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n° 17536Fiche technique20830 caractères20830
Temps de lecture estimé : 14 mn
24/08/16
Résumé:  Alors qu'il achève son travail, un couple coince un simple laveur de carreaux.
Critères:  fh extracon voir fellation pénétratio exercice
Auteur : Caracole  (La littérature érotique, c'est toujours plus que du sexe)            Envoi mini-message

Collection : Instantanés
Perché sur le toit

C’est l’été. Un putain d’été, même. Un de ceux qui vous donnent soif tout le temps. Et puis l’envie d’être partout sauf où je suis aujourd’hui, aussi. Sur ma nacelle, j’en peux plus. J’ai enlevé mon tee-shirt, pourtant. Je sais que le soleil me tanne, mais j’en suis plus à ça près. Je ressemble à un vrai black, à force de laver des carreaux en plein soleil.


Si je le pouvais, je me mettrais même à poil. Je suis bien trop haut perché pour qu’on me reluque depuis la rue. Par contre, faudrait pas qu’une vieille mamie de l’étage ou de l’immeuble d’en face me voie les couilles à l’air. Ça aurait fait désordre. Remarque, p’t’être bien que ça aurait un peu épicé leur journée, aux vieilles. Ce serait bien les seules à qui ça plairait d’ailleurs. Parce que faut voir à quoi je ressemble maintenant.


Vous croyez quoi, vous ? Qu’à cinquante ans, quand on a été ouvrier dans le bâtiment comme moi pendant toute sa vie, on peut encore jouer au petit minet ? Il doit bien y en avoir, mais moi, j’y arrive plus. Quand j’étais jeune, j’arrivais encore à prendre soin de moi. Ah ! Fallait me voir dans la rue, quand j’utilisais mon marteau-piqueur ! Y avait des petites bourgeoises que ça excitait, je le voyais bien, de m’observer, tout en sueur. Mais le patron, il te laissait pas de répit pour aller conter fleurette. Le boulot, il fallait qu’il soit terminé, et quand il était terminé, j’étais trop crevé pour aller me faire un jogging ou « m’occuper de mon corps », comme tous ces blaireaux que je vois le soir en rentrant chez moi.


Puis j’ai eu une femme que j’ai trouvée pas très loin de chez moi, des gosses, un chien, elle a grossi, j’ai grossi, ils ont grossi, nous avons tous grossi et voilà que je me tape une bidoche de femme enceinte et une gueule d’ancien ivrogne. Alors je me fais plus trop d’illusions, ouais : les gars comme moi, tout ce qui est un peu jeune et joli, ça les fait fuir. Pas d’illusion là-dessus.


J’aime bien North Side. C’est un quartier sympa, surtout le coin de Lincoln Park, où on m’a envoyé bosser aujourd’hui. Avant, à l’époque de mon père, c’était un coin où ne vivaient que des ouvriers. Le jour, y avait des cohortes de Portoricains qui allaient et venaient pour des petits boulots au black. Le soir, y avait des putes en maraude et tout un tas de petits trafics. Mais maintenant, on avait tracé de jolies petites avenues et fait pousser des parcs partout.


En fumant ma clope, j’avais pleine vue sur les gratte-ciel de Downtown. Derrière, y avait le Michigan. J’irai peut-être ce week-end, avec ma petite famille. Possible même que je leur paie un petit tour en kayak à la plage de Montrose Avenue. Mon grand dadais de fils est en plein délire gonflette en ce moment. Ça lui donnera une occasion d’exhiber ses petits muscles et il m’épargnera un peu d’efforts parce que depuis que j’ai ma sciatique, pas facile de rester assis trop longtemps, surtout en jouant de la rame.


Je tire une dernière latte sur ma clope avant de remonter. Finalement, je suis venu à bout des quatre étages de verrière de cette résidence. En bas, y a des gamins en train de jouer à s’envoyer une balle de base-ball, dans le petit square de l’autre côté de la rue. Ça vit, mais c’est calme : c’est vraiment bien par ici. J’emmènerais bien y vivre ma petite famille si les loyers étaient pas aussi chers.


Enfin, calme : on dirait bien que je parle trop vite. Une grosse moto arrive. Au boucan qu’elle fait, c’est de la grosse cylindrée, pour sûr. Ils sont deux dessus. J’ai toujours adoré le moment où les motards enlèvent leur casque. Comme s’ils tombaient les masques. On sait jamais ce qu’on va trouver dessous. Et puis il y a quelque chose de sexy dans la moto. Quand on est en combi, même le dernier des gros tas comme moi peut avoir l’air d’un play-boy.


Dans la paire, il n’y a que celui de devant qui en a une, de combi. C’est un mec. Un grand freluquet tout frisé, le genre qui plaît bien aux petites bourgeoises. Même ma femme dirait que c’est un beau gars. Ça m’emmerde, ces gravures de mode qui se la jouent Dieux grecs. Tous ceux qui ont des cheveux longs, je te leur imposerais un stage obligatoire chez les Marines pour qu’ils apprennent comment un vrai mec doit se coiffer. Et puis ça me rend jaloux un peu aussi, je le sais bien, ceux qui ont encore tous leurs cheveux.


Si lui c’est le mec, derrière, ça doit être sa nana. Je laisse traîner le regard, pour voir ce qu’il se tire, le freluquet… Oh le con ! C’est un putain de canon qu’il promène ! Ses cheveux lui sont tombés en cascade quand elle a enlevé son casque et pan ! J’ai senti que mon vieil engin a remué dans son caleçon. Elle a un manteau en cuir qui couvre tout le haut, mais, une poupée pareille, ça peut pas être handicapé des seins, pas possibles. Ce serait trop du gâchis ! Et puis sa manière de bouger, c’est juste infernal. Eh merde ! C’est dans ces moments-là que je regrette ma jeunesse. Quand je pense que c’est ce merdeux de trente balais qui se la tape ! Ça me donne presque envie de vomir.


Les deux disparaissent de ma vue. Ils entrent dans le bâtiment où je bosse. J’ose même pas imaginer ce qu’il va lui faire dans sa garçonnière, je risquerais de rentrer tout boursouflé. Allez, Dean, remballe ton matériel et fait remonter ta nacelle. Tu vas pas continuer à griller au soleil comme un con. Et puis t’as trois courses à faire avant de rentrer, ta femme va encore te faire une scène si tu traînes trop pour lui ramener les œufs : ce soir, c’est omelette.


Pendant l’ascension, je vérifie qu’aucun pigeon ait déposé une surprise sur ma verrière. Ça me ferait chier qu’on me fasse revenir pour une petite merde. C’est que les vieilles d’ici en sont capables : elles ont que ça à faire, ça les rend chiantes. Il faudra peut-être que j’y pense plus sérieusement, à leur montrer mes couilles, histoire de les charmer un peu…


Je m’arrête au max et commence à faire passer mon seau et tout mon fatras par-dessus le parapet. Je vais pour hisser ma vieille carcasse quand je vois la porte du toit qui s’ouvre. La motarde et son gonze en sortent en trombe, à tel point que je crois d’abord qu’ils sont poursuivis. Mais non. Ils ont l’air tout simplement très pressés. Et bang ! fait la porte derrière eux. Puis une deuxième fois. Le mec te l’a plaquée contre une porte, ni une ni deux, et te la pelote comme une bête affamée.


Les cons ! Ils vont baiser devant moi !


Je sais pas pourquoi, plutôt que de leur gueuler « Hé ! Ho ! C’est interdit de venir sur le toit ! », je me planque derrière mon parapet… Instinct de voyeur, sans doute. J’entends la bombe atomique qui rit comme une gamine.



Un petit coup d’œil, je peux pas m’en empêcher. Il est en train de lui bouffer le cou, c’est pas possible autrement. Il lui tient les mains au-dessus de la tête et elle, elle se trémousse comme une damnée. Ils ont dû bien se chauffer en montant les escaliers, ça c’est sûr. Et moi, ils commencent à me filer la trique. Putain Dean ! T’étais au bon endroit, au bon moment, pour une fois dans ta vie ! La fille tourne la tête vers moi et je disparais aussitôt. Elle m’a vu ou pas, la petite garce ? Impossible à dire, elle porte des lunettes de soleil. Ce qui est sûr, c’est que si elle m’a capté, ça n’a pas l’air de la déranger. La voilà qui se met à gémir.



Merde, faut que je voie ça. Je passe mes yeux à ras au-dessus du parapet. Elle ne regarde plus vers moi. Sa tête est dans le cou du merdeux, qui a déjà une main dans sa culotte, de ce que je peux voir. J’avais pas remarqué tout de suite, vu d’en haut, mais elle a une jupe ultra courte. Avec de longues socquettes noires, comme des bas, et des talons aiguilles aussi. J’adore les talons aiguilles. Mais Janina n’en met jamais. Elle sait pas marcher avec et ça lui fait mal au dos.



Je me replanque, on sait jamais. Je vais pas prendre le risque de les arrêter en si bon chemin. Si j’arrive à pas me faire repérer, qui sait, je vais peut-être la voir à poil, la petite. J’ose même pas imaginer à quoi ça peut ressembler, un corps pareil. Ça se voit qu’elle a pas un pet de mauvaise graisse. Ah ! Que c’est beau la jeunesse ! Ça fait pas deux minutes que je les entends souffler tous les deux quand le veinard balance, comme ça, tranquillement :



J’entends un bruit de boucle de ceinture. Putain, elle va le faire comme ça, sans discuter, la garce ! Je risque un œil, pas possible autrement : elle en est encore au déballage, accroupie devant lui. Ils peuvent pas être mieux placés. De profil, à une dizaine de mètres. Dommage qu’elle ait toujours sa veste en cuir. Dommage aussi qu’elle soit pas face à moi. J’aurais pu peut-être voir sous sa jupe. Mais on peut pas tout avoir. Surtout qu’elle sort la pine du gars et commence son show.


Ça doit pas être sa première pipe. Elle prend son temps, la petite salope, en le regardant dans les yeux. Elle lui lèche toute la longueur, la bouche grande ouverte. J’ai jamais vu ça que dans les films porno. Quand Janina me le fait (me le faisait, du moins) c’était dans le noir et les soirs de fête. Une fois seulement, qu’elle m’avait avalé jusqu’à la moindre goutte. Mais c’était pas fait exprès, qu’elle m’avait dit. Soi-disant qu’elle m’avait pas entendu la prévenir. Mon œil ! Moi je sais bien qu’elle avait voulu goûter, comme ça, pour voir. Elle avait plus jamais recommencé et j’avais pas osé redemander. On demande pas ça à sa femme dans ma famille. C’est fait pour les putes, comme disait mon père (paix à son âme).


Pourtant, elle, c’est pas une pute, c’est certain. Elle aime ça, c’est tout. Elle se branle, même : je vois son bras qui s’agite, sa main disparue sous la jupe. Et elle va jusqu’à lui lécher les couilles ! Quand elle l’avale tout entier, d’un seul coup, le gonze est aux anges. Et il se gêne pas pour lui dire :



Elle a pas l’air de vouloir s’arrêter. Elle lui pompe le dard avec application maintenant, sans plus en rajouter. Lui, il commence à balancer du bassin, ses mains dans ses cheveux, comme s’il la baisait par la bouche. Bandant.



J’ai juste le temps de voir sa bite sortir, un léger filet de bave la reliant à la bouche de la nénette. Putain quelle bouche ! J’avais pas fait gaffe. Mais de les voir toutes brillantes, au soleil, ses petites lèvres boudeuses, ça m’en donne un coup. Faut que je me branle, j’en peux plus. Mais pas avant de m’être planqué, car je vois que le gars tourne sa tête à la recherche d’un autre endroit pour l’allonger. Pourvu qu’il pense pas à la nacelle !


Mais non, je les entends marcher dans une autre direction. Et merde ! Je réalise que je vais plus les voir. Quand je repasse ma tête par-dessus le muret, ils sont plus là. Par contre, j’entends la fille qui lui demande, derrière le mur d’une bouche d’aération.



Attends, deux secondes que je finisse… hmmm… de me déshabiller.



Gloussements.



À défaut d’avoir l’image, j’ai le son. Et de ce que j’entends des paroles entrecoupées de la jeunette et du souffle rauque du gars, il est pas passé par la case cunni et tout le tralala. Je crois bien que c’est encore plus excitant comme ça, de les imaginer. En tous les cas, je débande pas et ma main commence à s’activer furieusement sur ma propre queue. Surtout que la gamine est pas avare en paroles.



Et effectivement, elle commence à gémir sacrément fort. Bon sang ! J’avais pas connu beaucoup de filles qui se lâchent comme ça. J’avais bien eu une maîtresse une fois – la seule, je vous jure – qui gueulait à chacun de mes coups de boutoir. Mais ça m’avait fait plus flipper qu’on nous entende qu’autre chose. Une vraie barrée, qui commençait à me parler de Janina au passé alors que je l’avais juste ramenée de boîte, un soir trop arrosé avec les potes. Mais là, c’est super excitant. Imaginer cette poupée en train de se faire tringler de l’autre côté du mur, c’est plus bandant que de l’avoir vue sucer tout à l’heure, je vous assure. Et c’est pas de moi de dire ça !


Quand elle se met à hurler, même moi je crois que tout le quartier va l’entendre. Je jette un coup d’œil. La vie continue dans la rue. Et de l’autre côté du mur, le gars s’arrête pas là. Un peu essoufflé, il lui donne un nouvel ordre.



Un petit claquement sec se fait entendre. Je rêve où il vient de lui donner une fessée ? Quoi qu’il ait fait, ça lui a plu. Après un soupir, elle souffle :



Il aurait une sacrée érection.



Il dut donner un coup de reins un peu plus fort, car la belle inconnue poussa un brusque cri.



Les deux amants finissent par se taire. J’entends comme si j’étais à côté d’eux les claquements des couilles du mec sur le petit cul. Il y va pas de main morte, le jeunot ! Le voilà qui accélère comme une brute. Elle, elle est aux anges. Elle pousse de vrais cris de joie. Je crois qu’il est en train de la défoncer comme jamais elle ne l’a été. Elle pousse un dernier cri, plus une sorte de hurlement suraigu alors que lui se met à gueuler :



Ils sont pas les seuls à jouir. La seconde d’après, je me retrouve avec la main poisseuse. J’ai tout giclé le reste hors de la nacelle. Un vrai feu d’artifice, comme j’en avais pas connu depuis des années. De l’autre côté du mur, c’est silence radio. Moi-même, je suis un peu sous le choc. Faut que je m’assoie.


Au bout d’un moment, je me dis qu’il faut quand même que je me sorte de là. Si les deux s’y remettent, j’en ai pour la nuit. Peut-être qu’en y allant tout doucement, je pourrais atteindre la porte sans qu’ils me voient. C’est le bon moment. Tels que je les imagine, ils doivent être en train de se câliner à l’ombre en savourant leur partie de baise. Et puis ma femme va vraiment râler si je lui ramène pas les œufs à temps pour le dîner.


Alors je me hisse par-dessus le parapet comme un poivrot qui se sort d’un bar. Je laisse tout mon attirail de laveur de carreaux, ça risque de faire trop de bruit. Je viendrai le récupérer demain, avant d’aller au boulot. Bientôt, j’y suis presque, à la porte. Mais v’la que mon téléphone se met à sonner. Enfin, à vibrer seulement (une chance). J’ai beau l’éteindre presque tout de suite – c’était ma femme – j’entends la voix de la gamine.



Oh merde ! J’essaie de parcourir, désespéré, les derniers mètres qui me séparent de la porte.

Je suis en train de la tirer vers moi, lorsqu’elle surgit, pour s’appuyer sur la rambarde, juste au-dessus de la nacelle que je venais de quitter. La plus belle chose que j’aie jamais vue de ma vie.


Depuis ce jour, à chaque fois que je passe dans le quartier de Lincoln Park, je jette un coup d’œil vers le toit de la résidence, en me demandant s’ils sont en train d’y baiser. Mais je n’ai jamais pu y remonter. Une vieille aigrie de l’immeuble d’en face m’avait vu en train de me palucher sur la nacelle et toutes les rombières de ma résidence s’en étaient offusquées, portant plainte pour attentat à la pudeur. Je vous passe le détail des explications que j’avais dû donner à ma femme…