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n° 17401Fiche technique57004 caractères57004
Temps de lecture estimé : 32 mn
30/05/16
Résumé:  Arnaud connaît un grand malheur. Cela le bouleverse, il renonce à son premier projet et entre dans le monde du travail.
Critères:  fh ffh jeunes cousins vacances amour noculotte fellation cunnilingu pénétratio mélo -amourcach
Auteur : Bertrand d      Envoi mini-message
L'apprentissage d'Arnaud

Assis sur un banc dans la cour du collège, Arnaud rêve. On est le 10 juillet, dans trois jours, les vacances. Les professeurs, du moins ceux qui sont encore là, ne donnent plus de cours, mais passent plutôt le temps à discuter entre eux ou avec les rares élèves présents. La mère d’Arnaud étant prof, il vient naturellement en classe. Cela ne le dérange pas, il a passé une excellente scolarité ici et en garde un très bon souvenir.

Il vient de réussir le brevet avec des notes excellentes. Tout cela, grâce à l’aide de sa mère qui enseigne les maths au lycée voisin. C’est d’ailleurs dans cet établissement qu’il va entrer en septembre. Il suit facilement, il est vrai qu’étant fils unique, sa mère s’occupe beaucoup de lui. Son père, médecin hospitalier, qui a des horaires très irréguliers, est souvent absent aux heures normales. Il se retrouve alors seul en compagnie de sa maman.


Aujourd’hui, papa étant de service à l’hôpital, ils vont tous deux déjeuners dans un petit restaurant. C’est une chose qu’il adore.

À midi, il sort rapidement. Devant lui, le passage piéton, face à la rue d’où débouchera sa mère. Il surveille intensément s’il ne voit pas apparaître sa silhouette. Aujourd’hui, elle porte un chemisier blanc et une mini-jupe bleue. Elle est magnifique, adorable. Les regards des hommes la suivent, elle est si belle. Il est fier de marcher à côté d’elle.

La voilà qui approche. Il agite le bras, elle lui répond d’un discret signe de la main levée. Elle approche du passage, attendant que le clignotant libère les piétons. De loin, ils se sourient. Enfin, les voitures s’arrêtent et sa maman s’élance. Un crissement de frein, un véhicule a franchi le feu rouge et s’immobilise sur le passage heurtant sa maman qui tombe. Pourvu qu’elle ne se soit pas fait mal !


Arnaud se précipite pour l’aider à se relever. Elle est sur le dos, sa tête reposant sur le rebord du trottoir. Elle le regarde arriver, attendant probablement son aide. Il s’agenouille lui prend la main et tire son bras. Pourquoi ne bouge-t-elle pas ? Se penchant vers, il lui murmure :



Rien, pas de réponse. Il glisse la main derrière la tête pour la soutenir. Toujours pas de réaction, mais sa main est humide. La retirant, il la voit pleine du sang qui coule de ses oreilles. Mon dieu pourvu que…

Un long hurlement fait reculer les passants tout autour. Maman, maman ! Un homme s’approche rapidement, se penche, met la main sur la carotide, secoue légèrement la tête, c’est fini.

Arnaud se jette sur le corps, l’étreint en continuant à hurler. Des passants essaient de le relever, mais ne peuvent le détacher du cadavre. Il est dans un cauchemar, bloqué. Il ne voit, n’entend, ne sent plus rien. Son corps, son esprit sont verrouillés.

Au loin, le son alterné d’une sirène s’amplifie, puis s’arrête. Deux hommes jaillissent du camion rouge, se penchent sur l’ensemble mère-fils. Difficilement, ils parviennent à dissocier le couple. Le corps est placé sur un brancard et embarqué. Un pompier prend Arnaud dans ses bras et le porte également à l’intérieur.



Pendant que par radio on avise le CHU, l’interne parvient à lui faire une injection, il perd rapidement connaissance.


Quel terrible rêve je viens de faire, pense le garçon en reprenant conscience. Mais, ces murs blancs, papa à côté de moi… Mon dieu, ce n’est pas un cauchemar, mais la réalité, maman est morte ! Son père le prend dans ses bras et le serre très fort.

Il est resté hospitalisé une nuit, veillé par son père, afin qu’il reprenne ses esprits. Ce dernier décide de le rapatrier le lendemain, chez ses grands-parents.

Toute la famille l’attend. Ses grands-parents paternels et maternels, tous ses oncles, tantes, cousins et cousines. Ils l’entourent, tentent de le consoler.

L’inhumation a lieu le lendemain. Arnaud demande à son père de voir une dernière fois sa maman et aussi d’assister aux obsèques.

Au centre du salon funéraire, sur des tréteaux, un cercueil ouvert. Arnaud s’approche. À l’intérieur un corps avec un visage très beau qui ressemble beaucoup à celui de maman. Il se penche pour déposer un baiser sur le front glacé, mais ne retrouve plus la chaleur de sa mère aimante quand elle l’enlaçait.

Pendant toute la cérémonie religieuse, son regard est rivé sur le cercueil. Au cimetière, devant le tombeau de famille dans le village de ses grands-parents, Arnaud reste figé, ne prononçant pas une parole pendant que le corps descend dans le trou noir. Il est le premier à lancer une fleur sur le cercueil.


Arnaud n’est pas rentré à la maison, c’était trop dur pour lui. Papa a demandé aux grands-parents maternels de le prendre quelques jours chez eux, dans le village. Il est sera proche de ses autres grands-parents, eux aussi originaires du hameau et qui y viennent pour les vacances. Et surtout il retrouvera son cousin Laurent qui a le même âge, ainsi que ses sœurs, Marion et Céline.


Marion a quatre ans de plus, et Céline, deux ans de moins que lui. Laurent qui est extrêmement triste, désespéré, et ne sait pas que dire à son cousin, préfère s’éloigner pour pleurer. Céline n’ose pas s’avancer. Marion par contre, se rapproche de lui, tente de le consoler. Il se blottit contre elle, il ressent un peu le même sentiment qu’auprès de sa maman à qui elle ressemble beaucoup d’ailleurs. Un peu plus grande qu’elle, mais aussi jolie. Elle lui parle gentiment, il pleure, gémit dans ses bras.


Les adultes, qui ne savent comment le consoler, apprécient cette connivence. Marion est la seule personne qu’il accepte, elle saura lui parler, l’aider à reprendre vie.

Quand son père est revenu le lendemain, ils ont longuement parlé de la disparue. Il lui a raconté sa rencontre avec sa mère, leur amour. Ses parents vivaient encore au village, et sa maman et lui étaient inséparables. Quand son père a été nommé à Paris, la séparation leur a causé un chagrin immense. Mais ils se retrouvaient tous les étés pour les vacances. Et c’est ainsi qu’ils se sont aimés et mariés.


Au bout de quelques jours, Arnaud reprend un peu d’activité. Il part le matin marcher dans la campagne. Quelques fois Marion l’accompagne. L’après-midi, il se baigne dans la piscine de ses grands-parents.

Les vacances touchent à leur fin. Son papa et ses grands-parents ont décidé, et l’ont convaincu de rester au village. Les rares fois où il est allé à la maison, il sentait trop la présence invisible de sa mère. Chez ses grands-parents, il a pris la chambre que sa maman occupait quand elle était jeune, la retrouvant ainsi un peu.

Un bus achemine les enfants vers les établissements scolaires. Arnaud est entré en seconde comme prévu. Le premier jour, le proviseur qui connaissait bien sa maman, lui a parlé et l’a assuré de son soutien. Les collègues de collège de l’an dernier, connaissant le drame, tentent de le réconforter.

Cet été, il s’est juré de travailler. Il avait décidé de devenir médecin comme son père. Mais maintenant, tout ce qui touche à la maladie ou à la mort l’effraye. Papa vient le voir chaque fois qu’il est libre et c’est une grande joie pour Arnaud. Au village, il a trouvé une véritable famille avec ses grands-parents, son oncle sa tante et ses cousins. Il a recommencé à sourire.



C’est aujourd’hui les vacances d’été. Déjà un an que maman est partie. Il va quelquefois à la maison avec son père. Elle est telle que maman l’a laissée. Rien n’a bougé. Choyé par tous les siens, il a passé des vacances tranquilles. Il a mûri et préfère la compagnie de Marion à celle de son cousin. Ils peuvent discuter de sujets sérieux, se confie volontiers à elle.


Il est admis en première, très occupé par son travail il voit moins souvent son papa. Lors d’une visite dans la maison, il constate la tenue parfaite du logis. Oui, lui a confié son père, j’ai déniché une femme de ménage très gentille. Elle est divorcée et a une fillette de treize ans qui vit chez son père. L’employée habite assez loin et aimerait se rapprocher. Immédiatement Arnaud comprend que son père aimerait qu’elle loge dans la maison et pas seulement pour des questions de proximité. Papa est jeune et il ne peut pas rester seul. Ma foi, pourquoi pas. À condition que je puisse garder ma propre chambre. La semaine suivante, son père lui propose :



Arnaud sourit intérieurement, il a compris et veut faciliter la tâche à son père qui ne savait pas comment aborder le sujet. C’est avec impatience, mais aussi un peu d’appréhension qu’il entre dans la maison. Mais les autres sont beaucoup plus inquiets que lui, ne sachant quelle serait sa réaction. Magali est une très jolie femme, un peu la silhouette de maman. Arnaud s’avance vers elle, lui tend la main.



À table, chacun a pris place pour déjeuner. Après quelques phrases anodines, Arnaud a décidé d’aborder le sujet sensible.



Arnaud pouffe intérieurement. Son père a oublié de lui préciser où logerait la mère. Le sourire du visage d’Arnaud montre que son père a constaté son impair.



La conversation a été beaucoup plus libre. Et assez rapidement il a demandé à son père de le raccompagner au village. Sur le chemin du retour, papa l’a félicité pour sa clairvoyance et surtout l’a remercié d’accepter la situation. Il lui a demandé de chercher comment les grands-parents prendraient la chose.


Ces derniers eux aussi avaient compris la situation. Quand Arnaud a glissé une allusion sur Magali, ils ont tous deux souri. À demi-mot, ils lui ont fait sentir qu’ils n’y voyaient pas d’inconvénient. Et ainsi un dimanche son père et Magali ont été invités à déjeuner.

L’année scolaire a été très bonne et maintenant les relations avec Magali sont excellentes. Un week-end, Arnaud a fait connaissance d’Audrey. Il a l’habitude de fréquenter des jeunes de son âge, mais ayant trois ans de moins que lui la conversation a été plutôt difficile.


Arnaud a attaqué la terminale, bien décidé à réussir son bac. Cette année, il reste quelquefois à la maison. Les relations avec Magali sont bonnes, un peu moins avec Audrey. Car elle réside désormais en permanence chez eux, son père s’étant remarié, elle est venue vivre avec sa mère.

Souvent, dans des gestes, des objets, il retrouve le souvenir de sa maman, et cela le rend mélancolique. Aussi tient-il à conserver sa chambre en l’état, ils l’avaient décoré ensemble. Surtout c’est là qu’ils se retiraient lorsqu’ils étaient seuls avec sa maman.

Sur des étagères, ils avaient disposé toutes sortes de véhicules Dinky-toys dans un ordre bien défini, et aussi rangé les nombreuses bandes dessinées et disques.

Un soir où il restait à la maison, il a remarqué qu’on avait touché à ses BD, elles n’étaient plus classées. Au cours du dîner, il en a fait la remarque et Audrey a avoué qu’elle en avait lu.



Les dernières semaines avant l’examen ont été studieuses, mais bien récompensées : le bac avec mention.

Magali, le lendemain pour fêter ça, a préparé un dîner très goûteux. Tout à sa joie, Arnaud boit pour une fois, un peu d’apéritif, puis deux verres de vin durant le repas. Il trouve le monde magnifique, est prêt à toutes les folies.



Magali en profite pour lui demander :



Puis fatigué, un peu saoul, il se met au lit. Au réveil le lendemain, il a la tête lourde. Se remémorant le repas de la veille, il regrette d’avoir laissé une possibilité à Audrey d’utiliser sa chambre. Car, ils ne sont pas proches comme le désireraient leurs parents. Au contraire, Arnaud trouve qu’elle prend de plus en plus d’importance dans la maison et que papa accepte cette emprise.


Débarrassé du souci du bac, Arnaud est bien décidé à se détendre. Mais sa libido le travaille. S’il a beaucoup de connaissances théoriques sur la sexualité, il en ignore tout de la pratique. Il est timide, n’a jamais osé attaquer une fille.


Il a décidé de rentrer dans la vie active, mais par une branche noble, les compagnons du devoir. Certes, il devra sûrement déménager, car c’est un principe dans cette institution. Mais au moins il n’aura plus à supporter les humeurs d’Audrey. Il a fait part à son père de sa décision. Ce dernier a été surpris, un peu déçu, mais a accepté son choix. D’ailleurs, Arnaud est majeur.

Tous deux sont allés rencontrer les dirigeants des compagnons. Ces derniers l’ont longuement interrogé, mais ont finalement accepté un élève de ce niveau. Toutefois, il lui faudra passer un bac professionnel. Il débutera au premier octobre en apprentissage dans l’atelier d’un compagnon.


Durant l’été, son père parvient à se libérer et ils partent tous les quatre quelques jours sur les bords de la Méditerranée. Il a accepté d’aller avec eux, mais a peur de s’ennuyer, surtout avec la présence d’Audrey. Pourtant, c’est une belle fille, grande, mince, une jolie petite poitrine, physiquement elle est une femme désirable. Mais ils n’ont aucune relation. Lui passe les premiers jours à lire, elle reste au lit, car elle va promener le soir et rentre à des heures impossibles.


Son père a demandé à Arnaud de sortir l’après-midi avec elle, d’aller à la plage. Il a obéi.

Leur seule occupation est de se dorer et lire pour lui, jouer sur son portable pour elle.

Parfois quelques jeunes garçons passent et admirent Audrey. Cela trouble Arnaud, mais sa compagne apprécie particulièrement ce genre d’hommage.

Elle porte un bikini assez réduit. Les deux petits triangles du haut cachent difficilement les seins pourtant peu volumineux. Quant au bas, Magali ne l’a sûrement pas vu. C’est un string qui dissimule un peu le devant, mais se limite à une ficelle derrière.

Ce jour-là, en étendant sa serviette, Audrey s’allonge à plat ventre pour se dorer le dos.



Mais il dénoue quand même le cordon. Lui aussi s’allonge sur sa serviette. Sentant son dos chauffer un peu trop il se tourne pour exposer le devant et invite sa copine à faire de même afin d’éviter la brûlure. Elle obéit, pivote, maintenant tant bien que mal les bonnets du soutien-gorge. Plutôt mal, car les triangles ne viennent pas exactement en place, mais bien quand même, Arnaud profite de la vue. Le tissu mal remis en place peine à couvrir les bourgeons naissants. Heureusement, tous deux sont assez éloignés de leurs voisins qui ne peuvent profiter du spectacle.


La vue des appas éveille au plus profond de lui un désir qu’il tente de camoufler le mieux possible. Audrey, qui le regarde, ne peut l’ignorer. Après un petit moment, ils décident de se mettre sous le parasol. Audrey oublie de faire renouer le cordon du haut et se protège, mal, avec les mains. Arnaud ne peut détacher les yeux de ce spectacle affriolant. Elle le regarde en souriant. Au moment de partir, elle se redresse et tente maladroitement à nouveau de remettre le soutien-gorge en place. Il tombe, elle le ramasse sans trop se presser et Arnaud a une vision parfaite de la poitrine.



Et elle approche son visage et l’embrasse sur les lèvres. Ce geste le surprend et craignant un piège, malgré sa libido excitée, il la repousse et lui répond :



Audrey se redresse, la mine figée, semble déçue. Arnaud regrette un peu ses paroles, il aurait pu peut-être en profiter, mais où est-ce que cela l’aurait entraîné ?

C’est avec grand plaisir qu’il rentre chez ses grands-parents. Lorsqu’il se trouve seul, il va au calme lire, ou parfois faire un brin de sieste l’après-midi, au bord de la piscine. Laurent et Céline vont chez leurs copains et copines, la piscine est plus grande, dispose d’un plongeoir et d’un toboggan. Avec Marion, ils se retrouvent souvent.

Un après-midi, il arrive pieds nus, s’approche de la balancelle ombragée pour prendre place. Mais un corps lui barre la route. Il croit rêver. Marion, à plat ventre, nue, prend un bain de soleil. Il reste immobile quelques secondes ou minutes, il ne sait pas, comme pétrifié. Sans bruit, il admire la perfection de ce corps féminin.



La voix de Marion le surprend, il reste muet.



Marion s’est retournée, a mis son chapeau sur son visage. Et pendant un long moment, il admire le spectacle.

Soudain, il voit s’ouvrir la porte de la salle de séjour. Mamé arrive.



Marion a rapidement réagi et se trouve maintenant en maillot.



Et tous trois papotent, puis vont se baigner. Mamé ressort rapidement estimant que c’est suffisant pour elle.





***********




Marion est partie en éclatant de rire. Inutile de préciser que le lendemain et les jours suivants, je suis prêt bien avant qu’elle n’arrive. Ainsi je peux profiter d’un spectacle merveilleux et je vois que Marion y trouve elle aussi du plaisir.


Au mois d’octobre, je suis entré chez les compagnons du devoir. J’ai été affecté dans une ville à deux cents kilomètres. Chaque week-end, je rentre à la maison. Si avec Magali j’ai des rapports très amicaux, il n’en est pas de même avec Audrey. Elle se considère et se comporte comme l’enfant unique de ce couple et mène les parents par le bout du nez.

J’ai a choisi le métier de chaudronnier et prépare le bac professionnel. Je travaille en alternance, six semaines à l’atelier, deux en cours. Le métier me passionne. Mais surtout je touche un salaire, que papa complète. Je n’avais jamais eu de contact avec des manuels et me trouve un peu perdu dans ce monde. Le langage, les habitudes me surprennent, mais je m’adapte rapidement et trouve du plaisir à pratiquer.

Quand je vais en cours, en dehors de la technologie, les autres matières sont très faciles pour moi. J’ai déjà le niveau pour un bac professionnel. Naturellement j’ai obtenu mon examen avec les félicitations du jury, mes notes en cours classiques étaient sensationnelles. Pour la partie pratique, très bonnes.


Je suis retourné au village pendant mon mois de congé.

Le premier jour, lorsque nous nous sommes retrouvés avec Marion, nous avons repris les habitudes de l’an dernier. Il m’a semblé qu’elle avait encore embelli. Elle m’a regardé longuement et a souri.



Elle me fait comprendre qu’elle voulait bien m’initier, mais qu’il ne faut pas me faire d’illusion, c’est juste pour un moment de plaisir. Un samedi Papé et Mamé vont passer la journée en ville. Je déjeune chez les parents de Marion.

L’après-midi nous avions l’occasion de nous retrouver seuls, nous sommes allés dans ma chambre. J’ai pu toucher ce que j’avais jusque-là seulement admiré.

Pendant un très long moment, elle m’a enseigné les préambules. J’ai apprécié le goût de ses lèvres, l’habilité de sa langue. Ses seins avaient pris un peu de volume, mais étaient toujours aussi fermes. Je les ai honorés longuement, et c’est elle qui m’a offert son bouton, j’ai goûté à la saveur de son pubis. J’ai dû être efficace avec ma langue, car le triangle est devenu un véritable marécage. J’ai glissé deux doigts dans le tunnel, aussi loin que j’ai pu. Le mouvement provoquait un véritable clapotis.


Brusquement elle a saisi mes épaules en me suppliant :



Pour la première fois, j’ai baisé !

Elle était tellement humide que je me suis enfoncé en elle totalement, restant immobile, bien au chaud. Son bassin s’est agité, elle était impatiente. Je l’ai transpercée à grands coups et nous avons connu ensemble un plaisir formidable.

Elle n’avait jamais goûté un sexe mâle. Je le lui ai proposé. Réticente au début, elle a accepté pour me faire plaisir. Elle a d’abord embrassé, léché le champignon puis l’a laissé entrer dans sa bouche. Ce fut divin, car, pendant ce temps, en position inversée, je m’occupai de son minou. Et cet essai est vite devenu une habitude que nous renouvelions souvent.


Ce mois-là, j’ai véritablement connu le paradis. Nous avions peu d’occasions et prenions des précautions infinies. C’était pour moi le bonheur complet. Pourtant, pas de « Je t’aime », Marion n’a jamais voulu que nous envisagions un avenir commun. Entre nous deux c’était seulement de la jouissance à l’état pur.


Avant de retourner chez les compagnons, je suis allé voir papa. J’ai décidé de passer cette dernière nuit à la maison, dans ma chambre, mon sanctuaire, retrouver le souvenir de maman. Lorsque j’ai ouvert la porte, j’ai cru défaillir. La pièce avait été complètement transformée. Décoration gothique avec des affiches effroyables. Beaucoup de noir, les meubles, des tableaux sur le papier peint. J’ai poussé un cri. On m’avait détruit mon oratoire, et emballé tous mes souvenirs dans des cartons.

Mon père, tout honteux, m’a avoué que suite à la demande insistante d’Audrey, il l’avait autorisée à l’occuper puis modifier la décoration, mais n’avait pas été consulté pour le style. Il reconnaissait que c’était affreux, mais n’y pouvait rien.


Froidement, je leur ai dit que je ne remettrai plus jamais les pieds dans ma maison tant qu’elles y habiteraient. Car elle m’appartenait, c’était mes grands-parents qui l’avaient offerte à maman, c’était consigné sur le contrat de mariage. Donc, j’étais l’héritier. Je suis allé dormir à l’hôtel.


J’ai retrouvé mon monde avec ses obligations, ses rigueurs, mais surtout mes camarades, mes joies. J’ai poursuivi mes études, préparant un BTS. J’avais écrit dès le lendemain à mon père pour m’excuser de la manière brutale avec laquelle j’avais réagi lors de ma visite. Je n’avais rien contre lui, au contraire je l’aimais beaucoup. Je lui proposais de se retrouver les week-ends chez mes grands-parents maternels ou dans un autre lieu, là où il voudrait quand il serait libre et pendant le mois de congé que je passais chez Papé et Mamé.


L’été, Marion partait avec son copain en vacances pendant quelques semaines puis revenait au village. Céline était devenue une magnifique femme. Elle voulait être initiée, et a demandé à sa sœur de me convaincre de tout lui apprendre. À mon insu, elles ont imaginé un stratagème. Un après-midi, j’attendais ma maîtresse, et j’ai vu arriver les deux sœurs. Surpris, j’ai pensé que nous ne pourrions pas nous aimer. Je me suis approché pour embrasser Marion sur les joues. Elle a pris ma tête à deux mains et m’a roulé un sacré patin. Étonné, mais heureux, je me suis demandé ce qui allait se passer. Me libérant, Marion me dit :



Cette dernière, les joues un peu roses, me regardait d’un air innocent. J’ai compris alors qu’elles avaient choisi cette manière pour m’amener à lui faire part de mes connaissances. Mais j’ai joué le candide, me suis penché, lui ai posé un baiser sur les deux joues. C’est elle qui a légèrement tourné la tête, nos lèvres se trouvant en contact. Alors, délicatement, j’ai commencé son apprentissage. L’élève était douée et faisait preuve de beaucoup de bonne volonté. Tout ceci sous le regard de la sœur aînée qui lui prodiguait ses conseils. Quand je l’ai relâchée, le sourire de l’élève m’a montré qu’elle avait apprécié la leçon.



Me plaçant derrière elle, j’ai glissé mes mains sous le polo et j’ai trouvé la poitrine libre. Marion a levé les bras et j’ai pu retirer le vêtement. Elle s’est allongée et j’ai commencé à honorer ses seins sous le regard attentif de Céline. Nous avons ainsi poursuivi nos ébats sur le haut du corps, caressant, suçant, pinçant les bourgeons. Un regard curieux suivait nos ébats. Se redressant soudain, Marion dit :



Saisissant le chemisier, je le déboutonnai. Elle aussi avait négligé les sous-vêtements. Sa sœur l’a prise par la main et l’a amenée sur le lit. Ses seins, plus petits, étaient aussi fermes que ceux de Marion. Je les ai d’abord effleurés puis taquinés avec la langue. Son corps s’est relâché, ses bourgeons sont devenus plus durs, elle appréciait mes caresses.

J’ai glissé ma main sous sa mini-jupe, l’ai relevée, pas de culotte. J’ai pu admirer un triangle avec une légère toison blonde. Ses poils étaient doux comme un duvet. Du bout du doigt, j’ai cherché le petit bouton. Quand je l’ai touché, son corps a eu un mouvement de contraction. Mais sous le traitement doux que je lui prodiguai, les cuisses se sont relâchées. Mes lèvres se sont posées dessus et ma langue l’a taquiné. Un peu surprise au début, elle m’a laissé très rapidement prendre l’initiative. Peu à peu, sa respiration a commencé à s’accélérer. Marion à genoux au bord du lit, observait. Pas de conseil, mais un sourire de satisfaction, je me débrouillais bien. Soudain le souffle s’accéléra, les cuisses se resserrèrent et j’entendis un léger cri de satisfaction. Elle avait eu son premier orgasme. Marion m’a fait signe de me relever afin de la laisser apprécier le moment de bonheur qu’elle venait d’éprouver.



Et ainsi elle a vu pour la première fois l’union d’une femme et d’un homme. Nous nous sommes aimés lentement, à notre rythme. Et soudain Marion m’a dit : « Maintenant », et nous nous sommes déchaînés.

Deux jours plus tard, nous nous sommes retrouvés tous les trois. Et après les préliminaires, j’ai dépucelé ma cousine. Elle n’a pas trop eu mal à ce qu’elle nous a dit, mais moi je n’ai pas joui, je ne pouvais marteler ma partenaire, je craignais de la blesser. Heureusement, Marion s’est dévouée pour me soulager.

Nous n’avons pas pu nous retrouver souvent, c’était délicat dans la maison des grands-parents ou chez elles. À chaque fois, j’ai connu un plaisir immense, car je profitais des deux sœurs. J’avais à peine terminé avec une, qu’elles faisaient tout leur possible pour me remettre en forme afin que je puisse m’occuper de l’autre.


J’avais choisi la spécialité chaudronnerie. Je voulais continuer le cycle du compagnonnage. Pour cela il me fallait être adopté et devenir ainsi aspirant. J’ai été jugé apte, de par ma conduite et aussi par la qualité de l’essai que j’ai exécuté. Maintenant je gagnais bien ma vie. Je devais effectuer, pour me faire embaucher, quelques mois dans différentes villes afin de me perfectionner.

J’ai ainsi commencé un circuit, ne travaillant que six mois dans chaque entreprise, généralement celle d’un compagnon. Puis je repartais pour un autre contrat. Bientôt j’ai été connu dans le monde du compagnonnage et n’ai plus eu de difficultés pour trouver des employeurs. Mais surtout j’élargissais mes connaissances, apprenant les particularités de chaque atelier.


Dans chaque nouvelle résidence, le plus souvent je louais le logement, que libérait mon prédécesseur. En effet, les compagnons avaient une très bonne réputation auprès des propriétaires. Et souvent nous assurions également la continuité dans leurs relations amoureuses. Les compagnes connaissaient nos conditions de vie et savaient que c’était purement sensuel.


Une fois, j’ai trouvé refuge chez une veuve de compagnon. Son mari était mort un an auparavant dans accident en se rendant au boulot. Cela est considéré comme accident du travail. Elle était jeune, la trentaine et avait deux enfants de quatre et deux ans. Elle était femme au foyer et touchait certes une pension pour elle et ses enfants. Mais pour améliorer ses revenus, elle louait une chambre aux compagnons.


Elle était belle, mais sérieuse, l’on avait pour recommandation de ne pas l’importuner et tous ses locataires respectaient cette consigne. Je la trouvais désirable, mais ne tentait en rien de la séduire. Mais il m’était difficile d’inviter une fille dans ma chambre. Depuis deux mois je n’avais pu faire l’amour et cela me pesait. Le soir, lorsqu’elle avait couché les enfants, nous regardions tous deux la télévision. Parfois les programmes ne nous intéressaient pas et nous restions à discuter. Un soir, elle était triste. Elle m’a avoué qu’elle ne pouvait pas se consoler de la mort de son mari. Heureusement le fait d’avoir des locataires compréhensifs lui permettait de tenir le coup.


Elle constatait que je n’avais aucune liaison féminine et m’a demandé si cela ne me manquait pas. J’ai admis que si, mais c’était difficile ici. Elle m’a avoué que son mari et elle faisaient très souvent l’amour. Cela lui manquait, mais elle ne pouvait se permettre de prendre un amant compte tenu de sa situation familiale. Un silence s’est établi. J’ai décidé de l’embrasser, malgré le risque d’une réaction outrée. Au contraire, elle a accueilli mes lèvres avec passion et nous avons fait l’amour.


Elle m’a avoué qu’elle n’avait plus connu d’homme depuis son veuvage. Quand je me suis présenté, elle avait constaté une ressemblance avec le défunt et m’avait désiré.

Pendant les quatre mois restants, j’ai eu une maîtresse ardente qui ne manquait pas de me provoquer quand elle jugeait que je la négligeais.


Lorsque j’ai terminé mon contrat, je craignis les difficultés de cette séparation. Pourvu qu’elle ne se soit pas fait d’illusions, malgré sa promesse. Au contraire, la veille du départ, elle m’a offert une nuit formidable et le matin nous nous sommes quittés amicalement. Depuis, nous nous téléphonons quelquefois en toute amitié.

À vingt-six ans, j’ai connu plus de dix villes différentes et je possède mon métier à fond. J’ai décidé de me rapprocher de ma région, pour pouvoir retrouver plus souvent mon père.


Par le réseau du compagnonnage, j’ai appris qu’aux environs d’Avignon un métallier cherchait un spécialiste du fer forgé. Or c’était une de mes spécialités et j’adorais la pratiquer. Je me trouverais ainsi à quelques dizaines de kilomètres de Nîmes. Je l’ai contacté en indiquant ma qualité d’aspirant. Il m’a promis une réponse rapide. Le soir même il me rappelait, c’était d’accord. Il s’était renseigné sur mes compétences.


Le mois suivant j’ai rejoint mon nouvel emploi. Le patron, Yves, m’a proposé de me loger si je le désirais. Naturellement j’ai accepté. Il était veuf et vivait avec sa fille Nancy qui était maman d’un petit Nicolas âgé d’un an. Elle travaillait avec son père comme comptable, mais surtout lui dessinait les modèles qu’il produisait. Un peu plus âgée que moi, elle était jolie, mais surtout très sympathique. J’ai de suite pensé qu’en plus de louer la chambre, j’aurai pris volontiers la propriétaire.


Les réalisations de mon patron étaient très belles. Pourtant il m’a avoué qu’il se sentait devenir vieux et voulait avoir quelqu’un pour l’aider, puis le remplacer. Mon prédécesseur était très habile, mais l’avait laissé en plan suite à une affaire particulière. Il m’a demandé de terminer une grille exigeant un travail délicat, il voulait, me dit-il, un peu se reposer. En réalité c’était pour me tester. Trois jours après, le travail terminé, j’ai eu droit à ses félicitations, je faisais parfaitement l’affaire.


Le fait d’être logé sur place m’enchantait, d’autant que ma chambre avait une entrée indépendante et que je pourrais amener éventuellement des filles. Toutefois, je voulais indiquer mes intentions à mes logeurs, pour avoir leur accord. Le jour où je leur en ai parlé dans le bureau, Nancy et son père se sont regardés, ont souri.



Intrigué par ce dialogue plein de sous-entendus, je me demandai quelles étaient les conditions nécessaires.



Mais à partir de ce jour-là, il a totalement changé. Certes il assurait toujours le travail avec autant de conscience, était toujours poli. Mais il était fermé, avait perdu son humour et son sourire. Nos relations amoureuses étaient beaucoup plus calmes et surtout plus espacées. Jusqu’au jour où il m’a dit que compte tenu de mon état, il valait mieux les interrompre. J’ai compris que je lui avais brisé sa vie. Un soir, je lui ai demandé de me faire l’amour. Après une séance sensationnelle, je lui ai dit de partir, que je ne l’aimais pas. Il a refusé. Dès le lendemain j’ai demandé à mon père de le licencier.


Olivier n’a rien dit. Il savait que ce n’était pas sa compétence que l’on mettait en doute. Le lendemain matin, il est parti. Il m’a serrée dans ses bras, il avait des larmes dans les yeux, mais l’appel de la route était trop fort.

J’ai accouché d’un fils né de père inconnu. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles d’Olivier. Mon père s’est consolé en se disant qu’il avait un petit-fils qui prendrait sa succession. Voilà pourquoi il m’a laissé t’expliquer la situation. Naturellement tu peux amener des filles, c’est normal à ton âge.



Tout était pour le mieux : j’avais un patron parfait, un travail passionnant, je prenais mes repas avec eux, et surtout j’avais une chambre où Nancy venait souvent me rejoindre. Yves avait très vite compris la situation et l’admettait volontiers. Il allait peut-être avoir un gendre et un successeur.


Un jour, Yves a reçu une invitation à aller participer à la journée « portes ouvertes » à la maison des compagnons de Nîmes. J’étais également invité. C’était prévu pour trois semaines plus tard, un samedi. Naturellement nous avons apprécié cette attention. Se sentant fatigué, Yves m’a demandé d’y aller et de prendre Nancy avec moi, il garderait Nicolas. Mais surtout sa fille verrait des réalisations qui lui donneraient probablement des idées.


Il a répondu à cette invitation, précisant qu’il ne pouvait venir, se sentant fatigué, mais il enverrait son compagnon et sa fille l’accompagnerait. Ainsi, à la date prévue, nous sommes allés à Nîmes.

Nous avons été reçus très cordialement et invités à visiter les différents ateliers. J’ai retrouvé un collègue avec qui j’avais obtenu le BTS et fait connaissance d’autres dont j’avais entendu parler.

Les différentes réalisations des autres corps de métier nous ont émerveillés. Nous sommes allés en dernier à la ferronnerie.

Nombre de chefs-d’œuvre étaient présentés, Nancy les a admirés et en a profité pour relever des détails intéressants. J’ai admiré le compagnon qui œuvrait à l’enclume. C’était un artiste. Ce qui m’a surpris, c’est la vitesse à laquelle il exécutait la pièce en cours. Je me suis fait connaître, l’ai félicité, mais l’ai laissé continuer les explications aux visiteurs. Une main m’a touché à l’épaule, c’était Nancy qui venait me rejoindre.



L’air de rien, très discrètement, je jette un coup d’œil.



Je prends Nancy par la main et fonce vers Audrey. Celle-ci fait semblant de ne pas nous avoir vu venir et essaie de se défiler. D’une voix forte, je l’appelle :



Elle ne peut que s’arrêter, me regarder et prendre l’air étonné.



Trop tard, elle l’a déjà appelé et j’entends les exclamations de joie de Magali. Elle nous attend à midi.



Mon doigt tremblait quand j’ai appuyé sur la sonnette. Pourtant j’étais chez moi. Un pas précipité dans le couloir, on nous attendait. C’est Magali qui nous a ouvert la porte.



À peine le seuil franchi, elle me prend dans ses bras comme si j’étais son enfant. Elle pleure à chaudes larmes. Tout au fond, je vois mon père qui s’avance, ému lui aussi. Il me serre dans ses bras sans qu’aucun de nous deux ne puisse murmurer un mot.

Nous suivons Magali dans la cuisine où Audrey est fort occupée.



J’ai vu dans leur sourire amusé qu’ils avaient compris mes liens avec Nancy. Audrey gardait le visage fermé. Le repas se déroule dans la bonne humeur. D’entrée, je demande à Nancy et Audrey de se tutoyer, cela simplifiera les relations. Tous les points concernant la famille, la santé, le travail sont évoqués, puis des sujets généraux. Nous allons au salon prendre le café et poursuivre l’entretien.



Cette dernière remarque les a amenés à estimer que j’étais venu pour leur présenter ma compagne. Audrey n’a rien dit et a quitté la pièce. Nous avons décidé de rentrer chez nous. Magali a tenu à nous inviter pour le prochain week-end. Nous pourrions mieux faire connaissance. Je n’avais pas même eu le temps de visiter la maison. Audrey n’est pas venue nous dire au revoir.


Cette invitation me fait plaisir, certes, mais comment nous comporter à la prochaine visite ? Nous en discutons. Et surtout le week-end là-bas, signifie que nous y passerons la nuit. Une ou deux chambres, comment agir ? Mais Nancy reste souriante et décontractée.


J’étais un peu inquiet quand nous sommes arrivés le samedi à midi. Accueil toujours aussi chaleureux, sauf de la part d’Audrey qui ne manifeste pas un grand enthousiasme. Le déjeuner se déroule dans une ambiance joyeuse, chacun voulant connaître le déroulement de nos vies depuis notre séparation. Une chose m’inquiète un peu, qu’allons-nous faire l’après-midi ?

Papa me demande de venir dans son bureau discuter avec lui des problèmes personnels et de la maison. Nancy indique qu’elle aimerait bien visiter, si c’est possible, la maison dont je lui ai tant parlé. Magali demande à sa fille de lui servir de guide.


Avec papa, nous sommes vraiment heureux. Si nous ne trouvons pas les mots pour exprimer notre amour, notre joie de nous revoir, et nous ressentons en notre for intérieur, une grande chaleur. Il tenait certes à me parler des affaires matérielles sur la maison, mais aussi de régler les problèmes de succession. Que deviendraient les deux femmes quand il disparaîtrait ? Je serais en droit de venir occuper les lieux, mais quel serait leur sort ? Je l’ai rassuré, d’une part il était encore jeune et en bonne santé, ensuite j’étais un éternel voyageur. Nous nous reverrions après y avoir réfléchi.


Une chose qui l’ennuie, c’est l’attitude d’Audrey à mon égard. Il ne sait que penser. Elle est d’ordinaire d’un naturel enjoué, mais se referme dès que l’on parle de moi. Peut-être la remarque que j’ai faite lors de mon départ l’a bouleversée.

Nous sommes restés plus de deux heures ensemble. Mais par ailleurs, je me demande comment se déroule la visite de la maison entre les deux filles.

Nous rejoignons Magali au salon, elle est seule. Un moment après, Nancy et Audrey arrivent. Elle semble moins tendue, et Nancy, de son côté, me sourit.


Pendant que nous dégustons le café et les biscuits, Nancy indique qu’elle a admiré la maison, son état remarquable. Audrey l’a guidée très gentiment et fait tout visiter, du grenier à la cave et même ma chambre. D’ailleurs depuis mon départ, elle n’a plus jamais été utilisée.

Nous dînons dans une atmosphère cordiale et pendant le repas nous discutons et plaisantons. Pourtant se pose le problème des chambres ; pour nous, une ou deux ? Une seule déclare Nancy, il semble qu’Arnaud ne veuille pas reprendre sa chambre. Donc ce sera à l’étage.

Je suis étonné de cette décision, je n’ai pas refusé de retrouver mon chez-moi. Je regarde Nancy qui esquisse un sourire. Je lui fais confiance, elle a une idée derrière la tête et probablement un projet en vue. Je verrai bien par la suite. Nous nous sentons bien en famille. Magali et mon père m’interrogent sur mes projets, mes destinations futures. Audrey reste silencieuse.


En nous séparant les parents rejoignent leur chambre au rez-de-chaussée et tous trois montons à l’étage. Audrey nous laisse sans même m’embrasser. Cela me surprend et me déçoit un peu. Nancy se déshabille puis va dans la salle de bains qui est dans le couloir. Elle me demande de tout éteindre lorsqu’elle reviendra, elle me prépare une surprise. Je me demande ce qu’elle va faire.

Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvre doucement et elle vient s’allonger près de moi. Je tends la main et la sens nue. C’était ça, elle me prépare une chaude nuit. Et pour être chaude, elle sera chaude.




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Désormais, Yves est tranquille. Il m’a embauché en CDI, j’assurerai la continuité de l’atelier. Nancy dessine des modèles de ferronnerie de plus en plus beaux et la comptabilité est saine et bien tenue à jour.

Car Yves a embauché une comptable, titulaire d’un BTS, particulièrement experte. Accessoirement, elle aide le grand-père dans la garde des enfants. Me voilà marié et père d’une gentille petite Annie. C’est l’enchantement pour tous. C’est Nancy qui est à l’origine du bonheur de notre merveilleuse équipe.

Car la comptable c’est Audrey, qui est aussi la mère d’Annie et ma femme évidemment. Comment elle, qui me détestait tant, a-t-elle pu accepter de m’épouser ?




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Lors de notre week-end chez mon père, Nancy m’avait promis une surprise. Elle fut de taille. Je me demande qu’est-ce qu’elle avait bien pu inventer.


Lorsque je sens qu’elle s’allonge auprès de moi, je tends la main et sens sa nudité, cela s’annonce bien. Je me penche vers elle et l’embrasse. Le goût de ses lèvres me surprend, et rapidement je ne reconnais pas ni la bouche ni la manière d’embrasser. Je tends le bras pour allumer la lumière, mais une main me retient.

Je réalise alors que j’ai une nouvelle partenaire, je sais qui c’est, mais suis stupéfait de sa présence. Audrey qui me déteste, vient me rejoindre dans mon lit, et ceci avec l’accord, mieux, la complicité de Nancy. Car cette initiative ne peut provenir que d’elle. Mais comment ?…


Je ne cherche plus les causes ou les raisons, ses lèvres me bâillonnent, je viole sa bouche, et ressens un plaisir infini. Pour la première fois de ma vie, je découvre le corps d’une femme sans jamais l’avoir vu, en aveugle. C’est un corps merveilleux, encore presque neuf. Certes, elle a connu l’amour, mais n’a pas grande expérience. Je vais pouvoir la former, la préparer à ma convenance. Après cette séance inaugurale, mais inoubliable, nous sommes retrouvés enlacés, heureux, souriants



Ce matin, je tenais à te voir. Je suis allée à la maison des compagnons, me doutant que tu y viendrais. Je t’ai rapidement aperçu, tu ne me voyais pas. Mais Nancy m’avait repérée. Et dès le premier instant, elle a compris que je n’avais de regard que pour toi, que je t’aimais. Elle a voulu tout faire pour que tu découvres mes sentiments. Cet après-midi, elle m’a amenée dans ta chambre, qui est en état d’origine, m’a fait avouer mon amour et a monté ce stratagème pour que toi aussi tu m’aimes. Nancy m’a dit qu’elle t’appréciait beaucoup, mais que ce n’était que du plaisir. Et aucun avenir, puisque tu partais dans quelques mois et qu’elle ne t’aurait pas suivi.



J’avais raconté toute mon histoire à Nancy. Quand elle t’a vue et qu’elle a compris ton amour, elle ne m’a rien dit. Elle voulait s’expliquer avec toi afin de te rassurer et te décider. C’est une fille intelligente, généreuse, merveilleuse.

Car, honnêtement, je l’aurais probablement épousée et me serait établi à Avignon. Elle le désirait et aurait été heureuse de donner un père à son fils et un successeur à son père.


Mais finalement, Nancy a pu combler son père et garder sa liberté. Et parfois avec Audrey, nous l’invitons à partager notre couche.