Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 17399Fiche technique16206 caractères16206
Temps de lecture estimé : 10 mn
29/05/16
Résumé:  Le début d'une histoire d'amour qui passe par un hôtel banal.
Critères:  fh collègues hotel ffontaine cunnilingu tutu
Auteur : Perdican64            Envoi mini-message
Chambre 212

Je suis arrivé le premier.

Un hôtel sans charme dans endroit informel. Une zone comme il en existe trop.


Il y a maintenant des semaines que nous flirtions comme des adolescents qui ont peur de se faire surprendre par leurs parents.

Des endroits toujours loin de chez toi, chemins de campagne.

Tu me parlais beaucoup. On s’embrassait…


C’était la première fois qu’un autre homme que ton mari te serrait dans ses bras depuis votre mariage il y a vingt ans…

Tu avais aimé cet homme plus que tout ; la vie avait usé votre histoire : des corps qui ne se reconnaissent plus, des mots vides de leur sens.


Un jour, tu avais découvert qu’il te trompait. Blessée au début, tu avais fini par trouver cela presque normal. Votre lit ne dansait plus depuis longtemps, alors où était le crime ?

Il ne cherchait pas à t’humilier ; il restait discret. Votre vie quotidienne était douce.

Pour tous, un couple sans histoire.


Cela faisait cinq ans que l’on se connaissait ; deux collègues de bureau parmi tant d’autres.

J’aimais te regarder. J’aime laisser mes yeux se promener sur une jolie femme. Aucune raison pour moi de tenter quoi que ce soit pour te séduire. Tu me semblais une femme mariée épanouie et heureuse. Je n’avais pas envie de bousculer ton harmonie.


Il a suffi d’une circonstance…


Il y avait un pot organisé à la boîte pour fêter Noël. Comme souvent à cette période de l’année, une grève des transports était annoncée. Notre DRH avait demandé à ceux qui le pouvaient de raccompagner les collègues. En consultant les personnes cherchant une voiture et habitant vers chez moi, j’ai eu la surprise de voir ton nom. Immédiatement je t’ai envoyé un petit mail pour te dire que tu pouvais profiter de la soirée ; je me ferai un plaisir de te déposer.

Même si je n’avais aucune arrière-pensée, la perspective de te ramener à ton domicile au milieu de la nuit me procurait réel plaisir…



______________________



18 décembre. Tout le monde se retrouve dans cette grande salle, un peu impersonnelle mais décorée pour la circonstance.

Je te repère rapidement. Je te confirme en trinquant que je suis ton taxi du soir… Et puis nous voguons de groupe en groupe. J’ai tout de même noté que tu es particulièrement élégante ce soir. Une robe noire, sage mais fermée par nombre de petits boutons…


La soirée s’est écoulée dans la bonne humeur. On se croisait de temps en temps. Vers une heure, tu es venue me voir pour savoir vers quelle heure tu voulais partir. La salle se vidait et je t’ai donc proposé de rentrer. Le temps de récupérer ton manteau, nous étions dans ma voiture.

Je savais que nous en avions pour environ une demi-heure, je conduisais doucement. Notre conversation était agréable, banale au début, elle était devenue très vite plus personnelle.

Moi qui te croyais heureuse, je devinais que tu n’étais pas pressée de rentrer.


Le temps est passé très vite. Je me suis garé devant ton adresse. Aucune lumière dans cette ruelle calme. Je pensais que tu allais très vite regagner ton foyer. Au lieu de cela, tu n’as esquissé aucun geste pour descendre de la voiture et notre conversion s’est prolongée…

En si peu de temps je venais d’en apprendre plus sur toi que pendant des années de conversations de machines à café…


La nuit était particulièrement douce pour la période. Nous étions dans la voiture depuis maintenant deux heures. Nous étions bien. Avec une complicité dans nos mots que l’on ne pouvait imaginer quelques heures plus tôt. Tes yeux se fermaient tout seuls… Il était temps d’aller dormir. Je t’ai proposé de passer te prendre lundi matin pour faire la route ensemble.

Nous en avions autant envie l’un que l’autre.


En descendant de voiture, naturellement tu t’es penchée pour me faire la bise…Comme par accident, ta bouche a effleuré mes lèvres. Cela nous a déclenché un fou-rire nerveux. Une façon comme une autre de camoufler notre délicieux trouble…

En te regardant traverser la rue, pour la première fois j’ai pris conscience que je te désirais…

Au moment de rentrer chez toi, tu t’es retournée pour m’envoyer un petit baiser de la main…

J’ai mis plusieurs minutes à démarrer.

En arrivant chez moi j’avais un texto de toi : « Vivement lundi… »



______________________



Notre covoiturage est devenu quotidien. Rien ne changeait au bureau, mais nous avions notre intimité à nous. Je bénissais les bouchons. Nous savions tous les deux que notre amitié naissante était pleine de sous-entendus et d’envies… Aucun de nous deux ne semblait vouloir rompre le charme de nos bavardages à bâtons rompus. Tu m’as expliqué que ton couple n’était plus que de façade, que l’érosion du temps avait été cruelle.


Si les voyages du matin étaient courts, ceux du soir sont devenus de plus en plus longs… Nous avons trouvé des endroits pour nous arrêter ; des petits bars perdus pour boire quelque chose de chaud quand la température l’exigeait.


Je trouvais les week-ends très longs. Ma dernière compagne était partie depuis des mois, et je tournais comme un lion en cage attendant notre lundi matin.


Un soir, nous étions à l’écart de la grande route… Nous étions en train de rire. Cela nous arrivait si souvent ces dernières semaines.

Je n’ai pas résisté. Alors que tes yeux pleuraient de rire, je suis venu coller mes lèvres aux tiennes… Tu ne m’as pas rendu mon baiser. Tu es restée quelques secondes immobile, sans un mot. Détachée de moi. Je me maudissais d’avoir tout gâché. Je cherchais les mots pour m’excuser.



Elle a mis son doigt sur ma bouche.



Elle a recommencé à sourire…




______________________



Les semaines qui suivirent ne furent que baisers et entre nous. Nous avions la même complicité qu’avant dans nos mots, mais maintenant nos heures volées se passaient enlacés.

Mes mains parcouraient ton corps sans pouvoir te dénuder. Quand je te disais que nous pourrions aller chez moi, tu me répondais que tu n’étais pas prête, que je devais faire preuve de patience…

Un soir, avant de descendre de ma voiture, tu m’as demandé :



Sans même consulter mon agenda, je t’ai répondu oui. Tu m’as tendu la carte d’un hôtel…



Avant même que je réagisse, tu disparaissais dans l’allée de ta maison.

J’étais surpris.

Il s’agissait d’un hôtel d’une zone industrielle à l’autre bout de la ville. Moi qui rêvais de t’accueillir chez moi pour notre première fois, j’étais désarçonné. Pourquoi ce choix ?


Dès le lendemain, je réservais une chambre ; même si je souhaitais la plus belle de l’hôtel, elles étaient standard, fonctionnelles !

Dans la voiture, je tentai de te faire changer d’avis. Rien à faire ! Tu voulais commettre l’adultère ainsi… Devant ma tête désabusée, tu te mis à rire…



Pour toute réponse, je t’ai embrassée avec fougue.



Nous étions convenus d’arriver séparément à l’hôtel.

Je me débrouillai pour arriver le premier, récupérer la carte. Dix minutes avant l’heure du rendez-vous, j’étais dans la chambre. Je t’ai envoyé un message : « Je suis arrivé ; je suis dans la chambre 212. Deuxième étage. Je t’attends. »


Les minutes qui suivirent me parurent interminables…

Je n’aimais pas cet endroit, et j’avais peur qu’il détruise ce qui était en train de naître entre nous. Derrière la fenêtre, je surveillai l’arrivée de ta voiture…


Quand tu t’es garée, j’ai su qu’on ne pouvait plus reculer. Je t’ai regardée descendre de ton véhicule. Tu t’étais changée et avait enfilé cette robe noire… Nous en parlions souvent. Tu savais que je rêvais souvent de défaire tous ces petits boutons…


J’attendais maintenant derrière la porte de la chambre que tu frappes…

J’ai entendu ton pas… Trois petits coups. Tu étais devant moi.

Tu es entrée sans un mot, tu as déposé ton sac et ta veste et tu es venue te réfugier debout dans mes bras. Ta tête sur mon épaule. Comme pour te rassurer.

Je t’ai embrassée dans le cou ; des baisers d’effleurement. Je savais que je ne devais rien précipiter.


Mes mains sont descendues le long de ton dos ; c’était plus fort que moi. Une envie irrésistible de caresser ton corps, de le découvrir…


Tu t’es écartée de moi. Toujours habillée, tu as enlevé tes escarpins. Je te regardais, tétanisé…

Tu t’es allongée sur le lit. Ta robe noire sur ce lit blanc ! Tu m’as fait signe de venir m’allonger près de toi et tu es venue te coller contre moi. Il n’y avait rien de sensuel dans ton geste, plutôt l’impression d’une petite fille qui cherche un abri dans des bras sécurisants.

J’ai posé ma bouche sur ton visage, sur ton front, sur tes paupières. Tes yeux étaient fermés. Je me demandais même si tu n’étais pas en train de t’endormir…


Et puis…


Tes larmes ont commencé à couler…Très lentement…

Je ne savais pas quoi dire. Je me suis un peu écarté de toi pour te regarder…

Je suis venu embrasser tes larmes et poser un baiser sur tes lèvres…



Tu as ouvert les yeux.



J’allais parler mais tu m’as fait signe de te laisser terminer.



Ce baiser a été particulier, comme si d’un seul coup tes derniers scrupules s’envolaient.


Toujours allongés, tu m’as fait rouler sur le dos tout en continuant de me dévorer la bouche…

Tu t’es redressée, assise sur moi. Tu as soulevé tes bras pour détacher tes cheveux. Libres, ils sont devenus crinière !

Mon excitation grandissait, et avec ta position tu ne pouvais l’ignorer.

Tu as pris mes mains pour les poser sur ton buste…



J’ai respiré un grand bol d’air pour ne pas aller trop vite ; surtout, profiter de cet instant magique…


Un…

Un autre… la lisière de tes dessous.

Encore un… le galbe de tes seins ; bientôt ton ventre sous mes yeux.

Les derniers…


Tu enlèves ta robe maintenant déboutonnée…

Tu te lèves sur le lit… debout, les jambes écartées au-dessus de moi !

Tu me regardes…



Très lentement, tu fais glisser la soie sur tes seins…

Je les vois pour la première fois. Leurs pointes déjà dressées…



C’est maintenant ta culotte brésilienne qui glisse le long de tes jambes…

Une vue magnifique sur ton sexe camouflé sous quelques jolis poils…



Tu es nue au-dessus de moi encore totalement habillé…

Tu avances, toujours debout…

Ma tête est maintenant en dessous de toi. Je devine déjà l’humidité de ta vulve…



Mes mains s’élèvent vers tes jambes…



Tu commences à te baisser, et ton sexe vient se poser sur ma bouche.



Après quelques secondes de surprise, mes mains se posent sur tes hanches…

Ma langue vient goûter ce festin de roi… Pour la première fois, je peux boire à ta source…

Je veux que ton plaisir soit complet. J’essaie d’apprendre très vite ton rythme, tes désirs…


Ma langue se fait lente… rapide… légère ou profonde…

Avec délicatesse, je viens suçoter ton bouton…

Tes gémissements me prouvent que je suis sur le bon chemin…

Sans le vouloir vraiment, tu commences à danser sur mon visage.

J’aperçois tes seins qui échappent à tout contrôle…


Je ne lâche rien ! Je veux te faire jouir totalement, que ce plaisir soit total pour toi…


Ce ne sont plus seulement des gémissements qui sortent de tes lèvres, mais un chant…

Pendant quelques secondes, tu restes silencieuse, comme si tout était en suspens, puis un cri.

Ton sexe explose en jets, et mon visage est noyé sous cette douche nouvelle…

Tu t’effondres en travers du lit, seulement secouée par des tremblements qui te traversent.


Je te regarde… Ma main effleure ton corps.

Après quelques secondes, tu ouvres les yeux…

Ta main à tâtons prend conscience du lit trempé…



Je viens te prendre dans mes bras…



Tu réalises que je suis toujours habillé. Ma chemise totalement trempée de ton jus.

Tu éclates de rire !



Je te regarde dans les yeux…

Tu veux vraiment que l’on reste ici ? Chez moi, il y a une grande baignoire, du champagne au frais, et mes draps sont changés…

Tu glisses ton visage dans mon cou… Tu relèves ton visage… Avec un grand sourire…



Je me lève et te tends les mains pour te lever.

Tu vas pour ramasser tes vêtements pour t’habiller ; j’arrête ton geste.



Je trouve très troublant de reboutonner les boutons de ta robe, un par un…

Tu me fais remarquer que j’ai oublié tes sous-vêtements ; je suis distrait.

En as-tu besoin ? Ils seront bien dans ma poche. Nous n’allons pas loin…


J’ouvre la porte de la chambre pour sortir. Avant de passer le seuil de la chambre 212, tu regardes une dernière fois l’endroit. Tu laisses dans ce lieu sans âme une partie de toi, un chapitre de ta vie…


Je claque la porte.

Maintenant, nous avons tout notre temps.