Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 17485Fiche technique26005 caractères26005
Temps de lecture estimé : 15 mn
26/07/16
Résumé:  Le pouvoir de l'esprit...
Critères:  f fh hagé bizarre fsoumise hdomine cérébral exhib nopéné jeu sm -fsoumisah -jeux -internet
Auteur : Pyjamanoir  (Carpe diem...)      
Une journée bien ennuyeuse...

Un jeu…


Ne dit-on pas que les échecs sont le jeu parfait ?

Il y en a un autre. En tout cas, il l’a été un temps pour moi.

Un jeu d’échanges de mails avec un parfait inconnu.

Uniquement des mails.


Nous ne nous connaissons pas.

Nous ne savons qu’un minimum de choses l’un sur l’autre.

Je ne sais pas à quoi ressemble cet homme.

Je sais qu’il est marié et s’ennuie.

Et je connais son âge.

Presque le double du mien.


Il a voulu une unique photo.

Une image de moi dans mon style de tenue préféré.

Montrer mon visage m’avait fait refuser sa demande les premiers jours.

Mais… j’ai vite accepté.

Une photo de moi debout contre un mur.

Une jupe droite rouge et un pull léger blanc un peu décolleté.

Avec la précision que je porte également des bas.

Sans porte-jarretelles.

Et que j’adore ne porter aucun autre dessous le plus souvent possible.


Quant à moi, je ne voulais pas savoir à quoi il ressemblait.

Il devait rester l’inconnu à qui je me livrais.

Surtout en savoir le moins possible.

Et me laisser aller à lui "obéir" sans me poser de questions sur son physique.


Tout dans cette petite aventure est basé sur le fait que pour la rendre plaisante, nous devons tenter de nous exciter l’un l’autre le plus souvent possible.


Depuis un mois, nous jouons à ce jeu.

Il propose… J’accepte ou non.

Et bien sûr, si j’accepte… je m’exécute.

Quel intérêt à feindre… Je n’en vois aucun.

Ni pour lui ni surtout pour moi.

Ne suis-je pas une indécrottable égoïste ?


Je me réveille et repousse la couette du pied.

D’ordinaire je prends le temps pour me lever.

Je reste un peu à rêvasser, m’amuse à quelques étirements et le plus souvent ma main va s’égarer entre mes cuisses.

Pas depuis un mois.

Depuis un mois entier.

Je joue.

Et j’ai du mal à penser à autre chose hormis mon travail que j’adore.

Et j’adore également ce jeu.


Je me lève et me retiens de me précipiter sur mon ordi portable.

Je me prépare un café, et cela fait, je file sous la douche.

Rien à enlever, je dors nue le plus souvent.


Un samedi de mai et il fait beau et doux.

C’est assez rare depuis quelque temps pour me mettre de bonne humeur.

Je viens d’ouvrir ma messagerie.

Une cigarette, mon café et je lis.

Il m’arrive d’avoir des orgasmes en lisant ses mails si bien écrits.

Si précis dans les "ordres" qu’il me donne.

C’est devenu un réflexe.

Chaque fois je suis déjà humide avant d’ouvrir ces mails.

Voire parfois mouillée.

Voire trempée…

Souvent un orgasme ou plusieurs quand je lis ce qu’il veut de moi.

Sans même que je me touche.


Quand arrivent les moments où je m’exécute, le plaisir est décuplé.

Je l’imagine me regarder, je pense à ce que je vais lui raconter.

Et je perds pied.

Parfois plusieurs fois.

Quelquefois, quand c’est possible, je dois écrire tout en exécutant la demande de mon inconnu.

Et c’est une jouissance presque incontrôlable chaque fois.


Évidemment ce que je tapote est par moments incompréhensible.

La toute première fois je corrigeais les fautes de frappe.

Je le lui avais précisé.

Il m’a enjoint de ne plus le faire.

Mes mots écrits sans suite ou aux lettres manquantes lui décrivaient parfaitement mon état sur le moment.

Et il adorait m’imaginer incapable de tapoter ce que je tentais de lui décrire de mes actes.

Et chaque fois que je raconte ce que j’ai fais.

Chaque réponse où je me décris dans mes actes… je suis bousculée par une ou plusieurs vagues de plaisir.


J’écrase ma cigarette et me lève pour un second café.

Cette fois aucun désir ne m’a pris le ventre à la lecture du message.

Il me reste à lui répondre que je refuse de faire ce qu’il veut de moi.

C’est la toute première fois que mon inconnu me déçoit.


J’ai refusé deux fois au tout début du jeu de me plier à ce qu’il voulait.

Mais sans déception et tout en étant très excitée par ce qu’il me demandait.

La première fois, je devais sortir boire un verre.

Seule et nue sous un manteau et je devais me livrer à un homme.

Le premier qui me draguait.

J’ai refusé.

Mais lui avais dit que je m’étais caressée en m’imaginant lui obéir.

La seconde fois, je devais m’exhiber nue devant au moins une personne et le faire en pleine rue.

Second refus.

Et nouvelle précisions sur l’orgasme que m’avait donné cette idée.

Aujourd’hui je refuserai encore.

Non pas parce que c’est trop me demander. Au contraire même.

Et j’avoue que je ne comprends pas où il veut en venir avec cette demande idiote.

Et je le lui écris…


Il a répondu…

Mon inconnu me dit qu’il ne me demandera rien d’autre pour aujourd’hui.

Que peut-être, je devrais relire son message.

Et prendre le temps d’y penser.

Et que lui obéir cette fois encore pourrait m’apporter beaucoup de plaisir.

Que si j’étais aussi imaginative qu’il le pensait, je n’oublierais pas cette journée de sitôt.

Une femme aussi cérébrale que moi devrait transformer très facilement cette journée passée en solitaire en un interminable moment de plaisir.

Il précisait qu’il avait ajouté un ou deux détails à ce nouveau défi qu’il me donnait à relever.

Il qualifiait ses demandes de "défis".

Et c’était approprié le plus souvent je l’avoue volontiers.

Et donc loin d’être convaincue, je relis mon message.

Et la réponse est affirmative.

Et je termine cette réponse en me moquant gentiment.

Comme quoi lui relater ma journée ne me prendra que quelques lignes.

Et que ce sera la toute première fois où mon texte sera totalement compréhensible.


Premier message…

Je dois rester chez moi.

Totalement nue.

Lui donner mes impressions de temps en temps.


Deuxième message…

Toutes les portes de toutes les pièces ainsi que toutes les fenêtres doivent être ouvertes en grand.

C’est ce qui m’a fait accepter…

Au moins j’aurai l’impression que l’on pourrait m’épier en me déplaçant.

Il fait bon mais tout ouvrir provoque quelques courants d’air plutôt frais.

Et il me faut bloquer certaines portes pour ne pas qu’elles claquent.

La dernière qui s’est fermée brutalement m’a fait sursauter comme une idiote.

L’air un peu frais sur ma peau est agréable.

J’ai presque envie de me caresser tranquillement sur mon canapé.

Voir mes pointes de seins dressées par la fraîcheur m’excite un peu.

Sentir l’air sur mes fesses nues et entre mes cuisses aussi.


Je lui écris que c’est finalement très agréable.

Pas très palpitant mais sympathique.

Je lis depuis un petit moment quand le bip de ma messagerie m’annonce un mail.

C’est lui…


La baie vitrée de mon balcon doit être grande ouverte.

La porte d’entrée de mon appartement ne doit pas être fermée à clef.

Je réponds un peu agacée que mon balcon est déjà ouvert puisque qu’il comporte des fenêtres.

Et que j’ai déverrouillé la porte.


L’air et le contact du cuir sur moi me donnent des envies.

Je n’arrive plus vraiment à rester plongée dans la lecture.

L’envie de me toucher est bien là.

L’envie de sentir mes mains sur moi…

Être nue m’excite toujours un peu.

Parfois même, beaucoup.

Si je le fais, si je me donne du plaisir, je dois le dire à mon inconnu.

Mais l’envie n’a rien à voir avec son message.

Mais l’exciter lui revient à m’exciter moi.

C’est aussi ça notre petit jeu.

Mais son manque d’imagination pour cette journée agace la femme soumise.

Et l’agacement me fait abandonner l’idée de me caresser.


J’adore être nu-pieds.

Et encore plus marcher ainsi.

Je le fais le plus souvent possible.

La cuisine donne sur la rue et il me faut laisser un bras au travers de ma poitrine pour être sûre de ne pas être vue les seins à l’air.

Parce que cette rue est très fréquentée.

Toujours.

Mon appartement n’a pas de vis-à-vis direct.

Un petit parc sous mon balcon et un immeuble assez éloigné en face.

Et un autre plus proche sur la droite.

Un premier étage assez agréable et tranquille de ce côté.

Deux autres pièces donnant sur ce parc.

Ma chambre avec une baie vitrée et la cuisine donnent sur la rue.

Ces détails sont connus de mon correspondant.

Et j’ai dû relever quelques-uns de ses défis en jouant de ces fenêtres…


Je ne regarde plus la télé depuis quelques années.

Internet me suffit pour me tenir au fait des dernières inepties en cours sur notre petite planète.

Il est 10 h 00 du matin et j’ai faim…

Je grignote donc en lisant le forum du Monde.


Nouveau mail…

Avant midi, je dois passer trois coups de téléphone.

Ou contacter ces trois personnes d’une autre manière.

1 : une personne de mon choix.

2 : un fleuriste.

3 : un voisin.

Je dois tout faire pour convaincre ces personnes choisies de passer chez moi.

Il doit y en avoir au moins deux qui acceptent.

Et à partir de l’instant où j’ai reçu ce message…

Si on sonne ou frappe à ma porte.

Je dois aller ouvrir.

Nue…


Et ma main glisse vers mon sexe et mes doigts en prennent possession.

Je me souviens avoir tapoté quelque chose du genre…

« Ce sera fait. Votre message m’a soufflé, au sens propre, chaleur et boule au creux du ventre.

Du mal à trouver mon souffle. Je vais jouir… Je jouis… »


Ma meilleure amie sera là pour 14 h 00.

Prétexte qui n’en est pas un puisque j’avais prévu de passer chez elle.

Envie de la voir.

On boit un café avant son départ pour un stage de deux mois.

Pas moyen de se faire livrer ou de déplacer cette fleuriste désagréable.

Le voisin lui, passera vers 17 h 30.

Une histoire de copropriété en suspens.


Et un autre message envoyé à mon tourmenteur.

« Je viens de jouir debout sans me toucher dans mon salon.

Je me suis vue nue devant une amie et un voisin.

À peine le téléphone reposé…

J’ai joui !

Vous êtes un véritable salaud de me faire ça.

Je suis trempée maintenant. »


Retour de mail…

« Et vous êtes une adorable salope autant exhibitionniste que soumise.

Une petite salope qui adore obéir.

Et comme vous venez de m’insulter…

Vous serez punie !

Vous devez être nue, vos seins doivent bander et votre chatte de salope doit avoir mouillé le haut de vos cuisses.

Et cela doit se voir quand vous ouvrirez.

Surtout n’oubliez pas de tout me raconter en détail ce soir. »


Je réponds en quelques mots que ces dernières précisions à respecter sont de trop.

Je sais et il sait lui aussi parfaitement dans quel état je serai en ouvrant cette fichue porte.

Et j’ajoute qu’un autre orgasme vient de me bousculer.


Pour ne pas affoler les éventuels lecteurs (et j’adorerais lectrices) de cette histoire.

Il me faut apporter quelques précisions sur un point.

Ces fameux orgasmes…

Voir les vidéos "hystérical" sur mon profil.

Ces vidéos que je n’ai pas choisies par hasard.

Si ce sont bien des orgasmes que j’éprouve en lisant ou en écrivant, et si certains sont très forts…

Je ne peux pas les comparer avec des orgasmes dus à des contacts physiques.

Pendant l’amour je peux avoir plusieurs orgasmes.

Forts ou moindres, plusieurs à suivre.

Un seul et incapable et sans envie pour un autre.

C’est très complexe.

Et impossible à expliquer.

Ces orgasmes "hysterical" je crois parfois que je ne pourrais pas m’arrêter…

Mais une chose est sûre en ce qui me concerne.

Beaucoup de mes orgasmes me font crier pendant l’amour.

Ou une baise pour être bien comprise.

Même si être amoureuse vaut mille fois mieux que les TBM chers à beaucoup de mâles se croyant de bons coups.

Physiquement ces orgasmes sont beaucoup plus forts.

Mais jamais je ne pourrai en avoir autant à suivre que ceux que me procurent écriture et lecture.

Je n’ai jamais compté…

Un jour peut-être pousserai-je la curiosité jusqu’à le faire.

Suis-normale docteur ?


Dixit mon ex mari : « Une femme est un sac d’hormones qu’il faut comparer à vos jolis sacs à main. Un terrible bordel où nous sommes paumés et où vous-mêmes ne vous y retrouvez qu’à grand-peine. »

C’est un homme adorable.

Et qui m’a fait découvrir les joies d’être ce fameux sac à main.

Il a fait de moi ce que je suis…

Sexuellement s’entend…


14 h 00…

C’était prévu…

Trois petits coups frappés à ma porte qui s’ouvre aussitôt et elle entre.

Je suis sur mon canapé et regarde mon amie débouler dans le salon.



Nous sommes amies depuis 11 ans.

Et divorcées toutes deux, elle depuis deux ans et moi quelques mois.

Nous nous sommes vues nues plusieurs fois.

Vestiaires sportifs, piscine.

Et sur quelques plages.

Et sa façon de me regarder confirme que je l’attire.

Plus encore depuis nos divorces.

Comme elle m’attire elle aussi.

Un jour je me jetterai à l’eau et trouverai le courage de le lui dire.



Je me relève en position assise, et j’écarte assez les jambes pour qu’elle remarque que mon pubis est entièrement lisse.

Ce qu’elle n’ose pas faire m’a-t-elle confié un soir.

Peur de passer pour une "salope" devant un éventuel rencard.

Et je prends le temps pour me mettre debout.

Qu’elle sache que je mouille.

Car depuis un bon moment je consulte ma montre toutes les cinq minutes.

Et j’ai maculé mes cuisses.

Elle est plantée devant moi et trop silencieuse pour ne pas profiter de ce qu’elle voit et en être pour le moins troublée.

Je me retourne, me baisse et fouille sous les coussins.



Je suis trempée.

Maintenant elle ne peut plus l’ignorer.

Même mon petit trou est trempé.

Et elle regarde…

Elle voit le plus intime de ma personne.

Quand elle me redit de m’habiller, sa voix est un brin voilée.

Et ça m’excite tellement qu’il s’en faut de peu quand je m’avance vers elle pour que je la prenne dans mes bras.

Mais non… J’ai la trouille.

Un baiser sur la joue et mon sein gauche collé un instant contre son bras.


J’ai joui une heure plus tard en le racontant à mon inconnu.

Cette heure avec elle a confirmé qu’un jour, elle ou moi…

L’une ou l’autre oserait aller plus loin.


15 h 00…

Un autre mail…

Interdiction de faire pipi.

Interdiction de prendre une douche.

Interdiction de tenter de camoufler mes odeurs corporelles par un artifice quelconque.

Je viens d’aller aux toilettes.

J’accepte les conditions en quelques mots.


Cette matinée et ce début d’après-midi me laissent avec des pensées plein la tête.

Je n’arrive pas me concentrer sur quoi que ce soit.

Et ce mail qui m’interdit de me laver me prend la tête.

Est-ce que ça se sent ?

L’appartement est en plein courant d’air.

Est il possible que l’odeur de mon sexe trempé depuis des heures…

Non !

Est-ce que ma copine a senti cette odeur très caractéristique d’un sexe de femme détrempé par le plaisir ?

Non… Je sens les couleurs me monter aux joues.


Il va également falloir que je songe à mon voisin.

Ce n’est pas un ami lui…

Et savoir que je vais lui ouvrir nue me donne déjà de délicieux frissons de honte.

Je le ferai…

Je le sais d’avance mais il me faut trouver une excuse plausible.

C’est un voisin et pensant que je suis une salope d’allumeuse de lui ouvrir à poil, il peut aller jusqu’à s’enhardir.

Penser qu’il me plaît ou que je le veux dans mon lit…

Le fait est qu’il me plaît bien mais qu’il est marié.

Et même si j’ai appris qu’il ne se passait plus grand-chose dans son couple, sa situation n’est pas assez claire pour que je me laisse aller.

Car lui ne se gêne pas pour me faire comprendre que je lui plais.

Que vais-je bien pouvoir inventer avec lui ?

Il me faut trouver une excuse vraiment béton.


La sonnerie désagréable de l’interphone me fait sursauter.

Et c’est une petite panique…

La salope exhibitionniste a déserté quand je pense soudain que ce n’est que l’interphone.

Et je me décide à répondre.



La voisine du dessous…

Qui passe son temps à tripoter tous les interphones pour tenter de se faire ouvrir la porte chaque fois qu’elle oublie ses clefs.

C’est à dire chaque fois qu’elle sort ou peu s’en faut.

Soulagement…

Et du coup je songe vraiment à écrire à mon inconnu pour lui dire que j’abandonne.

C’est cela aussi le jeu dans ce monde virtuel si excitant.

Il suffit de dire stop !


Pas loin de 17 h 00 et je bloque…

J’ai trouvé la solution il y a peu. J’ouvre la porte, ma serviette de bain tombe et je suis nue.

« Oh mon dieu je suis confuse » et je me baisse pour ramasser ma serviette.

Sauf que mon cher salaud qui bien sûr a dû y penser m’a interdit de prendre une douche.

Ou alors « Oh mon dieu je suis désolée, j’allais me rendre à la douche…

Et j’ai cru que c’était une amie qui ne tarderait plus. »

Sauf que l’amie tarderait… Forcément !

Mais après tout…

Ou alors j’ouvre nue et me retourne aussitôt en disant « Entre vite Machine je vais m’habiller… »

Mais pour que le contrat soit respecté, ce mec doit me voir en détail, et me voir toute mouillée.

Et là c’est impossible. Je n’y arriverais pas.

Je l’avouerai à mon inconnu et voilà tout.

Me souvenir ensuite que mon voisin m’a vue complètement à poil sera déjà bien assez excitant et le raconter plus encore.

Et merde… Je ne vais pas me faire des nœuds au cerveau non plus.

Ou je lâche l’affaire…


17 h 30…

On frappe…

Il me faut un moment pour quitter le canapé.

Les joues en feu… La honte et uniquement de la honte. Cette fois aucune excitation.

Mais je me dirige vers la porte.

Un instant encore à rester figée comme une conne derrière cette porte et on frappe à nouveau.

Et j’ouvre…

Et dans ma panique mon plan taille en sucette.

Je devais ouvrir et aussitôt me retourner pour me baisser et ramasser un peignoir véritablement difficile à att****r, le temps d’exhiber mon anatomie mouillée.

La honte mise à part tout comme le fait d’être prise pour la pire des salopes ou une folle…

Mon plan était plutôt bon.

Mais je reste plantée porte grande ouverte et face à mon voisin.

Qui est tout aussi planté que moi…


Je paierais cher aujourd’hui pour savoir le temps que nous sommes restés face à face comme deux imbéciles.

Encore que j’ai évidemment la palme étant complètement à poil.

C’est lui qui bouge et presque il me bousculerait en entrant.

Il pose sa main sur mon bras et me pousse doucement dans le couloir.

Et il se retourne pour fermer cette saloperie de porte.

À nouveau face à moi il a un petit sourire et dit :



Je suis comme hébétée et bafouille quelque chose…

Et il dit :



Et je me retourne et me baisse la première, lui bloquant le passage.

Et précipitation et panique font que je sens mes fesses se cogner contre lui.

Et je n’arrive vraiment pas à ramasser cette saleté de peignoir.

J’ai mes fesses contre lui, collées à sa jambe, ou sa cuisse peut-être.

Tétanisée la salope exhibitionniste…

Et je n’ose même pas penser à un autre endroit de sa personne, toujours baissée et il me prend le bras en me disant de me relever.



J’obéis et il ramasse le peignoir.

Pendant la traversée du couloir je sais qu’il me regarde.

Et je m’affale enfin dans mon canapé.

Pour l’entendre me dire :



Je me lève et m’habille… Les joues pivoine et les larmes aux yeux. Sur le point de pleurer.



Il me sourit mais je vois de l’inquiétude dans ses yeux.

Mon divorce qui se passe mal, une amie dans le même cas, des insomnies, des somnifères et des antidépresseurs depuis quelques jours…

Et là je m’étais endormie et j’ai entendu frapper…

Mais qu’il ne s’inquiète surtout pas tout va rentrer dans l’ordre.

Il m’a écoutée avec attention et ne m’a pas coupé la parole.

Et dans l’état où je me trouve j’ai été très convaincante.

Il se lève et dit qu’il va me laisser mais qu’au moindre souci je monte le prévenir.

Il ajoute qu’il est seul depuis une quinzaine de jours et que lui aussi divorce.

Qu’il est étonné que mon mari me cherche des ennuis.

Je sais qu’ils s’apprécient et se tutoient et qu’ils ont bu quelques verres chez lui ou chez moi de temps en temps.

Il dit qu’il va me laisser me reposer tranquillement et se retourne pour partir.

Nous n’avons ou plutôt j’ai parlé quelques minutes et ça m’a semblé des heures.

Dans l’entrée du couloir il se tourne vers moi et me sourit encore.



Il me quitte avec un dernier petit sourire…

J’ai eu le temps de voir qu’une partie de la cuisse droite de ses pantalons gris était plus foncée.


Encore aujourd’hui je ne sais pas pourquoi je l’ai fait.

Pourquoi j’ai ouvert cette porte à cet homme.

Avec la copine c’était si simple que je n’ai pas hésité une seconde.

Mais là… Pourquoi être submergée de honte et ouvrir ?

Pourquoi risquer de passer pour une salope, une allumeuse devant un voisin sympa et qui me plaisait bien ?

Pourquoi risquer les répercussions des contraintes d’un jeu virtuel sur ma vraie vie ?

Je n’ai encore aucune réponse. À part que…

Je dois être une véritable tordue.


___________________________



Un peu plus d’un mois plus tard et après quelques rencontres dans l’escalier ou dehors sous mes fenêtres, rencontres toutes gênantes pour moi et plutôt rigolardes pour lui, j’invitais mon voisin à boire un verre.

Quand j’ai déposé son verre devant lui il m’a dit en me tutoyant pour la première fois…



Je m’assois sur ses genoux en l’embrassant et m’arrête pour lui dire :



Un mensonge…

Qui ne l’était plus ce soir-là.

Mais il ne m’a plus rien demandé de la nuit.


Cette fois j’ai compté.

Sept…