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n° 17400Fiche technique9145 caractères9145
Temps de lecture estimé : 6 mn
29/05/16
Résumé:  J'ai longtemps aimé les blondes... puis les brunes... puis les rousses. Aujourd'hui, j'aime les femmes en couple.
Critères:  fh jeunes extracon
Auteur : Terreterre      Envoi mini-message
Belle comme la femme d'un autre

Je sors de chez le psy.


Je n’ai jamais vraiment su si je me sentais coupable. Je crois que non.

Ça a commencé il y a quinze ans, juste après mon bac. Nous avions 18 ans tout juste, et l’été n’était que succession de fêtes et d’aventures pour tous les gamins de mon âge.

Une soirée, au début du mois de juillet, avec mes deux meilleurs amis de l’époque, Pierre et Steven, dans le jardin de la grande maison des parents de ce dernier, nous buvions quelques bières qui nous égayaient. Ou peut-être était-ce la présence des filles : Rachel et Lucile étaient les copines respectives de mes deux amis, et nous passions tous beaucoup de temps ensemble. Pour ma part, j’étais célibataire ; cette semaine-là, du moins. Il faut dire que j’étais très coureur, et avais déjà connu un nombre respectable de conquêtes. J’étais de loin le plus expérimenté de la bande.


Je crois que j’ai toujours eu beaucoup de chances avec les filles. Je n’étais pas spécialement beau. J’ai été en revanche très tôt plutôt musclé. Je faisais peut-être aussi plus masculin, plus âgé. Toujours est-il qu’au lycée déjà, j’avais les plus belles filles : je me suis vite rendu compte que j’aimais ça et j’ai continué à en avoir plus. J’ai toujours pensé que ça plaisait aux filles de m’avoir, moins pour être avec moi que pour triompher face aux concurrentes : j’arrivais à déceler en un simple regard l’attirance d’une fille qui me regardait, et dès lors je savais qu’elle serait à moi si je le voulais.


Nous refaisions le monde, tous ensemble, tous un peu grisés. Rachel était dans les bras de Pierre et Lucile dans ceux de Steven. Tous les quatre me faisaient face tandis que je racontais la façon dont j’avais couché avec une fille du lycée que nous fréquentions et qui me harcelait depuis. Je me vantais de cette dernière conquête, tant la fille en question était belle et convoitée. Les autres buvaient mes paroles : les garçons demandaient des détails sur son corps, sa manière de faire l’amour. Les filles la traitaient de pute, sans doute par jalousie ; mais mues par une curiosité typique de cet âge-là, elles me demandèrent de poursuivre mon récit.


La lumière était sur moi, et c’est ce que j’appréciais le plus ; c’était assez récurrent dans mon groupe d’amis de l’époque. De par mon expérience avec les filles j’exerçais une sorte de fascination auprès des autres. Pierre, cette nuit-là, a commencé à être jaloux, d’abord de manière imperceptible. Le courant passait bien entre Rachel et moi : elle riait aux éclats à mes plaisanteries et moi aux siennes, elle me donnait sans cesse le change, on se taquinait…


Pierre l’embrassait de manière un peu brutale, il la détournait de moi ostensiblement, de manière à montrer sa domination, que c’est à lui qu’elle appartenait. Pierre était sans doute un peu ivre, d’où sa conduite peu habituelle. C’est là que, je crois, tout a commencé pour moi.


Rachel était agacée par l’attitude de Pierre et continuait à échanger avec moi, à me sourire. Je crois qu’un malaise s’était installé petit à petit. J’ai commencé à regarder Pierre différemment, avec une sorte de rancœur. À l’inverse, Rachel m’était de moins en moins indifférente. Il faut dire qu’elle était plutôt jolie, physiquement : très brune, elle était à moitié Péruvienne. Sa taille était fine ainsi que ses jambes et ses bras. Sa poitrine était presque inexistante, mais elle avait des fesses rebondies et fermes que sertissait parfaitement un corps de sportive. Elle portait une jolie robe d’été rouge qui lui arrivait à mi-cuisses, et des tennis aux pieds.


La soirée s’est poursuivie tard dans la nuit, et les pensées se bousculaient dans ma tête. Je pensais à Rachel ; je la désirais, bien que ne comprenant pas ce sentiment. La copine d’un ami, pour moi, ça relevait de l’inceste.


Lucile et Steven annoncèrent leur départ vers 3 heures du matin ; Rachel se leva pour partir également. Pierre tenta de la convaincre de rester passer la nuit avec lui, vu que ses parents étaient absents, mais elle déclina en disant qu’elle avait une affaire à régler tôt le lendemain matin. Je me levai également et demandai à Rachel – qui possédait un scooter – si elle pouvait me déposer chez moi… je vis immédiatement à la réaction de Pierre que ça le dérangeait, mais Rachel répondit, presque enjouée, que ça ne la dérangeait pas du tout. Avant de partir, Pierre, contrarié, embrassa une dernière fois Rachel de manière ferme, en me regardant très nettement : je crois qu’il voulait marquer son territoire ; ça sembla déplaire à Rachel.


Sur le scooter, j’étais à califourchon à l’arrière ; Rachel me demanda de mettre mes bras autour de sa taille pour m’accrocher. Je ne me fis pas prier et je la saisis au niveau des reins ; le tissu de sa robe était extrêmement fin, et je sentis sur le bas de ses hanches, de part et d’autre, la ficelle de ce qui semblait être un string. Cette sensation m’électrisa et je me demandai d’abord si je n’avais pas mis mes mains trop un peu trop bas, et quelle était la réaction de Rachel, qui ne manifesta rien.


Elle démarra. Nous roulions dans la nuit déserte, caressés par une brise agréable. Après quelques minutes, je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris, mais je pris le risque de poser franchement mes mains sur ses cuisses. Mon cœur battait vite. Je n’observai pas de réaction. Mes mains se mirent alors à se mouvoir et à caresser les cuisses de Rachel. Sans vraiment savoir comment, je devinai qu’elle appréciait. Ça dura deux minutes, ou peut être quinze, je ne m’en souviens pas. Je ne m’arrêtai pas, jusqu’à chez moi. Elle coupa le moteur.



Elle le fit, et je l’embrassai. Nos langues se rencontrèrent, se tournèrent autour. Elle se retira après quelques secondes.



Je n’avais pas vraiment l’intention de discuter en l’invitant chez moi ; c’était une tentative désespérée. Cette tentative marcha, puisqu’elle me suivit, à reculons.

La suite est un peu confuse. Arrivés dans ma chambre, je lui ôtai sa robe. Elle était très intimidée, hésitante, n’était pas sûre de vouloir. Je l’embrassai longuement pour la rassurer. Son corps était magnifique : uniformément doré, sa petite poitrine était exquise de rondeur, ses pointes dures comme de la pierre. Elle s’excusa de son manque d’expérience, et m’avoua n’avoir encore jamais couché avec Pierre.


Elle me fit une fellation, sans doute maladroite, je ne sais plus. Je la pris délicatement. Je me rappelle lui avoir demandé de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller mes parents. En la pénétrant, je pensai à Pierre, qui, une heure plus tôt, me narguait en l’embrassant. Le plaisir qui me submergea fut tel que j’en ai presque perdu conscience.


On fit l’amour plusieurs fois durant la nuit, puis au réveil. Je n’avais jamais connu ce sentiment. Une once de culpabilité nous tourmentait alors peut-être : nous la combattions en refaisant l’amour. Le lendemain, elle me demanda si elle devait quitter Pierre. Je ne préférais pas. Je lui ai en revanche demandé de ne pas coucher avec lui.

Je l’ai prise quasiment tous les jours de cet été-là. On se voyait souvent, avec les autres. Rachel et moi faisions mine de rien. Pierre se doutait de quelque chose. Quand il avait le dos tourné, je caressais les seins, les fesses de Rachel qui tremblait de peur qu’on nous surprenne.


C’est à cette époque que j’ai compris que j’aimais les femmes des autres. Les rapports que j’avais autre part ne me satisfaisaient pas. Je ne pensais qu’à Rachel, et à Pierre pendant que je couchais avec elle. « Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière… » chantait Brassens.


Nous quittâmes tous notre petite ville à la rentrée pour des directions différentes. Rachel avoua à Pierre sa relation avec moi, et je perdis l’ami. Mon désir pour Rachel s’en fut également en quelques jours.


Je sors de chez le psy et, j’essaye de comprendre pourquoi, depuis quinze ans, je n’aime que les femmes des autres ; pourquoi cette perversion chez moi, qui m’a dicté mon comportement depuis lors, qui m’a poussé à explorer bien des recoins de la sexualité, avec la complicité parfois contrainte des couples d’amis que j’ai eus…


Mon psy dit que ça ne doit pas être si grave. Il est sympa, mon psy.

Je me demande comment est sa femme ; je coucherais bien avec.