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Temps de lecture estimé : 16 mn
23/06/16
Résumé:  Première rencontre de deux amants virtuels !
Critères:  fh
Auteur : Enigmatik            Envoi mini-message

Concours : Concours "Twist final"
Première rencontre

*** Lui ***


Il hésita à rentrer dans le bar. Passer cette porte allait changer définitivement leur relation. Ce dernier mois avait été inoubliable, une expérience comme il n’en vivrait jamais d’autre… Ce soir deviendrait magique ou il retournerait à sa vie d’antan… morne et sans intérêt !


Lily devait déjà l’attendre, ne pas la laisser seule suffit à le convaincre ! La connaissant, s’il lui posait un lapin, elle finirait la nuit avec un ou plusieurs des hommes seuls de ce bar. Et ce soir, elle était enfin à lui, il ne la laisserait à personne d’autre !


Les lieux étaient bondés, il faisait trop chaud et le brouhaha incessant n’aidait pas à rendre l’endroit agréable. Il aurait préféré qu’elle le rejoigne directement chez lui, mais il pouvait comprendre sa volonté de le rencontrer dans un terrain neutre.


Il se faufila jusqu’au bar et, comme prévu, commanda deux cocktails… « Qu’importe le breuvage pourvu qu’on ait l’ivresse », lui avait-elle dit. Il aimait sa façon de penser. Une fois en possession des verres, il partit à sa recherche.


Elle était assise à une table. Le scénario était respecté à la perfection, elle portait un chemisier blanc et une jupe bleue. Ses cheveux châtains mi-longs lui tombaient sur les épaules.

Il s’assit, déposa les verres sur la table et en glissa un devant elle. Les mots étaient superflus, ils avaient tellement parlé par messages interposés qu’ils avaient convenu que trop de choses avaient déjà été dites… qu’aujourd’hui, les actes étaient la seule et unique chose qui comptait.




*** Elle ***


Elle était arrivée bien plus tôt, elle voulait être sûre d’avoir la bonne table au bon endroit. Son cœur battait la chamade et elle avait des papillons dans le ventre. Elle allait rencontrer A., c’était terrifiant, mais magique !

Il lui avait donné ses instructions. Elles étaient précises, effrayantes, mais tellement excitantes… De sa tenue à sa façon de se comporter, tout avait été méthodiquement analysé… Le fantasme parfait !


En se préparant à sortir, elle s’était remémoré leurs conversations… Ses mains s’étaient perdues sur son sexe, mais elle s’était vite ravisée. Elle lui avait promis de ne pas jouir avant et elle ne pouvait pas lui désobéir. A. était une bulle d’oxygène dans sa vie trop morne. À chaque message, le monde reprenait des couleurs ! Elle ne voulait pas d’une relation classique, elle voulait partager avec lui un peu de la magie dont sont faits les fantasmes.


Comme prévu, elle n’avait pas mis de culotte malgré une jupe relativement courte. Elle avait eu l’impression d’être nue quand elle était rentrée dans le café. Personne n’aurait pu remarquer l’absence de ses sous-vêtements, c’était impossible ! Pourtant, à chaque regard, elle avait l’impression que tout le monde savait.


Au vu de son retard, elle avait failli fuir, mais elle avait tenu bon. Maintenant qu’il était devant elle, elle ne regrettait pas son choix.

Elle avait toujours eu une vie trop sage et elle voulait que cela cesse enfin !




*** Lui ***


Le café était bruyant, des verres qui s’entrechoquent, de gens qui parlent trop fort, qui hèlent leurs futures conquêtes…

Et dans cette cacophonie éthylique, le silence régnait entre eux. Il aimait cette oasis de calme et de sourires en regards, ils inventèrent vite leur propre langage. L’alchimie virtuelle qui était née entre eux n’était pas imaginaire. Là, en plein cœur de ce café, il avait envie d’elle et il était clair que c’était réciproque.


Ce soir était leur rencontre, mais surtout l’extension d’un jeu qui se déroulait depuis plus d’un mois entre eux deux. La pièce avait été déjà répétée plus d’une fois et aujourd’hui, pour la première tout devait être parfait ! Plus qu’une rencontre, il voulait lui offrir le cadeau d’une nuit parfaite !


Sa main se posa sur la sienne. Il la serra fort. Le geste n’était pas amoureux, mais possessif. Cette nuit, elle voulait perdre le contrôle et qu’enfin lui s’en empare !




*** Elle ***


Elle faillit retirer sa main, mais d’une pression, il lui intima de ne pas le faire. Sa poigne était forte et elle se surprit à aimer cela ! Elle avait fantasmé cette domination et l’avait désirée… maintenant qu’il était devant elle, elle était terrifiée !


Elle lui faisait confiance, il était étrange de s’abandonner à quelqu’un qu’elle n’avait jamais vu, mais ses mots l’avaient touchée et avaient éveillé des envies qu’elle ne soupçonnait même pas. Il avait réussi avec quelques messages ce que d’autres n’avaient pas réussi en plusieurs années !


Ce n’était pas raisonnable, mais peut-être ne voulait-elle plus l’être.


Sa main se déplaça sur son poignet et A. raffermit encore son contact. Cela en devenait presque douloureux et elle baissa son regard en marque de soumission. Elle l’acceptait ce soir comme son maître




*** Lui ***


La foule voulait les retenir, il dut pousser pour arriver à la porte de sortie. Il ne lâcha pas un instant son poignet, il devait lui faire mal, mais il n’avait d’autre choix. Elle avait été claire, il devait la retenir sinon, elle s’en irait ! Lily aimait jouer… loin de l’ingénue qu’elle prétendait être, elle avait fait de sa soumission une arme, un piège dans lequel il s’était fait prendre !


Le froid était mordant en cette mi-février, mais il l’accueillit avec plaisir ! Il était content d’avoir quitté les lieux pour se retrouver seul avec elle. Sa main enserrait toujours son poignet et elle n’avait pas encore relevé les yeux depuis qu’il l’avait posée dessus.


Toujours en silence, ils allèrent jusqu’à sa voiture.




*** Elle ***


Elle attendit qu’il lui ouvre la porte et que sa main relâche enfin son étreinte. Son poignet était endolori, des bleus apparaîtront certainement demain et elle ne put s’empêcher de réfléchir à une explication possible ! Elle rejeta cette pensée. Ce soir, le monde n’existait plus. A. était son monde, son univers, sa raison !


Il était perturbant de ne plus s’appartenir. Assise dans cette voiture, elle n’était pas femme, elle était animal de compagnie.

Le trajet fut silencieux, aucun des deux ne devait parler et elle en fut contente. Une boule lui nouait le ventre et elle doutait être capable de formuler la moindre phrase cohérente. Entre stress et excitation, elle perdait tous ses moyens !




*** Lui ***


Lily resta silencieuse durant tout le trajet, elle tenait son rôle à la perfection ! Elle lui imposait ce silence et il en fut content. Tenir un rôle virtuel était facile. Dans la vraie vie, c’était tout autre !

Même si c’était pour son plaisir, il allait devoir la meurtrir, la punir, lui faire mal. Le plus troublant était le paradoxe de ses envies. Même s’il répugnait à faire souffrir, il y prendrait pourtant un plaisir sans limites.


Au bout d’une dizaine de minutes, ils arrivèrent enfin devant chez lui. Il gara la voiture et en gentleman, lui ouvrit la portière.




*** Elle ***


Les ordres avaient déjà été donnés bien avant que la soirée commence, elle les avait mémorisés soigneusement pour qu’à aucun moment elle ne puisse être prise en défaut ! Elle voulait être parfaite !

Son intérieur était cosy bien qu’un peu trop masculin à son goût. Elle avait tant fantasmé son appartement et surtout ce qu’il s’y passerait ! Maintenant qu’ils y étaient, elle devait se rendre à l’évidence, ses fantasmes étaient bien différents de la réalité. Mais elle n’était pas déçue, les lieux étaient bien réels, le représentaient. Lui et son sexe avide allaient enfin être contentés.


Il s’assit sur le divan et elle vint se placer face à lui. Comme prévu, elle commença à déboutonner son chemiser. Bouton par bouton, lentement pour qu’il profite du spectacle. Être nue devant un homme était difficile pour elle, mais se déshabiller en face de lui, était bien pire. Le rythme lent rendait l’effeuillage encore plus pénible, un supplice qui s’éternisait pour lui permettre de la scruter sous toutes les coutures.


Après le chemisier vint la jupe. Elle la laissa tomber sur ses chevilles pour dévoiler ses jambes, mais surtout son sexe. Selon ses désirs, elle l’avait soigneusement épilé pour qu’il soit parfaitement lisse.

Avec une certaine appréhension, elle mit ses mains derrière son dos et attendit son bon vouloir.




*** Lui ***


Son visage se figea pour ne rien laisser transparaître, il devait rester impassible pendant qu’elle se déshabillait. Elle l’avait prévenu, elle voulait se dévoiler sans la moindre interruption de sa part. Elle lui offrait sa nudité et en échange, elle voulait toute son attention !


Ses seins étaient délicieusement dessinés. Délicats, ils s’accordaient parfaitement avec sa silhouette fine. Il aurait aimé se lever pour les prendre en main, les caresser, les lécher… Ses seins étaient la première chose que Lily lui avait dévoilée. Un matin, il avait reçu une photo de sa poitrine avec comme seul message :


« Tu vois ainsi sur quelle poitrine tu vas éjaculer. »


Il n’avait pu contrôler ses envies de toute la journée et la voir en vrai lui rappelait son désir et ses plaisirs solitaires.


Pour attiser encore plus ses envies, sa jupe glissa le long de ses jambes. Une idée l’obsédait, lui sauter dessus, lui écarter les cuisses pour la pénétrer sans préambule ! Durant un mois, elle l’avait rendu fou et maintenant qu’il était en face d’elle, il avait du mal à maîtriser son côté animal !


Il ferma un instant les yeux pour reprendre ses esprits et quand il les rouvrit, il se leva calmement en ne laissant rien transparaître de son excitation. Il se dirigea vers la table et se saisit des menottes qu’il avait soigneusement préparées. Selon les souhaits de Lily, il avait rejeté toutes les menottes fantaisie qu’on avait pu lui proposer pour préférer en prendre de véritables.


Elle voulait réellement qu’on l’attache, elle n’avait aucun goût pour les parodies de domination.




*** Elle ***


Ses mains étaient attachées derrière son dos et les menottes lui mordaient sa chair à chacun de ses mouvements. Elle tenta de contrôler son corps pour éviter cette douleur, mais elle dut rapidement se rendre à l’évidence et lâcha prise.


À mesure que les mains de son nouvel amant jouaient sur son sexe, son corps était parcouru de spasmes de plaisir.

De quelques mouvements de hanches, elle lui intima de caresser plus fort. Ce soir, elle ne voulait pas d’une délicatesse déplacée. Elle voulait être baisée sans la moindre modération, traitée comme une vulgaire chienne… Elle voulait hurler, mais elle ne pouvait pas risquer de désobéir, elle avait juré d’être exemplaire !


Son maître comprit les besoins de sa soumise et ses doigts se frayèrent un chemin en elle ! Même si elle était déjà bien humide, il lui sembla que son sexe allait se déchirer… jamais ses précédents amants n’avaient rentré plus de deux doigts et lui commençait par quatre. Il poussa violemment pour entrer de plus en plus profond et elle ne put s’empêcher de pousser un petit cri.




*** Lui ***


Jamais il n’aurait cru que sa chatte aurait accueilli aussi facilement ses doigts. La légère résistance de son vagin ne fit qu’attiser ses envies et il se permit d’enfoncer encore plus profond ceux-ci. Il n’aurait jamais pensé aller aussi loin, aussi fort.


En parler était excitant, le vivre l’était encore plus ! Son sexe n’en pouvait plus, il aurait voulu sur-le-champ retirer ses doigts et la prendre. Mais son plaisir n’était pas la priorité ce soir, seul comptait celui de Lily. Il voulait lui donner tout ce qu’elle aimait !


Le scénario devait être respecté à la lettre sous peine qu’elle stoppe tout sans le moindre regret ! Le jeu était tel entre eux que la moindre incartade aurait pu briser le fantasme et il ne voulait pas prendre le risque de voir sa vie redevenir comme avant !


Elle poussa un petit cri, il eut envie d’arrêter, mais comme prévu, il ne le fit pas. Au contraire, il redoubla d’intensité. Plutôt que de garder les doigts bien fermés, il les fit jouer en elle et s’autorisa même à les écarter les uns des autres pour accentuer sa douleur et son plaisir !




*** Elle ***


Ce fut inattendu… la douleur attisa son plaisir et un étrange orgasme éclot en elle. Bien plus fort que ce qu’elle avait pu connaître auparavant, il se nourrissait autant de honte que de désir et elle se surprit à ne plus vouloir se limiter pour respecter la bienséance… quelques barrières se brisèrent en elle à mesure que son corps s’enflammait, le plaisir en profita pour s’engouffrer dans ces voies nouvelles.


Sa jouissance fut intense, ce sentiment de bien-être explosa jusqu’à prendre possession de son corps, de se jouer de lui pour l’obliger à céder face à ce plaisir extrême. Ses muscles se raidirent et chaque mouvement de sa main déclenchait un spasme. Elle eut l’impression d’être une marionnette guidée par les doigts de son maître. Son esprit lui avait appartenu dès les premiers mots qu’ils avaient échangés, mais maintenant même son corps lui obéissait sans qu’elle ne puisse rien y dire !


Une vague de plaisir naquit dans les profondeurs de son sexe pour déferler sur son corps, elle abandonna son être pour ne plus être qu’un orgasme. Chacune ses terminaisons nerveuses s’accordèrent pour inonder son corps de sensations et alors qu’elle croyait avoir atteint ses limites, son sexe lui démontra qu’il n’en était rien.




*** Lui ***


Elle hurla…


Il sentit son vagin se contracter. Il eut de plus en plus de mal à faire bouger ses doigts, mais il continua selon ses directives. Son orgasme devait atteindre la limite du supportable, voire la dépasser. Elle n’arrêtait pas de lui répéter que c’est dans l’excès que se trouve le véritable plaisir, quand la raison cède face à la jouissance.

À la voir ainsi, il comprenait maintenant ses dires !


Au bout d’une minute, il consentit à abandonner son sexe. Sa retraite fut accompagnée par un soupir mélangeant à parts égales de frustration et de soulagement. Ses doigts étaient couverts de cyprine, elle avait mouillé comme aucune des autres femmes qu’il avait déjà pu posséder.


Il porta sa main à sa bouche et du bout de sa langue goûta le plaisir de sa soumisse. Il se surprit à aimer ce goût salin et à savourer l’audace qu’il représentait ! Il pourrait prendre goût à ses plaisirs extrêmes et au-delà du jeu d’un soir, faire de sa soumise le but de sa vie.


Ses mains saisirent ses épaules et il la retourna pour qu’elle lui fasse face ! Même si cela lui était normalement interdit, d’une caresse, il lui releva le menton pour voir ses yeux. Étrangement, il y lut l’étonnement plutôt que la désapprobation qu’il s’était attendu à y trouver !




*** Elle ***


A. la regardait. Son maître avait modifié le jeu. Dès que sa main s’était posée sur son poignet, elle avait perdu le droit de lever les yeux sur lui, elle était sa soumise et devait se comporter comme telle !


Elle fut prise de panique, sa déception était-elle si grande qu’il décidait de mettre fin à leur jeu ? Il était convenu que ce soir, elle n’aurait droit à aucune attention, ni à la moindre parole et pourtant, à la place d’un regard dur et froid, il semblait la gratifier d’une chaleur inattendue.


Elle était perdue. Tout avait été si clair durant leur discussion qu’elle n’avait jamais pensé que la soirée puisse prendre un tour différent ! Ce n’était qu’un petit détail, mais il était la base même de leur relation !



Quitte à devoir le quitter, autant transgresser les règles pour se défendre. Après qu’il l’eut fait jouir de cette manière, elle ne voulait plus partir. Ce n’était pas les messages, ce n’était le jeu, c’était lui ! Depuis le début de la soirée, à ses côtés, elle se sentait pour une fois à sa place !



C’était la première fois qu’elle entendait le son voix. Elle était grave, mais chaleureuse, dure, mais pleine de compassion. Son timbre résonna en elle, la fit vibrer et réveilla de nouveau ses envies. Encore sous le coup de son extase, elle se permit la plus grande des audaces, elle prit le jeu en main… ou du moins en bouche.




*** Lui ***


Ce fut d’abord un baiser sur son gland, deux lèvres chaudes, légèrement humides et puis, telles un sexe, elles s’entrouvrirent pour l’avaler. Sa langue joua le long de sa queue et il frémit à chacun de ses passages. Une légère succion rendit son sexe encore plus sensible et la fellation encore plus intense.


Elle avait brisé ses propres règles et il était content qu’elle l’eût fait. Il adorait se faire sucer, elle le savait bien et pour le faire rager, elle avait volontairement omis ce point dans le scénario initial.

« Si tu veux quelque chose, il faut le prendre. » Il se souvenait bien de tous ses conseils et comptait bien la surprendre.


Il passa sa main derrière sa tête et l’attira encore plus près de lui. Ce geste obligea Lily à l’avaler au complet, son gland vint buter contre sa glotte ce qui lui provoqua un haut-le-cœur. Plutôt que de relâcher son étreinte, il la maintint et elle ne protesta nullement. Au contraire, elle redoubla d’efforts pour le faire venir !




*** Elle ***


Son estomac se retourna, elle eut envie de vomir, mais elle ne laissa pas son corps gâcher son plaisir. Elle ne voulait plus le décevoir, elle serait docile juste pour lui, pour son plaisir et elle s’appliquerait à être « sa parfaite chienne ».


Avoir une queue si dure en bouche l’excitait ! A. n’avait cessé de lui dire que c’est dans l’excès que se trouve le véritable plaisir, quand la raison cède face à la jouissance. Alors qu’elle étouffait à moitié, elle comprit enfin le sens de ses paroles et accepta sans la moindre gêne le réveil de son propre sexe.


Il relâcha sa main et elle en profita pour dégager sa tête. Elle reprit son souffle et ne put s’empêcher de le supplier :





*** Lui ***


« Baise-moi ! »


Il avait espéré entendre ces deux mots depuis le début de la soirée ! Que cela dérape, que le scénario prévu ne soit qu’une base pour leurs ébats, pas une marche à suivre absolue et rigide. À une histoire figée, il avait espéré une soirée surréaliste, à la limite magique.


Et à cet instant, perdu dans les yeux de Lily, le charme se mêlait enfin à l’excitation.


Sans la moindre hésitation, il la bascula sur le sol, se faufila entre ses cuisses et planta son sexe en elle. Son bassin vint s’écraser contre elle encore et encore pour la pénétrer de plus en plus profondément. L’étreinte était violente, passionnée, mais attentionnée ! Il ne voulait pas prendre son propre plaisir de force, il voulait l’obliger à en avoir.




*** Elle ***


À cet instant, elle aurait aimé le saisir de ses bras, qu’il la libère, mais elle ne voulait pas qu’il sorte d’elle… qu’importe la douleur de ses poignets, qu’importe que ses épaules soient malmenées à chaque assaut de sa part, seul comptait le plaisir d’avoir son sexe au plus profond de son intimité.


Son plaisir monta dès les premiers mouvements, elle s’arc-bouta pour se rehausser, pour lui faciliter l’entrée et le pousser à s’avancer plus profondément !

Ses sensations l’envahirent, s’amplifièrent jusqu’à la submerger. Son plaisir était trop grand pour le retenir et des gémissements s’échappèrent sans qu’elle puisse les en empêcher. Cela excita son maître. Plus elle se faisait entendre, plus il redoublait d’efforts. Chacun de ses cris était comme une récompense qu’il s’échinait à mériter.


Son corps se contracta et ce dernier coup de reins l’entraîna dans une spirale de plaisir incontrôlable ! Elle le sentit jouir exactement au même moment et ce partage ne fit qu’accroître son extase !


Cet orgasme était la conclusion d’un jeu trop long, mais surtout les prémices d’une autre partie, bien plus délicieuse et jouissive que la première !




*** Lui ***


Il la détacha et ils se blottirent l’un contre l’autre ! Il ne regrettait pas du tout que la soirée ne se fût pas passée comme prévu. Il caressa délicatement ses cheveux et elle ne rejeta pas cette marque d’affection.

Lily…


Quatre lettres qu’il eut besoin de dire à haute voix comme pour confirmer qu’elle lui appartenait bien ! Mais sa réaction le surprit, il lut dans son regard l’incompréhension. Elle s’écarta rapidement.



Il sourit, elle avait toujours été jouette et l’avait fait marcher de nombreuses fois !



Mais aucun sourire ne se marqua sur le visage de sa compagne, au contraire, elle semblait furieuse. Avait-il rompu quelque règle sacrée en évoquant son nom ?



***



Mais qui est Lily… pourquoi l’avait-il soudainement appelée comme cela. Alors qu’elle avait l’impression qu’ils s’étaient enfin trouvés, entamait-il un nouveau jeu pervers pour se jouer d’elle ? Elle n’était pas d’accord, il y avait des limites dans ce qu’elle pouvait supporter !



Cette dernière phrase eut l’air de l’achever… il avait l’air aussi perdu qu’elle pût l’être ! Quelque chose clochait. Une explication lui vint à l’esprit, improbable aussi perverse qu’impensable, mais plausible. Et si le jeu qui s’était joué n’était pas le leur !



Elle eut confirmation qu’on s’était joué d’eux dès qu’il fit non de la tête.




*** Lily et A.*** – Trois jours plus tard


Lily :



A. :



Lily :



A. :



Lily :

J’avoue… l’adage « l’ennemi de mon ennemi est mon nouvel amant » est on ne peut plus adapté à la situation ! Mais il faut reconnaître que c’est aussi grâce à mon talent ! Je suis quand même bonne joueuse… Alors que réclames-tu pour ta victoire ?


A. :



Lily :




***Lily est déconnectée***