Sex friend
Je connais Marie-France depuis le lycée, il y a une quinzaine d’années. Nous avons été copains, puis elle est devenue ma petite copine, et j’ai eu le plaisir de lui faire perdre son pucelage. Rapidement, elle est devenue folle de sexe et nous avons passé des moments d’intense jouissance, des heures durant. Mais je ne lui suffisais pas, collectionnant les conquêtes, même si elle me disait que j’étais le meilleur de tous ses amants.
Puis nous nous sommes perdus de vue, ses parents ayant déménagé en province.
Mes études trop vite terminées j’ai trouvé un boulot dans une grosse boîte où j’ai bien progressé. Et un jour nous avons changé de président, qui s’est avérée être une présidente. Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que la nouvelle patronne de la boîte n’était autre que Marie-France.
Elle était souvent en déplacement, plusieurs semaines par mois, en visite dans les usines du groupe dans le monde entier. Lorsqu’elle était au siège, elle déjeunait au réfectoire, souvent avec un des cadres de la direction.
Et aujourd’hui, elle arrive, seule, me dévisage et s’approche :
- — Jean-Pierre ? C’est toi ? Et qu’est-ce que tu fais là ?
- — Je suis ton employé, ma chère. Je bosse au service des expéditions.
- — Je peux manger avec toi ? demanda-t-elle, comme si je pouvais, ou si j’avais envie de lui dire non.
Mes copains me jetaient un drôle de regard en me voyant manger avec la patronne, se posant mille questions.
Marie-France me raconta ses études, son mari, ses trois enfants, et comment un chasseur de têtes est venu la chercher pour diriger la boîte. Et je lui racontai ma solitude, le vide qu’était ma vie amoureuse, les aventures sans lendemain et surtout sans éclat.
- — Ça me fait plaisir de te revoir. Je pense quelquefois à notre adolescence et au plaisir qu’on a pris ensemble, me dit-elle entre la poire et le fromage. Donne moi ton 06, je t’appellerai un de ces jours pour qu’on se voie en dehors du boulot. J’ai quelquefois besoin de décompresser avant de rentrer rejoindre mon mari et mes enfants. Tu n’imagines pas la vie de folle que je mène. Et tu es le seul qui saura comment me calmer, ajouta-t-elle comme s’il était évident que je sois d’accord pour la voir.
Quelques jours passèrent et un beau jour mon portable sonna :
- — Je rentre de Berlin, viens me chercher à l’aéroport à 16 heures. Va voir ma secrétaire, elle te donnera la clé de ma voiture.
Et elle raccrocha.
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Ainsi fut donc fait et me voilà l’attendant.
- — Laisse-moi conduire, dit-elle, s’installant au volant.
Je remarque qu’elle ne prend pas la bonne direction mais me garde bien de le lui dire. Je lui jette quand même un regard en coin quand je la vois entrer dans le parking d’un hôtel, sortir emportant sa sacoche et me lançant un « Viens ! » qui ne laisse aucune place à la contestation.
Je la suis donc et suis tout de même un peu surpris quand je vois le réceptionniste lui tendre une clé sans qu’elle n’ait rien dit. Ascenseur, couloir et enfin chambre.
Un tour de clé et la voilà pendue à mon cou, son corps collé au mien.
- — Baise-moi ! J’en peux plus, je suis épuisée, énervée. Je ne peux pas rentrer comme ça à la maison, écouter mon mari me raconter sa semaine, mes enfants me raconter la leur me paraît insurmontable dans l’état où je suis. J’ai besoin de descendre, de me calmer et je suis certaine que tu vas faire ça très bien si mes souvenirs ne me trompent pas.
Elle se déshabille, s’allongeant sur le dos, cuisses ouvertes :
- — J’ai quelques coups de fil à donner. Pendant ce temps, bouffe-moi !
Et me voilà dévorant cette chatte que j’avais connue très jeune, avec plaisir évidemment mais beaucoup de surprise aussi. Le plus troublant est d’entendre Marie-France parler boulot avec je ne sais qui pendant, qu’à l’évidence, elle prend du plaisir si j’en crois les écoulements que je lape comme un toutou. Une raideur soudaine de ses cuisses enserrant ma tête m’indique un orgasme qui ne perturbe nullement sa conversation. Et ceci se reproduit plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle raccroche.
- — Tu étais un champion et tu l’es resté. Putain que j’ai été bien. La solution aux problèmes que j’avais à régler est venue sans prise de tête, parfait ! Maintenant baise-moi !
Après avoir pris tout le plaisir qui lui était nécessaire, après une douche réparatrice elle me parle longuement.
- — J’adore mon boulot mais il m’emmène à une tension nerveuse terrible et ma libido s’en trouve exacerbée. Lorsque je rentre à la maison je ne supporte pas les problèmes domestiques si je n’ai pas joui comme je viens de le faire. Ce soir mes enfants auront une maman calme, mon mari sera content et nous ferons l’amour. J’aime mon mari, je n’ai jamais envisagé de le quitter mais j’ai besoin de séances de décompression comme maintenant. Mon mari sait que je suis plus aimante, plus douce, quand j’ai bien baisé. Il a accepté cette situation car il ne veut pas me perdre mais il a peur que je rencontre des mecs pas clairs et ça lui fait un peu peur. Il m’est arrivé de venir dans cet hôtel – j’y suis connue, tu as vu – avec des hommes rencontrés au dernier moment, dans l’avion parfois ; ils étaient ravis de cette aubaine et moi je pouvais décompresser un peu. Je vais lui dire que j’ai retrouvé mon premier amoureux – je lui ai parlé de toi – et qu’en plus je t’ai à portée de la main. Je ne t’ai pas demandé ton avis mais je te pense d’accord ?
- — À ton service, patronne ! plaisanté-je.
- — On va rien changer au boulot. Il faut qu’on soit discret. Si quelqu’un savait que je couche avec un employé, ça ferait désordre.
- — Tu devrais faire modifier mon bulletin de salaire en indiquant mes nouvelles fonctions : sex friend de la patronne ! lui dis-je en riant.
- — Je vais y réfléchir, répond-elle, déposant un baiser sur mes lèvres.
Nous voilà sortis de l’hôtel, en route pour son appartement où je la dépose avant de ramener la voiture au garage de l’entreprise.
Mission accomplie.
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- — Tu accepterais une mission pour une copine qui a les mêmes soucis que moi et qui ne trouve aucun coup qui la déstresse correctement ? Je lui ai parlé de toi en lui vantant tes capacités et elle m’a demandé si je pouvais te prêter pour un essai, me dit Marie-France alors que nous sortons une nouvelle fois de son hôtel favori.
- — Pour un essai ? Ça veut dire que je pourrais devenir « titulaire » si l’examen de passage est réussi ?
- — En quelque sorte, c’est ça. Éliane est une amie depuis l’université où on était en coloc. On a les mêmes besoins, les mêmes envies et un peu les mêmes responsabilités professionnelles. Pendant nos études on s’est un peu dépanné l’une l’autre et ça a créé des liens solides. Et en plus, elle est magnifique.
- — Dépanné ?
- — Oui, dépanné ! Si tu préfères, on s’est un peu gouiné, mais seulement en cas d’urgence, ou d’absence de mec pour l’une ou l’autre. J’en garde un bon souvenir, et elle aussi. On s’est d’ailleurs promis de coucher ensemble un jour où on sera en déplacement dans la même ville, ce qui nous arrive de temps en temps. Tu vois le fait d’en parler me fait prendre conscience qu’il me tarde !
- — C’est donc une amie chère à qui tu veux faire plaisir ? Je suis très honoré d’être le cadeau que tu lui fais. Dis-lui que j’accepte.
- — Tu ne seras pas dépaysé puisqu’elle a ses habitudes dans ce même hôtel.
Pendant que je la ramène chez elle, elle me dit :
- — Je vais essayer d’alléger ta charge de travail pour que tu ne sois pas trop fatigué par ta nouvelle mission.
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Je « vois » en effet Marie-France deux fois par semaine en moyenne et, d’après ce qu’elle m’a dit, si je me montre performant, ce sera deux autres jours pour Éliane. Super ! Pas besoin de chercher une nouvelle copine – je ne suis sans doute pas fait pour avoir ce genre de relation – puisque sexuellement j’aurai largement de quoi me satisfaire.
Mesdames, si vous avez besoin de mes services…