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n° 17460Fiche technique14536 caractères14536
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Temps de lecture estimé : 11 mn
06/07/16
corrigé 06/06/21
Résumé:  Je suppose que tu ignores ce que c'est que le synéisaktisme, Sophie. Moi, je le sais depuis ce week-end. Il faut que je te raconte.
Critères:  #épistolaire fh 2couples couplus piscine forêt voyage pénétratio
Auteur : SophieF.      Envoi mini-message
Synéisaktisme à Montsoreau

Je suppose que tu ignores ce qu’est que le synéisaktisme, Sophie. Moi, je le sais, depuis ce week-end. Il faut que je te raconte. Nous rencontrons parfois à la piscine Antoine et Chloé. Antoine est un grand blond aux yeux clairs, Chloé une brunette mignonne comme tout. Naturellement, Alex tombe aussitôt sous le charme. Quant à Antoine, il ne me déplaît point, comme dit l’autre. D’une sympathie réciproque à un début de flirt, il n’y a qu’un pas, vite franchi : frôlements, sourires de connivence, bises de plus en plus en plus près des lèvres…


Et voilà que mercredi dernier, alors que, tout juste sortis de l’eau, nous patientons avec eux devant les cabines de déshabillage, notre vestiaire à la main, deux portes s’ouvrent en même temps. Chloé entre dans l’une des cabines et y entraîne Alex « pour gagner du temps », dit-elle. Que faire d’autre qu’aller dans l’autre cabine, avec Antoine ?


Il enlève mon top, essuie délicatement ma poitrine et dépose de gentils petits bisous sur mes tétons. À genoux devant moi, il descend mon bas de bikini et passe la serviette sur mon ventre, mes cuisses, mes fesses et même la toison de ma chatte avant d’y porter ses lèvres. Voilà qui ne me chagrine pas, tu me connais. Mais ça ne dure pas du tout ! Il se relève, et les choses en restent là, sous le prétexte que je mérite mieux et qu’il faut savoir attendre samedi. Il bande ferme, pourtant.


Alex et Chloé sortent de leur cabine bien après nous, les joues rouges et les lèvres enflées. Antoine et Chloé nous invitent alors à passer le week-end avec eux : dormir à Montsoreau, en visiter le château et surtout l’abbaye de Fontevraud. Antoine croit devoir préciser : dormir, oui mais lui avec moi, et Chloé avec Alex. Voilà qui est clair. Nous acceptons, bien sûr.


Samedi matin nous quittons Nantes de bonne heure dans leur voiture, direction l’abbaye de Fontevraud. Chloé veut être à l’arrière avec Alex. J’ai ma petite robe rouge. Antoine pose parfois sa main droite sur mon genou, qu’il presse affectueusement. Chloé et Alex sont très près l’un de l’autre et s’embrassent souvent. La main d’Antoine passe rapidement de mon genou à ma cuisse, et même plus haut, si bien que je regrette d’avoir mis ce shorty noir que vous connaissez, avec la dentelle du Puy.


Inutile de te dire que je suis passablement humide quand nous arrivons à Fontevraud. Là, je n’échappe pas à une plaisanterie d’Antoine, qui me regarde dans les yeux : « Ceci dit, belle abbesse… » Pas de quoi s’esclaffer, mais je lui souris gentiment. Pendant la visite, Alex et Chloé se tiennent par la main et s’embrassent de temps à autre. Nous aussi, bien sûr. Comme tu le sais, Fontevraud, après avoir été une abbaye royale, fut une prison. Jean Genet en parle fort bien, mais sans y avoir été incarcéré lui-même. L’exposition qui lui est dédiée est émouvante. Antoine me murmure quelques phrases du Condamné à mort :

Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou

Que ma main plus légère et grave qu’une veuve

Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve,

Laisse tes dents poser leur sourire de loup…

Puis il pose longuement ses lèvres sur mon cou, en murmurant nous n’avons pas fini de nous parler d’amour. Voilà qui est gentil au possible, n’est-ce pas ?


Nous déjeunons dans un des restaurants du village. Chloé, qui a acheté la brochure consacrée à l’histoire de l’abbaye, la feuillette en attendant qu’on nous serve.



Le repas terminé, nous descendons à Montsoreau. Il s’agit de visiter le château, mais auparavant il nous faut prendre possession de la maison louée pour le week-end par Antoine et Chloé, rue de l’Église. La propriétaire nous y attend, nous fait visiter et nous laisse les clés. Aussitôt après, parce qu’il faut savoir attendre, comme dit Antoine, nous longeons la Loire en crue pour nous rendre à pied au château. La visite nous déçoit, l’exposition en cours n’ayant rien à voir avec l’Histoire, que le célèbre roman d’Alexandre Dumas a déjà pas mal mise à mal, d’ailleurs. Chloé nous lit en effet ce qu’en dit le guide vert Michelin : « L’héroïne du roman d’Alexandre Dumas avait pour amant le beau Bussy d’Amboise, attiré dans un traquenard et assassiné par son mari au château de la Coutancière (sur la rive sud). Malgré ce drame, elle n’en vécut pas moins en fort bonne harmonie avec son époux, et ce durant plus de quarante ans. »



Le boucher de la place du Mail vend des plats tout préparés, qu’il suffira de réchauffer. Il y a des fruits dans l’épicerie voisine. On y trouve même des tee-shirts que décore la façade du château. Antoine tient à en offrir à chacun de nous et en prend aussi un pour lui.



L’épicière se met à rire. Son mari (je suppose que c’est son mari) qui en porte un (de tee-shirt, excuse le style) me regarde avec convoitise. Nous regagnons la maison, qui est toute proche.



Il veut jouer au médiéval. Je m’approche. Très vite, mes autres oripeaux jonchent le sol carrelé. Antoine taquine mes tétons car il veut qu’ils dardent, dit-il, et me laisse enfiler le tee-shirt bordeaux qui descend juste assez pour cacher fesses et touffe si je ne me penche pas, même à peine.


Pour ne pas être en reste, Alex déshabille Chloé, Chloé déshabille Alex. Ils mettent leurs tee-shirts (un bordeaux pour Alex, un beige pour Chloé mais ils les échangent peu après, histoire de se tripoter un peu plus). Je déshabille Antoine qui bande à moitié mais qui ne veut pas que je le touche, toujours sous le prétexte qu’il faut savoir attendre. Il enfile un tee-shirt bordeaux comme le mien. Nous dînons. Les mains d’Alex et de Chloé disparaissent parfois sous la table.



Arrive le dessert. Des fraises. Il ne vient pas à l’idée d’Antoine de les déguster sur mon corps pulpeux. Tout le monde n’a pas les goûts d’Olivier, n’est-ce pas ?



Je ne crois pas t’avoir dit que je les avais baptisés Antoine et Chloépâtre. Je le leur ai dit ; ils ont répliqué que je n’étais pas la première. Bon… En fait de couple mythique, d’ailleurs, ils sont aussi partageux qu’Olivier et toi. Alex et moi ne sommes que des débutants en la matière. Il est vrai que nous sommes un peu plus jeunes.


Je reprends. Déclaration d’Antoine, le repas fini. Je ne garantis pas le mot-à-mot, mais c’est à peu près ça :



Tu parles ! Elle nous quitte, emmenant avec elle vers l’escalier qui conduit aux chambres et à la salle de bain un Alex absolument ravi. Antoine passe aussitôt un bras autour de mon épaule et, comme négligemment, de sa main droite caresse mon sein, sous le tee-shirt bien sûr. Je pourrais lui dire que son… synéimachin commence bizarrement, mais je m’en garde bien. Je ne proteste pas non plus quand cette main soulève le bas du tee-shirt et s’aventure en zone humide. Un petit quart d’heure et pas mal de baisers plus tard, moi-même ne m’étant pas privée d’explorer les attributs sexuels de ce garçon, qui cette fois se laisse faire, Chloé nous crie de là-haut que la salle de bain est libre.



C’est donc à nous d’aller dans la salle de bain. Du couloir, la porte de leur chambre étant ouverte, nous les voyons allongés côte à côte. Sagement ? Leurs mains sont sous la couette… Antoine est très vite nu, et moi aussi ; se débarrasser d’un tee-shirt ne prend pas beaucoup de temps. La cabine de douche est petite, nous sommes l’un tout contre l’autre. Antoine prend la savonnette et la passe sur mes seins, mon ventre, mes cuisses, mes fesses. Il frôle ma chatte, l’entrouvre de son index, titille mon clito, me sourit et me donne la savonnette.



À mon tour de caresser sa poitrine, ses cuisses, son ventre, ses bourses si douces que je prends en main avec délicatesse. Puis, à genoux, je caresse sa verge déjà très grosse et très dure. Après l’avoir rincée, j’y porte les lèvres. Il me laisse faire. Quelques instants plus tard, il me relève.



Il s’empare du pommeau de douche et rince nos deux corps. Puis c’est lui qui est à genoux, et sa langue commence à faire merveille. Pendant trop peu de temps, hélas ! Nous sortons de la cabine ; il prend une serviette de toilette, m’essuie partout. Je fais de même pour lui. Nous allons dans notre chambre. Un lampadaire y restera allumé. Nous nous couchons. Antoine me tourne le dos.



À quoi joue-t-il ? Je me colle contre lui, le bas-ventre contre ses fesses. Mes mains caressent sa poitrine puis descendent s’emparer de la douce mais toujours bien raide colonne de chair frémissante. Cette chair qu’il faudrait mortifier ! Il ne bouge pas. Va-t-il se laisser branler et me laisser en plan ? Je lâche sa verge, m’éloigne de lui et, à mon tour, lui tourne le dos.


Rien. Il ne fait rien. Il rit en silence. Je le sens frémir, puis sa respiration devient plus lente : il dort. Il dort, à côté de moi qui me livre à lui et il me refuse ? J’en pleurerais de rage ! On peut passer très vite de l’amour à la haine… Je le déteste ! S’il veut me toucher maintenant, je refuse, je crie.


Je ressasse mon humiliation, envisage de me lever. Mais Alex est avec Chloé ; je suis sûre qu’ils font l’amour, eux : je reconnais les grognements d’Alex. Eh bien, je vais me débrouiller toute seule. Mon majeur sur mon clito, mon pied gauche contre la cheville d’Antoine parce que j’ai écarté les jambes, je me caresse et je vais bien y arriver, à jouir !


Non, ce serait quand même tellement dommage… Il y a autre chose à faire. Ce type qui joue au mâle indifférent, il faudra bien qu’il y passe, à la casserole comme ils disent tous, les mecs, en parlant de nous, les filles. De la main droite je frôle ses fesses. Il ne bouge pas. Un suçon dans son cou et le voilà maintenant allongé sur le dos. Sa respiration est calme et profonde. S’il ne dort pas, il fait bien semblant. Je caresse ses petits tétons, descends ma main droite sur son ventre, puis plus bas. Il bande toujours ferme, l’animal ! Je repousse la couette. Un baiser sur ses lèvres souriantes. Il ne les entrouvre pas mais il reste couché sur le dos. S’il se retournait, je ne sais pas ce que je ferais ; je crois que je ne lui parlerais plus jamais de toute ma vie.


Me voici maintenant au-dessus de lui, prête à m’empaler. Il a les yeux fermés mais il sourit encore. Eh bien non, je ne vais pas prendre mon plaisir sur un mec qui joue au baigneur gonflable ; j’abandonne. Mais alors que je commence à m’en aller, ses deux mains étreignent mes épaules, puis mes fesses. Il me retourne sans aucun ménagement et il est en moi aussitôt pour de farouches va-et-vient. Enfin, enfin !


Un peu de sommeil, et on remet ça au petit matin, sans synéisaktisme hypocrite. Ne serait-ce pas un pléonasme, au fait ?


Voilà. La journée de dimanche ? Le matin, courte randonnée de Montsoreau à Candes-St-Martin par le GR 3, qui chemine parmi les vignobles du Saumur-Champigny. Visite de la collégiale. Par le petit chemin qui se détache à droite de l’église, comme l’écrit le guide vert, nous montons regarder le panorama. En bas, la Vienne se jette dans la Loire comme certaines filles au cou de certains garçons.


Ah ! J’oubliais. Il y a des confessionnaux dans la collégiale. Ça me rappelle quelque chose, mais nous ne sommes pas seuls. Il m’est donc impossible de chuchoter des insanités et d’être ensuite condamnée au martinet ou aux pinces à linge sur les tétons. Il ne semble pas, au demeurant, qu’Antoine et Chloé pratiquent ce genre d’activité. Nous vous les présenterons un jour, vous leur apprendrez.


L’après-midi, courte randonnée dans un bois situé à l’est de Fontevraud, que la carte de IGN nomme pompeusement Grande forêt. D’abord un sentier qui monte, puis on retrouve le GR3 au lieu-dit Croix St-Martin. Quelques marcheurs, alors, qui nous saluent plus que gentiment. Il faut dire que nous avons des chaussures, bien sûr, mais rien d’autre sur la peau que nos tee-shirts Montsoreau. Jupes et pantalons sont dans un sac à dos que porte Antoine, car il faut bien, hélas, se remettre en tenue décente juste avant d’arriver à Fontevraud.


Retour à la maison de la rue de l’Église. Une heure devant nous avant que la propriétaire vienne récupérer ses clés. Alors Chloé et moi, nues côte à côte, et les garçons qui passent de l’une à l’autre, de l’autre à l’une…



Bisous, Sophie. Embrasse Olivier pour moi.


Laura