mima un non, avant de s’en aller.
Anne resta seule au milieu du couloir.
La police scientifique confirma l’origine criminelle. Durant trois semaines, Anne retourna simplement vivre sous le toit de son mari.
Bertrand fut un temps suspecté, mais l’enquête ne donna aucune piste sérieuse.
Raymond et Anne Montaigne décidèrent d’un divorce à l’amiable. L’enquête sur l’incendie volontaire piétina encore quelques semaines, avant que le procureur de la République ne ferme le dossier.
Abandonnée, Anne quitta la région. Elle investit une partie de son argent gagné dans une exploitation dans le Midi.
Fin printemps 2016
Sur l’autoroute du soleil, un homme roulait en écoutant la musique d’un vieux tube des Byrds. Derrière ses lunettes noires, Patrick esquissa un léger sourire au refrain : « Eh Mister tambourine man, play a song for me! ».
Quelques heures plus tard, sur une route secondaire de l’arrière-pays varois, la voiture avançait prudemment en soulevant un panache de poussière. Tout contrastait avec le Haut-Doubs à commencer par la luminosité qui faisait revivre ses sens après un hiver engourdissant. Le véhicule s’arrêta à une petite intersection. Le conducteur fronça les sourcils en détaillant les deux pancartes : celle de droite indiquait un moulin à huile à 1,5 kilomètre, mais l’homme aux lunettes esquissa un sourire en lisant sur l’autre :
Les signes d’une sécheresse imminente lui rappelaient son enfance avec ces migrations aoûtiennes. Aujourd’hui, il y venait pour retrouver quelqu’un.
Deux piliers marquaient l’entrée de la bastide. Patrick remonta le chemin qui caillassait le bas de caisse de sa voiture jusqu’à une grande cour. Il s’arrêta devant la demeure et descendit de sa voiture. Il ne put résister à finir sa bouteille d’eau, autrefois glacée tout en observant les proches alentours. C’était la fin de l’après-midi, trois vieilles autos poussiéreuses stationnaient près d’un puits.
Une femme d’une vingtaine d’années sortit de l’obscurité de la maison.
L’air de famille lui indiqua qu’il ne s’était pas trompé… Il ôta ses lunettes et s’approcha de la jeune femme en tenue de lin.
Patrick hésita… Il avait plusieurs fois envisagé cette douloureuse possibilité : celle de ne pas être désiré ! La jeune femme fit un pas et le dévisagea plus attentivement.
Patrick détailla les alentours à la recherche de sa quête.
L’écrivain détailla le regard si familier, une boule se noua dans sa gorge.
Elle lui tendit la main avec un large sourire.
Patrick lui serra la main.
Il resta silencieux, éternellement coupable de l’avoir abandonnée quatre mois plus tôt.
Patrick contourna la demeure, guidé par le bruit d’un tracteur et au fur et à mesure qu’il marchait, il sentit le sol vibrer. Le vent tiède s’introduisit dans les manches courtes de sa chemise et il apprécia cette caresse.
Un tracteur ronronnait et Patrick aperçut un homme avec une grosse télécommande. Une pince autour d’un olivier secouait l’arbre à lui faire perdre ces branches, mais seules les olives tombaient sur un filet étendu au sol.
Patrick entrevit une femme d’allure maigre portant un chapeau de paille. Elle supervisait le travail. Il resta là à la redécouvrir à savourer discrètement cette présence qu’il trouvait toujours si sensuelle.
Le tracteur se retira et l’homme vint aider Anne à replier le filet pour regrouper les olives. Anne mit un genou à terre et remplit sa caissette.
Elle se dressa sur ses jambes et emporta une partie de sa récolte jusqu’à l’arrière d’un gros 4x4. Patrick aurait passé des heures à la regarder. Anne lui rappelait un peu Meryl Streep dans « Out of Africa » : en plus de son chapeau de paille, elle portait un large pantalon et un t-shirt.
Une brise revêche chahuta Patrick… et Anne leva les yeux dans sa direction. Ils s’observèrent silencieusement… Anne détourna son regard vers le tracteur et avança vers son employé avec qui elle échangea quelques mots, avant de venir à la rencontre d’un ancien ami.
À présent, l’un en face de l’autre, ils ne se regardaient plus. Anne avait changé, elle n’était plus cette épouse angoissée par une double vie, mais simplement une femme libérée qui ne devait plus rien à personne.
Elle ôta son chapeau et Patrick se concentra sur elle :
Exempte d’émotion, Anne leva son regard sur lui.
Anne regarda autour d’elle.
Patrick baissa les yeux.
Le visage d’Anne s’humanisa et elle montra le champ d’oliviers.
Elle se retourna une nouvelle fois sur son exploitation.
Ils se blottirent l’un contre l’autre… Longtemps…
L’homme au tracteur quitta le site avec le soleil couchant.
Dans la chambre aux murs de chaux, le jour déclinait sur un couple agenouillé en face à face sur un lit. Anne et Patrick ne s’empressèrent pas pour se dévêtir et restèrent ainsi dans l’intimité pour se redécouvrir par des caresses malhabiles.
Leurs bouches se goûtèrent longuement pendant qu’une paire de mains découvrait la fragilité d’un t-shirt moulant sur un corps chétif…
Anne déboutonna la chemise du fantasme de ses nuits et elle tendit ses lèvres vers le torse retrouvé. Lui effleura la petite poitrine, avant de plonger ses doigts vers le bouton d’un pantalon. Il révéla un petit ventre nu et sa quête ne tarda pas à révéler un shorty.
Anne ôta son habit et s’agenouilla dos à lui. Elle blottit ses fesses contre l’appendice.
Elle se posa sur ses deux mains. Patrick déposa ses doigts sur le dos frais pour repousser le t-shirt, effleurer l’attache du soutien-gorge… Il se pencha sur son dos, son érection poussa le fessier et il glissa une main vers la poitrine. Anne soupira et se redressa, cette fois-ci, ses deux seins furent capturés par les mains fermes. Elle renversa sa tête en arrière et gémit bruyamment, avant qu’il ne lui ôte son t-shirt. Elle tendit les doigts vers la hanche et une braguette. Patrick déboutonna son pantalon, Anne l’aida avant de le faire s’allonger sur son lit.
Anne s’imposa du regard et réalisa que son divorce allait être consommé. Elle se pencha vers le torse du nouvel homme de sa vie et le baisa, avant de descendre sur son ventre… Elle laissa ses doigts effleurer vicieusement le membre tendu sous le boxer…
Tous les deux restaient étrangement en sous-vêtements et Anne vint s’asseoir sur le ventre, face à Patrick. Il posa ses doigts sur les hanches étroites et nerveuses. Elle posa ses mains à plat sur le torse et descendit lentement sa bouche pour quérir un énième baiser.
La nuit était tombée dans le domaine. La fenêtre de la chambre grande ouverte laissait passer une onde de fraîcheur sur les corps fiévreux. Entre soupirs et râles, les cigales imposaient leurs chants à cette nuit méditerranéenne.
Un boxer et un shorty avaient rejoint la pile des vêtements sur le sol de la chambre. Nus, le corps luisant, ils n’avaient pas changé de position… Le membre dressé avait trouvé refuge dans le ventre d’Anne. Elle posa sa main droite derrière ses fesses et ses doigts se déployèrent sur deux abricots pleins de jus…
Anne se souleva… Son sexe délivra celui de son compagnon et elle se hissa plus haut vers le visage… Patrick colla sa bouche sur la vulve aux grandes lèvres écartelées. Sa langue s’invita pour la fouiller…
Anne prit ses petits seins en main. Ses tétines congestionnées pointaient au travers de ses petits doigts. Cela faisait des minutes que Patrick suffoquait prisonnier entre les cuisses, elle anima son bassin et son sexe sur la bouche enflammée. Ses mains remontèrent, ses doigts effleurèrent une nouvelle fois sa poitrine, avant qu’ils ne se perdent dans ses cheveux. Elle poussa un premier cri.
Une série de gémissements dégénérés meubla la chambre. Elle glissa une main sur sa bouche, alors que sa chatte coulait dans la bouche insatiable. Elle retrouva ses esprits et se cramponna sur le montant du lit près du mur.
Anne ne sentit pas tout de suite la bouche quitter son sexe engourdi. Patrick se dégagea. Elle tourna la tête vers lui et le découvrit derrière elle au garde-à-vous. Elle baissa les yeux et tendit son fessier vers lui, il empoigna ses hanches fermement et la verge tressauta… Il tenta vainement de la saillir, l’excitation à fleur de peau et il loupa une nouvelle fois l’orifice…
Rabaissé, il s’irrita et lutta en vain avec ses doigts contre l’égoïsme de cette troisième jambe… Patrick captura le frêle bassin et fit parler la puissance de ses bras : il pressa Anne contre le mur et elle dut se protéger le visage. Patrick enroula ses doigts autour de son barreau et il enroba son gland dans la liqueur, avant de le pousser en elle… Anne se crispa, s’ouvrit et se tétanisa. Patrick glissa lentement entier en elle…
La victime soufflait fort contre le mur, ses mains cramponnées pour ne pas se blesser. Patrick butait en elle sans lui laisser aucune possibilité d’échappatoire. Il la pénétra encore et encore, jusqu’à jouir puissamment et marquer son territoire…
Épilogue :
Pendant des années, elle avait feint d’être heureuse et repoussé le véritable bonheur pour des raisons de confort.
Combien de temps allait durer cette nouvelle histoire ? Anne s’en moquait. Elle savourait enfin le bonheur et cet enchantement de le sentir dans ses bras.
Demain matin, elle n’aurait pas à mentir et rendre de compte à personne. Elle n’aurait qu’à rayonner du bonheur d’aimer et… d’être aimée en retour.
FIN