n° 17454 | Fiche technique | 73955 caractères | 73955Temps de lecture estimé : 42 mn | 03/07/16 corrigé 06/06/21 |
Résumé: Jean raconte comment les progrès de la science peuvent compléter et amplifier la quête du plaisir sexuel. | ||||
Critères: fh ff cocus caférestau voir trans cunnilingu sandwich fsodo hsodo sf | ||||
Auteur : ViolaFleur (La sexualité défie le Temps.) |
J’ai eu 20 ans en 2016. Le temps passe vite. Déjà à l’époque on disait que c’était de plus en plus rapide et qu’on avait du mal à suivre.
Je ne sais pas pour vous, mais moi je trouve qu’actuellement c’est plus calme.
Tenez regardez la technologie, la médecine, l’espace. En 2016, combien de fois j’ai protesté sur les projets mal conduits, le matériel proposé pas vraiment testé, les logiciels qui boguent, les données perdues, etc.
Heureusement, maintenant si tout bouge encore vite, au moins les moyens dont nous disposons permettent de faire tester par des machines quasi intelligentes, en réel et en virtuel, tout ce qui est mis sur le marché.
Ah, le virtuel… Tenez, je suis sûr que ceux de ma génération se souviennent de l’apparition des premières lunettes virtuelles. Des masques qui vous plongeaient dans une réalité 3D, réalité augmentée avec laquelle on pouvait se transporter dans des lieux reconstitués. Moi, et j’imagine que si vous lisez ces quelques lignes dont la teneur est réservée à des adultes avertis, vous savez de quoi je parle, si je vous dis Marc D., entrepreneur spécialisé dans les vidéos érotiques ainsi que les sextoys associés. Eh bien en 2016, ils avaient produit le premier film français que l’on pouvait voir en 3D. Aujourd’hui on en rirait, mais à l’époque les voyeurs que nous sommes avaient trouvé ces vidéos assez réalistes et excitantes.
Mais les limites étaient celles des ordis, des réseaux, etc. Lorsque la première génération d’ordinateurs quantiques est apparue, tout a changé. En quelques années, la puissance de calcul et tout ce qui va avec a été multipliée par dix mille. L’intelligence artificielle a permis des miracles. La vitesse de phase a remplacé la vitesse de la lumière, et la fibre optique est devenue une route sans limites.
Je sais que si vous êtes sur ce site, c’est que vous vous intéressez à autre chose que la vulgarisation scientifique. Eh bien les masques, puis les lunettes, puis les lentilles à réalité virtuelle sont un exemple typique des progrès considérables de l’informatique.
Regardez l’apparition du Trois-D-Maton, successeur du célèbre Photomaton. Qui n’est jamais entré dans cette pièce, s’y est déshabillé totalement pour se faire scanner par une batterie de lasers et repartir avec un fichier 3D de son corps ?
À l’origine, on nous avait parlé d’essais virtuels de vêtements, de chaussures, de véhicules, de maisons, de médecine et de bien d’autres choses. Mais :
– Combien d’entre vous, Messieurs, ont utilisé l’option Trois-D-Maton-Eros ? Vous savez, celle où, en vous montrant des vidéos bien "bandantes", votre sexe prenait de l’ampleur et était scanné du début jusqu’à la fin.
– Combien d’entre vous, Mesdames, ont utilisé la même fonction, bien sûr adaptée à vos goûts, déclenchant une chaleur, des gonflements de poitrine, même le dégagement de votre petit bouton permettant ainsi un scan de vos réactions intimes ?
Et puis les hackers sont intervenus. Un beau jour, tous les fichiers ont été mis sur la place publique. Ce qui a été le scandale de cette deuxième partie de siècle s’est transformé en une source inépuisable de fichiers personnels et très privés. Comme tout le monde était dans le même pétrin, on a vite fait semblant d’oublier le côté très intime de ces documents.
Je pense avoir été un des premiers à les utiliser. Pour la réalisation d’un fantasme que beaucoup d’hommes espèrent, peut-être pas le réaliser vraiment, mais au moins le vivre par la pensée ou virtuellement. Ce fantasme, c’est de voir sa femme, son amie dans les bras d’un autre.
À l’époque, j’étais accro à un film érotique – en 3D, évidemment – ou l’on voyait une épouse qui se sentait délaissée chercher l’aventure. Les décors étaient superbes, les vêtements élégants, les actrices et acteurs très séduisants, l’histoire réaliste, mais surtout la progression dans la perversité de l’épouse la montrait dans des situations de plus en plus chaudes où le partenaire du départ cédait la place à plusieurs acteurs qui mettaient la femme (avec son accord) en position de subir les assauts de plusieurs mâles.
Déjà à l’époque, le film était fourni sous forme de fichiers/documents. Chaque acteur avait son fichier, chaque scène le sien, sans parler des décors, des vêtements, de la musique, des dialogues, etc. Remplacer celui de l’actrice par celui de Viola, mon épouse, fut étrangement facile. Je crois me souvenir que mon "Quant II" mit seulement une heure pour faire les ajustements nécessaires, et pourtant on peut imaginer la complexité de remplacer un corps par un autre tout en lui conservant sa souplesse, ses mouvements. C’est d’autant plus complexe que la plupart du temps, dans ce film, l’actrice est filmée en gros plan. Pour les détails, expressions du visage, voix, mon ordi m’a dit qu’il le ferait en temps réel.
Et j’ai commencé le visionnage. Je suis resté sur le cul. C’était bien ma femme, cette épouse frustrée et infidèle, franchissant à chaque fois une étape dans une sexualité débridée. Même les expressions du visage étaient parfaites. Il est vrai que son fichier personnel contenait toute une série d’expressions que l’option Éros permettait. J’imagine que "Quant II" faisait le reste.
La première fellation, dans les toilettes d’un café, m’a sautée aux yeux. C’était bien sa bouche. Et les lèvres qui couraient sur la queue de l’homme étaient bien les siennes. Je pouvais en reconnaître la forme, l’ourlet. Et que dire de ce regard qu’elle échange avec son amant alors qu’elle lèche puis aspire le gland pour en recueillir chaque goutte ?
La scène suivante est une rapide baise contre un arbre dans un jardin public où l’on peut les surprendre. Il est loin, le temps où la 3D était limitée à un effet de relief dans les films pornos ! Là, moi je pouvais me déplacer. Me mettre à côté du couple. Les regarder de face, l’arbre disparaissant et me montrant Viola la jupe retroussée, le corsage dégrafé laissant apparaître ses seins que l’homme malaxait. Les seins, ses seins que je connaissais si bien. Les aréoles peu marquées, mais des tétons si sensibles et qui gonflent sous l’excitation. Ainsi la machine était capable de faire la différence entre une poitrine au repos et une poitrine en pleine chaleur, gonflée, la peau tendue et les tétons augmentant de taille.
Mais le plus surprenant et déroutant, c’est lorsqu’un des amants lui fait un cunni. Les jambes, écartées à outrance, me laissent la possibilité de m’approcher. Bien sûr je vois la bouche, la langue et même le nez de l’homme jouer avec les petites lèvres, la fente et le clitoris. Mais c’est exactement comme lorsque je lui fais ce genre de caresse et que je vois son petit bouton grandir jusqu’à se dégager de sa protection. Ma femme est la seule femme que je connaisse dont le clito se dégage autant. Vraiment, les scans de Trois-D-Maton associés à la puissance et l’intelligence artificielle de mon "Quant II" permettent de porter la réalité virtuelle au niveau de la vraie vie.
Bref, ce premier essai, je l’ai gardé en souvenir. Mais je ne me suis pas arrêté là. Petit à petit, j’ai remplacé les acteurs par des amis, voisins, collègues de travail de Viola. J’ai découvert – mais j’imagine que ce n’est pas une surprise pour beaucoup d’entre vous – que voir sa femme se faire baiser par un inconnu ou par un ami n’a pas du tout le même impact sur la libido. J’ai découvert que j’aimais cela. Je regardais – et c’est un risque de dérapage – les personnes que je mettais en scène ; je pouvais les croiser dans notre immeuble ou à mon travail.
Bien sûr, je n’ai pas été le seul à imaginer ce genre d’application, et la génération "Quant III" a intégré un module parfaitement adapté. Sa puissance est telle qu’un couple peut faire l’amour et que l’un et l’autre reçoit, en temps réel dans les lentilles associées, la vision d’un autre partenaire.
Nous l’avons testé, bien sûr, et ceux qui ont les moyens de s’offrir une mise à jour ou le "Quant III" savent de quoi je parle. L’illusion est parfaite, et comme c’est très bien fait, on ne peut pas savoir si cette femme que l’on baise est avec vous ou avec un autre. Pareil pour elle. Sauf que, tout de même, quelquefois un prénom s’échappe ou une pratique peu courante, et vous savez que votre femme se fait un film avec un autre. J’imagine qu’elle aussi arrive à le détecter.
Mais très rapidement j’ai dû mettre de côté tous ces jeux car j’ai été nommé chef d’un labo de recherche sur le cerveau. Depuis, Viola se plaint de mes absences et du peu d’intérêt que je lui porte.
Si on a fait des progrès depuis 2016, c’est bien sur cerveau et ses mystères. On sait presque tout de lui et de sa complexité. L’objectif ultime est d’interagir avec lui. Mais ce n’est pas si simple, il se défend. Le seul moyen est de lui fournir des infos déjà "digérées" par un autre, quelqu’un de la même espèce, car déjà "préparées". Beaucoup d’essais ont eu lieu sur des animaux, mais très vite on a constaté qu’après quelques minutes l’info disparaissait.
Moi, j’ai inventé une formule chimique d’une complexité extrême mais que le cerveau accepte de diffuser dans ses neurones et ses synapses, et qui sert de liaison avec les infos étrangères. Maintenant j’ai à ma disposition une simple pilule dont le dosage permet de contrôler la durée pendant laquelle les infos sont acceptées. Passé le dosage de 24 heures, l’information est intégrée et semble native.
Le problème, c’est que l’autorisation de tester ma formule sur les humains tarde. Aussi, alors que je me plains de ce retard, ma femme me propose de servir de cobaye.
Viola connait Fleur pour l’avoir rencontrée plusieurs fois. Fleur est une fille des îles, belle, intelligente, avec un accent chantant, peu prononcé mais délicieux aux oreilles des continentaux.
Deux jours plus tard, Viola est installée dans le fauteuil, sous le casque de transfert. Nous avons attendu que tout le monde soit parti. Dix fois j’ai vérifié le dosage et les réglages. La concentration en produit actif est calculée pour être efficace environ deux heures. Le fichier d’imprégnation, celui de Fleur, est minimisé afin de ne prendre aucun risque.
J’attends que le transfert se termine. En général, le sujet est légèrement endormi, comme si le cerveau concentrait toutes ses ressources pour assimiler les nouvelles données.
Enfin Viola ouvre les yeux. Quelque secondes où elle semble perdue, et puis son regard se stabilise.
C’est la première fois que mon titre me fait tant plaisir. Car la voix qui le prononce a une tonalité particulière. Ce n’est pas Viola, mais pas tout à fait Fleur. Le ton est musical mais atténué.
Qui parle ? Fleur ? Viola ?
« ViolaFleur » : voilà comment je vais appeler cette entité double.
Elles ont raison. Le temps de m’équiper avec des caméras miniatures pour tout enregistrer, et nous voilà partis pour un café. Un café ? Non, bien plus que cela. Maintenant, suite à cette crise de virtualité, il y a eu une recherche de concret, voire de retour en arrière. Le café fait office de bar, de dancing où se retrouve une clientèle très variée car chacun y trouve une ambiance à son goût.
Cela fait une drôle d’impression d’avoir à mes côtés cette femme qui est la mienne, mais qui se comporte comme mon assistante. Sa façon de parler, bien sûr, mais aussi de sourire, de marcher, et surtout ce regard scrutateur qui me trouble.
Il y a pas mal de monde, mais une table est libre. Le serveur – un humain, ce qui devient rare – nous amène le champagne commandé. Champagne qui vient d’Angleterre car l’effet de serre a déplacé ces cultures vers le Nord. Peu importe ; il est bon, et nous trinquons. ViolaFleur est enjouée. La vraie Fleur est chez elle. Sa chimère disparaîtra dans deux heures et Viola retrouvera sa place comme si rien ne s’était passé. Je parle, et chaque parole est à l’aune de l’expérience en cours, cherchant à analyser cette personnalité en face de moi.
Je ne suis pas un fana de la danse, Viola pourrait vous le confirmer, mais j’accepte. Je me dois de laisser mon cobaye le plus libre possible.
Je craignais une danse agitée, mais ma cavalière choisit un slow. Le café/dancing paraît d’une autre époque – années 1900 peut-être –, il n’en est pas moins équipé du système audio où chacun peut piocher. Ainsi, plus loin une bande de jeunes dansent sur un rythme endiablé, d’autres ont choisi un rock, d’autres de très vieilles danses comme le tango qui revient à la mode. Le système audio crée une bulle sonique qui nous enveloppe et nous fournit la musique choisie.
Je ne sais pas si ViolaFleur a chaud, mais la façon dont elle se colle à moi n’est sûrement pas la meilleure méthode. Une feuille de graphène ne pourrait pas se glisser entre nous. Son souffle chaud caresse mon cou. Sa langue joue avec mon lobe d’oreille, et puis sans prévenir elle vient pour m’embrasser. J’ai juste le temps de la retenir. Ses yeux brillent, ses lèvres sont humides.
Viola est donc en sommeil sous la conscience de ma collaboratrice. Peut-elle suivre ce qui se passe dans le monde extérieur ?
Et en le disant, elle force ma main et ses lèvres viennent au contact des miennes. Ce sont les lèvres de ma femme, mais la fougue est d’une autre. Je ne résiste plus. Plus tard, je pourrai tout analyser. Ainsi Fleur avait des envies de moi. Pourtant, à part une prévenance que j’attribuais à la reconnaissance de mes compétences, jamais elle n’a fait la moindre allusion.
Elle me libère de son corps, mais d’une main ferme elle m’entraîne vers notre table. À peine arrivée, elle appuie sur la touche "confinement". Encore une application de la mécanique quantique qui permet de créer une bulle nous isolant de l’extérieur. Malgré une légère déformation optique, nous pouvons encore voir la pièce, la piste de danse, les tables environnantes alors que les autres ne voient plus qu’un brouillard. Déjà en 2016 on savait faire ce genre de chose, mais uniquement sur des objets très petits et "travaillés" de façon très fine.
ViolaFleur me pousse à m’asseoir, et sans que je n’aie le temps de réagir elle s’agenouille pour défaire le scratch de mon pantalon, tire avec force pour le descendre sur mes chevilles, et dans la foulée entraîne le slip avec.
Il faut que je l’arrête. Cela va trop loin. Je retiens sa tête entre mes mains.
Elle ne croit pas si bien dire. Mais demain, lorsque je vais retrouver mon assistante, moi je me souviendrai.
Et ce regard suppliant… Et cette langue qui humidifie les lèvres, transformant ce visage pourtant si familier en femelle assoiffée de sexe… Je ne suis pas de bois. L’animal qui est en nous ne disparaît pas avec les études et est juste sous contrôle de l’éducation.
Elle a raison. Le slip avait libéré un sexe légèrement gonflé, mais cet intermède l’a transformé. Je suis vaincu, trahi par ma libido. Elle a gagné. Je la libère.
Je ne connais pas de meilleure défaite. La langue est un serpent. Les lèvres, des grignoteuses de bite ; et que dire de cette gorge qui semble sans fond ? Bien sûr, ce n’est pas la première fois que ma femme me suce. Mais ici, tout est différent. C’est elle et ce n’est pas elle. La cochonne me déguste comme une friandise. Pas un millimètre n’est laissé à l’abandon. Et que dire de ce regard qu’elle me jette où transpirent la perversité et l’envie alors que, penchée sur le côté, elle gobe chacune de mes couilles ?
Voilà ce qu’elle me dit de sa voix chantante alors qu’elle reprend son souffle et replonge.
Et toujours ce regard brillant. Cette lueur indéfinissable que, si je n’étais bien élevé, je qualifierais de "salope, chaude du cul, suceuse de bite."
Je ne suis plus assis, mais vautré dans mon fauteuil. Je n’ai plus besoin de la regarder. Je sens que ma queue est tout au fond de sa gorge, que ses lèvres butent sur mon pubis, que sa langue est encore assez pute pour me lécher les couilles. Combien de temps est-elle capable de tenir ainsi ? Viola n’y arrive pas, et pourtant, sous l’emprise de Fleur, c’est sa gorge qui le fait. Fleur est bien plus jeune, et elle a certainement reçu une éducation sexuelle.
« De mon temps, on s’éduquait tout seul au travers du réseau et des livres. Mais, très vite, on a remarqué que sur certains hommes et femmes cette formation anarchique déformait la sexualité. Nombreux étaient ceux qui ne faisaient pas la différence entre les films de cul et la réalité. Soit cela en faisait des insatisfaits qui se sentaient incapables des prouesses que les acteurs et actrices pornos affichaient, soit ils en ressortaient avec une image de l’autre dégradante les poussant aux excès allant jusqu’au viol ou aux sévices.
Décision a alors été prise de faire une vraie éducation sexuelle. Une éducation qui, au fil des années, s’est étoffée avec des modules que les adolescents pouvaient choisir. Chacun apprenait à connaître son corps, celui de l’autre, ainsi que le respect du partenaire. On a confié à des androïdes très bien imités, et surtout très bien formés, le soin de recevoir chaque demandeur ou demandeuse et de lui enseigner les pratiques courantes, et aussi les autres. La nouvelle génération est beaucoup plus experte. Les femmes savent faire une fellation. Les hommes, donner du plaisir en pratiquant le cunnilingus. Et je ne parle pas du reste. Qu’il est loin le temps où certaines pratiques étaient honteuses ! Maintenant, la seule limite est dans l’accord du partenaire. Et si certains sentent encore parfois des poussées de violence sexuelle, on leur donne la possibilité de s’en débarrasser avec un ou une androïde. »
Mais pour l’instant, ma partenaire est bien ViolaFleur. La bouche de Viola, la langue de Viola, les lèvres de Viola, mais avec la volonté, l’envie, le savoir-faire de Fleur qui me fait la démonstration parfaite qu’elle a bien suivi la formation.
La cochonne sait aussi détecter les signes avant-coureurs de ma jouissance, cette vibration, ce frisson, cette tension ultime de ma queue qui se dilate encore plus pour laisser le chemin libre à ce qui se précipite. Mon gland quitte la profondeur de la gorge et se retrouve enveloppé de deux lèvres avec une langue que je sens prête à diriger ce qui…
Oui, c’est bien moi qui clame mon plaisir. Moi qui apprécie le cadeau de cette bouche et qui m’y déverse avec un bonheur délicieux. Chaque giclée est une merveille, et je devine que le calice où je coule en apprécie la consistance, en détecte le goût, en apprécie l’onctuosité.
Mais ViolaFleur refuse de me libérer. Si elle avale ma semence avec une lueur lubrique dans le regard, c’est pour mieux me reprendre en bouche. Ma queue faiblit à peine. Je ne peux chasser de mon esprit la rencontre demain avec Fleur, et chercher alors aux coins de ses lèvres les coulures que mon foutre a laissées, tellement j’ai été généreux.
Le temps de me rappeler que c’est Viola, les lèvres de ma femme qui laissent s’échapper ma semence, que déjà je rebande. Pourtant je n’ai rien pris de ce que la médecine nous offre maintenant. Évidemment, je n’avais pas envisagé pareil dénouement. Dénouement n’est d’ailleurs pas le mot le plus adapté car ViolaFleur se relève, se penche pour s’allonger sur notre table, poussant d’une main impatiente les verres et la bouteille, et me demande :
Je ne vais pas vous dire que je l’ai fait par pure bonté d’âme, vous ne me croiriez pas. Alors, oui, c’est pour le plaisir. Le plaisir de retrousser la jupe de ma femme. D’y découvrir le porte-jarretelles et les bas associés. Porte-jarretelles que la mode a remis au goût du jour. Et dans une fébrilité qui n’est pas la mienne normalement, tirer les ficelles qui extirpent un triangle de dentelle minuscule. Et puis me placer. Et puis enfiler ma queue dure dans cette intimité humide, brûlante qui n’attend que moi.
La suite est évidente : j’enfile ma femme – pardon, ViolaFleur – avec plaisir. Je sens sa main qui va caresser son bouton, ce fameux clitoris que la Nature a voulu copie conforme d’une bite en modèle réduit.
C’est bon. Elle gémit. Les grondements ne sont que la concrétisation de ma puissance. Je joue à la bourrer avec force. Elle se retient à la table. Elle parle. Elle gémit. Elle m’encourage : « Professeur ! Professeur ! » Au plaisir de baiser mon assistante se joint une sorte de domination, une reconnaissance de ma force sexuelle mais aussi intellectuelle.
Heureusement, la bulle optique est aussi sonore. Elle peut hurler son plaisir, personne ne l’entendra. Pourtant quel homme n’aimerait pas qu’on reconnaisse son art ?
Je regarde autour de moi : à gauche ils dansent, mais à droite on dirait qu’un groupe regarde dans notre direction. Trois jeunes. Ils portent des lunettes. Et c’est ce détail qui me fait réaliser. Un coup d’œil sur l’écran de la table me confirme que c’est "Confinement" qui s’affiche. "Confinement", mais pas "Confidentiel". La différence est de taille : "Confidentiel" signifie que notre bulle est totalement opaque alors que "Confinement" laisse la possibilité de nous voir avec des lunettes appropriées. De nous voir et de nous entendre avec des lunettes placées dans un tiroir sous chaque table.
Donc les trois jeunes nous voient et nous entendent. Je vais basculer sur "Confidentiel" mais ne le fais pas. Ce serait ridicule. Ils sont voyeurs de notre baise depuis un moment. Et puis cela pimente un peu. Finalement, je ne suis pas mécontent de montrer combien je peux inspirer d’envie à une femme plus jeune que moi. Mais non, je suis bête… C’est ma femme qu’ils regardent, pas Fleur. Dommage !
Leurs regards me donnent un sursaut de vigueur. Dans leurs oreilles, les claquements de mon ventre sur ces fesses magnifiques, parfaitement soulignées par les bretelles qui relient le porte-jarretelles aux bas, rythment mes mouvements. Et puis les cris de ViolaFleur, ses gémissements, son plaisir exprimé, ses encouragements et cette fin lorsque je lui lessive le ventre avec mon foutre et qu’elle murmure « Professeur… Professeur… »
ViolaFleur revient à elle. Elle s’assied sur la table et se ressert une coupe. Le visage de ma femme est marqué par le plaisir. J’y découvre une expression inconnue. Si c’était une inconnue, je la dirais avec un mélange de malice, de provocation et d’indécence. Comment la Fleur que je connais peut-elle cacher ce que je découvre dans ces conditions si particulières ?
Je vais remettre mon pantalon mais elle m’interrompt.
Je pensais qu’elle comprendrait. Surtout, je ne m’attendais pas du tout à sa réaction.
Elle regarde autour d’elle. En une seconde elle remarque les trois hommes qui regardent toujours et qui doivent avoir entendu. L’un deux tend la main, comme s’il se proposait.
ViolaFleur saute de la table et se dirige vers eux. Le brouillard de notre bulle se déchire sur son passage mais se reconstitue aussitôt. Je la vois faire les quelques mètres qui la séparent du trio. Elle parle à celui qui lui tendait la main mais aussi aux deux autres. Ils sourient et semblent hocher la tête. Elle n’a tout de même pas demandé… J’ai la réponse aussitôt car ViolaFleur part avec l’homme qu’elle tient par la main, mais les deux autres suivent. Un instant, je panique car ils l’entraînent vers le fond de la salle. J’ai le réflexe de glisser la culotte de Viola dans une poche et me précipite pour les suivre. Les suivre et faire cesser tout cela. Elle va trop loin. La réaction de mes cobayes me dépasse.
Au fond de la salle, une porte. Derrière cette porte, un escalier qui monte. Où mène-t-il ? Et pourquoi les jeunes entraînent-ils Viola dans cette direction ? Si j’avais peur de les perdre, aucun risque. Ils ont juste monté quelques marches. Mais les hommes enveloppent ma femme. Elle est leur point central. L’un deux est déjà en train de détacher sa jupe alors que les autres explorent son corps.
Quelques marches, et ils s’arrêtent à nouveau. Cette fois, c’est ViolaFleur qui tire un zip et extrait un sexe de son écrin. Quelques caresses, et on lui détache son corsage.
C’en est trop, je vais intervenir. Je monte, mais lorsque le soutien-gorge est enlevé, ma femme m’aperçoit. Elle me sourit et articule silencieusement « Professeur ». Ce simple titre me rappelle à mon devoir de chercheur et à l’obligation professionnelle qui s’y rattache. Non, je ne dois pas intervenir. Au contraire, il faut que je suive au plus près afin que mes caméras enregistrent tout.
Ils montent. Au sol gisent une jupe, un chemisier, un soutien-gorge, et j’ai la vision étrange mais sublime de ma femme ondulant à chaque marche, soulignant encore plus les bas et le porte-jarretelles que ses compagnons lui on gardés. Vue de dessous, cette croupe se balance avec outrance, mais c’est comme une invite. ViolaFleur veut-elle me montrer combien elle peut se faire coquine, provocante, voire un peu pute ? Ce n’est plus la peine : j’ai devant moi un corps et un esprit entièrement tournés vers le sexe.
En les suivant, je fais la voiture-balai, ramassant les habits qu’elle abandonne. ViolaFleur n’est pas la seule à m’avoir vue ; les trois hommes aussi. Ils ont compris et pensent que je suis l’amant ou le mari et que je suis consentant.
L’escalier débouche sur un long couloir. Manifestement, les jeunes connaissent les lieux car ils passent un certain nombre de portes, ouvertes ou pas. Celles qui sont ouvertes montrent des pièces avec des lits, des fauteuils, des canapés. Je comprends qu’en plus du café, du bar, du dancing, cet établissement permet aux couples et à tous ceux qui en ont envie de pouvoir s’isoler.
Ils disparaissent. Heureusement, ils n’ont pas fermé derrière eux. Ils me savaient derrière. J’arrive et je vois que ViolaFleur fait preuve de continuité dans ses choix. Les trois hommes sont alignés, et elle se charge de les débarrasser de leur pantalon. Eux-mêmes enlèvent leur haut, et voici les trois jeunes, nus, bandant devant ma femme, adoratrice de leur queue qu’elle caresse et embrasse.
Soudain, la pièce semble se réveiller. Sur les murs, sur le sol et sur le plafond la scène est multipliée à l’envi et sous tous les angles, plans élargis, gros plans. Sous un aspect de chambre d’une autre époque, encore une fois la technologie s’est glissée. Caméras, murs-écrans et intelligence artificielle sont avec eux. Étrangement, la chambre ne contient que fauteuils et canapés. Pas de lit. Juste au centre, soulignée par une sorte de mise en scène optique, une banquette. C’est vers elle que les hommes poussent ViolaFleur. Elle s’allonge dessus, sur le dos. Cela semble particulièrement inconfortable et peu propice à l’amour, mais dès qu’elle s’est installée, la banquette bouge. Elle semble vivante, et une demi-coque se forme, épousant parfaitement le corps allongé. De la nuque aux reins, la dure banquette s’est transformée en moelleuse couche.
Déjà un des hommes s’approche, le sexe insolent de vigueur, pieu horizontal dont l’objectif est la bouche de la femme. Sans un mot – ou une commande –, la couche intelligente se soulève pour amener le visage de la belle au niveau du mandrin qui progresse. Le mur montre le zoom de ce qui se passe. L’approche délicate de la queue. La bouche entrouverte. La tête penchée en arrière. Le regard qui suit l’avancée. Et puis les lèvres qui s’écartent pour recevoir le gland. Les premiers coups de langue. La progression de l’engin. Mais aussi les mains de ViolaFleur qui se plaquent sur les fesses de l’envahisseur. On devine la pression exercée. La bite a maintenant disparu, faisant de l’ombre au visage que l’on devine dessous.
Mais la machine qui gère les caméras et la banquette comprend que quelque chose se passe de l’autre côté. Un autre homme est en face de ma femme. Il s’empare de ses jambes, et sans effort les soulève, forçant la formation d’un V qu’il doit considérer comme un V de victoire et que l’intelligence artificielle interprète en faisant descendre du plafond deux sangles aussi vivantes que la couche qui s’enroulent autour des chevilles de ViolaFleur.
La suite est évidente : un léger ajustement de la banquette, et l’homme ne peut qu’accomplir le geste qui est aussi vieux que l’humanité, pousser son membre reproducteur dans la grotte désirée.
Heureusement que les progrès de la médecine ont été aussi grands que pour les sciences exactes. Oublié le temps des maladies sexuellement transmissibles. Ceux qui n’ont pas connu le début de ce siècle ne peuvent pas comprendre leur bonheur d’aller glisser leur bite dans n’importe quel orifice sans avoir à se préoccuper de se protéger avec une capote ou de vérifier, analyse à l’appui, que le partenaire est sain.
C’est le plaisir de la femme. Enfilée par la gorge. Possédée par la chatte. La banquette montre alors toute sa souplesse. Une balançoire ne ferait pas mieux. Vive le poteau en carbone recouvert d’une couche piézoélectrique. L’ordinateur qui contrôle tout, qui surveille tout, qui veille à ce que les partenaires soient le plus confortables et donc efficaces, n’a qu’à ajuster la tension appliquée sur le film afin qu’il se déforme et provoque cette ondulation.
C’est beau comme un ballet.
Petit à petit, le visage de ViolaFleur prend une tournure tourmentée. Dans le dancing, je trouvais déjà qu’il avait un côté salace, mais maintenant que le gros plan n’épargne rien, c’est une figure gluante que nous voyons. Et ce n’est que le début car l’homme qui se baise dans sa gorge se libère. Le foutre est si abondant qu’elle n’arrive pas à tout avaler. Il faut dire à sa décharge que l’homme qui la possède ne lui fait aucune concession. Je le comprends. Il a entendu que ViolaFleur avait une envie forte que je n’ai pu satisfaire.
Voilà. La bite retirée de la bouche laisse découvrir le champ de bataille : salive, larmes, foutre maculent le visage, mais ViolaFleur ne s’en soucie pas. Maintenant que sa gorge est libre, ce sont des encouragements qu’elle prodigue à son baiseur : « C’est bon… Baise-moi… Je suis une salope… Bourre-moi plus fort ! » Le baiseur est seul avec la cochonne. Les autres regardent. La banquette oscille. Les muscles se heurtent. Elle crie son plaisir. Étrangement, sa voix est différente. Le chant à cédé la place à une voix plus sourde, gutturale en tout cas, qui débite des obscénités. Fleur ! Comment une femme si "propre" sur elle, si bien élevée, jamais provocante, oui, comment cette femme peut-elle se transformer en mytho, avide de plaisir, s’offrant sans réserve, chienne avec ses mâles ?
Elle jouit. Sa bouche cherche son souffle. Mais une bite vient s’y glisser….
Chaque homme la baise deux fois. Ils la remplissent de foutre. Elle n’a cessé de jouir, mais elle donne des signes de faiblesse. Il n’y a que dans les films pornos, comme celui que j’ai tant apprécié, que les acteurs sont infatigables.
Ses amants le voient. De temps en temps ils me jettent un regard comme s’ils attendaient une réponse de ma part. Ils pensent bien sûr que c’est moi qui télécommande ma femme pour mon plaisir. D’un signe de la tête je leur fais comprendre que cela suffit. Cela suffit, car la répétition tue le plaisir. D’autant que l’heure avance !
Mais, alors que les amants se terminent, je remarque une présence à côté de moi. Je suis resté juste sur le seuil de la porte. Peut-être une façon de ne pas prendre part et rester hors-jeu pour n’être qu’un examinateur impartial et fidèle. C’est un homme d’un certain âge, pour ne pas dire d’un âge certain. Son visage est ridé, ce qui est étonnant dans notre monde où il existe de nombreux moyens pour garder un visage et un corps épargnés par l’âge. On dirait qu’il porte ses marques avec fierté et noblesse. Il doit être là depuis un moment car il a déboutonné son pantalon et il caresse son sexe d’une main.
Ma réponse doit l’étonner car il se tourne vers moi.
Répondre la vérité, qu’en réalité c’est une expérience, est trop compliqué. Autant aller au plus simple.
Il hésite mais reprend :
Que dois-je répondre ? Ai-je le droit d’envoyer cet homme auprès de ViolaFleur ? Ce serait rompre mon rôle d’expérimentateur. D’ailleurs, en regardant ma montre, l’action du médicament doit disparaître bientôt si mes calculs sont bons. Si tout va bien, Fleur devrait disparaître pour laisser Viola retrouver la plénitude de ses sens. Mais ViolaFleur décide pour moi. Elle vient de découvrir l’homme qui a fait quelques pas. Il est juste dans l’axe de son regard.
La main qui cachait le sexe de l’homme donnait une fausse impression de taille. Le gland dépassait à peine, ce qui notait une longueur plutôt petite, mais ne laissait pas présager de la circonférence de l’engin. Ce n’est pas une longue tige, fine et élancée, mais plutôt un manche de pioche taillé dans un bois rugueux avec des lianes qui se sont incorporées au tronc principal. Les écrans le montrent maintenant. Les caméras ont compris l’objet du désir de la femme. Il est court, un gland violacé, gros, la hampe déformée par des veines qui serpentent.
On le laisse passer. Il ne cherche pas à caresser, ni à séduire. Il a déjà assisté aux possessions des amants avant lui. C’est comme s’il avait une caméra au bout de la queue car un gros plan montre la fente dégoulinante du sperme des précédents. Le robot, intelligence affûtée au fil du temps et témoin privilégié des baises qui se sont succédées sous ses yeux, comprend la démesure de l’engin. Le gland se frotte déjà à la fente, et en gros plan sur le mur en face de moi, je peux en découvrir la disproportion. Je vais intervenir. Même si c’est Fleur qui domine, le corps qu’elle contrôle est celui de ma femme Viola, et ce monstre va la déchirer !
Mais l’homme ne m’en laisse pas de temps. Le temps d’un battement de cils et la queue a déjà disparu. ViolaFleur est surprise. Une seconde elle reste la bouche ouverte ; un cri étouffé au plus profond d’elle, et c’est un souffle qui la libère.
Quelle perversité dans cette remarque ! On dirait une spécialiste qui apprécie une bite différente. Mais l’homme a d’autres ambitions. Fleur oscille avec la banquette au rythme de la possession. La queue la propulse en avant, la queue la reçoit en retour. ViolaFleur parle. Elle a retrouvé son ton chantant, mais j’ai l’impression que l’accent diminue avec le temps.
L’homme est très bien monté, mais sa résistance n’est pas si grande. Certainement que de les avoir regardés a joué. Lorsqu’il se retire de la chatte, un flot de sperme semble en jaillir comme d’une source.
L’homme se rhabille. Il me salue d’un signe. Les autres, qui sont restés, aussi. Il ne reste que ma femme et moi. Je suis désorienté. Que dois-je faire ? Laisser la personnalité de Viola revenir ? Mais alors, comment va-t-elle réagir ?
Elle a ouvert les yeux et doit me deviner.
Elle bouge, essayant de se libérer. Et puis elle s’arrête. Dans son cerveau, les souvenirs récents doivent disparaître et elle ne peut que revenir juste avant l’imprégnation.
Mais c’est trop me demander. Après tout, l’expérience est terminée et l’examinateur peut céder la place à l’homme. Un homme qui a subi cette pression extraordinaire, cette excitation que je ressens encore. Au lieu de défaire le lien des jambes, c’est mon pantalon que je détache. Ma queue respire et peut enfin se déployer. Viola ne peut ignorer ce que les écrans montrent : ma verge tendue. Une verge que je glisse avec délice dans un vagin gluant à souhait. On est loin du virtuel ! En bougeant, je brasse les jus de ceux d’avant, de ces hommes que j’ai vus posséder Fleur mais que Viola conserve en elle. Et puis je tire un peu plus sur les suspensions. Le robot comprend mon désir. Il me suffit de pousser, et c’est l’anus qui me reçoit. Un anus délaissé par les amants, mais que les coulures ont humidifié. Je le force. Je m’enfile au plus profond.
Qui résisterait à cette demande ? Nous sommes seuls, mais l’ombre de Fleur et de ses frasques perdurent. L’esprit est parti mais le corps emprunté l’espace de quelques heures est pour moi. Je ramone les entrailles, et lorsque je me libère c’est bien la voix de Viola qui me remercie.
À la maison, Viola insiste pour savoir ce qui s’est passé. Le raconter semblerait trop incroyable, aussi j’utilise ce que mes caméras ont enregistré.
Viola sourit.
Je ne vais tout de même pas avouer à ma femme que j’ai aimé la voir ainsi ; même si ce n’était pas son esprit, son corps était bien présent. Plus qu’aimé, adoré ; et je crois que j’ai rebandé dès qu’elle est montée avec les hommes, gravissant ces fameuses marches.
Mais tout cela ne m’explique pas pourquoi l’alcool a fait cet effet sur la personnalité de Fleur. J’ai beau chercher et faire tourner les "Quant" du labo, pas une simulation ne l’explique. En plus, sur sa fiche personnelle, ma collaboratrice a coché comme préférences sexuelles "Femmes". Cette frénésie avec les hommes est d’autant plus inexplicable.
Je décide d’en parler avec elle.
Et je lui raconte mon expérience, le fait que j’ai utilisé son fichier "Cerveau", et surtout la réaction à l’alcool. Au début, elle a du mal à me croire, aussi je lui montre un extrait de ce que j’ai enregistré.
Elle réfléchit.
Je vais appeler ma femme, mais je constate un oubli de taille dans notre projet d’expérience.
En quelques jours, Fleur arrive à me démontrer qu’elle a raison et que l’expérience peut être tentée. J’en parle alors à ma femme.
Je m’attendais à un refus, ou une longue discussion. Mais finalement elle m’a laissé prendre la décision pour nous deux.
Je n’ai pas répondu. Bien sûr, mon assistante est une très belle femme ; bien sûr que parfois mes yeux peuvent s’attarder sur sa plastique parfaite que sa blouse cache à peine, mais je suis son patron.
Fleur ne se dévoile pas à ma femme afin de ne pas influencer son subconscient. J’ai expliqué pourquoi à Viola. C’est seulement après l’imprégnation et mes questions qui déclenchent les mêmes réponses qu’elle se montre.
Je n’avais pas du tout pensé à cela.
La table n’est pas disponible, mais je ne pense pas que cela soit capital. Par contre, celle qu’on nous attribue se trouve non loin de la porte qui donne sur le fameux escalier. Rose (Fleur) et moi examinons discrètement notre ViolaFleur. Cela doit lui faire un drôle d’effet d’entendre ma femme parler avec ce léger accent chantant.
Vient le champagne. Tous mes sens en éveil, je guette un changement chez Rose. Il semble que rien de la perturbe. Par contre, dès la deuxième coupe, ViolaFleur change. Comme l’autre soir elle semble montée sur ressorts. Elle se plaint de la chaleur.
J’ai l’impression de revivre l’autre soirée. ViolaFleur se colle à moi. Je crois qu’elle veut me draguer, mais en réalité si sa bouche est si près de mon oreille, c’est pour me questionner.
Je ne sais quoi répondre, si ce n’est que la personnalité de Fleur semble pencher aujourd’hui vers son sexe.
Alors que la musique cesse, ViolaFleur semble hésitante. Elle regarde vers la porte qui donne sur l’escalier.
ViolaFleur sursaute comme si sa montée des marches lui revenait en mémoire. Je n’insiste pas. Nous retournons à notre table, mais à peine arrivés ViolaFleur invite Rose.
Me voici spectateur. Les deux femmes ne sont pas loin. Elles semblent si différentes, et pourtant moi je sais que le même esprit les habite. Qui de Rose ou de l’autre commence ? Je ne sais pas. Mais ce que je vois, ce sont deux femmes qui font connaissance. Le premier baiser est celui de deux adolescentes, deux jeunes filles qui se cherchent. À quoi peut bien penser Fleur, la vraie, alors qu’elle s’embrasse d’une certaine façon. Bien sûr, le visage est celui de ma femme, mais l’approche doit être identique. Voilà un sujet de recherche extraordinaire pour mes collègues psychiatres.
Déjà en 2016 les mentalités avaient changé, et même une loi permettait aux couples du même sexe de se marier. Mais jamais on aurait vu dans un lieu public ce type de comportement. Le changement n’était pas encore digéré. Ils fréquentaient plutôt des lieux où ils se sentaient à l’aise, entre eux. Aujourd’hui, cela ne choque plus personne. Les mariages et les divorces sont légion, comme pour les couples bis. Je connais même des couples qui vivent à trois. Je ne parle pas des couples qui acceptent la maîtresse du mari ou l’amant de la femme, des candaulistes. Non, je parle de trios avec le mari bisexuel ou bien la femme.
Donc, voir sur la piste de danse deux femmes qui s’embrassent n’a rien d’extraordinaire. D’ailleurs, pas bien loin d’elles deux hommes font pareil. Mais c’est un couple bi qui se rapproche d’elles. On dirait que l’homme veut les montrer à sa partenaire. À moins que ce soit le contraire. Il faut dire qu’elles sont attirantes. Rien de brutal, non, une sorte de délicatesse, de découverte de l’autre. Pourtant Rose n’en est sûrement pas à sa première conquête, et l’esprit de Fleur doit avoir aussi en mémoire ce genre d’expérience. Si au début c’est ViolaFleur qui semblait "demandeuse" et Rose tout en retenue, cela a changé. Rose, devant le jeu de séduction de ViolaFleur – et je suis bien placé pour savoir combien son corps brûlant peut être convaincant – m’a interrogé du regard. Fidèle à ma décision de ne pas intervenir dans l’expérience, j’ai fait un geste d’autorisation.
Après tout, si Rose (Fleur) n’a pas été sensible à l’alcool comme l’est sa chimère, peut-être que le déclenchement est plus tardif chez le sujet "témoin". Il lui faut peut-être une seconde "excitation" pour déclencher la réaction. Après tout, mon assistante aurait pu me mentir ou sous-estimer sa sensibilité. Le sexe pourrait être ce deuxième excitant.
Donc depuis, Rose est devenue partenaire active. Ma femme a tout ce qu’il faut pour attirer sa passion. Les baisers et les gestes de tendresse se multiplient. Le couple bi s’est approché, et j’ai l’impression qu’il leur parle. Que peuvent-ils bien leur dire ? Pourquoi les aborder alors qu’elles ne regardent personne ? L’homme montre la fameuse porte. ViolaFleur fait un geste vers ma table, et tous regardent. Et je comprends tout lorsque le gars montre un peu plus loin deux autres garçons dont l’un porte une chemise bariolée. Exactement la même chemise que l’un des trois portait la dernière fois. Ils l’ont reconnue. Ils ont reconnu ma femme.
Les deux couples se dirigent vers la porte. Ils passent non loin de moi. Seul le garçon semble me voir et me fait un clin d’œil. Je vais les suivre, mais décide de voir si les deux autres montent aussi. Non, ils bavardent avec deux filles. Je me lève, franchis la porte. Personne. Cette fois, pas de caresses dans l’escalier. Je les gravis. Dans le couloir, beaucoup de portes sont fermées. Merde ! Dans quelle pièce sont-ils ? Et puis je les retrouve. Petite pièce circulaire avec un grand lit au centre et des sièges contre les cloisons. Ici, pas de mur-écrans. Du tissu partout.
Rose et ViolaFleur sont près du lit. Elles s’embrassent. Dans un canapé, l’homme et la femme. Lorsqu’il me voit arriver, l’homme se pousse, invitant son amie à faire de même et me fait le geste qu’une place est libre. Bien d’autres sièges sont vides, mais je ne refuse pas l’invitation. Me voici à côté d’eux, la fille à ma droite.
Les femmes semblent avoir passé à la vitesse supérieure, et maintenant, dans l’intimité toute relative de cette pièce, elles affichent une vraie envie de dépasser le stade des baisers. Comme un couple mixte, chacune se charge de déshabiller l’autre. Pourtant c’est plus délicat, presque naturel, si ce n’est que les lèvres suivent parfois des chemins inattendus. Je connais ma femme. Je découvre Rose – enfin, je veux dire Fleur, mon assistante. La blouse ne mentait pas. Un instant j’ai peur que le visage factice tranche sur la peau naturellement cuivrée du reste du corps. Mais non, elle ou son esthéticienne ont paré à ce problème. Les seins sont petits mais les aréoles très marquées. Manifestement, ViolaFleur apprécie sa découverte. Comment la chimère de Fleur, à travers les yeux de Viola, ne remarque-t-elle pas l’étrangeté de la situation ?
Elles sont nues. Elles s’embrassent. Elles se caressent. Lorsque leurs mains en laissent la place, les deux corps se serrent, les seins s’exacerbent, les pubis se frottent. Rose monte la première sur le lit, assise, jambes repliées mais ouvertes. ViolaFleur la suit.
A côté de moi, mes voisins ne sont pas insensibles à ce que nous voyons. Eux aussi se caressent. Il y a longtemps que la main de la femme s’est glissée dans le pantalon pour caresser un vit que j’imagine déployé. Maintenant, si je poussais mon épaule, c’est celle de la femme dénudée, poitrine à l’air que je découvrirais. Sans vraiment quitter du regard ce qui se passe sur le lit, je ne peux m’empêcher d’en découvrir l’opulence et la plasticité parfaite.
Sur le lit, les deux femmes sont face à face, les jambes enchevêtrées afin que leur intimité puisse se toucher. Elles se tiennent par la main, et tirant sur les bras se servent de cette tension pour se frotter au mieux. Les bassins ondulent. Nul doute que les chattes font "minette" en faisant connaissance.
Mais à côté aussi cela bouge. La femme s’est déplacée pour pouvoir s’occuper de son amant. En deux temps trois mouvements, polo, pantalon et slip ne sont plus que des dépouilles. La verge est droite. C’est une tige que ma femme – enfin, je veux dire ViolaFleur – connaît bien, une de celles qui l’ont possédée il y a quelques jours. Pour l’instant c’est une autre qui s’en occupe. La femme la caresse, la lèche, tire avec sa langue des chemins du méat aux couilles. Elle regarde son amant, mais aussi plusieurs fois je croise son regard.
Sur le lit, c’est une danse. Maintenant les femmes sont en appui sur leurs bras, courbées, cambrées pour frotter encore plus leur sexe. J’ai même l’impression d’entendre le frottement humide de leurs jus d’excitation. Non : ce bruit humide, c’est celui de ma voisine qui s’est enfournée le mandrin jusqu’à la garde, montant, descendant, suçant, léchant et tirant des filets de cette salive qui clapote dans sa gorge. Alors que je les regarde, l’homme se penche et parle à l’oreille de la femme. Je comprends aussitôt son message lorsque la femme fait un pas, puis deux de côté, l’amenant en face de moi. Déjà elle cherche ma ceinture.
Non, je vais refuser. Je suis un examinateur, et je ne dois pas interférer. Mais je chasse cette réserve ; après tout, mes cobayes sont sur le lit, et les deux à côté de moi ne comptent pas.
Moi aussi je bande. Qui ne serait pas excité par tout cela ? La femme me caresse. Moi aussi j’ai droit à une magnifique fellation.
Sur le lit, les corps se tétanisent. La jouissance est là. Pourtant, ViolaFleur est parfaitement prévisible, et je ne suis pas étonné que ce premier plaisir ne le lui suffise pas. Elle pousse Rose à s’allonger et s’installe en 69 sur elle.
La gorge m’abandonne. Ma queue est un mât, mais l’homme veut aussi s’occuper de sa partenaire. C’est elle qui prend sa place et lui qui s’agenouille. Il tire la culotte. Voilà, il ne reste plus que la jupe, et il se glisse dessous. Le tissu montre qu’il s’active. C’est encore plus érotique que si je pouvais voir.
Mes femmes se gouinent. Je sais : « mes femmes », ça fait un peu prétentieux et réducteur. Mais d’une certaine façon, ViolaFleur est ma création. Je sens que la femme est revenue me reprendre en bouche. C’est bon, mais sur le lit le spectacle me fascine. Cette bête à deux dos est un enchantement. C’est une vraie bataille où chacune cherche à dominer l’autre. Et puis elles s’immobilisent. La jouissance les a submergées. Elles se séparent, se relèvent, s’embrassent, partageant leurs jus de plaisir et puis regardent dans ma direction. Elles doivent découvrir le couple avec moi. Le couple dont la femme me pompe délicieusement.
Je pose mes mains sur la tête de ma suceuse. Il me faut quelques secondes pour me rendre compte que ce sont des cheveux courts ; pas ceux de… Merde ! C’est l’homme qui est à genoux devant moi ! L’homme, et je comprends pourquoi cette délicieuse caresse de mon pubis et de mes couilles. C’est sa barbe, ces poils courts mais souples tout autour des lèvres qui balayent ma peau. J’ai un moment d’affolement. C’est une première pour moi.
Je regarde vers le lit. Je craignais des regards moqueurs, voire de surprise, mais je ne vois que l’intérêt et des légers sourires. Heureusement, ma femme est toujours "en sommeil" dans son corps, sinon je crois bien qu’elle me mettrait en boîte.
C’est un homme ! Et alors ? La preuve, il est bien aussi efficace que sa copine, et maintenant que je réalise, j’en suis presque content. Sa copine ? Je la découvre derrière lui. Elle est justement entrain de retirer sa jupe. Décidément, ce couple a décidé de me surprendre ! La jupe ne dévoile pas une minette longuement caressée par l’homme, non. C’est une queue. Une vraie queue d’homme. De mâle dans toute sa splendeur.
J’imagine que je ne suis pas le seul à être étonné. Les shemales sont nombreux, mais je n’ai jamais été en situation d’en voir un de si près. C’est vraiment le contraste entre une féminité affichée, visage, coiffure et surtout poitrine ardente, avec ce membre en dessous de la ceinture qui surprend. Un membre qu’un homme ne renierait pas. Mais un membre qui vient se glisser dans le sillon des fesses. Un membre que je vois disparaître lentement et finir enfiché jusqu’à la garde par un coup de reins dominateur.
Mon propre pieu n’a pas quitté la chaleur de la gorge. Le grondement de l’homme enculé résonne sur mon vit. La femme le possède. La femme l’encule avec une envie de plus en plus forte. J’en ressens la puissance. J’en ressens le plaisir.
Mon plaisir d’ailleurs n’est pas bien loin. L’excitation est exceptionnelle. Encore un exemple qu’il faut sortir des sentiers battus. Je travaille trop. Je néglige ma femme. Et si ce soir elle est près de moi, ce n’est qu’en tant que cobaye. C’est elle que j’aimerais à la place de cet homme. C’est elle que j’aimerais voir prise par le cul, et pourquoi pas par la chatte aussi, réalisant un quatuor merveilleux.
Je jouis. Mon suceur ne se rebelle pas lorsque mon foutre lui inonde la bouche. Il garde ma queue au chaud pendant que celle de son/sa femme lui laboure le cul. Je vois aussi ViolaFleur et Rose venir vers nous. Pourquoi est-ce que je vois une étrange lueur dans les yeux de ma femme ? ViolaFleur en veut encore !
Il est tard. Viola est à mon bras. Elle est revenue à elle comme l’autre fois. Comme l’autre fois, elle ne se souvient de rien. Ce n’est pas mon cas ni celui de Rose. Nous sommes tous fatigués et on décide, avec ma collaboratrice, de faire le point demain et de tout analyser.
Ma femme et moi sommes silencieux dans la VertVoit qui nous ramène à la maison.
Je suis encore, par la pensée, dans cette chambre. Cette chambre où après la découverte de ce couple étonnant, ViolaFleur a réussi à se faire prendre par les deux hommes ; enfin, un homme et un shemale. Et je reconnais que j’ai négligé ma tâche d’examinateur car moi, au même moment, je baisais Rose. J’en avais envie, et elle aussi. J’imagine que dès demain nous allons faire semblant de ne pas nous souvenir afin de reprendre le travail plus sereinement.
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Pendant plusieurs jours, Fleur et moi avons travaillé comme des fous pour comprendre. Nos "Quant" refusaient de corroborer ce que nous avions constaté. C’est comme si nous avions rêvé ! Pourtant:
La découverte, et surtout les précautions que Fleur prend m’étonnent. Pourtant, très vite je comprends pourquoi elle était si prudente…
Le soir, à la maison, j’explique à ma femme que nous avons résolu l’énigme et que maintenant tout est clair.
« Mon Dieu, elle me prend pour un pervers… »
Nous voici à un point de non-retour. Je suis fautif, et ma femme m’a puni. La vérité. Oui, la vérité : voilà au moins ce que mon travail de chercheur m’a enseigné.
Je tergiverse.
Elle a raison.
« Ciel ! »