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04/07/16
Résumé:  Hortense, ou la charité chrétienne.
Critères:  #historique #confession fhhh religion grosseins poilu(e)s entreseins fellation cunnilingu pénétratio double sandwich fsodo gangbang humour
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
Hortense



Sans un regard pour la femme assise dans son lit, l’homme sortit de la chambre, mit son haut-de-forme, prit sa canne et sortit. La soubrette tenait grande ouverte la porte d’entrée.



Il appela un fiacre et partit dans le petit matin blême.



Hortense, se leva, ôta sa chemise de nuit et se regarda dans la glace. Belle jeune femme potelée, Hortense répondait parfaitement aux canons de la beauté du moment. Des cheveux châtain clair, la peau blanche, les seins plantureux aux tétons et larges aréoles sombres, les hanches et les fesses bien rondes ; son buisson plus foncé que ses cheveux couvrait largement son pubis, empiétait sur son ventre presque jusqu’au nombril, débordait de même sur les cuisses, ses lèvres bien à l’abri sous cette fourrure.


Vingt-neuf ans, mariée depuis quatre ans à Henri Gauthier, banquier de vingt-cinq ans son aîné. Élancé, une petite barbiche et les cheveux poivre et sel, il passait pour bel homme selon ses amies.


Leur union fut arrangée par une marieuse, selon les us et coutumes de l’époque.

Il cherchait une jeune femme sensée et posée pour s’occuper de sa maison et du personnel ; ayant reçu une bonne éducation, point trop sotte et bien de sa personne pour l’accompagner lors des soirées, dîners en ville ou sorties à l’opéra.

Elle, née de bonne famille, mais peu fortunée, n’avait point trouvé de parti convenable faute de dot suffisante. Sa timidité maladive l’empêchait aussi de se faire remarquer lors des soirées ou sorties à la campagne.


Il fit sa cour de façon fort protocolaire ; elle s’attendait à un peu plus de romantisme. Le mariage fut célébré un an plus tard.


Pensionnaire au couvent des Moineaux où elle avait fait ses études, les religieuses veillant à ce que leurs élèves ne connaissent rien aux jeux de l’amour, ni aux hommes, encore moins au sexe. Aussi la nuit de noce fut-elle une surprise pour cette oie blanche. Henri se vanta d’avoir défloré sa femme et de l’avoir fait gémir.

En fait, elle avait gémi surtout de surprise et de douleur.


Au fil des ans son mari la délaissa de plus en plus, ne remplissant son devoir conjugal qu’une fois par mois. Elle ne s’en formalisait pas, ne prisant que très peu ces étreintes.



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Elle passa la journée de mercredi à faire le vide dans les armoires et placards, jetant dans une grande corbeille en osier pantalons, chemises, redingotes, pardessus, capes, et même quelques caleçons longs.



En fait il se fichait comme de sa première guigne du récit qu’elle venait de lui faire. Il songeait à l’accorte soubrette entrevue chez son frère cet après-midi. Comment ce vieux sacripant s’y prenait-il pour embaucher de pareilles beautés ?


Le jeudi, elle se para de ses plus beaux atours. C’était une vente de charité, certes, cependant ses autres connaissances – autres bonnes chrétiennes mais avant tout grandes bourgeoises – y seraient aussi ; pas question de passer pour une provinciale.

Après le bain, elle se vêtit comme pour une réception, des chaussures au chapeau en passant par la longue et large culotte de satin, les bas de soie, les jupons et le si inconfortable corset.



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La grande salle bruissait de papotages, de rires étouffés ; les derniers ragots et cancans y étaient racontés, en toute discrétion. Chacune savait que les secrets échangés seraient répétés mille fois sitôt sortis de cette enceinte.

Le curé, aidé de ses ouailles, triait les vêtements en bénissant le Seigneur.


Tandis que toutes ces dames prenaient quelque repos, qu’elles grignotaient de petits gâteaux préparés par les religieuses du couvent voisin, accompagné de thé et d’un peu d’alcool liquoreux, Hortense tentait de converser avec Alix Saint-Jonc, la veuve du sénateur, sourde comme un pot, quand elle saisit des paroles venant du groupe voisin :



Et toutes ces idiotes de glousser sans voir la belle Hortense se diriger en titubant vers les commodités.

Elle se rafraîchit le visage, humecta ses yeux rougis et sortit en essayant de garder bonne figure. Elle rabattit sa voilette sur son visage, dit au revoir au curé et s’en alla, appuyée sur le bras de Germaine.



Alors qu’elles s’asseyaient dans le fiacre, Hortense eut une pensée effrayante : « Germaine… et Henri ! »


Le soir, elle prétexta une migraine pour aller se coucher tôt, évitant ainsi la sempiternelle soirée dans la bibliothèque. Henri fumait un cigare en lisant le journal ou un livre tandis qu’elle brodait.


Elle fit mine de dormir lorsque son mari vint la rejoindre sous les draps.

Elle s’agitait dans son lit, ne trouvant pas le sommeil. Elle se releva soudain, épouvantée. Elle se remémorait la conversation des autres vieilles harpies : « Il apprécie ce côté là tout autant que l’autre. »

« Se pourrait-il que ce côté soit… Mon Dieu, quelle horreur ! »


Le vendredi, elle mit une éternité à se lever, prendre son bain et surtout se maquiller ; sa nuit d’insomnie avait laissé des traces sur ses paupières et son teint.


Elle ne savait si elle devait se rendre à ces journées. Sa timidité lui conseillait de rester cachée sous l’édredon, au plus profond de son lit. Sa raison lui disait de ne pas paraître plus ridicule encore face aux autres langues de vipères de la paroisse en fuyant ses responsabilités. Elles feraient les gorges chaudes de son absence. « Ne fuis pas, reste forte et digne. »



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Hortense se tenait dans son coin ; elle était la seule à donner des vêtements masculins. Aujourd’hui, les soubrettes n’étaient point requises : il fallait laisser les dames patronnesses et bienfaitrices en pleine lumière.

Le curé, dans sa grande sagesse, avait transformé de petites pièces en cabines d’essayage : une pour les hommes, d’autres réservées aux femmes. « Ce n’est pas parce que nous avons affaire à des pauvres que nous devons abandonner toute morale. »


Comment se retrouva-t-elle dans cette cabine en compagnie d’un ouvrier ? Elle devrait mettre plusieurs semaines pour le confesser.


Il était plutôt jeune, peut-être de son âge, aurait été bel homme si ses traits ne s’étaient point durcis au labeur.

Elle gisait sur une table, allongée sur les frusques de son mari, le chignon en partie défait, uniquement vêtue de ses bas et de ses bottines, ses autres atours éparpillés dans la pièce. Elle se rappelait avoir retiré elle-même sa longue culotte, la jetant au loin sur un tas de vêtements. Son corset lui-même habilement retiré grâce au busc ; même la crinoline et les jupons firent les frais de sa frénésie.


L’homme lui tenait les jambes largement écartées ; les mains calleuses sous les genoux lui relevaient les cuisses, offrant encore plus largement la béance de sa vulve. C’était la première fois qu’un homme la voyait entièrement nue ; même son mari n’avait point eu cet honneur.

Il la besognait avec force. Sa lourde poitrine remuait en rythme sous les coups de boutoir qu’il lui assénait.


Elle l’avait entendu s’extasier devant son corps presque nu et parler de choses qu’elle ne comprenait pas en des termes qu’elle ignorait : « Foutre de nom, le beau tablier de sapeur ! Je vais avoir le visage bien au chaud là-dedans. » Puis il avait fourré son nez dans sa toison. Elle en avait déduit que c’était ça, le tablier de sapeur. Il l’avait léchée, lapée, lui provoquant des sensations inédites. La tête lui tournait, comme lorsqu’elle buvait un peu trop de Cointreau.


Il s’était enfin relevé. Elle voyait un homme entièrement nu pour la première fois.

En effet, lors des rapports avec son mari, ils gardaient tous deux leurs chemises de nuit judicieusement percées à certains endroits. Là, elle voyait le sexe masculin tendu, gros espadon menaçant dardé vers son intimité.


Avant qu’elle ne puisse réagir, il la pénétrait sans prévenir. Hortense sentit le membre lui trouer le ventre. Henri, si fier de ses organes, faisait pâle figure comparé à cet inconnu ; les yeux de la jeune femme s’écarquillaient sous l’impétueux assaut.

Au fur et à mesure, elle sentait venir d’étranges picotements dans le bas-ventre, une étrange chaleur gagner jusque ses seins. Qui plus est, cette étreinte durait, durait – elle en avait perdu la notion du temps – alors qu’avec Henri, une ou deux minutes dans les bons jours suffisaient.


L’homme poussa un grognement et elle le sentit se gonfler encore plus en son sein. Lorsqu’il se retira, elle réalisa qu’il venait de s’épancher dans son intimité. Il essuya son membre avec une vieille chemise d’Henri.

Elle gisait encore avachie sur le tas de vêtements alors qu’il finissait de se rhabiller. Il essuya le liquide qui coulait d’entre ses entrailles avec la chemise de son mari ; le geste tendre et délicat la surprit.



Elle ne sut que répondre. Il était déjà parti lorsqu’elle se leva et tenta de remettre ses vêtements dans un ordre décent. Sans l’aide de Germaine, elle n’y parvint point. Glissant la culotte dans son sac, ces satanés rubans se liguaient contre elle et ses doigts tremblants. De se savoir nue sous ses jupons et sa crinoline la perturbait quelque peu. Elle releva son chignon tant bien que mal, sortit sans se faire remarquer du curé et de ses grenouilles de bénitier, grenouilles vénéneuses comme il se doit. Elle appela un fiacre et rentra chez elle.


Elle prétexta la fatigue pour échapper une nouvelle fois à la sempiternelle soirée de broderie.


Le samedi matin elle se réveilla courbaturée. Elle réussit à donner le change à son mari, pas à sa bonne qui s’étonna de ne point trouver certains vêtements.



Hortense mit quelques secondes avant de répondre.



Les sourcils froncés, la jeune soubrette regardait une étrange tache sur la robe de sa maîtresse.




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Hortense arriva dès l’ouverture des portes de la salle paroissiale. Elle installa les vêtements de son mari – y compris la chemise tachée – destinés à être donnés.


La distribution battait son plein lorsqu’elle vit son inconnu de la veille arriver. Cette fois, il ne venait point seul : un autre homme l’accompagnait.

Le visage de la jeune femme s’empourpra lorsqu’il lui adressa la parole.



Elle bafouillait et rougissait de plus belle ; elle s’emberlificotait dans ses explications lorsqu’elle vit la Beaugy rire d’elle avec ses amies en mimant des cornes. Hortense s’enfuit vers la cabine d’essayage, suivie par les deux hommes.


Comme la veille, elle se retrouva vite en petite tenue. Cette fois aussi le corset et sa chemise furent retirés ; ne lui restaient que ses bas et bottines.

Le nouveau s’exclama :



Hortense connaissait enfin le nom de cet inconnu : René.



Tout en parlant, il enfonçait deux doigts aux ongles en deuil dans le vagin de la jeune femme ; l’autre lui caressait les seins et en pressait les tétons.



Elle ne sut que répondre à ce compliment.



Le dénommé Lulu lui présentait son sexe devant la bouche. Ce devait être le fameux brise-roche. Ne sachant pas trop bien ce qu’il voulait, elle ouvrit les lèvres. Il y engouffra son membre. Elle n’avait jamais entendu parler d’une telle pratique ; il allait et venait dans sa bouche comme dans un sexe.



René venait de plonger le nez dans sa toison et d’y dénicher les zones si sensibles qu’il avait découvertes hier. Elle imaginait qu’un brasier venait de naître dans ses entrailles.


Elle se retrouva ensuite agenouillée, Lulu derrière elle qui la labourait avec de grands « Han ! » de bûcheron, accroché à ses hanches. Ses seins ballottaient et s’agitaient sous elle. Elle pratiquait pour la première fois cette position qu’on lui avait déclarée dégradante, car animale.



Animale ou pas, elle ressentait une nouvelle fois ces étranges picotements dans le bas-ventre. Elle ne pouvait rien exprimer car elle tenait entre ses lèvres le sexe du dénommé René.



Elle agitait le visage de haut en bas, se retenant comme elle pouvait aux hanches masculines.

René lui tenait le visage et la guidait. Lulu la pilonnait de plus en plus fort, la poussant vers René, la forçant à avaler le phallus jusqu’à toucher la glotte.

Il s’était lavé récemment, elle pouvait en jurer : une odeur de savon de Marseille bon marché chatouillait ses narines.


Les deux hommes se lâchèrent presque ensemble. Lulu lui inonda les entrailles alors que René, plus délicat, quitta les lèvres accueillantes pour s’épancher sur ses seins.

Elle regardait le sperme couler sur sa poitrine. Elle en récupéra une goutte sur son doigt et la porta à ses narines.



Elle lécha son doigt, puis recommença l’opération.



Il lui caressait tendrement les fesses. Ses doigts venaient jouer avec son petit trou interdit.



Elle hésita quelques secondes. Elle repensait à la Beaugy, à son mari derrière la Landry, ces salopes. Elle laissa ainsi à René le temps de récupérer les liquides visqueux qui coulaient de sa vulve et de les étendre sur son petit trou. Lulu ajouta de la salive à ce mélange, écarta les poils et les lissa. Ils semblaient déjà posséder leur petite idée sur la suite des événements.



Pendant quelques minutes ils s’ingénièrent à lubrifier son puits secret, mais à entretenir aussi la réceptivité de son vagin.


Elle fut invitée à se placer sur René. C’était la première fois qu’elle chevauchait un homme ; elle ne faisait que des premières, aujourd’hui. Elle s’enfonça jusqu’à la garde ; elle se réjouit de son exploit.



Incertaine de ce qu’il lui demandait, elle restait inerte. Lulu lui mit une petite claque sur le cul.



Elle agita les fesses, montait et descendait le bassin, pas très sûre d’elle-même.



Pour Hortense, c’était à l’homme de remuer en elle, pas l’inverse. Cela allait à l’encontre de tout ce qu’on lui avait appris.



Elle restait immobile, le sexe de René planté au plus profond de son être, ses poils pubiens mélangés à ceux de l’homme. La sensation en était agréable.



Elle s’exécuta, incapable de prédire la suite des événements. René aussi l’aida à écarter les fesses. Elle sentit les mains de Lulu se poser sur ses hanches et quelque chose essayer de pénétrer son anus ; peut être un doigt, comme tout à l’heure.

Non, c’était beaucoup plus gros. Elle réalisa soudain que cette chose était un sexe. Elle paniqua et s’agita, mais Lulu continuait de forcer. René la tenait fermement.



En désespoir de cause elle se calma, écarta encore un peu plus ses fesses, cambra les reins. « Pense à Henri et ses gourgandines. » ne cessait-elle de se répéter pour se donner du courage.

Sa rondelle céda d’un coup ; le gland venait d’entrer dans le rectum. Un petit gémissement s’échappa de sa bouche grande ouverte ; elle relâcha ses muscles, et Lulu en profita pour s’enfoncer jusqu’aux tréfonds de son être.



Les deux hommes se remirent en mouvement. Ils travaillaient en rythme et semblaient avoir déjà fait ce genre de pratique. Elle recevait tantôt l’un, tantôt l’autre ; il y avait toujours un membre en elle, soit au fond de ses entrailles, soit de son fondement. Elle perdait aussi la notion du temps, croyant être là de puis des heures, et espérant que cela dure encore des heures.


Lulu lui empauma les seins, pinçant légèrement les bouts, René lui prit le visage entre les mains et l’embrassa à pleine bouche, avec les langues qui se mélangeaient.

Henri ne lui avait jamais fait ça non plus.


Ils varièrent les ébats. Les deux sexes la pénétraient maintenant simultanément ; elle crut défaillir et poussa un cri de bête féroce, heureusement étouffé par la bouche de René.

Ils la remplirent de leur semence une nouvelle fois.


Elle gisait inanimée sur le sol. Ils fouillèrent dans son sac, trouvèrent des sels qu’ils lui passèrent sous le nez. Elle se réveilla, toute hébétée. Ils épongèrent le liquide coulant de ses orifices et firent office de femmes de chambre en lui passant ses vêtements. Ils s’en sortirent convenablement.


Il n’y avait plus âme qui vive dans la salle lorsqu’ils sortirent tous trois. Lulu crocheta la serrure ; ils l’aidèrent à trouver un fiacre et elle rentra chez elle, encore tout estourbie de cette folle après-midi.



Ils lui firent un baisemain en la quittant.



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Quatre mois plus tard




Hortense Gauthier venait se confesser, souvent pour des broutilles ; il en avait pour cinq minutes et lui imposerait deux Ave et un Pater, plus une petite obole pour la paroisse.



Elle commença.

Au fur et à mesure de son récit, le pauvre curé passait alternativement du blanc au bleu, du bleu au cramoisi, à la limite de l’apoplexie. Le Père Joseph se signait en permanence.



Le brave curé s’épongeait le front avec son étole.



Terrifié, le prêtre la voyait compter sur ses doigts ; les doigts des deux mains !



« Comme à confesse ! songea le curé qui s’épongeait le front. Pardonnez-moi, Seigneur… » s’excusa aussitôt le pauvre homme confus.



Le père Joseph s’éventait avec sa soutane.



Elle laissa passer quelques secondes avant d’ajouter :



« De pire en pire… » se lamentait le curé.



Le curé en était à se frapper la tête contre les murs du confessionnal. Il se précipita à la sacristie pour y récupérer sa bouteille de vin de messe. Il en avala une longue lampée avant de reprendre son chemin de croix.



Le curé secouait sa pauvre tête en tous sens.



Le curé fit un léger malaise à ce moment. Il s’arracha les poils de la barbe.



Le curé n’en était plus à une horreur près.



« Allons bon, voilà autre chose encore… »



Elle ignora l’interruption.



« Elle se voit en sainte, maintenant… » gémit en son for intérieur le curé en buvant un coup de blanc. Il essaya tous les arguments pour la convaincre de mettre fin à ses activités.



Le prêtre eut soudain un grand sourire.



Le prêtre s’arrêta quelques instants, les doigts sur l’arête du nez, en profonde réflexion.



Elle songea à ces derniers mois, revit cette folle fin de semaine de mai.